10 décembre 2016

Valls et sa chanson de campagne

Autour de la venue de Valls dans notre région, il y a plusieurs petits buzz : il y a déjà Hervée de Lafond qui a alpagué le candidat (voir mon dernier article). Comme à chaque fois qu'on connaît bien un sujet, on se rend compte des conneries que racontent les journalistes. Tout le monde a dit que la dame est une militante PS. Ce n'est pas le cas du tout, mais vu de loin, c'est un détail.

Il y a un autre buzz, c'est la soi-disant chanson de campagne de Manuel Valls. Le journaliste du Quotidien (la nouvelle émission de Yann Barthès), a ironisé via un tweet, sur le côté un peu ringard du choix de The Final Coutdown du groupe Europe.

Hier matin, dans l'émission d'Augustin Trapenard, sur France Inter, pendant le journal de la culture, on est revenu sur ce choix en parlant de "La chanson de campagne choisie par Manuel Valls".

Là encore, quand on connaît le sujet, on se dit que les médias disent vraiment que des âneries.

Parce que ce n'est pas du tout un choix délibéré : c'est juste la chanson que la section PS locale met toujours, pour tous les meetings. Voilà. Vous savez tout. Maintenant, Valls va peut-être devoir se traîner ce vieux truc qui parle du décompte final avant la fin du monde...

Désolée...

CC
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8 décembre 2016

Grand écart et Valls acrobatique

Valls était à Audincourt, hier. Il a visité une usine, rencontré des syndicalistes. Il est venu parler à des gens simples, des "vrais" gens. C'est le premier message qu'il a voulu faire passer. Après toutes ces prises de paroles sur fond bleu, ça fait chaud au coeur de se retrouver à une simple tribune...a-t-il dit.

Il n'est pas évident d'effacer le soupçon de condescendance qui se dégage de cette entrée en matière. 

Mais l'essentiel du message n'est pas là et le public un peu froid de l'Est de la France venu l'écouter ce mercredi soir attendait de savoir ce que l'homme proposait concrètement. Il y avait peu dans la salle de fans déjà conquis, c'est le moins qu'on puisse dire. Les applaudissements étaient polis mais discrets. Pas d'emportement. Une salle très tendue, pas hostile, mais loin d'être chaleureuse. Tout le monde a en tête le bilan tout frais de l'ex 1er ministre. Le 49.3 est au bord de toutes les lèvres, la loi travail nous gâche encore l'estomac. 

Et c'est là que Valls, tel un Jean-Claude Vandam tout en force et en souplesse, nous livre son grand écart permanent : il faut que la gauche relève la tête, pour faire face à Fillon. Et pour cela, il faut plus d'Etat, plus de services publics. Bien. Il faut aussi que la France reste concurrentielle dans un contexte économique mondialisé. Pour cela, il faut plus de flexibilité, un coût du travail plus bas. Ah. Et puis il faut aussi qu'on sache mieux se protéger, il faut du Made in France. Bon. Et il faut aussi plus d'Europe. Une Europe fermée, avec des frontières. Oui. 

La primaire ne fait que commencer et nous allons attendre les discours des autres candidats. Cependant, au plan local, nous avons bien entendu que Frédéric Barbier était disponible pour soutenir Valls...et plus si affinités ? 

Et pour finir, celle qui fait le buzz aujourd'hui, c'est Hervée de Lafond qui a interpellé vivement l'homme d'Etat, en lui demandant de faire en sorte que la primaire de la gauche soit vraiment ouverte, qu'elle inclue Mélenchon et Macron. Et que c'était à lui d'aller parler avec ces deux dissidents pour que les deux gauches "irréconciliables" puisse faire le poids contre la droite.

Alors que Valls s'est débarrassé de cette belle grande gueule - un peu embarrassante quand même -, par une pirouette "Allez l'engueuler lui, Jean-Luc Mélenchon", elle a terminé par une phrase libératoire : "Non, mais ça vous fait du bien de vous faire engueuler !" C'est ça aussi, de rencontrer des "vrais" gens, non ?

CC


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5 décembre 2016

Valls à Audincourt pour son 1er meeting

A moins qu'il aime les raves...(Audincourt 27/01/2015)
Les primaires n'ont pas encore vraiment commencé, tous les candidats ne sont pas encore déclarés. Sauf un, Manuel Valls. Je ne sais pas encore à qui ira ma voix, j'attends de voir qui se lance.

Cependant, je suis frappée par la nouvelle tombée aujourd'hui : Manuel Valls sera à Audincourt (c'est chez moi !!!) pour son premier meeting.

Sans vouloir m'avancer sur son programme que je ne connais pas encore, cela me semble augurer quelque chose d'intéressant. Le choix d'une région industrielle fortement en crise n'est pas un hasard pour commencer une campagne électorale qui s'annonce dominée par les théories très libérales d'un candidat de droite décomplexé qui promet des camions de chômeurs.

Valls va donc faire sa campagne en commençant par notre "ceinture de rouille" française.

Ce qu'on appelle la "Rust Belt", aux Etats-Unis, ce sont ces villes du nord, Detroit, Cleveland, Buffalo, Flint...Ces grandes cités ouvrières qui vécurent leurs heures de gloire depuis la deuxième révolution industrielle jusqu'aux années 70, grâce à l'industrie automobile notamment. Aujourd'hui, à cause de l'automatisation, mais aussi de la mondialisation, ce sont des régions sinistrées qui connaissent un chômage sans précédent. Cela nous fait évidemment penser à notre région : Peugeot a eu jusqu'à près de 50 000 ouvriers et est passé il y a peu sous la barre des 8000.

Savez-vous qui a gagné une élection en allant parler aux ouvriers de la "Rust Belt", en leur disant qu'il allait mener une politique protectionniste et créer de l'emploi ici ? Trump.

Je ne sais pas quelle sera la teneur du discours de Valls. Mais il se pourrait bien qu'il ait piqué quelques idées, non pas à Trump, mais au moins à Montebourg (ou le contraire, allez savoir !).

Bref...un peu le contraire de ce que le gouvernement a fait jusqu'à maintenant. Mais pour le coup, un discours qui parlera peut-être aux électeurs de gauche.

A suivre...

CC
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