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8 septembre 2025

La politique : pourquoi ça ne peut plus marcher...


 Bayrou, ça ne peut plus marcher. Macron non plus. 

Nous sommes dans une crise politique et sociétale. C'est un constat partagé par beaucoup, mais dont on ne fait rien depuis trop longtemps. 

Ce qui déborde, c'est l'injustice sociale. Et je n'écris pas "le sentiment" d'injustice sociale. C'est loin d'être seulement un sentiment : c'est une réalité. Les fossés, depuis longtemps déjà, se creusent entre plusieurs France. La France qui peut se soigner, celle qui ne peut pas. La France qui peut payer des études à ses enfants, celle qui ne peut pas. La France qui peut manger sans s'empoisonner, celle qui ne peut pas échapper au diabète, à l'obésité, aux cancers aux maladies cardiovasculaires...

Qui, il y a quelques années, parlait déjà de France d'en bas et de France d'en haut ? Vous vous souvenez ? C'était Raffarin et c'était il y a déjà très longtemps : au début des années 2000. Raffarin était un malin. Il tournait cette expression piquée à Balzac à son avantage. C'était dans le cadre d'une campagne électorale, il s'adressait au peuple avec cette expression, en faisant mine de comprendre cette fameuse "France d'en bas". Mais s'il y a une France d'en bas, c'est qu'il y a des gens qui regardent depuis "là-haut". 

Depuis, il y a eu le mépris, maintes fois répété : l'horrible expression "sans dents" qu'aurait utilisé François Hollande, ou encore la manière de parler des gilets jaunes de Benjamin Griveaux qui estimait qu'il s'agissait de la France qui "fume des clopes et roule au diesel."

Ce sont des petits stigmates. Mais ils viennent cruellement souligner le fait qu'on veut multiplier les jours de carences, doubler le reste à charge des médicaments, faire travailler les gens deux jours de plus gratuitement, alors que d'autres ne payent plus l'ISF, bénéficient de conditions fiscales ultra favorable, continuent de peser lourd sur le bilan carbone du pays et délocalisent leurs entreprises sans vergogne. 

Aujourd'hui, devant l'hémicycle Bayrou le répète : les riches, ce ne sont que des "cibles emblématiques". Les taxer serait une solution de facilité. Avant cela, Bayrou a déclaré qu'à 4000 € par mois, on n’est pas riches. Bayrou est un symptôme d'une classe politique complétement déconnectée. 

Tout cela n'est évidemment pas entendable. 

Les comparaisons historiques ne sont jamais de bon aloi. Mais cette injustice sociale fait inévitablement penser à l'ancien régime. Au "Il n'ont pas de pain qu'il mange de la brioche"...Et si cela continue, ce ne sera pas une révolte, mais une révolution.  

Les mouvements annoncés seront lents, peut-être, à se mettre en place. On souffre collectivement d'impuissance acquise : on pense que cela ne sert à rien, parce qu'il y a eut de grands mouvements, contre les retraites, les gilets jaunes, des manifestations d'ampleur, parfois violentes, mais à chaque fois, sans aucun résultat. On nous a inculqué l'idée que cela ne servait à rien. Pourtant, c'est un mouvement de balancier. Il ira inévitablement en s'amplifiant. 

Rendez-vous ce soir, devant les mairies pour le pot de départ de Bayrou ! 

Soyons nombreux le 10, soyons encore plus nombreux le 18. Nous avons des messages à faire passer. 

4 septembre 2025

Le RN lâche les chiens...Et c'est sale !


Aucun doute possible : l'annonce de la date des prochaines élections municipales met le petit monde local en ébullition.  

Les noms et les listes ne sont pas encore connus, mais sur les réseaux sociaux, des flots de haine se déversent dans les commentaires sous le moindre article traitant de sécurité, sur les réseaux sociaux, sur les sites de la presse quotidienne. 

L'extrême droite, ce n'est pas un scoop, est très organisée, sur les réseaux sociaux. Cela fait des années, croyez-moi ! Je suis blogueuse depuis 2004, je sais de quoi je parle. 

L'extrême droite, sur les réseaux sociaux, c'est une poignée de trolls qui attise les foules, qui provoque, qui donne le ton. Les trolls, ce sont des comptes souvent anonymes, créés pour seulement commenter, sans rien publier. Souvent, ils n'habitent pas le secteur, souvent, ils sont bien plus politisés qu'ils veulent le faire croire. Et ils attisent la haine. Ils viennent avec des idées à l'emporte-pièce, fausses, inspirées par leur candidat RN. 

Prenons un exemple récent. Ce matin, suite à un fait divers sordide comme il s'en passe partout, le maire de ma ville a fait un communiqué de presse exprimant à la fois ses valeurs et sa détermination, ainsi que les actions mises en place pour éviter l'escalade de la violence. Il détaille notamment ses demandes de police nationale, en lien avec le plan contre les narcotrafics. 

La députée RN du secteur a supposé dans un post sur Facebook que la police municipale n'était pas suffisante, qu'elle n'était pas là quand on a besoin d'elle, qu'elle n'était pas assez formée et armée pour faire face aux délinquants. 

Soyons clair : si elle est élue dans une ville prochainement, elle découvrira que ce n'est évidemment pas à la police municipale de s'occuper du narcotrafic...Et si elle ne le sait pas déjà, il serait préférable de ne pas voter pour elle. 

Elle demande aussi où sont les caméras. Nous sommes une ville très équipée en caméras. Elle devrait le savoir : les vidéos permettent très régulièrement d'élucider les crimes et délits qui ont lieu sur la commune. Mais il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. 

En tout cas, avec un petit post sur son mur facebook, la députée a réussi à ameuter ses chiens de garde qui sont venus déverser leur fiel sur la communication d'un site d'informations locales qui ne modère pas ses commentaires. C'est la haine qui s'exprime. Des flots de commentaires dignes de CNews. Racisme, haine de la gauche, des médias, remise en question des faits. Tout est opinion, et au nom d'une liberté d'expression qui n'a de liberté que de dire n'importe quoi, on remet en question tout ce qui pourrait être rationnel. 

La ville est dénigrée, aussi. Et là, c'est assez surprenant. Quand on veut diriger un endroit, se faire élire quelque part, c'est surprenant de crier sur tous les toits que cet endroit est épouvantable, laid, sale, insécure, dangereux, mal famé. 

Mais passons sur la stratégie stupide. 

Ce qu'il faut retenir, c'est que la campagne, dans le camp adverse, est lancée. Elle sera abjecte. Pendant ce temps, l'équipe en place travaille et continue de faire le boulot pour lequel elle a été élue. De l'avis de beaucoup, depuis 5 ans, la ville s'est métamorphosée : elle est plus belle, plus verte, plus ombragée. Elle est dynamique, vivante, solidaire. Elle ne fait que grandir : de nouvelles familles viennent s'y installer, y construire leur maison et leur vie. Tout le monde le dit : le commerce se porte mieux ici qu'à Montbéliard. De nouveaux logements adaptés au vieillissement de la population sortent de terre...

Alors oui, il y a des difficultés, oui, il y a des problèmes, au jour le jour. C'est le lot de toutes les villes. Lors de la dernière réunion publique, le commissaire de police nous apprenait que 50 % de la population s'est drogué, se drogue ou se droguera un jour. 50% de la population. C'est un chiffre qui doit nous alerter : parce que s'il y a autant de consommateurs, c'est une évidence, il y a beaucoup de vendeurs. Imaginez, si vous avez déjà travaillé dans un supermarché, pensez une seconde qu'il faut plus de réapprovisionnement en drogue qu'en serviettes hygiéniques. C'est vertigineux, non ?  

Non, la gauche ne fait pas preuve d'angélisme. Les effectifs de la police municipale ont triplé, ces dernières années. Le système de caméra coûte des centaines de milliers d'euros. Nous travaillons en permanence en étroite collaboration avec le préfet, avec la police nationale et avec la justice pour être efficaces sur le terrain. Et on l'est souvent. Ne vous laissez pas avoir par les discours tout faits des trolls à la solde des partis d'extrême droite. Ils ne connaissent pas notre ville, n'y vivent pas et n'ont pour but que de créer la peur. 

Dernière chose : si vous me suivez sur les réseaux, vous savez que j'ai un chien. J'ai l'occasion de le promener partout dans la ville, aussi bien tôt le matin que tard le soir. Je constate parfois qu'il y a des ordures, des SDF, des jeunes bourrés. Oui, c'est la vie, c'est pas nouveau. Je le signale : à la ville, pour qu'on nettoie les ordures, aux services sociaux pour trouver des solutions pour les personnes à la rue, à la police quand il y a trouble à l'ordre public. Faites pareil ! 

En tout cas, ce sera ma conclusion, jamais je me sens en insécurité. Et vous le savez : mon chien est tout petit...