30 novembre 2009

Retour en résistance ?

Alors voilà. Plus de 50 000 chômeurs de plus. Beaucoup plus, à la vérité...Mais qu'importe...

C'est étrange comme ces infos passent désormais presque inaperçues.

Alors voilà. On ne compte plus les suicides chez France Télécom, ou chez Renault...On les compte encore moins dans certaines boîtes moins médiatiques.

Alors voilà. Les Restos du coeur ouvrent à nouveau leurs portes aujourd'hui, pour accueillir encore plus de monde que l'année dernière.

On nous parle d'un monde de progrès, on nous fait croire que c'était pire avant, mais on broie doucement les êtres humains au profit de l'argent et des bénéfices de quelques uns.

On me conseille aujourd'hui un film qui nous rappelle que ce qu'on s'applique à détruire aujourd'hui a été construit avec peine autrefois...



Il est sans doute temps de faire un retour en résistance...
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28 novembre 2009

Régionales : Sarkozy à tous les étages

On l'oublie trop souvent : le PS est vraiment très...fort -mais oui- dans les régions de France. Sur le terrain, la gauche est partout : dans les mairies, les conseils généraux et les conseils régionaux.

Mais voilà : les élections régionales approchent et l'UMP aimerait bien profiter de la cacophonie au PS pour reprendre la main.

Donc, depuis quelques jours, les régionales sont lancées, à droite.

Ils ont un plan.

Oui. Un plan énorme. Un truc qui va marcher à fond.

C'est Sarkozy qui va tout faire : il va courir la France, il va faire comme si c'était lui qui se présentait partout, il va faire tous les discours...

Et il va encore nous faire des malaises...

CC
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25 novembre 2009

Vous la sentez, l'insécurité qui revient ?

Tiens, depuis hier, je me sens tellement moins en sécurité.

Beaucoup moins en sécurité qu'avant hier, il faut bien le dire.

Du coup, pour les régionales, c'est sûr, je vais voter pour l'UMP. C'est mieux, l'UMP pour la sécurité. C'est vraiment bien. Parce que depuis 2002, on a Sarkozy, tant au ministère de l'intérieur, qu'à la présidence de la République, qui veille au grain.

Vous avez remarqué : on est tout le temps en sécurité, maintenant. Sauf évidemment pendant les périodes électorales, mais c'est de la faute à la gauche, qui dit qu'il faut être moins répressif et plus préventif. C'est le genre de trucs qu'il suffit de dire pour que ça fasse baisser la sécurité.

Mais après, heureusement, il y a l'UMP qui est élu, qui supprime des postes de policiers et hop ! aussi sec, la sécurité est plus grande.

Sauf pendant les périodes de campagnes électorales.

...logique, tout ça...

CC
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24 novembre 2009

Redoubler d'efforts...

On commence maintenant à se rendre compte des différents aspects de la réforme des lycées que Nicolas Sarkozy a annoncé il y a bientôt un mois. En effet, son VRP… euh, son ministre, Luc Chatel, distille très lentement les éléments techniques sur ce qu'il adviendra du lycée français.

Dans le discours de Nicolas Sarkozy, une annonce est passée relativement inaperçue, et pourtant, elle est réellement porteuse de nombreuses remises en cause du système éducatif français : « le redoublement doit devenir l'exception. »

C'est ainsi que commence le billet de Matthieu L., un privilégié, comme moi, qui s'adresse à ses collègues pour une réflexion sur le redoublement.

Tout d'abord, pour moi qui suis prof en collège, le redoublement est déjà l'exception. On a le droit d'en proposer un par classe, au conseil de classe du troisième trimestre. On doit ensuite durement l'argumenter, tant devant ses collègues que devant l'administration. Et finalement, ce sont les parents qui choisissent. L'année dernière par exemple, au terme d'une négociation entre l'administration et des parents, j'ai dû aller soutenir une commission d'appel pour faire redoubler une élève de 6ème.

Faire redoubler un élève n'est pas un acte à la légère. Il faut être sûr de son coup : pas question de faire redoubler un élève pour rien. Il faut faire redoubler des élèves qui ont la capacité de mieux réussir en refaisant une année.

Ce qui compte avant tout, c'est l'explication, la discussion avec l'élève et les parents.

Par exemple, l'année dernière, pour cette élève, j'avais entrepris un dialogue de longue haleine avec cette petite sixième gentille et travailleuse, qui malgré ses efforts n'arrivaient pas à acquérir le minimum vital pour faire une cinquième confortable.

On avait mis en place des aides, du tutorat, des études encadrées, tout au long de l'année. Elle avait progressé un peu, mais il lui manquait encore de l'assurance et certaines bases.

Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de faire le même travail d'explication avec les parents. Ils ont consulté l'administration du collège, qui est toujours contre les redoublements, puisqu'elle subit des pressions du rectorat pour faire des économies.

Le jour de la commission d'appel, qui avait pris du retard, j'ai pu parler aux parents, enfin. J'ai expliqué, pendant une bonne demi-heure, simplement. Et finalement, au moment de passer devant la commission, les parents avaient accepté le redoublement.

Cette élève fait aujourd'hui une nouvelle sixième : on m'a dit qu'elle était plus confiante en elle, qu'elle progressait et qu'elle avait compris beaucoup de choses. L'année n'est pas terminée, attendons la suite. Cependant, pour ce cas particulier, j'étais à peu près sûre que ça marcherait.

Un autre exemple. Le mien. Je suis rentrée en 6ème après une scolarité de primaire très chaotique : j'habitais un petit village, dans lequel la classe unique n'attirait pas d'enseignant près à s'installer. J'ai parfois vu défiler jusqu'à 5 ou 6 enseignants en une année. En plus, j'étais seule de ma classe d'âge, donc souvent oubliée dans mon coin, par l'instit débordé par les autres niveaux.

Je savais lire et j'avais une bonne culture générale, parce que lire, ça occupe quand on est tout seul, en classe. J'avais de très mauvaises bases en maths et en grammaire.

La sixième fut un choc : autant d'élèves d'un coup dans la même classe que moi, ça a été l'horreur. Surtout que j'avais la santé plutôt fragile, que je prenais un bus à 7h pour ne revenir qu'à 17h30 le soir et la bouffe de la cantine me changeait quelque peu des petits plats bio de ma maman.

Bref. J'ai foiré cette année, multipliant les absences pour otites et j'avais beau travailler, je ne rattrapais pas mon retard.

Des profs avisés m'ont fait redoubler. Aujourd'hui, je peux dire que ça m'a sauvé la vie. Ma deuxième sixième m'a permis de comprendre ce qu'on me demandait, d'emmagasiner des bases et de décoller enfin.

Deux exemples. Deux cas particuliers diront certains. Cela n'a pas valeur de règle.

Mais n'en déplaise aux gestionnaires de bas étage qu'on nous impose pour diriger l'éducation nationale : l'enseignement est une affaire de cas particuliers. Le redoublement n'est qu'un outil qui peut fonctionner dans certains cas. Le balayer d'un revers de manche, c'est se priver d'un moyen.

Mais priver de moyen les services publics, c'est bien la spécialité de la politique actuelle.

(Je ne taggue personne. Tout ceux qui veulent en parler sont les bienvenus !)

CC
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23 novembre 2009

Seven songs shaping my fall

Tagguée par Eric, je m'exécute !

Voilà donc 7 chansons que j'écoute en boucle, maintenant ou toujours...

Ben Harper : Power of the gospel. Parce que j'aime bien m'essayer à massacrer avec ma guitare, l'intro qui est magnifique, parce que cet artiste me touche. il dégage une force tranquille terrible. (Rien à voir avec Mitterrand, cependant. Il soutenait Obama depuis très longtemps, évidemment.)




Ensuite, Barbara. Sa voix, son personnage me fascinent depuis longtemps. Et cette chanson, Dis, quand reviendras-tu ?, résonne en moi et a collé avec beaucoup de moments de ma courte existence.



Dans un tag comme celui-là, je ne peux pas me permettre d'oublier Elvis. (Sans rancune, Mrs Clooney ?) J'ai longtemps écouté en boucle la même cassette best-of, dont la bande s'est usée, depuis. J'aime toutes ses chansons, même les plus kitchs. Celle-ci, Devil in disguise, m'a aidé à mieux prononcé l'anglais, peut-être. Un peu. En tout cas, j'ai eu l'occasion, une fois, de la chanter avec des Etats-Uniens. Et la façon dont je prononçais Elvis les faisait marrer. "El-veuss !"




Ensuite, un tube très dansant des Scissor sisters (je vous laisse chercher ce que signifie le nom de ce groupe...) I don't feel like dancing. Rien de tel que ce condensé d'ABBA et de Mika pour mettre la pêche, je trouve !



Katie Melua, c'est un peu Norah Jones, en encore plus douce. Comment c'est possible ? Je ne sais pas. Mais quand vous rentrez du boulot, claqué, je vous assure que sa voix est un pansement. I cried for you.


Bashung est parti pour un dernier voyage. A chaque fois que j'entends cette chanson, j'ai les poils qui se dressent sur les avant-bras. Il voyage en solitaire.





Pour finir, l'artiste Juliette. J'aurais pu en choisir une autre, ou dix autres. Je l'ai déjà vue trois ou quatre fois en concert, j'adore le personnage, les chansons, la truculence et la poésie. J'aime aussi bien Sur l'oreiller que l'humour de Tout est bon dans le cochon. Mais voilà. Avant Bashung, c'est un autre grand artiste qui nous quittait. Alors...Une lettre oubliée. Parce que Guillaume Depardieu est émouvant au possible...





A l'origine, cette chaine était en anglais. Voici les consignes: "List seven songs you are into right now. No matter what the genre, whether they have words, or even if they’re not any good, but they must be songs you’re really enjoying now, shaping your life. Post these instructions in your blog along with your 7 songs. Then tag 7 other people to see what they’re listening to." (source: jecoutedelamusiquedemerde)

Je passe le relai à Mokamilla, à Stephie, vicim, Neph, Myfarenier. De la cuisine et des livres. Parce que pendant tout ce temps où je n'ai pas eu le net, c'est ce que j'ai fait !

CC
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22 novembre 2009

Sarkozy a peur...

Peur.

C'est l'impression qu'on a, ces derniers temps, quand on regarde, même du coin de l'oeil, ce cher Sarkozy.

Le président a les jetons. Les boules, les foies, les miquettes.

Quand il doit rencontrer quelques 12 000 maires qui risquent de lui demander un peu fermement des comptes précis sur la suppression de la taxe professionnelle, il prend un avion pour un voyage semi-privé en Arabie Saoudite.

Il y fait plus chaud qu'ici, en plein mois de novembre, c'est vrai.

De piteuses excuses, quelques jours plus tard devant quelques maires triés sur le volet n'y changent pas grand chose.

C'est un peu comme quand l'homme se déplace en région : il ne faut pas que ça se sache, il ne faut pas que les protestataires ou les contestataires puissent approcher, il ne faut même pas qu'ils soient à portée d'oreille. Les mesures de sécurité prêtent à sourire pour un petit homme tout seul.

Mais de quoi a-t-il peur, si ce n'est de lui-même ? C'est vrai qu'il a eu, par le passé, la réaction un peu vive et surtout totalement inappropriée pour un Monsieur le Président.

Alors voilà, il a les foies et ça se voit.

Et là, ça craint. Mon expérience de prof m'a vite fait remarquer que quand on avait peur, le public (même composé d'ados) s'en rend compte très vite. Et plus le public s'en rend compte, plus il est en position de force.

Plus il est en position de force, en général, et plus on a peur. On perd ses moyens, on est encore plus mauvais, on finit par bredouiller, par raconter n'importe quoi...C'est un cercle vicieux.

C'est ce qui me fait dire que ça fait déjà un moment qu'il a peur, Notre Monsieur le Président, rappelez-vous :


La paralysie est proche. La peur paralyse.

Avant, c'était lui qui nous faisait peur.



Maintenant, c'est le contraire. Il a encore changé...
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21 novembre 2009

Rattrapée par le net !

Alors voilà, le jour où Jean-Pierre Treiber est rattrapé (faute de mieux), je retrouve internet.

Pour moi, le mois qui vient de s'écouler a été comme une longue traversée de la forêt de Melun, la nuit, sans anorak et sans GPS.

Internet, c'est à chaque moment de la journée qu'on en sent le manque quand on y a l'habitude : dès le matin, quand tu entends les nouvelles à la radio. Quand tu entends certains éditos du matin, sur france inter, comme dirait Vogelsong, et que tu as envie de réagir.

Comme tu ne peux pas réagir, dès le matin, tu fais une crise d'eczéma.

Ensuite, j'ai l'habitude de travailler avec le net. Pour préparer des cours, pour communiquer avec des collègues, pour lire les milliers de mails que m'envoient mes patrons...J'ai repris mes bouquins, j'ai fait exploser mon forfait de téléphone, j'ai passé plus de temps dans mon collège...

J'ai regardé les journaux télé et j'ai eu la nette impression de perdre des morceaux de cervelle. La sous-information est telle, à l'heure actuelle, que ce que j'aime par dessus tout, c'est l'émission de M6 sur le relooking. A la rigueur, celle sur le dîner presque pas frais...

Remarquez que c'est positif : j'ai acheté le Canard plus souvent qu'à l'ordinaire et j'ai découvert Bakchich version papier. C'est pas si mal !

Et puis, au quotidien, quand il manque une adresse, un numéro de téléphone, une définition, une date...

"Ben regarde sur int...Meeeeeerdeuuuuh !"

Je ne me suis pas suicidée. J'ai tenu le coup. J'ai juste mesuré un peu mieux mon niveau de dépendance. J'ai pris un forfait illimité 3G sur mon portable (qui n'est pas un iphone). Je vais bien.

Et je suis de retour !

Faites passer le message !

CC
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L'UMP se rebiffe ?

(billet du 6 novembre)

L’UMP se rebiffe. Comme dans un bon vieux film avec Gabin, les vieux de la vieille reprennent du service : la peste revient sur les poules, Sarkozy n’a qu’à s’accrocher au bastingage, il va y avoir de la houle.

Ça fait quand même une belle équipée : on a Jeannot le bossu du Poitou, on a Tontine Rama…mais on a surtout Jacquot le sumo et Papa Charlot.

En face, certes, il y a l’équipe à Nico le teigneux. Mais bizarrement, en ce moment, Fanfoué le tatoué est un peu mou du genou. En plus, ils se mettent tous à parler en même temps est ça crée la confusion, ça organise le chaos, bref, on s’entend plus jaqueter.

D’autant qu’on n’a pas bien compris pourquoi les vieux ont fait scission : au début, il faisait partie de la même bande démocratique : c’était Nico qui faisait les demandes et les réponses et qui tranchait le débat. C’était sûrement lui qui empochait le magot, mais jusque là, tout le monde semblait plutôt d’accord. Nico le teigneux a perdu de sa superbe, il est descendu de son escabeau, il a troqué son trône et ses talonnettes contre les escarpins à fond plat de sa dame.

Bref, son prestige a quelque peu été égratigné, comme le tunning d’une R5 qui n’aurait pas cédé la priorité à un 33 tonnes.

Un peu plus et on serait triste pour lui.

CC
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