tag:blogger.com,1999:blog-91177535263715701992024-03-19T05:33:15.029+01:00Bah !? by CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.comBlogger1023125tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-30089906566715408982019-03-02T18:56:00.001+01:002019-03-02T18:56:52.228+01:00Premier Français d'en haut, François d'en bas<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifrCA7b0acGqRTxgD3GeVzldB5kpp2Tlpt5HJPemrNleHnc3w_PGI6GAbYqEpXQXpMZAVRH0UoCldlx_r2YujDnlDpsaynbB6XtpLm7kxXV0OQK99WsW6_ixvvCgHIRCrryWPqBj9JWXdu/s1600/IMG_5971.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifrCA7b0acGqRTxgD3GeVzldB5kpp2Tlpt5HJPemrNleHnc3w_PGI6GAbYqEpXQXpMZAVRH0UoCldlx_r2YujDnlDpsaynbB6XtpLm7kxXV0OQK99WsW6_ixvvCgHIRCrryWPqBj9JWXdu/s400/IMG_5971.JPG" width="400" /></a></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je viens de terminer le bouquin de François Ruffin. </span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ce Pays que tu ne connais pas</span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">. C’est un pamphlet, un brûlot, c’est une écriture vive, sous le coup d’une colère, mais d’une colère qui vient de loin. Pas une colère violente et haineuse. Non. Une de ces colères qu’on traduit par un sourire en coin. Une colère qu’on a maîtrisée parce qu’on a cherché à la comprendre.</span></div>
<b id="docs-internal-guid-5018bb6b-7fff-6e39-76cf-f017a599c1b9" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La comparaison entre deux parcours, entre deux hommes de la même génération, des mêmes origines sociales, de la classe moyenne, plus ou moins, des mêmes origines géographiques, est saisissante. Quand on est, justement, de la même génération, qu’on a vécu les fragments d’une histoire commune, il est véritablement saisissant de constater qu’il est plus simple de s’identifier à François qu’à Emmanuel. Ce n’est pourtant pas un portrait à charge, malgré les différences. En tout cas pas uniquement. C’est un texte qui cherche à comprendre qui pose des questions, qui interroge sur l’humanité, sur l’empathie, sur le sens de l’engagement, sur le sens de l’intérêt général. Si François a tendance à se présenter comme un chevalier blanc, s’il dépeint Emmanuel comme un Robin des Bois à l’envers, ce n’est pas sans faire des parallèles, sans vouloir expliquer comment le milieu, les centres d’intérêts, la nature profonde de chacun peut influer sur un destin. Et François montre de nombreuses fois comment on peut perdre pied avec la réalité : combien il lui est plus compliqué, aujourd’hui, d’échapper à une commission à l’assemblée pour être auprès d’un homme qui a besoin de lui pour défendre le dossier de sa fille autiste. Combien on peut, si l'on y prend garde basculer du loup de la fable vers le chien...</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ce qui est saisissant, dans ce livre qui se lit d’une traite, ce sont les allers retours entre la France des gilets jaunes et la France d’en haut. La France des contrats précaires, des CDD à 800€, souvent à moins encore, des auxiliaires de vie, des femmes de ménages, de celles qui élèvent seules leurs enfants, de ceux qui se cassent le dos dans des boulots mal payés, contre la France des villas, des yachts, des paradis fiscaux, des dîners chics. La France des Bernard Arnault, des Xavier Niel, des Henry Hermand, contre la France des Marie, des Zoubir, des Patrick. Les petites phrases d’Emmanuel sont là, en filigrane : “Ceux qui ont tout et ceux qui ne sont rien”. C’est la culpabilisation de ceux qui ne s’en sortent pas, qui n’auraient pourtant qu’à “traverser la rue”. C’est le mépris de celui qui a réussi et que rien, ni personne, jamais, n’est venu remettre en cause, enfermé dans son tout petit cercle de gens très influents et très riches (1%) et qui ne vient “au contact” du reste des Français (99%) que très brièvement. Toujours en parlant, jamais en écoutant. C’est encore plus flagrant, jour après jour, quand Macron vient faire son show, souriant, tellement souriant, dans des débats où il décide de ne pas parler du coeur du sujet, c’est-à-dire, l’injustice fiscale qu’il a lui même fait grandir.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le danger d’un pamphlet, c’est le manque de nuances. Et parfois, François tombe dans ce travers. La description d’un Macron en écrivain raté, en artiste qui a mal tourné, la tentation du point Godwin, la comparaison suggérée avec Hitler (sans le citer, mais on ne peut pas éviter d'y penser) n’est pas forcément très fine et très nécessaire. Cependant, la constatation qu’Emmanuel n’est pas à la hauteur de ses références, qu’il trahit, d’une certaine manière, ses ambitions littéraires et surtout les références et la belle culture transmise par sa grand-mère, c’est un constat assez juste. Comment vénérer Eluard, René Char, comment se référer sans cesse à Paul Ricoeur et finalement faire des discours plein des poncifs néo-libéraux, qui n’ont rien de très “néo” puisqu’ils sont les mêmes depuis des siècles. </span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: Arial; font-size: 11pt; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-east-asian: normal; font-variant-ligatures: normal; font-variant-position: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Enfin, le livre est parfois brouillon, il part dans tous les sens, il mélange les sujets. On sent l’urgence, dans l’écriture et dans la construction, surtout dans les dernières pages. Mais c’est l’Histoire qui est entrain de se construire. C’est aussi l’écriture d’un homme qui livre ses doutes, sur son action, sur le sens de son engagement. De la suite qu’il y donnera...Et le danger d’établir un parallèle aussi systématique, à la première personne, avec un président en exercice, c’est qu’on pourrait penser qu’il se voit déjà en haut de l’affiche, à la place de celui à qui il se compare...</span></div>
<br class="Apple-interchange-newline" />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-45835823157542809222018-12-09T19:52:00.001+01:002018-12-09T21:15:37.582+01:00Ici gît...les jaunes<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-aHVQ7Zrex5I/XA1kQCTcJMI/AAAAAAAANE0/uD6rvfYVJKk_9o8l2bwjA3sdTL2QhUKIgCLcBGAs/s1600/IMG_5479.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://3.bp.blogspot.com/-aHVQ7Zrex5I/XA1kQCTcJMI/AAAAAAAANE0/uD6rvfYVJKk_9o8l2bwjA3sdTL2QhUKIgCLcBGAs/s320/IMG_5479.jpeg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Gilles et John</td></tr>
</tbody></table>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Quelques réflexions qui partent dans tous les sens, dans un billet de blog trop long...intitulé avec un mauvais jeu de mots. Par avance, toutes mes excuses. (ou plutôt, ceux qui ne veulent pas s'embarquer dans cette galère, zappez sans attendre !)</span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le vrai coeur du problème, c’est la représentativité. </span></div>
<b id="docs-internal-guid-34cb33a9-7fff-fbe7-d4b7-f248ccea86e9" style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Et il y a deux mouvements qui semblent contradictoires : </span></div>
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"><br /></span><span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Légitimement, le peuple se sent trahi par ses représentants. Ce même peuple, d’ailleurs, depuis plusieurs années, ne vote plus pour ses représentants, ni politique, ni syndicaux : par l’abstention, par le désintérêt pour la chose politique, le peuple a coupé les ponts avec ceux qui les dirigent. Évidemment les torts sont partagés : la classe politique s’est trouvée assez heureuse d’avoir le pouvoir sans partage avec le peuple, de se sentir, peut-être, un peu moins redevable devant des électeurs qui ne se déplaçaient pas pour voter pour eux. Tant que ça passe…Et la représentativité s’en est trouvée érodée des deux côtés.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est une première rupture : “Nous sommes élus”, disent les uns, “Nous n’avons pas voté pour vous”, répliquent les seconds.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La démocratie s’en est trouvée amoindrie. </span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">C’est aussi ce qui a permis à Macron d’arriver au pouvoir sur l’idée qu’il pouvait s’appuyer sur une société civile, sans parti politique traditionnel. C’est déjà le début d’une démocratie illibérale. Surtout qu’avec une majorité confortable à l’assemblée, Macron a quand même décidé de faire passer ses premières mesures sur ordonnance. En se passant donc de la représentativité et de la discussion classique des lois. Pour être honnête, Hollande avait déjà fait la même chose avec le 49.3.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Deuxième mouvement contradictoire. Le peuple qui ne s’était plus intéressé à la politique depuis des décennies, par le biais de quelques poignées de gilets jaunes, semble vouloir revenir aux affaires et demande l’accès à une démocratie directe : référendum d’initiative populaire, disparition des corps intermédiaires, dissolution du sénat. </span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ce que dit Hervé Le Bras à ce sujet est intéressant : il explique que c’est ce qui nous conduira directement à un régime autoritaire. Là aussi, en fait, cela risque de nous conduire à une démocratie illibérale. Car on se passera encore plus des corps intermédiaires, de la discussion, de la représentativité. On mettra le peuple devant les décisions. Comme quand on enlève le maillon “syndicat”, dans une entreprise : le travailleur est directement aux prises avec le patron. Or, le code du travail devient souvent, dans ce cas, l’arme du plus fort. De celui qui le connaît mieux et qui sait s’en servir à son profit. Un syndicaliste (quand tout se passe bien) c’est celui qui a du temps pour connaître le code du travail et défendre les travailleurs. Tout comme le député est censé connaître les lois, les comprendre, les voter dans le sens de l’intérêt général, en fonction du peuple qu’il représente.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mais les gilets jaunes veulent pouvoir se passer de toute représentativité et c’est exactement ce que demandent à la fois Mélenchon et Le Pen. C’est ce que veulent les extrêmes, pour des raisons différentes. Sans doute un peu par angélisme pour Mélenchon qui veut croire que le peuple saura prendre les bonnes décisions pour lui-même et qu’on peut l’éduquer dans ce sens...Et sans doute, pour Le Pen, par calcul sombre, en se souvenant que si l’on avait voulu faire passer la l’abolition de la peine de mort, l’accès à l’avortement ou le mariage pour les couples de même sexe par référendum, on tuerait encore sur l'échafaud et avec des épingles à tricoter et on n’aurait moins d’invitation pour des mariages gais.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Crier au fascisme est stupide car ce n’est pas exactement ce qui se dessine : le populisme qui s’est mis en place en Hongrie, en Pologne, en Turquie, en Italie, en Russie, aux Etats-Unis (la liste commence à être longue), ce n’est pas précisément le fascisme. C’est juste une démocratie qui s’érode. Dans laquelle on n’a plus tout à fait le contrôle des choses, où l’opinion publique, les sondages, gouvernent plus que le parlement.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">“Ainsi commence le fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit : C'est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagérer ! Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l'expulser.” écrivait Françoise Giroud.</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le problème de vouloir diriger avec le peuple directement, c’est que le peuple n’est d’accord pour rien. Comment unir les 40 gilets du rond point de L’Isle-Sur-Le-Doubs avec les 35 du rond point de Belley et avec les 50 du péage de la Barque, près d'Aix-en-Provence ? Ils sont sans doute animés par des raisons très différentes. Comment unir les revendications de la carpe et du lapin ? Si beaucoup réclament sans doute le retour de l’ISF, sont-ils d’accord, ensuite, sur ce qu’il faudra faire de cet argent ? A qui le donner ? Est-on d’accord pour plus de services publics ? Lesquels ? La police ? Les infirmières ? Les professeurs ? </span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Et puis récupérer de l’argent peut se faire là, mais il peut aussi se faire ailleurs. Faut-il profiter du mouvement pour demander la fin du RSA, l’arrêt complet de l’immigration ? </span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La société est plus que jamais morcelée dans ce mouvement. Les gilets jaunes ruraux, éloignés des services publics ne vivent pas du tout la même réalité, n’ont pas du tout les mêmes repères que les gilets jaunes d’une région industrielle qui a perdu 30 000 emplois en 30 ans. La misère n’a pas tout à fait la même couleur ici ou là. Comment unir ceux qui disent “peuple d’assistés, la gauche a trop donné, le niveau baisse, l’éducation nationale est pourrie, il faut moins de taxes et moins de services publics” et ceux qui disent “on nous donne rien, on nous prend tout : on nous taxe jusqu’à la moelle et on n’a pas de quoi faire le plein et remplir le frigo.”</span></div>
<b style="-webkit-text-size-adjust: auto; -webkit-text-stroke-width: 0px; caret-color: rgb(0, 0, 0); color: black; font-family: -webkit-standard; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: auto; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: auto; word-spacing: 0px;"><br /></b>
<br />
<div dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt;">
<span style="background-color: transparent; color: black; font-family: "arial"; font-size: 11pt; font-style: normal; font-weight: 400; text-decoration: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Refaire peuple, voilà le défi de Macron, unir la carpe et le lapin, qu’on se plaît à opposer depuis des années. On a divisé pour mieux régner, mais on a mal dosé la division : il semble maintenant impossible de régner…</span></div>
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-22868651041032202192018-12-02T18:24:00.002+01:002018-12-02T20:46:53.362+01:00Graine de gilet jaune<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-tlar7KoDv44/XAQVKLZ7dqI/AAAAAAAAM-4/Sg8J5RGvRhoSdLSSJHg5aNdjpGlqrFExwCLcBGAs/s1600/IMG_4731.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-tlar7KoDv44/XAQVKLZ7dqI/AAAAAAAAM-4/Sg8J5RGvRhoSdLSSJHg5aNdjpGlqrFExwCLcBGAs/s320/IMG_4731.JPG" width="240" /></a></div>
J'ai écrit un <b><a href="http://www.lulu.com/shop/c%C3%A9line-durupthy/la-graine/paperback/product-23848527.html" target="_blank">roman</a></b> qui trouve aujourd'hui écho dans l'actualité. Les points communs et les parallèles<br />
sont si nombreux que j'en suis effrayée.<br />
<br />
J'ai placé l'intrigue de cette fiction de proximité en 2022. Mais je décris le morcellement de la société qui est la nôtre. Je décris l'éloignement du peuple et de ses élites. De l'individualisme qui nous ronge et qui est encouragé par le ruissellement de libéralisme qui nous vient d'en haut.<br />
<br />
Auto-entreprenez, repliez-vous sur votre téléphone portable. Ne relevez pas la tête, ne sortez pas de la zone de confort de votre petit groupe, de votre petit quartier, de votre petite religion. Formez des petits groupes d'intérêt, ne vous souciez pas de faire une société. Consommez. Ne participez pas au débat national, n'allez pas voter, ne faites pas parti d'un syndicat ou d'un parti politique. Ne vous souciez pas des autres.<br />
<br />
Dans ce roman sorti en août dernier, je fais un tableau assez fidèle, je crois, de ce que nous constatons aujourd'hui, avec le mouvement des Gilets Jaunes : quand soudain, autour d'un motif ou d'un autre, on décide de faire combat commun, on peine à se mettre d'accord, on se retrouve sans pouvoir se parler, sans pouvoir organiser une parole sensée, construite, commune. Sans trouver un consensus, au coeur du commun combat.<br />
<br />
Et pourtant, ce combat n'est pas stupide : il pose sur la table le contrat social, ce qui devrait fonder une nation toute entière. La question est celle de la juste répartition du gâteau commun. La question que posent les protestataires, le plus souvent - ne prenons pas en compte la multiplicité des paroles à scandale rapportées par des journalistes à la recherche d'audience -, c'est comment découpons nous le gâteau commun ? Pourquoi, pour qui payons-nous ?<br />
<br />
La question mûrit depuis longtemps déjà dans notre pays : est-ce que je paye vraiment pour donner de l'argent sans contrepartie à des entreprises du CAC40, dans le cadre du CICE ? Est-ce que je paye vraiment pour qu'on supprime l'ISF aux plus riches des plus riches ?<br />
<br />
Est-ce que je suis en droit d'attendre qu'on m'aide, moi qui ai l'impression de payer pour tout ? Moi qui fais partie de cette fameuse classe moyenne qui trime ?<br />
<br />
Est-ce que ce sont les autres qui sont des assistés ? Est-ce que, vraiment, ce sont ceux qui sont au RSA qui sont à blâmer, parce qu'ils font la grasse matinée quand je me lève tôt pour aller travailler ?<br />
<br />
Ces questions sont légitimes et le pouvoir les balaye d'un revers de main, pour l'instant. La toute petite classe dominante qui nous dirige ne prend pas l'ampleur de la révolte qui gronde. L'oligarchie au pouvoir donne l'impression d'avoir perdu le contact avec les réalités multiples qui composent notre pays. Et cela transparaît de nombreuses fois dans les discours qu'ils tiennent : nous hésitons entre ignorance et condescendance pour "ceux qui ne sont rien", selon Macron lui-même. Et pour ceux qui "fument des clopes et roulent au diesel" comme le dit le secrétaire d'Etat à l'économie, Benjamin Griveaux, nous hésitons entre le mépris de classe ou la haine.<br />
<br />
Quand un ministre se plaint des restaurant à 200 Euros, quand on décide, à l'Elysée, de faire des travaux pour redorer un peu les ors de la République, on a tendance à penser à Marie-Antoinette. Dans une société médiatique du symbole et de l'anecdote, quand tout se sait instantanément sur les réseaux sociaux, il faut avouer que ce genre de petites nouvelles passent pour des bourdes impardonnables.<br />
<br />
Sont-ils idiots à ce point, si mauvais en communication, ceux qui nous dirigent ou sont-ils tellement déconnectés du monde ? N'ont-ils pas compris que seules ces petites saillies à buzz parviennent aux oreilles saturées des gens ? Que la plupart d'entre nous n'en peut plus de la parole politique ? Qu'elle est décrédibilisée, après avoir été bafouée pendant des années ? Qu'elle n'a plus de sens au point de n'être même plus audible ? Il en va de même des exigences de l'opposition ! Tous dans le même sac, répondra-t-on !<br />
<br />
C'est une crise de la représentation politique. Une crise qui couve depuis des décennies d'abstention et de vote protestataire d'extrême droite.<br />
<br />
Nous n'en sortirons pas tant que nous ne ferons pas à nouveau société. Tant que nous n'aurons pas les moyens de reprendre le contrôle collectivement du contrat social. Tant que nous n'aboutirons pas à un consensus sur le sens de notre nation. C'est par le biais de l'argent, des parts du gâteau qu'il faut répartir équitablement, que le débat a été lancé. Mais les valeurs que cela engage, ce sont celles de la justice, de l'égalité, de la fraternité. C'est le sens même de la liberté qui est mis en cause. Où s'arrête la liberté, où commence le libéralisme ? Comment rendre leur sens à ces mots inscrits au fronton de nos mairies ?<br />
<br />
Tant qu'on ne mettra pas cela au coeur du débat, tant qu'on ne prendra pas des décisions qui remettent au coeur de la chose publique la notion d'intérêt général, nous ne parviendrons pas à résoudre les problèmes qui nous animent.<br />
<br />
Et la sinistre prophétie de mon roman se réalisera : un parti d'extrême droite sera élu aux prochaines présidentielles.Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-73095877751707595902017-09-26T21:56:00.000+02:002017-09-26T22:00:15.347+02:00Ni oui, ni non de l'enclos...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-h5dA8gE1CvI/Wcqwb2wWrgI/AAAAAAAAKSE/Tc5Vv9Pk_Sg2AnhsChcSc73LI716V_ZMgCEwYBhgL/s1600/468784366_de62f4873f_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-h5dA8gE1CvI/Wcqwb2wWrgI/AAAAAAAAKSE/Tc5Vv9Pk_Sg2AnhsChcSc73LI716V_ZMgCEwYBhgL/s400/468784366_de62f4873f_o.jpg" width="400" /></a></div>
Depuis que je suis élue, je me pose en permanence des questions sur la façon de faire de la politique, sur ce que cela signifie. Je tiens ce blog depuis longtemps, bien avant le début de ce mandat, mais j'avais une liberté d'écriture parce que je n'avais pas cette responsabilité.<br />
<br />
Depuis, je me pose sans doute trop de questions. C'est vrai, après tout : depuis Sarkozy, on fait de la politique autrement. Les grands élus nous montrent l'exemple et c'est un vrai festival. On ne se gêne plus pour dire "Casse-toi pauvre con !" quand l'envie nous en prend. Et d'autres exemples ont suivi. Traiter les Français de fainéants, quand on est président de la République, au fond...où est le problème ? On constate aussi que ces petites saillies sans grand intérêts et sans contenu politique réel sont les préférées de la presse. Celles qui font vendre du papier et pépier à l'infini le petit oiseau bleu.<br />
<br />
Au niveau local, j'ai parfois cru, bien naïvement, que les choses étaient un peu différentes. Qu'on pouvait agir et éviter les polémiques stériles. <br />
<br />
Mais non. <br />
<br />
Aujourd'hui, par exemple, je lis un article d'une demi page dans la presse locale au sujet d'une demi phrase prononcée lors d'un débat du PS. Luc Carvounas qui avait échangé pendant une heure sur la nécessité de refonder le PS, de réunir les forces des volontaires pour construire ensemble ce parti, a fait un trait d'humour :<br />
"On a besoin de toutes les énergies, y compris les brebis égarées. Si elles reviennent, elles iront à l’enclos..."<br />
<br />
Une phrase bien anodine. Mais visiblement, quelques anciens du PS passés LREM se sont sentis visés. On a lu que cette phrase rappelait des moments bien sombres de notre histoire, on a lu que ces propos allaient à l'encontre de la laïcité (sic) puisqu'ils évoquaient une parabole biblique, on a lu que ces propos étaient sectaires...<br />
<br />
C'est étonnant, que ces élus ex-PS et nouvellement En Marche (ou pas, parce que ce n'est pas le courage politique qui les caractérisent) se sentent visés. Voudraient-ils déjà revenir ? S'ils retournent encore une fois leur veste, il y a des chances pour qu'elle craque de tous côtés, non ?<br />
<br />
Ou alors, cette micro tempête dans un verre d'eau n'a t-elle pour but que d'éviter de répondre aux questions sérieuses ? Celles sur la CGS, les APL, les emplois aidés, les baisses de dotation aux collectivités (dans lesquelles ils sont élus sous l'étiquette PS) ? Bref, l'unique but est de ne pas parler de politique.<br />
<br />
Quel dommage !<br />
<br />
CC
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-5112000837922901092017-07-08T16:43:00.002+02:002017-07-08T16:53:13.160+02:00Des mesures symboliques<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-6Tsi2Mfxfb4/WWDvkNO8ucI/AAAAAAAAIXE/GxVzIAnvy-IAU_2lrZJ8qm4EdrdLvt_3QCLcBGAs/s1600/IMG_0769.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-6Tsi2Mfxfb4/WWDvkNO8ucI/AAAAAAAAIXE/GxVzIAnvy-IAU_2lrZJ8qm4EdrdLvt_3QCLcBGAs/s400/IMG_0769.JPG" width="400" /></a></div>
<b>Les premières mesures d'un gouvernement sont forcément symboliques. Elles donnent le la pour la suite du mandat. </b><br />
<br />
Durant la semaine qui vient de s'écouler, nous avons eu droit à quelques annonces choisies.<br />
<br />
<b>Tout d'abord, le retour du jour de carence chez les fonctionnaires. </b><br />
<br />
Instauré par Sarkozy, supprimé par Hollande, le voilà de retour. Rappelons que près de 65 % des salariés du privé n'ont pas de jours de carence, puisqu'il est payé par l'employeur. Ces 65 % de salariés sont ceux des grandes boîtes. Pour les 35% restants, oui, il y a trois jours de carence. C'est là que se situe l'injustice, pas l'inverse. Pour les fonctionnaires, qui sont employés par l'Etat, on découvre avec stupeur que notre employeur se compare à une TPE. C'est décevant. Déjà que les salaires sont bloqués depuis 35 ans et qu'à niveau d'études égal, les fonctionnaires sont loin de toucher autant que dans le privé. Mesquin. En plus, la mesure ne fera économiser qu'environ 150 millions à l'Etat. Sur le budget total, c'est ridicule.<br />
<br />
<b><a href="https://www.marianne.net/economie/avec-macron-payer-moins-les-fonctionnaires-pour-payer-plus-les-traders" target="_blank">Dans le même temps</a>, le gouvernement annonce la fin de la taxe sur les hauts salaires.</b><br />
<b><br /></b>
Cela concerne essentiellement les <i>traders</i>, le monde de la finance : les salaires dépassant 153 000 Euros brut par mois ne seront plus taxés à hauteur de 20%. Et en prime, on prévoit d'ouvrir deux lycées (publics) internationaux dans la région parisienne pour chouchouter les magnats de la finance qui décideraient de venir faire du fric en France. A mon avis, la dépense va bouffer largement les quelques économies réalisées grâce au jour de carence.<br />
<br />
Si ces deux annonces ne sont pas de beaux symboles de la ligne de conduite du gouvernement...<br />
<br />
<b>Enfin, il y a eu une annonce rigolote de Monsieur Hulot, qui nous promet des moments aussi surréalistes que les films de Tati : il nous promet que dans 23 ans, toutes les voitures diesel ou essence seront à la casse. </b><br />
<br />
S'engager pour les 23 ans à venir, dans un domaine où les industriels mènent la danse, c'est un peu léger. C'est parfaitement l'illustration de la parole politique qui ne sert à rien. Mais, ma foi...il a peut-être obtenu des infos auprès de ses amis industriels, puis qu'il nous a été confirmé dans la semaine qu'il faisait des <b><a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170704.OBS1648/le-ministre-nicolas-hulot-et-les-embarrassants-gels-douche-ushuaia.html" target="_blank">profits énormes</a></b> en vendant ses gels douche - même pas bio, au passage. Espérons au moins que les produits Ushuaïa ne contiennent pas de <b><a href="https://reporterre.net/Hulot-a-cede-sur-les-perturbateurs-endocriniens" target="_blank">perturbateurs endocriniens</a></b>, parce que sur ce sujet aussi, on ne pourra pas compter sur l'engagement de Monsieur Hulot.<br />
<br />
Donc, si nous résumons un peu, on retient trois messages : (on répète après moi)<br />
<b>- Haro sur les fonctionnaires, ces profiteurs privilégiés !</b><br />
<b>- Vive la finance et les profits insensés pour les copains des banques !</b><br />
<b>- Et euh...l'environnement ? On s'en fout !</b><br />
<br />
CC<br />
<br />
<br />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-76324123637257439902017-06-27T10:14:00.001+02:002017-06-27T10:22:34.705+02:00Défendre les dindes et Noël en même temps...Hier soir, on a cru un instant que la situation s'était enfin éclaircie.<br />
<br />
Le premier secrétaire fédéral du Doubs publiait un communiqué de presse qui semblait enfin rendre la situation plus nette : le député fraîchement élu ayant fait un choix en entrant dans le groupe "En Marche" à l'assemblée, il n'était plus membre du PS.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9IQdZotGK9Q/WVIO8wVsM9I/AAAAAAAAIVg/d2GJKbjrz38you7aPrpeujL4OCzXJO67gCLcBGAs/s1600/IMG_0662.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1136" data-original-width="640" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-9IQdZotGK9Q/WVIO8wVsM9I/AAAAAAAAIVg/d2GJKbjrz38you7aPrpeujL4OCzXJO67gCLcBGAs/s640/IMG_0662.PNG" width="360" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
On était soulagé, même si on avait une pensée émue pour tous les militants PS qui avaient tracté pendant la campagne, en pensant soutenir un candidat de gauche et qui se retrouvaient sans doute pour la première fois de leur vie, militant d'un parti de droite. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Mais voilà. Rien n'est simple en politique. Le député n'accepte pas le fait qu'on ne peut pas être En Marche et PS en même temps. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Le concept "en même temps" échappe largement aux gens de gauche : peut-on être en même temps pour les travailleurs et contre les acquis sociaux ? Pour la protection de l'environnement et pour les néonicoïdiques ? Pour le mariage pour tous et pour les ministres homophobes ? Pour la protection des retraités modestes et pour la hausse de la CSG ? Pour le CCAS et les politiques sociales locales et pour les baisses de dotations aux collectivités ? </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Solidaires des agneaux le jour de l'Aïd ? Protecteur des dindes et fan de Noël ?</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Selon Frédéric Barbier, on peut, visiblement. Car ce matin, dans le journal, surprise !</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-uHEXuCRenlM/WVITgYhmzEI/AAAAAAAAIVw/cEipsDybbE43e0v3eGPgSPATAGBUJEn5gCLcBGAs/s1600/FullSizeRender.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="677" data-original-width="1163" height="371" src="https://3.bp.blogspot.com/-uHEXuCRenlM/WVITgYhmzEI/AAAAAAAAIVw/cEipsDybbE43e0v3eGPgSPATAGBUJEn5gCLcBGAs/s640/FullSizeRender.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
<br /></div>
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-49904365360970483422017-06-24T13:42:00.000+02:002017-06-24T13:42:20.153+02:00On parle un peu de politique ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-jWsm87K-d7M/WU5OfJgXHOI/AAAAAAAAIU8/rVN6tL8b-wU5AH01NbLlhMQmzJvbYWGqwCLcBGAs/s1600/IMG_0474.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-jWsm87K-d7M/WU5OfJgXHOI/AAAAAAAAIU8/rVN6tL8b-wU5AH01NbLlhMQmzJvbYWGqwCLcBGAs/s320/IMG_0474.JPG" width="240" /></a></div>
Une question se pose, maintenant que toutes les manipulations techniques ont été faites et que le travail du gouvernement va pouvoir enfin commencer : <b>est-ce qu'on va parler enfin de politique ? Est-ce qu'on va pouvoir parler du fond, de la philosophie, du projet ?</b> <div>
<br /></div>
<div>
Bref, des choix de société ? <div>
<div>
<br /></div>
<div>
Parce que pendant les deux campagnes, on a mis ça sous le tapis : avant la présidentielle, Macron nous a expliqué que ce n'était pas le projet qui comptait. Pendant la campagne des législatives, les candidats <i>En Marche</i> nous ont expliqué qu'ils étaient avant tout "le renouveau, la société civile, porteurs d'un espoir..." et ils ont enfilé les perles à l'infini en évitant à tout prix de nous parler de la loi travail, de la hausse de la CSG, de la baisse des dotations aux collectivités...</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Quand des journalistes faisant leur boulot ont essayé de voir ce qui se préparait de ce côté-là, on s'est empressé de nous faire croire qu'ils se trompaient. Le coup classique du ballon d'essai, technique éprouvée par Sarkozy depuis 2007 : on lance des rumeurs et on voit ce qui se passe. Et les gens s'habituent progressivement à l'idée de se faire avoir. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
Parce qu'il y a des chances pour qu'on se fasse avoir. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
En tout cas, il ne faudra pas attendre beaucoup de social dans ces nouvelles lois. </div>
<div>
<br /></div>
<div>
Sur le terrain, j'attends beaucoup les positions de notre député fraîchement réélu, Frédéric Barbier, qui veut rester <b><i>"en même temps"</i></b> au PS et LREM, du moins dans ses déclarations dans <b><a href="http://c.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2017/06/24/en-marche-court-vers-les-municipales" target="_blank">la presse locale</a> - si c'est flou, c'est qu'il y a un loup, non ? -</b>, parce qu'il semblerait que la situation soit maintenant beaucoup plus simple : <b><a href="http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20170619.OBS0953/novices-ou-aguerris-ces-deputes-de-la-majorite-qui-vont-compter.html" target="_blank">on le désigne partout comme député de la majorité LREM, ex-PS</a>, ayant intégré le groupe LREM à l'assemblée.</b></div>
<div>
<br /></div>
<div>
Alors ? Est-ce qu'il s'était trompé lorsqu'il manifestait contre la loi El-Khomri ? Ou, en fait, est-ce qu'il manifestait parce qu'elle n'allait pas assez loin dans le libéralisme et la casse du droit des travailleurs ? </div>
<div>
<br /></div>
<div>
Est-ce que ce député va défendre la baisse des dotations aux collectivités locales et <b><i>"en même temps"</i></b> se définir comme "toujours socialiste" ? </div>
<div>
<br /></div>
<div>
La politique, c'est affaire de convictions et on ne peut pas se contenter de dire "on verra bien"...Et si on doit faire des choix, on ne peut pas se contenter d'un vague <i><b>"En même temps"</b></i>.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
CC</div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
</div>
</div>
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-80166586979812351892017-06-18T23:02:00.000+02:002017-06-18T23:06:38.509+02:00En Macronie absolue ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-mHwZ6sbpc98/WUbqBTWIirI/AAAAAAAAITk/MGtJrRY6RGAEzn84cwZaCsgelBh0jnp3ACEwYBhgL/s1600/IMG_0576.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-mHwZ6sbpc98/WUbqBTWIirI/AAAAAAAAITk/MGtJrRY6RGAEzn84cwZaCsgelBh0jnp3ACEwYBhgL/s320/IMG_0576.JPG" width="320" /></a></div>
Petit quizz : qui a dit <b><i>"La démocratie comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même. Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du Roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le Roi n’est plus là !"</i></b><br />
<br />
Ce soir, c'est une écrasante majorité de députés LREM qui entrent à l'assemblée. 355 députés qui se sont engagés à soutenir la politique du gouvernement. Une majorité absolue qui laissera peu de place au débat contradictoire et constructif, notamment sur la loi travail.<br />
<br />
Réponse au quizz : c'est notre président Emmanuel Macron, qui s'exprimait il y a quelques mois dans l'hebdomadaire Le 1. Je vous laisse lire l'interview en entier : <b><a href="https://le1hebdo.fr/journal/numero/64/j-ai-rencontr-paul-ricoeur-qui-m-a-rduqu-sur-le-plan-philosophique-1067.html" target="_blank">c'est ici</a></b>.<br />
<br />
Il faut pourtant, ce soir, établir un paradoxe de taille : la majorité au parlement est écrasante. Mais l'abstention est encore plus massive.<br />
<br />
Derrière cette apparente force réside donc une immense fragilité pour le nouveau président.<br />
<br />
Je souhaite donc bon courage aux nouveaux élus pour défendre des votes qu'ils devront ensuite assumer dans leur circonscription, face aux gens qui ont voté pour eux et surtout face à tous ceux qui ne les ont pas choisis, mais qui seront quand même leurs administrés.
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-24859313366733822902017-06-11T22:17:00.000+02:002017-06-11T22:23:37.495+02:00Dépitée, faute de député.<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-dRA46C7Irp4/WT2knIVE0ZI/AAAAAAAAISM/Ye9E-OfQODgIS35453QoJt-v5QqaGdmzgCLcB/s1600/IMG_0482.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1200" data-original-width="1600" height="240" src="https://2.bp.blogspot.com/-dRA46C7Irp4/WT2knIVE0ZI/AAAAAAAAISM/Ye9E-OfQODgIS35453QoJt-v5QqaGdmzgCLcB/s320/IMG_0482.JPG" width="320" /></a></div>
Après cette journée d'élection, passée encore une fois à sourire à bon nombre d'électeurs du FN, je fais un premier constat amer : même pas 40% de votants sur ma ville. Peut-être que certains pensent que les élections des députés ne sont pas intéressantes. Que seule la présidentielle compte. C'est un mauvais calcul. Les cours d'éducation civique sont bien loin, pour beaucoup. Ou alors, c'est le dégoût de la politique qui gagne. On se demande bien pourquoi ! Il y a pourtant des candidats LREM avec beaucoup de convictions politiques ! Avec des vraies valeurs ! Avec le sens de l'honneur, de la vérité, de l'honnêteté intellectuelle...<br />
<br />
Au niveau national, une large majorité de députés sera donc LREM. La gauche est perdante.<br />
<br />
Ce n'est pas une surprise. Ce n'est rien de dire que la gauche était partie désunie et minée par une présidentielle désastreuse. Sur ma circonscription, il y avait un candidat France Insoumise, un Front de Gauche/PCF, un PCR, un LO, une EELV. Et la candidate que j'avais fini par choisir, parce qu'elle me semblait la plus proche de mes convictions de gauche a finalement fait 1,72% des voix. Merci pour son courage !<br />
<br />
Mais à droite, ce n'était pas mieux avec une candidate sans étiquette (ex-Debout La France), un UDR, un LR, une Front National et un LREM. Impossible de s'y retrouver vraiment.<br />
<br />
Ici, les résultats sont donc en faveur de l'ex-PS devenu LREM et du Front National. Pour l'ex-PS ayant tourné sa veste, il surfe sans doute sur la dynamique nationale qui veut ce soir qu'une chèvre avec une étiquette LREM soit favori.<br />
<br />
Pour la semaine prochaine, je crains vraiment que l'abstention soit encore plus grande. Même si, mollement, on ne peut qu'appeler, comme d'habitude, à faire barrage au FN. Mais cela ne peut plus constituer, élection après élection, la seule motivation d'un vote, au mépris de ses convictions, notamment sur la loi travail, mais aussi sur la vision de l'éducation, sur la fiscalité ou sur la présence au gouvernement de pro-manif pour tous...Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-15307114869706059122017-05-23T10:59:00.000+02:002017-05-23T10:59:30.319+02:00Besoin de clarification...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-IA5zZSf6I60/WSP4zhHtakI/AAAAAAAAIBc/Nr5M65bAVksd0Gq_yKyfIydytAY_Cx4fwCLcB/s1600/IMG_0128.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-IA5zZSf6I60/WSP4zhHtakI/AAAAAAAAIBc/Nr5M65bAVksd0Gq_yKyfIydytAY_Cx4fwCLcB/s320/IMG_0128.JPG" width="240" /></a></div>
En citoyenne lambda qui s'intéresse un peu à la politique locale, j'ai besoin de clarification.<br />
<br />
Nous sommes donc à une vingtaine de jours du premier tour des législatives et j'ai commencé à recevoir les infos à propos des candidats de ma circonscription. Je ne sais où donner de la tête.<br />
<br />
Le candidat sortant était PS : Frédéric Barbier. Il est désormais une sorte d'OENI : un Objet Électoral Non Identifié.<br />
<br />
Il a réussi l'exploit d'être investi par le PS et LREM, au prétexte que le FN a des chances de l'emporter. Donc, pour éviter, le FN, on crée pour de vrai le fameux UMPS fustigé depuis des années par le parti d'extrême droite. Pour lutter, donnons raison à l'adversaire ! Logique imparable !<br />
<br />
<b>Au delà de la blague d'avoir deux investitures tenant de la chèvre et du chou, on peut légitimement poser des questions simples, des questions d'électeur soucieux de savoir où va sa voix : </b><br />
<b><br /></b>
<b>- Pour quels textes de loi le député, s'il est élu, votera-t-il ? </b><b>Pour les textes proposés par un gouvernement dirigé par un premier ministre Les Républicains ? </b><b>Pour une belle majorité qui permettra de passer la loi travail puissance 10 par ordonnances ? </b><br />
<b><br /></b>
Et question subsidiaire :<br />
<b>- Vers quel parti ira la cotisation que payera le député ?</b><br />
<br />
C'est important de le savoir avant de voter. Il semble, selon le dernier tract consulté que le mot d'ordre soit "Pour une majorité présidentielle". A droite, donc. Soit.<br />
<br />
Mais là où ça se corse, c'est que j'ai un autre tract d'un autre candidat qui se prétend aussi de "La majorité présidentielle". C'est celui du candidat des Républicains : Valère Nedey. Cela semble plus logique, puisque le premier ministre est du même parti.<br />
<br />
Mais imaginons que je veuille soutenir la majorité présidentielle : pour qui voter ?<br />
<br />
C'est ubuesque...<br />
<br />
Par contre, si je veux voter pour un candidat de gauche, un social-démocrate...Quelqu'un qui ne défendra pas la nouvelle loi travail, la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, qui ne cautionnera pas un gouvernement dans lequel on trouve un homophobe tendance manif pour tous, un ministre de l'éducation nationale proche de l'association SOS éducation, qui flirte souvent avec des idées d'extrême droite, si je ne veux pas soutenir la ligne libérale d'un ministre de l'économie LR, pour qui voterai-je ?<br />
<br />
CC<br />
<br />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-7979112151733450792017-05-09T16:58:00.002+02:002017-05-11T00:00:25.168+02:00Petite colère post-électorale (en attendant les prochaines...)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-C6Cbx5XY1uM/WO02M1vUgTI/AAAAAAAAH6w/uC3ZG6REYoc39laBuiT9Q9heprz9yzTiwCPcB/s1600/Frissons%2Bd%2527eau%2Bfrissons%2BDoubs.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://3.bp.blogspot.com/-C6Cbx5XY1uM/WO02M1vUgTI/AAAAAAAAH6w/uC3ZG6REYoc39laBuiT9Q9heprz9yzTiwCPcB/s400/Frissons%2Bd%2527eau%2Bfrissons%2BDoubs.JPG" width="400" /></a></div>
En 2017, la France a été gagnée par la morosité et une dépression collective qui a commencé il y a longtemps déjà. Cette neurasthénie se développe surtout en période électorale. C'est le moment où l'on libère les aigreurs et désigne les coupables pour les maux qui nous rongent.<br />
<br />
Depuis les années deux-mille, en fait, les Français en ont marre.<br />
<br />
Marre de quoi ? J'ai demandé, mais ils ne savent pas forcément : marre ! Ils leur arrivent souvent d’ajouter : « Nous, ça va. Mais enfin, c’est quand même pas la joie et rien ne va. » Qu’est-ce qui ne va pas, au juste ? La France n’est plus la France. Et si ça va mal, c’est la faute à l’immigration, à l’Euro, à l’Europe, aux politiciens, aux profs, aux flics, aux PV pour excès de vitesse...<br />
<br />
Les Français sont des râleurs, c’est peut-être bien le seul trait constituant de la fameuse identité nationale qui est devenue un Graal depuis son invention par Sarkozy.<br />
<br />
Alors voilà, il y a que l’ouverture au monde qu'a constitué internet et les voyage pas chers d’Easy Jet ont permis une prise de conscience : les autres, nos anciens ennemis, les Anglais, les Allemands, les Espagnols ou les Italiens, nous ressemblent furieusement. Ceux qu’on moquait avant, auxquels on faisait la guerre parfois, ont à peu près la même façon de vivre que nous, les mêmes passions pour l’alcool et les saucisses, pour les apéros et le bœuf en sauce. On appelle ça bœuf bourguignon chez nous, mais on mange presque la même chose au Portugal, en Hongrie ou en Hollande, sous un nom imprononçable, et cela nous empêche soudain de nous enorgueillir de ce plat qu’on croyait être une spécialité. Elle est bien décevante, cette idée simple que chaque pays fournit son monde. Il ne manquerait plus que ce soit aussi le cas pour les peuples de barbares qui vivent ailleurs dans le monde...<br />
<br />
Alors, les affres de la mondialisation nous apparaissent soudain insurmontables.<br />
<br />
A part ces constats vagues, l’emploi va fluctuant, de mal en moins mal et vice versa. Les patrons s’obstinent à ne pas le payer assez, mais c’est quand même largement mieux en France qu’en Roumanie, parce qu’il y a eu des combats syndicaux, il y a eu le Front Populaire. Pourtant, dans les deux pays, les prix sont les mêmes. Par ailleurs, si ça va mal, c'est aussi à cause des syndicats, auxquels plus personne n'adhère.<br />
<br />
Ici, il y a toujours une protection sociale qui permet aux gens de s’en sortir s’ils le veulent vraiment, il y a un tissu solidaire et associatif inégalé en Europe, on a la première agriculture du continent, qui nous permet de manger à notre faim et une industrie pas tout à fait morte encore, qui produit des choses innovantes et reconnues dans le monde entier. La culture est elle aussi un motif de fierté, mais les Français ne connaissent même pas les groupes de musique qui font danser le reste de la planète et qui ont vu le jour dans un appartement parisien. Ils feignent d’ignorer aussi que plus de 80 millions de touristes viennent visiter notre pays, admirer nos musées, parcourir les ruelles tellement typiques de nos petites villes d’Alsace.<br />
<br />
On s’obstine, malgré ces évidences, à parler du déclin du pays et de la honte d’être français. La France d’antan, la « France éternelle » est morte, dit-on. Quelle France ? On ne sait pas. Peut-être celle de Vercingétorix, de Louis XIV, de Pétain ou de Pompidou.<br />
<br />
On voit pourtant mal comment aller mieux, et il n'est même pas besoin de se comparer pour le constater. Il y a des routes, des hôpitaux et des écoles, des voitures, des téléphones portables et des ordinateurs. Jamais on a autant gaspillé de nourriture dans les cantines, les cafétérias et les ménages français. Jamais on a fait autant de régimes pour maigrir.<br />
<br />
Il y a de l’argent, aussi, même si les gens ont toujours l’impression d’en manquer. Il y en a plus qu’en 1960, mais les gens ne prennent pas le temps de réfléchir à ce qu’ils en font : leurs charges fixes pour des choses inutiles et nocives ont explosé. L’abonnement au téléphone portable, pour toute la famille, internet, les chaînes de télé – et la télé plate qu’il faut changer plus souvent, ainsi que tous ces gadgets imbéciles qu’on se croit obligés d’acheter et de racheter -, le temps qu’on passe à dépenser pour des loisirs stupides et qui n’existaient pas avant, les deux voitures par foyer – au moins – qu’il faut emplir et remplir et remplir encore d’essence parce qu’on les prend pour faire trois pas, au mépris de notre santé, et qui nous coûtent en assurance, en réparation, en entretien, en pneus d’hiver, en pneus d’été…Tout ce qu’on ne faisait pas avant et qu’on fait maintenant sans réfléchir, tout cela nous coûte de l’argent, mais on a décidé que le problème n’était pas nous-même. Le problème, c'est la société de consommation, comme si ce n’était pas nous qui consommions. Pire : on accuse les impôts. On fait tout pour en payer moins, tout en voulant toujours plus de services publics, sans faire le lien entre les deux : perte collective d'intelligence. En attendant, on ne veut surtout pas savoir combien le dernier infarctus de Pépé a coûté à la société. Pépé va bien et il a été pris en charge par le meilleur système de santé au monde. Gratos ! Non ? Vraiment ? Non.<br />
<br />
Et bêtement, quand un penseur vient nous parler de décroissance, on lui rit au nez en disant : « On ne va tout de même pas se chauffer à la chandelle et s’éclairer au feu de bois, c’est dépassé tout ça, il faut vivre avec son temps. » Si quelqu’un, même s’il n'a pas l’air de venir du plateau du Larzac, dit qu’utiliser les transports en commun ou les vélos serait plus intéressant, on lui rétorque que c'est pour les pauvres, pour les bobos, pour les riches…bref, on lui rétorque. On ne réfléchit que de manière égoïste et insensée. On ne veut pas voir qu’on s'est éloignés de la nature et de la raison. On se plaint des allergies sans se dire que c'est la faute du gasoil, on se plaint des tomates trop chères sans se demander pourquoi on veut en acheter en décembre et pourquoi, venant d’Espagne, il faut qu’elles passent par Rungis pour se retrouver dans un supermarché de la Creuse – hum, voilà des tomates qui ont fait plus de kilomètres que moi dans leur courte vie…-, on se plaint du gouvernement sans se souvenir qu’on est en démocratie et qu’on peut en choisir un autre, un meilleur, voire qu'on pourrait se présenter aux élections. Et puis lorsqu’une politique plus enviable pointe son nez, on la nomme utopie. Syndrome de dépressif : on ne veut pas croire que ça pourrait aller mieux. Alors on est tenté par le pire. Par la violence. On veut en découdre.<br />
<br />
Dans le fond, c’est dans la nature humaine, la violence. Et si notre société a réussi à éradiquer quelque chose, c'est bien la violence : on n'a pas eu de guerre depuis 50 ans. Quand des jeunes mettent le feu à une poubelle dans une banlieue, la justice est implacable et le jugement de la société, impitoyable. Un jeune de 14 ans qui se retrouve avec un casier se ferme des portes pour le travail. La vraie violence est là. Autrefois, les jeunes, quand la France était rurale, avaient d’autres moyens pour exprimer leur colère, leur incompréhension du monde. Ils faisaient les 400 coups en mobylette, ils devenaient punk ou gothique, pour trois mois ou un an, ils se faisaient faire un tatouage, ils buvaient comme des trous, ils inventaient des blagues potaches et ils faisaient leur service militaire. Ils étaient surveillés de loin et avec bienveillance par toute la communauté qui savait qu’il faut que jeunesse se passe.<br />
<br />
Depuis ces terribles années 2000, ils restent adossés aux arrêts de bus et on les surveille, on les arrête et on pénalise la délinquance juvénile. Ils décident alors d’aller à la mosquée parce que c'est la seule alternative qu’on leur offre. Les filles se voilent parfois juste comme d’autres, ailleurs, se font faire un piercing au nombril. La société n'a jamais été aussi surveillée, contrôlée. Et pourtant, les grands-parents nous parlent bien de vols et d’assassinats, eux aussi. La violence et la malhonnêteté ont toujours existé, mais elles nous paraissent pire aujourd’hui. Ce n'est pas le cas, pourtant. Jamais aucune société n'a été aussi policée, balisée d'interdits, engoncée dans le politiquement correct.<br />
<br />
En manque d’action, en manque de violence, il faut donc se trouver des ennemis. On désigne donc « les immigrés ». Désignation fourre-tout, pas précise du tout qui regroupe moins les nouveaux arrivants qui ne se mêlent que peu à la population, souvent de passage, ne souhaitant pas rester en France, mais gagner l’Angleterre, que les descendants de ceux qui sont venus travailler dans les usines durant les Trente Glorieuses. Les jeunes de deuxième et troisième générations qui n'ont jamais été intégrés, qui n'ont jamais été considérés comme Français, bien qu’étant nés ici et ayant été à l’école de la République, ne connaissant que notre langue et notre télé, que notre mode de vie. Jamais, on est parvenu à en faire des Français comme les autres. Il faut dire qu’on a favorisé l’entre soi en les parquant dans des quartiers à la marge des villes, qu’on les a envoyés dans ces écoles de banlieues qui n’arrivent pas seules à ouvrir leurs esprits à un ailleurs, qui ne parviennent pas à leur faire sentir combien le monde est vaste. Et quand on les envoie en stage, en 3e, ils ne sont acceptés que dans les kebabs de leur oncle, de leur père, de leur frère, toujours dans le quartier. Ils vont ensuite dans le lycée le plus proche et ne s’éloignent jamais de chez eux. On aurait voulu créer le communautarisme, on n’aurait pas fait autrement. Cela revient à créer le même crétinisme que dans les vallées alpines, la même consanguinité que dans les tout petits villages isolés. Sauf que la démographie est forte dans ces territoires : on sait qu’elle est toujours plus forte quand la pauvreté est grande. C’est ainsi. Ces nombreux enfants oubliés de la République ne sont pas compris, pas envisagés comme partie intégrante de notre pays. On les désigne comme les coupables de tous les maux. On ne veut pas reconnaître que le monstre a été créé de toutes pièces et qu’il faudrait peu de choses pour que ces loups posent leur masque et redeviennent les enfants qu’ils sont.<br />
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C’est sur ces idées noires - et confuses - que la peste brune prospère et prospérera encore sans doute aux législatives...Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-75191276426805137992017-05-05T14:25:00.000+02:002017-05-05T14:25:02.856+02:00Bas débatDe deux choses l'une.<br />
<br />
Soit Marine Le Pen a complètement craqué l'autre soir pendant le débat, passant pour folle, agressant dans ses paroles et dans ses actes son adversaire, affichant un rictus se voulant ironique pour tout et n'importe quoi, ne parlant pas de son programme et agissant comme une personne ivre. La pression aura eu raison d'elle, elle aura chuté à la dernière marche, devant l'immensité de la fonction.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-nfTsZluiNto/WQxurpEI1aI/AAAAAAAAH_w/p111Et5-RL86iQGrbouASGNe6N7niU1cgCLcB/s1600/2f9b707b2ee0c8c9d9eb7e8362cd55d3.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="225" src="https://4.bp.blogspot.com/-nfTsZluiNto/WQxurpEI1aI/AAAAAAAAH_w/p111Et5-RL86iQGrbouASGNe6N7niU1cgCLcB/s400/2f9b707b2ee0c8c9d9eb7e8362cd55d3.gif" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Soit c'est une stratégie. Paraître si mauvaise durant ce débat aura réconforté tout le monde : impossible que cette femme soit présidente. Alors dans ce cas, pourquoi ne pas prendre un week-end prolongé ? Pourquoi aller mettre un bulletin pour Macron alors qu'il nous laisse tiède tout au plus ?<br />
<br />
Ce serait beaucoup plus habile qu'on l'aurait cru, bien plus pervers et bien plus dangereux, car seule l'abstention pourrait permettre à Le Pen d'être élue.<br />
<br />
C'est une théorie qu'il ne faut pas négliger, même si le stratagème était involontaire.<br />
<br />
Dimanche, votons pour Macron. Et partons en week-end, l'esprit tranquille, après.<br />
<br />
CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-16858362790809965492017-04-24T08:59:00.001+02:002017-04-24T09:24:29.124+02:00Présidentielle, tour 1<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://3.bp.blogspot.com/-yPvBUxIE2h8/WP2g7A8zuMI/AAAAAAAAH-A/mOX2TUmYZY4Fh1ACY4qIkG_FJeAsoNxawCLcB/s1600/IMG_8200.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="240" src="https://3.bp.blogspot.com/-yPvBUxIE2h8/WP2g7A8zuMI/AAAAAAAAH-A/mOX2TUmYZY4Fh1ACY4qIkG_FJeAsoNxawCLcB/s320/IMG_8200.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Dans ce village riant : 180 votants. Le Pen 58, Fillon 48, Macron 48, Mélenchon 39, Dupont-Aignant 11...</td></tr>
</tbody></table>
Hier soir, je savais que la soirée serait morose : j'avais fait campagne pour un candidat qui n'avait pas une seule chance de passer le premier tour. Il faut savoir perdre, surtout quand on a fait campagne pour des convictions.<br />
<br />
Mais ce matin, le réveil est bien plus amer que je n'aurais cru. Ecouter la radio, lire partout les commentaires de ce résultat, c'est halluciner. J'ai l'impression d'avoir fumé du crack hier soir, alors que je n'ai même pas réussi à être un peu pompette.<br />
<br />
Car certains semblent se réjouir. Je ne sais même pas comment c'est possible. C'est sans doute parce que j'ai fait 13h-21h au bureau de vote hier, à sourire et à prendre la carte électorale de plus de 30% d'électeurs de Marine Le Pen. Ma perception de la réalité est sans doute faussée.<br />
<br />
J'espère vraiment que quelqu'un, cette fois-ci, va prendre conscience des résultats. Vraiment. Et pas seulement le soir des élections. D'ailleurs, c'est bien ce qui me fait peur : hier soir, personne n'a même pris le temps de dire "Nous avons compris le message", comme c'est de coutume depuis 2002.<br />
<br />
Mais il faut pourtant se rendre à l'évidence : Marine Le Pen est en tête dans toute une partie de la France. Dans la France des petites villes, des villes moyennes, des petits villages. Elle est en tête largement dans tout ce qui n'est pas la France des éditoriaux, du parisianisme et de l'élite bien pensante. Et ça va nous péter à la gueule.<br />
<br />
A moins que Macron, soudain se rende compte qu'il ne faut plus délaisser la province, les collectivités locales, les services publics de proximité, les fonctionnaires territoriaux.<br />
<br />
Mais ce n'est pas en supprimant encore des fonctionnaires (120 000 suppressions prévues dans le programme de Macron), en supprimant des moyens aux budgets des villes (suppression de la taxe d'habitation) et en disant aux gens de travailler plus, plus longtemps, sans être payé dignement, qu'on va réussir à changer la donne. Et surtout si l'on ne tient pas compte de l'incroyable sentiment d'injustice, ce sentiment d'être délaissé alors qu'on fait tout ce qu'on nous demande, depuis si longtemps et que ceux qui profitent du système sont ceux qui trichent.<br />
<br />
Il est évident que je ne veux pas de Marine Le Pen et que je voterai Macron. Evidemment. Mais j'espère vraiment qu'il ne fera pas cette politique qui nous a menés où nous sommes. Et qu'il ne se méprendra pas sur les résultats.<br />
<br />
CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-16747285482964443992017-03-21T11:10:00.002+01:002017-03-21T11:32:55.867+01:00Ce qu'il faut retenir du débatCe qu'il faut retenir :<br>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLITMbAh4td1oKiqEx3s8AF7kP7yQItnV8KCmrXEjDudSQxqDrgEvb-cvA67uHxg2eHcBMZOa54zhyVxDgSrp5_tdOJiD86FW0F90KuknqyoB_tDyRLYM_tin_N13CgAhkV7O3MlufYuk/s1600/davbar1.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="128" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjLITMbAh4td1oKiqEx3s8AF7kP7yQItnV8KCmrXEjDudSQxqDrgEvb-cvA67uHxg2eHcBMZOa54zhyVxDgSrp5_tdOJiD86FW0F90KuknqyoB_tDyRLYM_tin_N13CgAhkV7O3MlufYuk/s400/davbar1.png" width="400"></a></div>
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<i>"- Il faut travailler plus, et être payé moins. Pas comme en Roumanie, n'exagérons rien...Mais avec autant de précarité qu'en Allemagne : ils n'ont pas l'air malheureux, ces Allemands..."</i>(F.Fillon) (en Allemagne, ils sont tellement malheureux qu'ils ne font plus d'enfants, rendez-vous compte...)<br>
<br>
<i>"- Monsieur Fillon, je suis d'accord avec vous"</i> (E. Macron)<br>
<br>
<i>"- Les Français n'en peuvent plus de l'insécurité : on se fait assassiner tous les jours même dans nos villages les plus reculés. Ayez peur, peuuuuuuhhhhhhhr ! Et surtout, il faut fermer les frontières : aux étrangers, mais aussi aux produits. Plus de café, plus de bananes."</i> (M.Le Pen)<br>
<br>
<i>"- J'ai 65 ans et quasiment aucune chance d'être élu. Je vais donc vous montrer comment on peut être détendu, spirituel, drôle, comment on peut développer des idées sympas sans se prendre la tête et en faisant bien les liaisons, en plus. Et l'agriculture bio peut facilement créer 400 000 emplois, ce qui résoudrait pas mal de problèmes."</i> (JL. Mélenchon)<br>
<br>
<i>"- Vous n'en avez pas marre de toutes ces vieilles têtes qu'on voit depuis 20 ans : regardez, moi, je suis nouveau. Je propose des idées nouvelles et j'affirme que le revenu de vie pourra aider les agriculteurs, les femmes à temps partiel, les petites retraites et les étudiants. Votez pour de belles idées, pour une fois, au lieu de voter contre Le Pen."</i> (B. Hamon)<br>
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CC<br>
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<br>Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-22254673054677587292017-03-13T14:55:00.002+01:002017-03-13T15:11:42.111+01:00Et alors ?<a href="https://2.bp.blogspot.com/-1VHhjJPGKeM/WMakwUGAn6I/AAAAAAAAH1E/1gl1EHHZDyk1lEfO9fZoS-gWRhe2kM1RwCLcB/s1600/IMG_7930.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://2.bp.blogspot.com/-1VHhjJPGKeM/WMakwUGAn6I/AAAAAAAAH1E/1gl1EHHZDyk1lEfO9fZoS-gWRhe2kM1RwCLcB/s320/IMG_7930.JPG" width="320" /></a>Ce n'est pas grand chose, dira-t-on. Que ce soit 13 500 € ou 45 000 €, quelle importance ? Et puis ce n'est pas la première fois : souvenez-vous des pompes sur mesure de l'autre grand dadais de Roland Dumas. Et j'en oublie sûrement. Mais là, c'est un peu le petit bout de bidoche avariée de trop dans la machine à scandales de la campagne électorale qui fait dégueuler la petite électrice déjà très écoeurée que je suis.<br />
<br />
Je ne suis pourtant pas du genre démagogue et j'admets volontiers que les femmes et les hommes qui prennent des décisions politiques, que ceux qui prennent les risques d'être élus, de se mettre en avant, de nous représenter aux inaugurations, aux défilés militaires et aux réunions de l'ONU, doivent être payés correctement. C'est normal. Ils sont par ailleurs beaucoup moins payés que les grands chefs d'entreprise, beaucoup moins payés que certains rentiers qui ne font rien. Tout est relatif. Cependant, ils sont payés avec l'argent de nos impôts. Comme moi qui suis fonctionnaire - mais moi, beaucoup moins.<br />
<br />
Et ils sont bien nos représentants. Donc ils se doivent d'avoir un peu de moralité vis-à-vis de cet argent. Ils ne peuvent pas simplement lever leurs épaules arthritiques et se fendre d'un "Et alors !" désinvolte, puis, dans la même phrase ou presque, nous affirmer que l'on peut bien augmenter la TVA, parce que les pauvres pourront toujours adapter leur consommation.<br />
<br />
Et puis ils ne peuvent pas non plus nous répondre sans vergogne que c'est un ami qui a offert lesdits costumes. Je n'en ai pas, moi, des amis qui me font des cadeaux à 10 000 balles. En vrai, nous sommes bien peu nombreux à en avoir, des amis comme ça. Mais nous sommes bien nombreux, par contre, à redouter un peu la hausse de la TVA, relativement au beurre qu'on mettra ou pas dans ses épinards en branche ou en boîte.<br />
<br />
Par contre, des cadeaux comme ceux-là, à un mec comme celui-ci, permettez-moi de penser que c'est un tout petit peu louche. Surtout à la veille d'une élection où le mec est susceptible de gagner, si vous voyez ce que je veux dire : qui achète qui ? Qui espère en retour de son costard un peu surévalué et tout à fait surfait qu'on lui taille une place à sa mesure, qu'on lui offre des opportunités, bref, qui espère un retour sur investissement ? Permettez-moi de poser la question...<br />
<br />
CC<br />
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<br />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-56083320459348735312017-03-08T22:26:00.000+01:002017-03-08T22:33:29.552+01:00La gauche en miettes...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-3_3X53WyZJE/WMB2or1n--I/AAAAAAAAH0k/oxwd_Rc9_Iw0Ugunq_F1nsP7s06A8Y-bwCLcB/s1600/IMG_7908.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-3_3X53WyZJE/WMB2or1n--I/AAAAAAAAH0k/oxwd_Rc9_Iw0Ugunq_F1nsP7s06A8Y-bwCLcB/s400/IMG_7908.JPG" width="300" /></a></div>
C'est assez désespérant de constater que les militants et les sympathisants du PS ont voté pour un candidat et qu'aujourd'hui, l'appareil de ce parti ne joue pas le jeu. On est clairement entrain de rejouer 2007, en pire. Je ne pensais pas, pourtant, que cela pourrait être pire qu'avec Ségolène Royal...<br />
<br />
Ce matin, donc, Delanoë a rejoint le mouvement En Marche. Ce n'est pas une surprise totale, puisque l'ancien maire de Paris se qualifiait déjà en 2008 de "socialiste libéral". (Et qu'en ce moment, les ralliements sont aussi des courses à la soupe, une manière de se réserver un petit ministère, au cas où...)<br />
<br />
Mais prétendre que c'est pour faire barrage à Marine Le Pen, alors que Macron ne propose pas autre chose qu'un petit compromis entre ce que Sarko et Hollande ont fait durant 10 ans, c'est un peu gros. C'est justement ce que les électeurs de Le Pen rejettent : une casse des services publics, plus de flexibilité pour les entreprises, plus d'Europe libérale...<br />
<br />
Et dire que Macron propose quelque chose de sérieux, qu'il a un programme économique crédible, alors qu'il ne propose pas autre chose que ce qui nous maintient dans une crise passagère qui dure depuis plus de trente ans, c'est encore plus incroyable.<br />
<br />
Hamon a l'avantage de proposer des choses nouvelles, des idées qui n'ont pas encore été expérimentées. Il met au centre de son programme une analyse de la société, de ses évolutions, des changements profonds que connaît le monde du travail. Les autres sont figés sur un système qui a 50 ans.<br />
<br />
CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com8tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-81370186297853084672017-02-17T08:31:00.000+01:002017-02-17T08:31:06.293+01:00Revenu universel : (utopie) utile !<b><i>Le revenu universel est au coeur de la campagne électorale, grâce à Benoît Hamon. Comme je l'ai déjà écrit, cela permet au moins de parler du travail et de notre monde en mutation. Hier soir, au <a href="http://cerclejaures.blogspot.fr/" target="_blank">Cercle Jean Jaurès d'Audincourt</a>, on a démontré que c'était un débat crucial qui soulève des questions concrètes bien plus importantes que les questions d'identité nationale ou de justice pénale à 16 ans. Bref, à Audincourt, on ne fait pas diversion ! On travaille sur du concret !</i></b><br />
<br />
<b>Rayan Nezzar</b> est un très jeune prof à Sciences Po, chercheur, spécialiste des finances publiques. Il a grandi à Montreuil, dans une famille modeste et a fait des études supérieures grâce aux bourses de la République, ce qui en fait un spécialiste qui n'est pas déconnecté du monde réel. Hier soir, il a tenu conférence au milieu des photos de Raphaël Helle sur l'usine Peugeot et cela prenait tout son sens.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-oqlmACSbBRQ/WKamGDkEq2I/AAAAAAAAHyY/SeArw5VLgC4RC1swOBLKZfHLJZHx874LQCLcB/s1600/IMG_7704.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://4.bp.blogspot.com/-oqlmACSbBRQ/WKamGDkEq2I/AAAAAAAAHyY/SeArw5VLgC4RC1swOBLKZfHLJZHx874LQCLcB/s400/IMG_7704.JPG" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Donc, le revenu universel est-il une bonne idée ? Et comment on pourrait l'envisager concrètement ? Est-ce seulement une utopie ? C'est sans doute une utopie, mais une utopie utile, car elle permet de réfléchir à notre système social.<br />
<br />
<b>Tout d'abord, quelle philosophie peut-on mettre derrière ce concept repris de la droite libérale libertaire jusqu'aux marxistes purs et durs ?</b><br />
<br />
La droite libérale y voit le moyen de s'exonérer de toutes l'aide sociale en ne versant qu'un seul revenu universel à tout le monde. Supprimer tout, depuis les allocs de la CAF jusqu'aux retraites, des APL aux remboursements de la Sécu, du RSA aux indemnités maladie...Choc de simplification, qui permettrait de se débarrasser en fait, de l'Etat social, de l'Etat "mère poule" que les libéraux détestent. Dangereux, car les plus faibles de notre société ne s'y retrouveraient pas, c'est évident.<br />
<br />
D'un autre côté, les marxistes qui mettent toujours le travail au coeur de notre société y voient un moyen de mettre en place un revenu à vie pour le travailleur, quels que soient les hauts ou les bas qu'il peut rencontrer au long de sa carrière.<br />
<br />
Les écolos, quant à eux, y voient un moyen d'accéder à la décroissance, de changer de façon de vivre, dans un monde moins productiviste : le revenu universel pourrait libérer du temps libre et comme le disait Lafargue, accéder au "droit à la paresse".<br />
<br />
Benoît Hamon et les sociaux démocrates y voient le moyen de répondre aux évolutions du monde industriel, à la numérisation, au manque de travail que l'on constate déjà : hier soir, au milieu des images de la chaîne de l'usine Peugeot, c'est l'argument que l'on comprenait aisément. Là où l'usine embauchait plus de 40 000 personnes il y a 30 ans, elle n'emploie plus que 9000 personnes péniblement aujourd'hui. Et des intérimaires, des précaires, à tour de bras.<br />
<br />
Il faudra de toute façon, accompagner cette mutation du monde.<br />
<br />
<b>Toutes ces visions sont opposées : les objectifs des uns et des autres sont différents et c'est bien ce qui fait de cette idée une vraie idée politique. C'est de modèles, de choix de société que l'on parle.</b><br />
<br />
Par contre, c'est aussi d'utopie : pour l'instant, cela n'existe pas à l'échelle d'un pays. Localement, il y a des expérimentations, très diverses : en Alaska, pendant un temps, on a reversé les dividendes de la rente pétrolière, mais sans fléchage, sans but précis, si ce n'est inciter les gens à rester dans ces froides contrées inhospitalières !<br />
<br />
En Finlande, une expérimentation porte en fait sur les chômeurs de longue durée, uniquement.<br />
<br />
En Inde, dans une région, on pratique une sorte de micro-crédit pour permettre aux jeunes de faire des études, en pariant sur le futur développement économique que cela engendrera.<br />
<br />
Et on tente quelque chose en ce moment en Gironde.<br />
<br />
Si l'on essayait quelque chose au niveau d'un pays, cela aurait des incidences : soit on opterait pour la solution libérale, en remplaçant toutes les autres prestations. Alors, le financement serait aisé. Mais les conséquences terribles pour les plus vulnérables d'entre nous.<br />
<br />
<b>Si l'on ne remplaçait que quelques prestations, alors cela coûterait inévitablement plus cher et cela serait un véritable choix de société. </b><br />
<br />
<b>On peut faire quelques hypothèses : </b><br />
<br />
Cela aura des incidences sur le monde du travail, sur notre rapport au travail.<br />
- Est-ce que certaines personnes préféreraient se retirer du monde du travail ?<br />
- Est-ce que cela ne déprimerait pas des secteurs d'activités déjà en crise ?<br />
- Est-ce que cela modifierait la notion de salaire minimum ?<br />
- Est-ce qu'au contraire cela pourrait devenir une force de négociation pour le travailleur face à son employeur ? Pas forcément pour les emplois peu qualifiés...<br />
- Est-ce que les employeurs seraient contraints d'augmenter la qualité des emplois proposés ?<br />
- Est-ce que cela permettrait à un plus grand nombre de participer à des activités associatives sur leur temps libre ?<br />
- Est-ce que cela permettrait aux étudiants de ne pas exercer un job en parallèle de leurs études ?<br />
- Est-ce que cela permettrait de soutenir l'agriculture ?<br />
<br />
<b>Et comment le financer ?</b><br />
<br />
Cela pousse à réfléchir au patrimoine et aux inégalités de sa transmission :<br />
- Taxer plus les héritages ? Voilà une question (de plus) de société.<br />
- Taxer les robots, au moment où ils remplacent les emplois salariés ? C'est ce qu'Hamon a avancé dans la campagne.<br />
- Quelle inflation cela provoquerait-il ? Est-ce que l'inflation est souhaitable pour résorber la dette ?<br />
- Est-ce que cela aurait des incidences sur le pouvoir d'achat ? Et donc est-ce que cela permettrait une hausse des recettes via la TVA ?<br />
<br />
<b>Bref, ce débat est stimulant. Il permet de penser la société et ses évolutions ! Et rien que pour cela, on peut soutenir Hamon ! Non ?</b><br />
<br />
CC<br />
<br />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-32827979936813909602017-01-23T16:06:00.001+01:002017-01-23T16:36:22.849+01:00Entre deux toursSans grande surprise, les électeurs de gauche ont choisi de mettre en tête <b><a href="http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/01/22/primaire-a-gauche-ce-qui-differencie-les-programmes-de-hamon-et-valls_5067123_4355770.html" target="_blank">le coeur et la raison</a></b> : le coeur, avec Hamon, pour ses idées vraiment à gauche. Une gauche solidaire et qui réfléchit à notre société dans laquelle le travail vient à manquer. C'est le premier thème de sa campagne. Utopiste, disent certains. Pour moi, c'est un thème d'avenir : c'est une question qu'il faut inévitablement se poser. On ne peut pas se permettre de laisser filer le temps qui nous sépare de la fin du travail manuel.<br />
<br />
Surtout que ce processus est déjà bien entamé.<br />
<br />
Avez-vous remarqué qu'aujourd'hui, il faut quatre hommes et une après-midi pour faire un kilomètre de chaussée, alors qu'il fallait deux équipes de 20, sur plusieurs semaines, il y a quelques dizaine d'années ? (à la louche, je ne suis pas dans les BTP)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-LKY4aPnwbrM/Vu7bNQdqkdI/AAAAAAAAHJc/XOJjdm8xxXwDv3xcGcirPO_6HlE650JKQCPcB/s1600/P1013859-MOTION.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://2.bp.blogspot.com/-LKY4aPnwbrM/Vu7bNQdqkdI/AAAAAAAAHJc/XOJjdm8xxXwDv3xcGcirPO_6HlE650JKQCPcB/s320/P1013859-MOTION.gif" width="320" /></a></div>
Hamon, c'est aussi le mec qui après son élection au premier tour, nous parle de pollution et de perturbateurs endocriniens et de pesticides. "Bobo !", crient les <b><a href="http://www.arretsurimages.net/chroniques/2017-01-23/Hamon-Elkrief-les-cafes-et-la-pollution-id9485" target="_blank">éditorialistes</a></b> n'ayant pas l'habitude. Bobo peut-être, mais les allergies n'ont jamais été aussi importantes dans toute la population, les cancers non plus. Tout le monde peut le constater, ça. Et c'est peut-être bien un truc qui pourrait créer de l'emploi...<br />
<br />
Ces thèmes font du bien, dans la campagne.<br />
<br />
La raison, c'est Valls : c'est le type qui a déjà été au gouvernement, qui est plus réaliste. Qui sait ce qu'on peut faire ou pas. Alors il a inévitablement un petit côté réac. Mais il propose de choses intéressantes : son idée de minimum décent par exemple, qui rejoint aussi la mise en place du RSA, voilà qui pourra aider par exemple les temps partiels forcés (les femmes, surtout, dans la grande distribution)...Des choses qui semblent plus réalisables, parce que moins ambitieuses, moins portées par une vision de notre société.<br />
<br />
Mais nous sommes dans une conjoncture particulière : nous sommes à l'ère de tous les possibles.<br />
<br />
N'oublions pas qu'en face, on nous propose aussi quelque chose qui semble illusoire :<br />
<iframe allowfullscreen="true" allowtransparency="true" frameborder="0" height="315" scrolling="no" src="https://www.facebook.com/plugins/video.php?href=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fmickael.cham%2Fvideos%2F1373066579410547%2F&show_text=0&width=560" style="border: none; overflow: hidden;" width="560"></iframe>
<br />
Le monde est entrain de vivre une transition sans précédent, entre les USA qui ont fait le choix d'un retour en arrière total sur les questions environnementales, au mépris de tout bon sens, entre la montée des extrémismes. Alors je veux faire le pari du coeur, du changement plus radical.<br />
<br />
Nous nous sommes habitués à une politique dite "de gouvernement" avec laquelle on a l'impression que rien ne change, depuis des décennies. Les Français ne croient plus à rien, si bien qu'ils sont prêts à voter FN. Si on faisait le pari d'une ambition, d'un changement total de nos logiciels ?<br />
<br />
Hamon apporte cette bouffée d'air frais. Encore un peu chargé de particules fines. Mais c'est un bon début.<br />
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CC<br />
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<br />Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-29261043232803960582017-01-20T17:52:00.002+01:002017-01-20T19:12:45.281+01:00Primaire : y'en a un peu plus, je vous le mets quand même ?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-aCrKZnX3EMo/WIJAORMvB_I/AAAAAAAAHsI/fEUg3WKf-OE3FoqAXDeyjhxULG3KWqBJwCLcB/s1600/IMG_7415.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://3.bp.blogspot.com/-aCrKZnX3EMo/WIJAORMvB_I/AAAAAAAAHsI/fEUg3WKf-OE3FoqAXDeyjhxULG3KWqBJwCLcB/s320/IMG_7415.jpeg" width="320" /></a></div>
On oublierait presque que dimanche se tient le premier tour des élections du candidat du PS (et des partis associés) pour l'élection présidentielle.<br />
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Ce n'est pas pas que les médias ne font pas leur travail sur le sujet : on entend parler que de ça, des débats, des candidats, invités dans toutes les matinales, dans toutes les émissions politiques, dans tous les JT. On les voit partout, les Valls, les Hamon et les Peillon. On voit Macron, aussi. Mais il ne fait pas parti du jeu. Ne vous trompez pas dimanche. </div>
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Malgré cela, ça n'imprime pas : "Dimanche, tu fais quoi alors ?"...ben, pas grand chose, il fait froid, un bon livre et un thé, je suppose...Non, il faut sortir pour aller voter !</div>
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Oui, il faut : pour une fois qu'on nous demande notre avis. </div>
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Alors moi je vais prendre un petit 8ème de De Rugy, parce qu'il est clair dans ses propos, mesuré, ça me plait. J'ajouterai un 8ème de Pinel, parce qu'il faut un élément féminin et radical, ça me semble essentiel pour que la sauce ne tourne pas. Je vais mettre un 8ème de Benhamias aussi, parce qu'il fait des petites blagues et que par les temps moroses qui courent, on a besoin de rigoler. Après, je mettrai un quart de Peillon, parce qu'il est prof en Suisse et que c'est du sérieux. Peut-être qu'il connaît bien le problème de la fraude fiscale, aussi, de par le fait ? Un quart de Valls, pour le côté très sécuritaire et responsable : de la rigueur, bon dieu ! Montebourg, je ne le mets pas, mais le coeur y est. Et un bon gros quart de Hamon, pour que le tout soit quand même un peu à gauche, tout de même. </div>
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Ça nous en fait un peu plus, c'est pas grave ? Je vous le mets quand même ? Elle sera contente la petite dame, avec tout ça : ça fera un plat équilibré. </div>
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En fait, on a déjà la moitié du gouvernement, c'est pratique. </div>
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La vraie force, à gauche, c'est le collectif !</div>
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CC</div>
Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-54080686655475042012016-12-10T09:35:00.000+01:002016-12-10T09:35:53.013+01:00Valls et sa chanson de campagne<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-HLyBIKWJeF4/WEu97qJCtII/AAAAAAAAHnY/8Uo0c3lYJ5wEUS1rTNiFDGlzO1ndcRgGwCLcB/s1600/IMG_7132.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://4.bp.blogspot.com/-HLyBIKWJeF4/WEu97qJCtII/AAAAAAAAHnY/8Uo0c3lYJ5wEUS1rTNiFDGlzO1ndcRgGwCLcB/s400/IMG_7132.JPG" width="300" /></a></div>
Autour de la venue de Valls dans notre région, il y a plusieurs petits buzz : il y a déjà Hervée de Lafond qui a alpagué le candidat (voir mon dernier article). Comme à chaque fois qu'on connaît bien un sujet, on se rend compte des conneries que racontent les journalistes. Tout le monde a dit que la dame est une militante PS. Ce n'est pas le cas du tout, mais vu de loin, c'est un détail.<br />
<br />
Il y a un autre buzz, c'est la soi-disant chanson de campagne de Manuel Valls. Le journaliste du Quotidien (la nouvelle émission de Yann Barthès), a ironisé via un tweet, sur le côté un peu ringard du choix de <i>The Final Coutdown</i> du groupe Europe.<br />
<br />
Hier matin, dans <b><a href="https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-09-decembre-2016" target="_blank">l'émission d'Augustin Trapenard, sur France Inter</a></b>, pendant le journal de la culture, on est revenu sur ce choix en parlant de <b>"La chanson de campagne choisie par Manuel Valls"</b>.<br />
<br />
Là encore, quand on connaît le sujet, on se dit que les médias disent vraiment que des âneries.<br />
<br />
Parce que ce n'est pas du tout un choix délibéré : c'est juste la chanson que la section PS locale met toujours, pour tous les meetings. Voilà. Vous savez tout. Maintenant, Valls va peut-être devoir se traîner ce vieux truc qui parle du décompte final avant la fin du monde...<br />
<br />
Désolée...<br />
<br />
CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-57942290628730668242016-12-08T10:14:00.000+01:002016-12-08T10:14:25.735+01:00Grand écart et Valls acrobatiqueValls était à Audincourt, hier. Il a visité une usine, rencontré des syndicalistes. Il est venu parler à des gens simples, des "vrais" gens. C'est le premier message qu'il a voulu faire passer. <i>Après toutes ces prises de paroles sur fond bleu, ça fait chaud au coeur de se retrouver à une simple tribune</i>...a-t-il dit.<div>
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Il n'est pas évident d'effacer le soupçon de condescendance qui se dégage de cette entrée en matière. </div>
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<a href="https://1.bp.blogspot.com/-deOiwH71ML0/WEkjbLqS66I/AAAAAAAAHm4/9niELa9XGvEHso-wftFAw46f66fLX3UkwCLcB/s1600/15326171_1824345284488027_4311499607302977764_o.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-deOiwH71ML0/WEkjbLqS66I/AAAAAAAAHm4/9niELa9XGvEHso-wftFAw46f66fLX3UkwCLcB/s320/15326171_1824345284488027_4311499607302977764_o.jpg" width="320" /></a>Mais l'essentiel du message n'est pas là et le public un peu froid de l'Est de la France venu l'écouter ce mercredi soir attendait de savoir ce que l'homme proposait concrètement. Il y avait peu dans la salle de fans déjà conquis, c'est le moins qu'on puisse dire. Les applaudissements étaient polis mais discrets. Pas d'emportement. Une salle très tendue, pas hostile, mais loin d'être chaleureuse. Tout le monde a en tête le bilan tout frais de l'ex 1er ministre. Le 49.3 est au bord de toutes les lèvres, la loi travail nous gâche encore l'estomac. </div>
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Et c'est là que Valls, tel un Jean-Claude Vandam tout en force et en souplesse, nous livre son grand écart permanent : il faut que la gauche relève la tête, pour faire face à Fillon. Et pour cela, il faut plus d'Etat, plus de services publics. Bien. Il faut aussi que la France reste concurrentielle dans un contexte économique mondialisé. Pour cela, il faut plus de flexibilité, un coût du travail plus bas. Ah. Et puis il faut aussi qu'on sache mieux se protéger, il faut du Made in France. Bon. Et il faut aussi plus d'Europe. Une Europe fermée, avec des frontières. Oui. </div>
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La primaire ne fait que commencer et nous allons attendre les discours des autres candidats. Cependant, au plan local, nous avons bien entendu que Frédéric Barbier était disponible pour soutenir Valls...et plus si affinités ? </div>
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Et pour finir, celle qui fait le buzz aujourd'hui, c'est <b><a href="http://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/ne-vais-parler-de-bilan-ca-me-deprimerait-manuel-valls-pris-a-partie-militante-a-audincourt/" target="_blank">Hervée de Lafond</a></b> qui a interpellé vivement l'homme d'Etat, en lui demandant de faire en sorte que la primaire de la gauche soit vraiment ouverte, qu'elle inclue Mélenchon et Macron. Et que c'était à lui d'aller parler avec ces deux dissidents pour que les deux gauches "irréconciliables" puisse faire le poids contre la droite.</div>
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Alors que Valls s'est débarrassé de cette belle grande gueule - un peu embarrassante quand même -, par une pirouette "Allez l'engueuler lui, Jean-Luc Mélenchon", elle a terminé par une phrase libératoire : "Non, mais ça vous fait du bien de vous faire engueuler !" C'est ça aussi, de rencontrer des "vrais" gens, non ?</div>
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CC</div>
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Cyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-29684523477456764612016-12-05T21:37:00.002+01:002016-12-05T22:22:59.598+01:00Valls à Audincourt pour son 1er meeting <table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://4.bp.blogspot.com/-pMOfPrQwxXA/WEXPxOgvMAI/AAAAAAAAHmQ/JHG04HxhXhIVD5vGV_NZ89ggzV7ctWE9ACLcB/s1600/FullSizeRender%2B%25281%2529.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-pMOfPrQwxXA/WEXPxOgvMAI/AAAAAAAAHmQ/JHG04HxhXhIVD5vGV_NZ89ggzV7ctWE9ACLcB/s320/FullSizeRender%2B%25281%2529.jpg" width="240" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">A moins qu'il aime les raves...(Audincourt 27/01/2015)</td></tr>
</tbody></table>
Les primaires n'ont pas encore vraiment commencé, tous les candidats ne sont pas encore déclarés. Sauf un, Manuel Valls. Je ne sais pas encore à qui ira ma voix, j'attends de voir qui se lance.<br />
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Cependant, je suis frappée par la nouvelle tombée aujourd'hui : Manuel Valls sera à <b>Audincourt (c'est chez moi !!!)</b> pour son premier meeting.<br />
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Sans vouloir m'avancer sur son programme que je ne connais pas encore, cela me semble augurer quelque chose d'intéressant. Le choix d'une région industrielle fortement en crise n'est pas un hasard pour commencer une campagne électorale qui s'annonce dominée par les théories très libérales d'un candidat de droite décomplexé qui promet des camions de chômeurs.<br />
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Valls va donc faire sa campagne en commençant par notre "ceinture de rouille" française.<br />
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Ce qu'on appelle la "Rust Belt", aux Etats-Unis, ce sont ces villes du nord, Detroit, Cleveland, Buffalo, Flint...Ces grandes cités ouvrières qui vécurent leurs heures de gloire depuis la deuxième révolution industrielle jusqu'aux années 70, grâce à l'industrie automobile notamment. Aujourd'hui, à cause de l'automatisation, mais aussi de la mondialisation, ce sont des régions sinistrées qui connaissent un chômage sans précédent. Cela nous fait évidemment penser à notre région : Peugeot a eu jusqu'à près de 50 000 ouvriers et est passé il y a peu sous la barre des 8000.<br />
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Savez-vous qui a gagné une élection en allant parler aux ouvriers de la "Rust Belt", en leur disant qu'il allait mener une politique protectionniste et créer de l'emploi ici ? Trump.<br />
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Je ne sais pas quelle sera la teneur du discours de Valls. Mais il se pourrait bien qu'il ait piqué quelques idées, non pas à Trump, mais au moins à Montebourg (ou le contraire, allez savoir !).<br />
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Bref...un peu le contraire de ce que le gouvernement a fait jusqu'à maintenant. Mais pour le coup, un discours qui parlera peut-être aux électeurs de gauche.<br />
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A suivre...<br />
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CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-14246153190032837752016-11-27T21:12:00.002+01:002016-11-27T21:29:42.328+01:00Calendrier de l'Avent<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-oGk2VD5yREA/WDs-K0j5vsI/AAAAAAAAHkE/65vRR-aRzk4lxe9sEB3b4emNPtKCt6thACLcB/s1600/IMG_7008.PNG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://2.bp.blogspot.com/-oGk2VD5yREA/WDs-K0j5vsI/AAAAAAAAHkE/65vRR-aRzk4lxe9sEB3b4emNPtKCt6thACLcB/s400/IMG_7008.PNG" width="225" /></a></div>
Il est vrai que les médias ont l'habitude de s'étonner quand il fait froid en hiver ou quand il fait chaud au mois d'août. Ce n'est donc pas étonnant qu'ils s'étonnent que la droite ait élu un candidat de droite à la primaire de la droite. Surtout après 5 ans de gauche.<br />
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Car la droite, c'est ça, nous sommes d'accord : c'est moins d'Etat, moins de fonctionnaires, une politique économique plus libérale, moins de contraintes pour les patrons, moins d'impôts pour les plus riches et des idées conservatrices sur la famille.<br />
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C'est bien ça, n'est-ce pas ?<br />
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On verra bien, si ensuite ceux qui ont voté pour ça seront contents de ça. Mais on sait bien que les Français râlent tout le temps.<br />
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Il n'empêche, qu'avec un programme comme celui de Fillon, la gauche, si elle arrête de déconner, a des chances. Parce que les classes moyennes qui souffrent, <i>a priori</i>, ne devraient pas tellement espérer souffrir moins avec 500 000 fonctionnaires en moins, avec plus de flexibilité dans le travail (ça veut dire être viré plus facilement et faire plus d'heures sans être payé plus). Mais il semble que les gens sont passés dans l'ère de la post réalité et qu'ils ne croient plus que les choses sont telles qu'elles sont vraiment : par exemple, pour le Brexit, les Anglais n'avaient pas vraiment compris que voter pour sortir de l'Europe voulaient vraiment dire sortir de l'Europe. D'où les manifs dès le lendemain du vote pour refaire le vote : il paraît que certains manifestants étaient allés au pub au lieu de voter, même...<br />
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Alors faisons en sorte que Fillon soit la meilleure chance de la gauche. Mais arrêtons de faire croire que les candidats de gauche sortent d'un calendrier de l'Avent : un par jour jusqu'au 25...<br />
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CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-2394633053194685552016-11-09T20:52:00.000+01:002016-11-10T08:37:34.760+01:00Céder à la tentation du pire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-HIJG9pfRM8E/WCN84eVR19I/AAAAAAAAHhk/mJYpHCpPpNsctQRjkJWXoOryIkTlIOmOACLcB/s1600/IMG_6790.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-HIJG9pfRM8E/WCN84eVR19I/AAAAAAAAHhk/mJYpHCpPpNsctQRjkJWXoOryIkTlIOmOACLcB/s320/IMG_6790.JPG" width="240" /></a></div>
Dans le flots de commentaires, je ne sais pas s'il faut en rajouter. Mais évidemment, le besoin de la ramener me tenaille.<br />
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Alors voilà, Trump est élu.<br />
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J'ai l'impression que malgré l'espoir des gens qui pensent, qui écrivent, qui observent le monde, ce n'est pas une vraie surprise.<br />
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En fait, au delà des déclarations outrancières, misogynes et racistes du candidat qui voulait interdire <b><a href="http://premium.lefigaro.fr/international/2015/12/08/01003-20151208ARTFIG00003-donald-trump-veut-interdire-l-entree-des-musulmans-aux-etats-unis.php" target="_blank">aux musulmans l'entrée sur le territoire américain</a></b> et qui déclare <b><a href="http://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/trump-dans-la-tourmente-apres-la-revelation-de-nouveaux-propos-sexistes_1838818.html" target="_blank">qu'on attrape les femmes par la chatte</a></b>, il y a une véritable tentation du pire. Un peu comme si, enfants gâtés par 60 ans de progrès, d'émancipation des femmes, d'innovations techniques, de protection sociale plus grande, on voulait voir un peu comment cela fait quand on passe la main au-dessus de la flamme de la bougie. Juste pour se rappeler les moments difficiles, histoire de savourer un peu mieux les avantages d'un monde occidental dans lequel on ne meurt presque plus de faim, où on a tous accès à une éducation, où, si on manque de chance, on a des aides de la société.<br />
<br />
Evidemment, tout n'est pas parfait, dans nos systèmes démocratiques, mais au regard de beaucoup d'autres systèmes, on peut facilement conclure que c'est le moins mauvais, comme disait en substance Churchill. Et pourtant, aux USA comme en France (et comme en Russie, en Pologne, en Turquie...) on a cette fichue tentation du pire : voyons un peu comment ça pique de mettre du sel sur la plaie ! Tentons ensemble cette expérience de prendre pour bouc émissaire ceux qui vont encore plus mal que nous, au risque de devenir les victimes de ceux qui vont mieux que nous...<br />
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Je suis presque sûre que chacun d'entre nous a déjà eu ces pensées négatives, dans les moments de découragement, un peu comme cette idée absurde qu'une bonne guerre pourrait faire du bien, un peu comme quand on se disait qu'une saignée et une purge pouvait guérir le rachitique et requinquer l'anémié. Les électeurs américains ont été tenté par le pire, ils ont cédé à la tentation.<br />
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<i>Wait and see</i>, comme ils disent : entre ce qu'un candidat promet et ce qu'il tient, l'écart peut être considérable. En France, on est assez bien placés pour le savoir.<br />
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Mais s'il met en acte ses idées protectionnistes, l'équilibre économique mondial changera durablement. S'il met en place ses idées non interventionnistes, les rapports diplomatiques et la politique internationale seront bouleversés. L'avenir nous dira dans quel sens...<br />
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CCCyceehttp://www.blogger.com/profile/02192980154352880603noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-9117753526371570199.post-85095701206069828402016-10-24T14:35:00.000+02:002016-10-24T14:50:16.831+02:00Campagne gastro<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-8G2hF-1H0Tk/WA3_w08WhGI/AAAAAAAAHfQ/wDDkyl4Dd2IsuYnzJSN1TzgyX24vqvjeQCLcB/s1600/IMG_6744.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="https://3.bp.blogspot.com/-8G2hF-1H0Tk/WA3_w08WhGI/AAAAAAAAHfQ/wDDkyl4Dd2IsuYnzJSN1TzgyX24vqvjeQCLcB/s320/IMG_6744.JPG" width="320" /></a></div>
Cette campagne qui commence a trois mois d'avance, comme l'épidémie de la gastro. Et ça nous donne envie de vomir aussi.<br />
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A droite, on a Sarko, surtout, qui n'a pas mis à jour son logiciel depuis 2012 : il a les mêmes têtes de Turcs, les mêmes idées caricaturales, les mêmes débats pénibles sur les profs, l'écologie et la sécurité. Il ne s'est même pas rendu compte que l'eau a coulé sous les ponts de la Seine et qu'entre 2012 et notre triste époque, il y a eu des attentats meurtriers, des guerres et des crises économiques. Il devrait prendre conscience que même Anne Roumanoff sur Europe 1 défend les profs, ce qui est quand même une preuve que quelque chose de profond a changé dans la société. Mais il vise un électorat âgé parfois à la mémoire courte et ne vivant pas tout à fait dans le présent, sans doute. Et aussi les ploucs (c'est lui qui le dit).<br />
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Pour les autres candidats de la droite, il y a quelques petites choses à retenir, ils ne sont pas tous à mettre au niveau de leur maître étalon. Mais ils sont quand même tous d'accord sur la disparition de l'ISF et sur la suppression de millier d'emplois dans la fonction publique. Pour mémoire : des infirmières, des profs, des policiers. Il est vrai qu'on en n'aura plus besoin une fois que la droite sera au pouvoir...Quant à l'ISF, le pays est en crise, mais ce ne sont pas à ceux qui ont de l'argent qu'on doit en prendre : principe de base, il vaut mieux prendre un peu d'argent à beaucoup de gens que beaucoup d'argent à peu de gens. C'est plus efficace...Bref, c'est la droite.<br />
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Mais à gauche, ce n'est guère mieux, soyons honnête : j'ai écouté Cambadélis ce matin sur France Inter, et je me suis bien souvenue pourquoi je n'avais pas ma carte au PS, finalement. C'est utile de faire un rappel, de temps en temps. Vous avez entendu ? En gros, trois quart d'heure à la radio, à une heure de grande écoute et quoi ? Pas un mot sur d'éventuelles mesures à prendre pour que la situation des Français s'améliore. Juste un peu de stratégie politique et la préparation grossière du terrain pour la candidature de Valls, ainsi qu'un lâchage complet du président actuel. Et rien de politique. Mon coeur de gauche n'a pas été flatté et pourtant, je suis pleine de bonne volonté et baignée d'une indulgence presque coupable envers le PS. Vraiment. Parce que le bilan est peut-être à faire avant d'aller plus loin. Et le bilan n'est pas si catastrophique : des choses ont été faites, sur le plan sociétal, économique...Encore faudrait-il savoir communiquer à ce propos. Et les reproches que pourraient porter des électeurs traditionnels de gauche porteraient sans doute sur...la loi travail ? Portée par...Manuel Valls ?<br />
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Donc, de la stratégie et même pas tellement maline.<br />
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Si on croit que les électeurs traditionnellement à gauche vont aimer, on se trompe. Si par hasard, on pense séduire d'autres électeurs, par exemple, les abstentionnistes, on se trompe encore plus lourdement. La politique, telle qu'on la voit dans les médias ne donne qu'une piètre image d'elle-même. La caricature qu'on en fait, en pire.<br />
<br />
CC<br />
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