31 juillet 2010

Fiction de l'été - Episode 5


Quelques heures plus tard, c’était le commissaire lui-même qui prenait la déposition finale du ministre, dans son bureau.

Finalement, on avait préféré bichonner un peu les personnalités. Pas de traumatisme, surtout pas de garde-à-vue sinistre. On avait déjà bien assez de problèmes : le climat français laissait à désirer, depuis le meurtre. On réclamait la vérité, on réclamait des élections, à gauche, on réclamait presque un putsch à la droite de la droite, on commençait à avoir peur, à se cloîtrer dans les banlieues chics et à bouger beaucoup dans les banlieues moins chics.

Tout ça dans l’ambiance électrique d’un été caniculaire.

Il faut dire que le mois de juillet avait été tendu pour tout le monde : le défunt président était au plus bas dans les sondages de popularité. Il avait tenté l’agitation extrême. Il avait le jeu du tout sécuritaire, s’en prenant aux Roms, aux immigrés, aux délinquants, aux récidivistes, aux jeunes...Bref, à tout ce qui faisait peur, d’ordinaire, à son électorat favori : les vieux.

Mais l’affaire Bettencourt ne faisait rien pour améliorer les choses. On criait même chez les anciens, au «Tous pourris».

La déposition et les déclarations médiatiques du ministre fut plus sobre que ses déclarations avinées du matin. "J'ai un alibi pour le jour du meurtre. J'ai toujours porté une admiration, un respect et une fidélité absolus au président qui m'a d'ailleurs toujours soutenu, la justice doit faire son travail, mais je n'ai rien à voir dans cette malheureuse histoire. Je tiens à nouveau à présenter mes condoléances sincères à Mme le président."

20/20 en langue de bois.

La deuxième personne à interroger, en attendant, c'était justement Madame.

A l'Elysée, la première dame de France recevait sans discontinuer des témoignages de souffrances partagées du monde entier, du showbiz entier, de la bonne société entière.

Elle jouait bien mieux la veuve éplorée que dans le dernier film de Woody Allen.

Elle était là, le soir du crime. Elle devait avoir des infos.

Le premier contact entre les enquêteurs et cette belle femme fut intimidant. Elle mettait de la distance, de la tristesse et des larmes dans chacun de ses gestes.

Elle déclara cependant que, selon elle, la garde de l'Elysée était en béton, normalement et que pour la franchir, il fallait être connu. Elle suggéra que les ministres avaient la permission de franchir les grilles. Mais elle balaya aussi cette hypothèse en déclarant que le gouvernement, bien sûr était parfaitement soudé, que tout le monde s'entendait très bien, que ces hommes et ces femmes passaient ensemble des moments formidables...Comme une équipe d'acteurs sur un tournage. Le genre de déclaration que les comédiens font sur les plateaux de télé, du moins...

Et puis, elle demanda quand elle devrait quitter l'Elysée. Elle ajouta qu'elle redeviendrait la saltimbanque qu'elle avait toujours été. Mais on savait bien qu'elle rejoindrait aussi vite que possible la luxueuse maison familiale du sud de la France.

Tout le monde semblait jouer un rôle dans cette histoire. Difficile d'en savoir plus, pour l'instant.

(A suivre)

CC
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29 juillet 2010

Fiction de l'été - Episode 4


Le cognac sifflé d’un coup, la cravate dénouée, l’homme d’Etat était près à se livrer. Valandier tâta doucement le terrain :

«- Je suis là pour l’assassinat du président. Comme vous le savez déjà, la piste privilégiée est celle de «l’affaire». Vous êtes donc en première ligne, c’est inévitable. Pour l’instant, ce que nous dirons dans ce café sera informel. Nous ne prendrons votre déposition qu'au commissariat, ensuite. Mais il était important que nous nous rencontrions rapidement pour avoir votre première impression et pour nous faire la nôtre. Vous savez cependant que de nos jours, plus rien n’est «off»...
- Oui, je sais. Je ne le sais que trop bien. Fichu internet. En même temps, peut-être que c’est mieux pour la démocratie. Objectivement. Mais je ne suis pas très bien placé pour être objectif. Bon. Soyons honnête...»

Il eut alors une sorte de petit sourire piteux, entre l’ironie, l’auto-dérision et le dégoût.

«- Le jour du crime...
- La nuit du crime, interrompit l’inspecteur...
- Oui, la nuit du crime, j’étais avec mon épouse. J’ai un alibi. C’est tout ce que vous vouliez savoir, non ?
- Nous vérifierons. Mais ce n’est pas tout, non. Nous devons faire ensemble le tour des intérêts potentiels que vous auriez pu trouver dans le meurtre du président...
- Vous plaisantez ? Il a été le seul à me défendre et à me soutenir ! C’était mon meilleur allié, dans cette histoire : n’importe qui d’autre aurait exigé ma démission dès le début. Il a tout fait pour me tirer d’affaire, il a même demandé, en express, une enquête financière pour m’innocenter. Vous savez quoi ??? Vous feriez mieux de protéger ma vie, plutôt que de m’interroger comme un assassin ! »

Le ministre était totalement sorti de ses gonds. Il vociférait, dans le café où les habitués s’accrochaient au zinc en retenant leur souffle.

Le policier était perplexe : oui, le président l’avait soutenu, tout en promettant un remaniement ministériel plus tard, après l’été. Mais il avait aussi tenu ses distances, ces derniers jours. Il avait surtout tenu à marquer sa distance avec la milliardaire. Du genre : «Je ne mange pas de ce pain-là, moi...». Il avait déjà tellement de soucis...

Quand ces objections furent faites, le ministre parut encore plus désemparé qu’auparavant.

« - Vous savez, moi, je suis un homme fichu, de toute façon. Ma carrière est terminée. Je suis fini, mort. Un scandale pareil...Toutes ces années perdues...que ce soit vrai ou pas, vous savez ce qu’on dit : il n’y a pas de fumée sans feu. A part me mettre à faire du théâtre ou des affaires sur internet, comme Tapie, je n’ai plus rien à perdre...»

Plus rien à perdre. Exactement ce que se dit un criminel quand il passe à l’action. Parfois.
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28 juillet 2010

Fiction de l'été - Episode 3


Ce qui était étrange, cet été-là, c’était la persistance des médias : d’ordinaire, la presse sommeille doucement sous les marronniers, entre juillet et août, entre le Tour de France, le tour des plages et la tournée des festivals. Mais depuis juin, rien n’y avait fait : même la Coupe du Monde, ratée, il est vrai, n’avait pas réussi à faire tourner les yeux du public de ce qu’on appelait maintenant «le feuilleton de l’été».

C’était par là qu’il fallait commencer. D’ailleurs, assez rapidement, les autres pistes furent balayées. Valandier se retrouva chargé de la partie politique de l’enquête.

Le ministre de l’économie était le premier homme sur la liste. Cela faisait des semaines qu’il réclamait à corps et à cris une audition par la justice. Cependant lorsque Valandier téléphona à son cabinet, il eut beaucoup de mal à obtenir un rendez-vous. Il n’était pourtant pas en vacances puisque la France était sans dessus dessous suite à l'assassinat du président. Le ministre était entouré d’une dizaine de chefs de cabinet en tous genres qui trouvaient toujours de bonnes excuses pour repousser les rendez-vous : «C’est une époque troublée, il faut assurer l'intérim monsieur de ministre a dû reprendre des tas de dossiers...»

Quand Valandier obtint enfin un rendez-vous celui-ci ne fut qu’officieux, dans un café, ce qui ne fut pas sans rappeler certaines révélations du gestionnaire des affaires de la vieille milliardaire.

L’homme était sombre, les traits tirés, le regard à la fois accablé et sur la défensive : cela faisait des semaines que la presse l’accusait de malversation, de népotisme, de corruption.

La première impression de Valandier fut presque la pitié. Il se commanda un café, le ministre préféra un cognac.

«- A huit heures du matin, vous avez la santé, monsieur le ministre, tenta le fonctionnaire de police, pour détendre l’atmosphère.
- Ça fait des nuits que je ne dors pas, il n’y a plus que l’alcool qui me fait tenir debout.»

C’était mal parti.

(à suivre)

CC
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26 juillet 2010

Fiction de l'été - Episode 2


Le problème, avec un cadavre comme ça, c’est qu’il y avait des dizaines de pistes possible : des dizaines de mobiles, depuis Al Qaïda jusqu’au détraqué de base...

Ces derniers temps, il y avait plusieurs options.

Celle à laquelle Valandier pensa tout de suite, c’était cette histoire de cette vieille dame très riche, patronne d’un groupe de la grande distribution, une des plus grandes fortunes de France, qui faisait tout pour payer le moins d’impôts possible tout en distribuant de l’argent à tort et à travers, en impliquant quelques ministres, quelques juges et, a priori, le président lui-même.

Ensuite, il y avait l’affaire des bombardiers de Corée en lien avec l’affaire «EauClaire». Le principal opposant du président était plus ou moins mêlé à cette sale histoire qui avait fait la une pendant plusieurs mois...On avait beaucoup évoqué le secret défense, ce qui est toujours suspect...Une embrouille incompréhensible pour le commun des mortels.

Il y avait aussi une affaire qui remontait au milieu des années 90 et qui avait été déclenchée par un attentat mystérieux et meurtrier : promesse de contrat avec le Boukistan, en échange d’argent pour financer une campagne électorale. Les contrats avaient été rompus suite aux élections perdues et pour se venger, le Boukistan aurait provoqué la mort de touristes français...Les familles des victimes demandaient aujourd'hui justice, mais l'histoire patinait dans le vide.

Enfin, on pouvait aussi penser aux terroristes de l’Ultra-gauche : des balles de révolver avaient déjà été envoyées au président et on se souvenait tous des tentatives d’attentat dans le métro et des arrestations qui s’en étaient suivies. Mais quand même ces histoires étaient bien moins sérieuses que les précédentes. Cependant, aucune piste n’était à négliger.

...

(A suivre !)
CC
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25 juillet 2010

Fiction de l'été...Mort à l'Elysée


«Quelle heure il est ?»...

C’est la voix pleine de sommeil et de tabac froid qui résonna dans l’obscurité vide de la chambre d’un inspecteur de police parisien...

Il était 3 heures du matin, ce 14 août 2010, lorsque le portable de Valandier avait sonné.

A l’autre bout du fil, le commissaire, haletant, perturbé comme jamais, essoufflé comme s’il avait dû se taper la Tour Montparnasse par les escaliers...

«Filez tout de suite à l’Elysée. Ne dites à personne où vous allez.»

Il n’avait personne à qui raconter quoi que ce soit, l’inspecteur bouffi de sommeil. L’Elysée ? Il a fait répéter le commissaire, parce qu’il n’était pas sûr d’avoir bien compris :
« - Les Champs ? Euh...L’Elysée, vous êtes sûr...
Bon Dieu, puisque je vous le dis, hurla le commissaire.»

A cette heure-là, ça réveille. Mieux qu’un café ou qu’un concert d’ACDC.

Alors c’est parti pour l’Elysée.

En chemin, il eut le temps de cogiter. Il pensa à la femme du président : elle est actrice, elle est dans le showbiz, alors on ne sait jamais ce qui peut arriver. Une histoire de moeurs à traiter en douceur ? Pourquoi pas...

En arrivant sur place, pourtant, il lui sembla tout de suite que c’était plus grave. Plusieurs voiture de police étaient déjà là. Il régnait un climat oppressant : un silence pesant, des regards graves.

Il rejoignit le commissaire, qui tenait déjà une réunion avec plusieurs hommes, dans la cours du palais. Le patron fit un signe de la tête en voyant Valandier. Il continua de parler :

«Donc, nous sommes d’accord : pas un seul mot, à personne, en attendant les ordres du dessus. Vous savez comment ça se passe dans ces cas-là : c’est le président du Sénat qui prend le relai. Ce sera donc à lui de gérer les médias. Nous on se concentre sur la scène de crime et sur l’enquête. On se débrouille pour n’avoir aucun préjugé. Évidemment, on va mettre le paquet sur cette enquête : ce n’est pas monsieur Duchmol qui vient de mourir...Tout est bien clair ?»

Cette fois, il était bien réveillé, le commissaire : plus de doute, le président venait d’être retrouvé, mort, à l’Elysée...
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21 juillet 2010

Copé ou l'abolition de la République


Un des fonds commun de notre démocratie, c'est la Révolution Française. On a beau dire tout ce qu'on veut, quelques jours après le 14 juillet et tous ses feux d'artifices, en France, les gens sont assez attachés à cet événement.


Je me souviens d'ailleurs de 1989 (j'étais encore à l'école primaire) et de toutes les commémorations, des arbres de la liberté qu'on avait planté dans toutes les communes...


Revenir sur cette histoire-là, pourquoi pas. Le parti des royalistes, les De Villiers ou les Le Pen, par exemple, c'est leur fonds de commerce et c'est bien compréhensible...


Mais dans la bouche d'un ministre de la République, c'est suspect. A moins que pendant l'été, on ait gommé le mot Egalité des frontons des mairies, la Nuit du 4 août a une certaine importance dans notre histoire de France...
Donc, Jean-François Copé, dans la touffeur de l'été, se permet de remettre l'Histoire en cause...Révisionniste ? A moins qu'il ait eu des ancêtres nobles ? Les douleurs familiales, ça marque pendant des générations...


CC
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19 juillet 2010

Le tube de l'été ?

C'est Gaël qui me demande.

On avait pourtant décidé ensemble, au mois de février, que le tube de l'été, c'était ça :


SIMONE CRISTICCHI - MENO MALE - 16 02 2010
envoyé par patvar. - Regardez d'autres vidéos de musique.


Mais on n'est pas assez influents...Pfff...

C'est finalement ça, le tube de l'été :


ZAZ je veux (clip officiel)
envoyé par kerredine. - Regardez la dernière sélection musicale.

C'est frais, c'est tubesque, ça reste dans la tête et c'est totalement anti Liliane Bettencourt...C'est vrai : un manoir à Neuchâtel, qu'est-ce qu'on pourrait en faire ? A part s'évader fiscalement...

CC
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Crise sans précédent


Heureusement, c'est l'été. Les vieux sont à la plage ou à l'hôpital.

Parce que là, c'est vraiment la crise.

Non, pas l'affaire Woerth. L'affaire, c'est même une diversion sur laquelle on compte pour étouffer le pire...Les histoires de gros sous, la corruption, les gens sont habitués, c'est même le fond de commerce de la politique depuis des dizaines d'années. Souvenez-vous des diamants de Bokassa, de Juppé, de la Mairie de Paris sous Chirac...Et j'en passe, des meilleurs...

Anticor peut bien s'égosiller, ce n'est pas près de changer. Cette démocratie a encore de beaux étés devant elle.

Ce n'est pas vraiment ça, le problème. Oui, vous savez bien que le principal fond de commerce de l'UMP, du gouvernement, de Sarkozy et de son ministre préféré, Brice Hortefeux, c'est la sécurité.

Et là, c'est pas ça. Les départs en retraite non remplacés dans la police commencent à se voir.

Pourtant, les vieux parient sur la sécurité, quand ils votent : continuent de croire que l'UMP peut leur apporter. Ils continuent de regarder TF1, ils continuent d'avoir peur, ils continuent de penser qu'avec un homme comme Hortefeux, ça peut s'améliorer.

Cette année, on a décidé en haut lieu, de ne pas communiquer les chiffres des voitures brûlées le soir du 14 juillet, pour, parait-il, ne pas pousser les jeunes au record. Pour ne pas avoir l'air minable, en fait. Parce que le 14 juillet, il tombe chaque année le même jour et s'il y a bien des émeutes qu'on peut prévoir et donc canaliser, c'est celles-ci. (et celle de la nuit de la St Sylvestre, qui tombe toujours le 31 décembre, aussi...)

Manque de bol, cette année, il y a eu des tas de voitures brûlées, hors timing, en plus des habituelles. La télé n'a pas pu échapper au reportage de guerre : ça ressemblait à Gaza, même sur TF1.

Grenoble, pourtant, c'est plutôt renommé pour le calme de ses montagnes environnantes et si on en parle à cette période, en général, c'est pour le passage du tour de France.

Les petits vieux qui ne sont pas en cure ou à Deauville n'ont pas pu le louper. Même ceux-là, d'ailleurs...

Alors, que reste-t-il aux cacochymes, s'ils ne peuvent même plus compter sur Hortefeux ? Ils avaient déjà dû faire une croix sur Nicolas, à cause de sa petite vertu.

Il y a Marine, bien sûr.

Mais quand même, pour le gouvernement, tout ça sent le chaud...Tiens, un bonne canicule...Bon sang, c'est ce qu'il nous faut !

CC
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15 juillet 2010

Âge


Sur la côte normande, on voit beaucoup de personnes âgées.

Des personnes vraiment âgées, mais en bonne santé, bien conservées. Sans doute que l'Oréal n'y est pour rien : il faut des produits beaucoup plus chers pour être aussi frais à 80 ans.

Ces personnes âgées flânent sur les promenades de bord de mer. C'est classe, la Normandie qui va d'Etretat à Cherbourg, en passant par Honfleur et par Deauville, par Villers-sur-mer et par Ouistreham...

Devant les Casinos (pas les superettes) on voit donc ces vieillards heureux qui dépensent leur argent en terrasse. On les retrouve dans les restaurants...Les serveurs haussent le ton de leur voix, parce qu'ils entendent mal : le bruit de la mer, le cri des mouettes...Et puis l'âge.
Ils ont des caprices : "Ah ! Non ! Pas de glaçons dans mon verre ! La colle de mon appareil ne supporte pas les chauds et froids."

Les serveurs sont aux petits soins. Les pourboires, pour cette génération, c'est une habitude. Et comme ils ne savent plus trop, entre les Francs et les Euros, ça fait des heureux.

Cette génération est encore fringante et bien mise pour son âge. Sur les plages du débarquement, elle essuie une larme. La visite de tel ou tel mémorial leur rappelle leur jeunesse. Les privations, pour certains, la peur...Pour d'autres, c'est bien loin. La mémoire leur joue des tours...

J'aime cette génération : c'était celle de mon grand-père.

Cette génération, ça fait 20 ans qu'elle est à la retraite...

CC
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14 juillet 2010

Sarkozy, même en vacances...


Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder Sarkozy, même en vacances, même sans connexion internet, juste pour comprendre, entendre, sentir [et twitter].


J'ai twittouillé, donc. C'était assez marrant de réagir à chaud, en même temps que tout un tas de commentateurs, tous plus doués que Pujadas [Pyjama, quand on twitte depuis un smartphone].


Tout d'abord, ce que j'ai remarqué, un peu comme tout le monde, c'est que Sarkozy avait choisi un décor sobre et calme, pour son auto-interview : comme St Louis, c'est lui qui rendait justice (à propos de l'affaire Woerth, bien sûr) sous une sorte d'arbre symbolique, une sculpture d'art moderne, peut-être choisi par son artiste de femme...Premier symbole, première référence historique.


Ensuite, il a sorti une autre référence de son chapeau. Et c'est là qu'on a pu sentir touteson inquiétude : il a parlé de Louis XVI et de la Révolution. Il a révisé. D'habitude, il se contente de citer des événements de la 2nde Guerre Mondiale. Mais Louis XVI, c'est lourd de sens. Les conseillers en communication avait dû lui faire des fiches, mais on ne sait pas s'il a lu l'histoire de Louis XVI jusqu'au bout...


Puis, un chose m'a forcément beaucoup marqué : c'est la logique de son discours. Après avoir vanté les mérites du travail, après avoir menti, sur le temps de travail des Français, sur leur productivité, sur les 35 heures et sur les retraites...Bref, sur le fait que nous ne travaillons pas assez, il a confirmé le licenciement d'un fonctionnaire sur deux. Quand le premier licencieur de France nous parle de travail, franchement, on a du mal à le croire, non ?


Dernière référence historique de son discours : l'Allemagne nazie. Là, on se dit que ce président est étrange. Tout à coup, il nous glisse que l'Allemagne ne va pas payer indéfiniment ses crimes nazis. Mais de quoi parle-t-il ? Helmut Kolh et Willy Brandt entre autres ne sont pas dans ses fiches, sans doute. On se demande si Notre président a son bac...


Enfin, il y a tous les mensonges, mais Juan les répertorie bien mieux que je pourrais le faire.


Bref, même pendant les vacances, Sarkozy nous fait rire. Ou pas.


CC
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12 juillet 2010

Va à Caen.

Vacances de connexion à Internet.

Vacances pour moi. Je me désintoxique, je libère mon cerveau des ondes wifi et je respire l'air de la mer.

Vacances pour vous. Plus de billets trop long et mal écrit, plus de pompeuses proses, plus d'idées vagues et d'approximation.

Profitez.

CC

P.S. Ne perdez pas de vue l'affaire Woerth, malgré tout. A travers les commentaires de B.A, par exemple.
P.P.S. Je ne peux pas faire de liens, avec cette connexion pourrie. Toute mes excuses aux forçats du wikio.
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9 juillet 2010

Lundi, Il parlera

Il attendra lundi pour parler. Il attend que les derniers rebondissements arrivent. Chaque jour apporte de nouvelles petites pierres à l'édifice.

Hier, A l'Elysée, on a dû boire le champagne. Claire Thibout, l'ex-comptable de Mme Bettencourt, s'est rétractée, s'est contredite...Elle a eu peur, soudain, sans doute, de dire du mal de Lui.

Il est grand est puissant. On ne peut pas dire du mal de Lui. Mais que cet été est difficile.

Pas de répit pour le Brave du Palais Présidentiel...La plage, le super domaine de Beau-Papa et Belle-Maman, ce n'est pas pour cet été. Enfin, en même temps, pourquoi sacrifier son bon temps...Surtout si c'est définitivement la merde.

Parce que là, ça sent mauvais. Le bon peuple ne L'aime plus. Les sondages qui s'étalent à la une des journaux ensoleillés sont très mauvais. Mais rien n'est pire que cette polémique qui met en évidence plus que jamais les collusions de la très grande richesse et du pouvoir. Et la justice.

Ça, pour le bon petit peuple, c'est toujours un peu difficile à avaler. On n'a pas tous une grand-mère généreuse en petites étrennes de 50 000 Euros. Ça fait des jaloux...

Que faire ? Quelle petite manigance de communication pourrait-on utiliser, cette fois-ci ? A l'Elysée, les conseillers s'agitent. Ils n'ont pas le contrôle sur tout, mais une petite canicule, ça aurait de la gueule.




Chauffe, Soleil, chauffe...Louis XIV n'a pas eu la tête tranchée, en plus, c'est un bon symbole, le Soleil, pour un Monarque...

CC
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7 juillet 2010

Internet c'est le Mal

Grosse comme une maison secondaire de milliardaire, la stratégie du gouvernement pour répondre aux attaques assez bien étayées du site Mediapart !

Oui, on peut dire que des témoignages de cette qualité, des investigations poussées et sérieuses, c'est assez étayé. On peut aussi ne croire personne d'autre qu'Eric Woerth, qui fait de drôles de lapsus pour quelqu'un d'honnête. Mettons cela sur le compte de l'agacement. Cela suffit !

Notons tout de même qu'il a déclaré qu'il attaquerait en diffamation lorsque tout ça serait avéré. "Si ce qui est dit est vrai."

Si c'est vrai, ce serait dommage de faire un procès pour perdre.

Pour ceux qui connaissent un peu internet, ce qui n'est pas le cas des ministres, visiblement, Mediapart est réputé pour son sérieux et ses qualités d'investigation.

Ce n'est pas le Post.fr, ce n'est pas Closer ou Public.

Cependant, pour un téléspectateur moyen de TF1...


Affaire Woerth : le 13h de TF1 en pointe
envoyé par Nouvelobs. - L'actualité du moment en vidéo.

Et voilà...Internet, c'est voyous et compagnie. Tous dans le même panier. C'est bien simple, quand on ne connaît pas, quand on ne sait pas utiliser quelque chose, ça nous semble obscur. Pire, comme Monsieur ne sait faire marcher l'ordinateur que pour aller mater des films pornos, alors Madame est persuadée que c'est le lieu de perdition que Morano ou Bertrand dénonce.

Le terrain est prêt, plaçons les mines.

Donc, attendez-vous à savoir que Mediapart est le Diable, d'ailleurs, l'attaque est déjà lancée.

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Technique éprouvée. Vieille ficelle. Trop grosse pour marcher, pense-t-on !

Mais on peut s'attendre à tout, surtout dans la moiteur de l'été.

CC
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6 juillet 2010

De pire en pire





Chaque jour, Mediapart nous apporte son petit lot de grosse révélation.

Aujourd'hui, nous apprenons, cerise sur un gâteau à l'arsenic que Sarkozy lui-même recevait des enveloppes d'argent de la part de Mme Bettencourt...

C'est l'ex-comptable qui accuse Woerth et Sarkozy.

« Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe ».

« Les visiteurs les plus assidus étaient des responsables du Parti républicain », précise la comptable, qui cite Edouard Balladur dont « Dédé » aurait financé la campagne présidentielle de 1995. Pour celle de Jacques Chirac, elle n'est pas sûre, mais « comme il était généreux », ça ne « l'étonnerait pas ».

Il y en a un en revanche dont Claire T. est sûre, c'est l'actuel président de la République et maire de Neuilly de 1983 à 2002 : « Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l'un des petits salons situés au rez-de-chaussée (…) C'était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d'ailleurs, on me demandait juste avant le repas d'apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait ».

Médiapart va avoir des problèmes. Tout ça arrive pendant l'été, on va bien trouver un petit scandale sur le Tour de France pour étouffer tout ça. Tiens, les vélos électriques à l'EPO, par exemple, ça pourrait le faire, non ?

De pire en pire, tout ça...

CC
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Raté !

Merci Dagrouik !



CC
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5 juillet 2010

Mais pourquoi est-il si méchant ?


Zette me pose une question de la mort.

Je vais tenter de répondre de manière pédagogique et ludique. Même si je suis en vacances ! Admirez l'effort !

Voilà la question :

"-Donc, on raconte ça et là que Nicolas Sarkozy aurait finalement « placé » tous ses potes au Gouvernement. Peu importe si c’est vrai ou faux. Mais dans ce cas, comment se fait-il qu’un homme qui sait parfaitement qu’il est probablement le bipède le plus écouté, épié et surveillé du pays puisse manquer autant de discernement en offrant des passe-droits ou des largesses à tous ces gens, qu’ils soient dans la finance, au barreau ou encore milliardaires? "

Il était une fois un petit pays sympathique et riant dans lequel vivaient tout un tas d'artisans heureux. Il y avait des forgerons, des pâtissiers, des électriciens, des maçons, des plombiers, des serruriers...

Chacun de ces groupes était réparti sur le territoire du pays et vivaient dans le bonheur. Mais une fois tous les 5 ans, il fallait élire un nouveau président.

Il y avait, dans l'ouest de la capitale, un village important et qui savait frapper aux bonnes portes et qui obtenait facilement les clés du pouvoir. C'était Serrure-Ville. Le petit Nicolas Trousseau en était le maire. Les serruriers l'aimaient bien. Ceux de Serrure-Ville, mais aussi tous ceux du pays. Il les représentait bien, il avait les mêmes valeurs, les mêmes idées, les mêmes codes sociaux. Normal, il était serrurier, lui aussi.

Il faut dire que les serruriers étaient la classe la plus organisée du pays. Ils savaient très bien organiser des pique-niques et des parties de pèches pour se rencontrer, pour parler affaires et se refiler les contrats, les noms des distraits qui perdaient toujours leurs clés en pleine nuit et qu'on pouvait faire raquer double...


Entre eux, ils étaient si bien, leur maire étaient si bon et les aimait si fort, qu'ils firent tout pour qu'il devienne président de la République.

Dès le soir de son élection, les autres artisans du pays s'en mordirent les doigts. On vit bien que cet homme-là n'avait rien de commun. Pensez donc : manger au Bistrot des Clés d'Or, partir aussi sec en croisière avec ses copains serruriers, au lieu de prendre en main les dossiers urgents...Comme par exemple, la grève des boulangers : la farine, à cause d'une mauvaise saison agricole, dans le pays d'à côté, était hors de prix. Le Trousseau avait répondu : "Si nous n'avons plus de pain, nous mangerons de la brioche !" , prouvant aussi sec son incompétence en cuisine.

Dès le début, l'homme n'a fait que jouer le jeu des serruriers : et des petits avantages sur le prix des ferronneries d'art, par ci, et des réductions de taxes professionnelles à destination des installateurs de portes blindées à 5 points de sécurité, par là, et surtout, mesure phare : une exonération totale de la TVA sur les Travaux d'Étanchéité des Portes et Accès. La fameuse loi TEPA, autrement appelée Bouclier fiscal.


Les serruriers n'attendaient que ça et ne furent pas déçus.

Nicolas Trousseau avait les clés du pouvoir et comptait bien en faire profiter ses amis. Il ne voyait pas en quoi c'était un problème, d'autant que c'était bien ces gens-là et leurs réseaux d'influence qui l'avaient fait élire.

C'était aussi ces gens-là qui l'attendraient à la fin du mandat.
Il était encore jeune et quand il ne serait plus président, il faudrait bien qu'il se trouve un poste dans la serrurerie. Par exemple, dans le consulting ou PDG d'une multinationale de cadenas...Il fallait donc qu'il bichonne ses copains serruriers. Normal.

L'histoire ne dit pas si, à la fin, il vécut heureux et multimillionnaire. Mais il aura tout fait pour...


Cette histoire est inspirée des travaux de Monique et Michel Pinçon-Charlot qui sont deux sociologues qui se sont intéressés à la dernière des classes, dans l'histoire de la lutte des classes : celle de la haute-bourgeoisie qui sait combien il est important pour elle de partager et de protéger ses intérêts communs.

CC
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4 juillet 2010

L'été s'ra chaud

Oh ! Comme il est lourd le climat. Comme pour le temps, c'est à l'orage. A la limite du malaise...

Les affaires, les embrouilles, les petits arrangements entre amis, les privilèges un peu trop voyant s'accumulent.



Heureusement, l'été arrive, les vacances, la plage...Tout ça fera redescendre la température, la tension dans l'air sera moins palpable. Comme un coup d'air frais, comme l'haleine du président...

Mais pourtant, le 14 juillet, c'était bien en été, en 1789, non ? Cette année, les salariés de Peugeot pourront travailler, durant ce jour férié, d'ailleurs.

CC
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3 juillet 2010

Bilan international


On est déjà le 3 et je n'ai pas fait mon petit rapport mensuel.

Alors voilà les blogs qui m'ont rapporté le plus de visiteurs ce dernier mois :

1. Seb Musset avec 274 visites.
2. Juan avec 249 visites.
3. Nicolas avec 123 visites.
4. Yann avec 42 visites.
5. Mrs Clooney avec 31.
6. Olympe
7. Le Coucou
8. Axel
9. Petite noisette
10. Les Trois Gros Bills

(Avec aussi Google, les gens qui viennent directement, Betapolitique et tout un tas d'autres sources...)

Merci à tout ce monde là !

Et puis une cinquantaine de liens entrants, aussi, 5121 visites, une quinzaine de visites provenant de divers ministères, 1 visite de l'Uruguay, 57 de l'Allemagne, 8 des Pays-Bas et 3 d'Argentine...

CC
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1 juillet 2010

L'école est finie


Le sujet de français du brevet, cette année, était particulièrement facile. (Comme celui de maths et celui d'histoire)

Si vous avez des enfants en 3ème, rassurez-vous. Il faudrait vraiment que votre bébé d'amour ait un petit niveau de CE2 pour le rater. Voilà. Pour l'examen, c'est réglé.

Par contre, pour le contenu et la "philosophie" que l'éducation nationale cherche à faire passer à travers ce sujet, je me pose des questions.

Je me demande même combien de temps je vais tenir avant d'aller rejoindre le privé. Tant pis pour mes privilèges.

Je vous explique. Le texte de Colette était le suivant :

Beau temps. On a mis tous les enfants à cuire ensemble sur la plage. Les uns rôtissent sur le sable sec, les autres mijotent au bain-marie dans les flaques chaudes. La jeune maman, sous l’ombrelle de toile rayée, oublie délicieusement ses deux gosses et s’enivre, les joues chaudes, d’un roman mystérieux, habillé comme elle de toile écrue...
5 - Maman !... -...
- Maman, dis donc, maman !... Son gros petit garçon, patient et têtu, attend, la pelle aux doigts, les joues sablées comme un gâteau...
10 - Maman, dis donc, maman... Les yeux de la liseuse se lèvent enfin, hallucinés, et elle jette dans un petit aboiement excédé : - Quoi ? - Maman, Jeannine est noyée, répète le bon gros petit garçon têtu.
15 Le livre vole, le pliant tombe... - Qu’est-ce que tu dis, petit malheureux ? ta sœur est noyée ? - Oui. Elle était là, tout à l’heure, elle n’y est plus. Alors je pense qu’elle s’est noyée. La jeune maman tourbillonne comme une mouette et va crier... quand elle aperçoit la « noyée » au fond d’une cuve de sable, où elle fouit1 comme un ratier...
20 - Jojo ! tu n’as pas honte d’inventer des histoires pareilles pour m’empêcher de lire ? Tu n’auras pas de chou à la crème à quatre heures ! Le bon gros écarquille des yeux candides2. - Mais c’est pas pour te taquiner, maman ! Jeannine était plus là, alors je croyais qu’elle était noyée.
25 - Seigneur ! il le croyait !!! et c’est tout ce que ça te faisait ?
Consternée, les mains jointes, elle contemple son gros petit garçon, par-dessus l’abîme qui sépare une grande personne civilisée d’un petit enfant sauvage...

1 « Fouir »: creuser à la manière d’un petit chien (ratier). 2 « Candides » : innocents, naïfs.
Colette, « En baie de Somme », Les Vrilles de la vigne (1908).


Le sujet de rédaction était celui-ci :
Un peu plus tard, le père rejoint sa famille à la plage. Un dialogue s’engage entre les trois personnages : la mère explique à son époux ce qui vient de se passer ; Jojo proteste ; le père tente de les réconcilier. Écrivez ce dialogue.

Les élèves ont été très nombreux à faire du père un gueulard qui crie sur sa femme.

Les élèves ont été très nombreux à juger Madame indigne dans son rôle de mère.

Lire ? Quelle activité épouvantable ! Quel scandale !

Une mère doit s'occuper de ses enfants, jouer avec eux, être absolument dévouée, se sacrifier...

Le sujet poussait naturellement à ces conclusions. Un sujet de français qui pousse les élèves à écrire que lire n'est pas une activité digne, rien de plus normal, n'est-ce pas ?

Franchement, ce soir, veille de vacances, j'avoue m'interroger sincèrement sur ce métier que j'aime pourtant : j'aime être avec les élèves, leur apprendre des choses, leur faire découvrir des textes, les classiques, la culture, qui me semble essentielle, et la langue, les mots qui permettent de s'en sortir, toujours.

Mais je déteste l'orientation que prend l'éducation nationale. Ce n'est pas nouveau. Mais ça s'accélère ces derniers temps, réduction de postes, réduction de moyen, réduction d'ambition...obligent...

Les valeurs républicaines n'existent plus. Voilà quelques années qu'on parle à l'école comme dans une entreprise. Et on le sait bien les mots ont un sens : on ne peut pas parler de "rentabilité", de "profit", "d'économie" sans en subir les conséquences.

Je ne pourrais pas être une fonctionnaire zélée, à ce rythme-là, encore bien longtemps. Je résiste déjà, à mon niveau, à la littérature de jeunesse, à la pédagogie de projet sans fondement, je tente à tout prix de faire du contenu, dans mes cours, je déteste l'idée que les élèves doivent redécouvrir l'eau tiède à chaque leçon.

Mais je vois ce qu'on accepte lors des corrections d'examen, bac ou brevet, je vois qu'on remonte les notes, qu'on accepte de corriger des torchons dans lesquels les élèves se moquent éperdument du système - et ils ont raison, au fond, puisqu'on laisse tout passer...

Par exemple, ce matin, la coordinatrice a exigé qu'une copie écrite à même le sujet soit corrigée normalement. On a aussi corrigé l'exercice de réécriture sans compter les erreurs de copie. Parce qu'en 3ème, sans doute, les élèves ne sont pas capables de recopier sans fautes un texte de quelques lignes.

Tout ça n'est qu'une mascarade qui coûte cher et qui ne signifie rien. Ce qui ne veut pas dire qu'il faut supprimer ces examens : ce sont des moments importants de la vie de ces futurs adultes. Mais il faut leur rendre un vrai sens.

Ce soir, j'ai reçu un poème, écrit par deux élèves. Les graines que l'on sème poussent parfois. C'est pour cela que je garde une petite étincelle. Mais je ne suis pas sûre de rester longtemps une fonctionnaire zélée...

CC
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