29 avril 2010

Du grain à moudre

Que pourrais-je écrire aujourd'hui ?

Quand on laisse l'actualité s'accumuler un peu, c'est toujours comme ça. On a l'impression d'un vieux tas de feuilles mortes au pied de sa porte. On ne sait pas comment s'y prendre pour s'en débarrasser : ça colle quand il pleut et ça s'infiltre partout...

Il y a les agriculteurs, ceux qui sont riches d'habitude et qui sont un peu moins riches aujourd'hui, parce c'est la crise...Et il y a Marc Dufumier qui en parle très bien. Il dit ce que mon père met en oeuvre depuis 20 ans. J'adore !

Il y a le robinet des allocations familiales qu'on veut couper aux "familles démissionnaires", aussi.

Je pourrais vous parler de quelques élèves à moi : ceux qui ne viennent jamais. J'en ai quelques uns en troisième, cette année.

Notamment un, qui n'est venu que 5 ou 6 fois cette année, dont une fois pour un devoir commun de français. Forcément, il n'a pas eu une bonne note. Le reste du temps, il cherche des stages. On ne sait pas trop s'il en trouve. Il a 16 ans révolu, il n'est plus soumis à l'obligation scolaire. Il est gentil, quand il est là. Mais il ne comprend rien. Pourquoi est-il dans une classe de 3ème ? C'est là, le problème.

Il y a une fille aussi. Elle n'a pas encore 16 ans, elle. Mais elle attend patiemment son anniversaire. Elle alterne entre la sieste en cours, les passages multiples à l'infirmerie, quand elle est là. Le reste du temps, son père lui fait des autorisations d'absence. Elle ne comprend pas grand chose non plus à ce qu'on apprend en classe. Mais où aurait-elle pu aller, sinon au collège ? Elle n'avait pas tout à fait le niveau pour aller en SEGPA, en 6ème. On nourrissait encore quelques espoirs. Et puis, elle est passé tant bien que mal d'une classe à l'autre, sans jamais avoir la motivation pour faire un dossier pour une solution alternative. On ne sait pas ce qu'elle deviendra à la fin de l'année. Elle fera sans doute un CAP par défaut et les absences continueront jusqu'à ses 16 ans.

Je précise que ni l'un ni l'autre ne s'appelle Mohamed ou Samia...Ce sont plutôt des Kevin et des Kévina...Mais ça ne signifie pas grand chose, c'est juste pour préciser...

En ce qui concerne ce dossier, il faudrait prendre le temps de lire cette étude.

Ces infos intéressantes, fouillées, je les ai trouvées grâce à ce nouveau site : http://www.politiconet.info/

Je vous le conseille vraiment ! C'est une idée de Marc Vasseur, soutenu par une belle équipe : Ronald, Seb, Vogelsong et Juan...

(Pas beaucoup de nanas, quand même ! Olympe ne vous a pas mis la Halde aux fesses ?)

:)

CC
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27 avril 2010

AAA...

Oh ! le drame : la bourse fait encore des siennes...

Il faut dire que ça tacle pas mal, dans le milieu, en ce moment : Goldman-Sachs, les sub-primes, tout ça revient sur le tapis. Il paraîtrait que c'est sciemment que les "banksters" ont surnoté des actifs pourris, pour faire plaisir aux clients et surtout pour s'en mettre plein les poches...

Ah ! Ah ! Ah ! Qu'ils disaient...AAA...Et maintenant, ils pleurent...

Alors forcément, la bourse est en berne. Un peu comme une manif, comme une protestation de la confrérie des traders : quand ça ne va pas, on se sert les coudes et on menace de mettre le monde en faillite...Plus efficace que deux ou trois tracteurs dans Paris, non ? Plus flippant, en tout cas.

Et pourtant, n'importe quel prof vous le dira : il n'est jamais bon de surnoter !

CC
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26 avril 2010

Le Petit Sarkozisme en 4 leçons

1. Théorie du ruissellement : faire en sorte que le petit peuple soit persuadé que la richesse des riches finira bien par leur retomber dessus, le jour où ceux qui payent l'ISF auront trop de fric.

2. Nationalisation des pertes et privatisation des profits : faire croire au petit peuple que ce qui est rentable doit profiter à des intérêts privés, puisque de toute façon, ils en profiteront grâce à la théorie du ruissellement. Par contre, les pertes peuvent être prises en charge par les États. Cependant, les frais seront réduits au maximum par des plans de rigueur.

3. T.I.N.A : there is no alternative. Il n'y a pas d'autres solutions. C'est l'argument que l'on oppose quand on veut imposer la nationalisation des pertes et la privatisation des profits. On explique simplement, mais avec des termes compliqués qu'on ne peut pas faire autrement. On peut même avoir recours à des experts qui viendront faire le bilan catastrophique de la situation, pour bien montrer combien on ne peut pas faire autrement.

4. La technique de diversion : consiste à faire du bruit pendant qu'on fait les mauvais coups en douce. Mac Gyver utilisait toujours cette technique quand il se préparait à installer son dispositif à base de chewing-gum pour faire sauter une centrale nucléaire : il fabriquait une bombinette avec du liquide vaisselle pour attirer l'attention des méchants vigiles habillés de noir... Dans l'actu, il suffit de parler de la burqa, de lancer un petit débat à la con pour savoir si l'on doit prononcer niqab ou si l'on doit déchoir les gens de leur nationalité en cas de libertinage...Et on ne parle plus des sujets qui fâchent vraiment.

C'est exactement ce qui se passe avec plein de choses : les retraites, les niches fiscales, le démantèlement des services publics, les dettes de l'État, Karachi...

En fait, c'est le Petit Sarkozy Illustré.

Tant que ça marche...

CC
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25 avril 2010

Prof est un métier difficile. Et qui s'apprend.

Un chercheur au CNRS a tenté d'être prof dans un collège. Pas un collège difficile, juste un collège normal.

Il n'avait pas de formation particulière, mais tout le monde sait bien que prof, c'est un métier facile.

Il a de la bouteille, en plus, du charisme : c'est un homme d'âge mûr, intelligent, aguerri...

Et pourtant, il s'est mangé les dents...

Je vous invite à regarder cette petite vidéo (qui a été diffusée sur TF1 à une heure de grande écoute...Miracle...)

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo


Et dire que l'année prochaine, les petits jeunes qui auront eu le CAPES cette année seront propulsés devant des élèves sans formation, eux non plus...Une catastrophe en perspective...

CC
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24 avril 2010

Comment une burqa nous masque la vue...

Une burqa, ça masque la vue pour conduire.

Une burqa ça masque aussi l'esprit pour réfléchir ?

Hortefeux joue donc le rôle de burqa de l'esprit...La déchéance n'est pas là où on le croit...

CC
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20 avril 2010

Papy


Claudius avait 90 ans.

Il était le patriarche bienveillant de la famille. Il portait un regard apaisé et philosophe sur la vie.

Il tenait au bonheur de chacun de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants et il se tenait au courant de tout : de nos études, de nos boulots, de nos amours...

Dans sa vie, il a beaucoup travaillé. Il a vite fini ses études HEC (Hautes études communales) pour aider sa mère, à la ferme : son père avait subi 14-18 et en était mort. Il a perdu très jeune sa sœur, aussi, d'une méningite. Il aurait aimé être boucher ou coiffeur. Mais il a dû reprendre la ferme, faire bouillir la marmite avec sa mère, tant bien que mal.

Il a subi les chantiers de jeunesse pendant la guerre, il a bouffé des rutabagas et des topinambours, dans un coin froid des Alpes, il a marché dans la neige, avec le ventre vide...

Aujourd'hui, rien n'est plus bobo que de manger des topinambours. Il haussait les épaules en riant. Le monde est absurde, mais il le savait déjà...

Ironique, mais pas désabusé, loin de là. Il croyait qu'on peut faire des choses, si on veut, ensemble. Il a d'ailleurs développé les coopératives laitières : à son niveau, il a participé à la valorisation du travail des agriculteurs. Il savait que tout seul, on n'arrive à rien.

Il nous a transmis ces valeurs de partage et de travail en commun.

Chaque jour, il lisait le Dauphiné et Libé. Chaque semaine, il dévorait le Canard et Marianne. Il avait l'œil qui pétillait, quand je lui parlais de Sarko ou de Carla, il se plaignait de la feuille de chou de Joffrin, qui ne valait plus rien, surtout depuis 2007 et la cabale anti-Ségolène et encore plus depuis que le journal s'était amusé à confier la rédaction à la première dame de France.

Tout ça le faisait marrer, dans le fond. Il en avait vu d'autres...On aimait tous passer du temps avec lui, chez lui, au coin de son feu, dans sa cuisine où il faisait 30°C en hiver, mais frais en été. On aimait boire un verre de son K6 maison, avec de l'eau ou avec du vin blanc...On aimait partager l'amour qu'il avait de la vie et de la bonne chère...On a tous plus ou moins hérité de ses recettes de pâtés et de diots...

Il nous a transmis une mémoire aussi : celle de la famille...Ensemble, avec ma cousine, on a passé quelques heures aux archives du département pour reconstituer un bon morceau de notre arbre généalogique...Ce travail l'avait fasciné et grâce à sa mémoire, nous étions déjà remonté assez loin.

Il se souvenait de ce que lui avait raconté son grand-père, je crois.

Je me souviendrai, autant que possible de ce que m'a transmis le mien.

Il est mort ce week-end et même si c'est un bel âge, je me m'habitue pas à l'idée que je ne verrai plus son regard pétillant.

CC
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15 avril 2010

Le COR aux pieds de Sarko...


Quand même, il faudrait être aveugle et sourd ou complètement con pour ne pas saisir la dernière intox du gouvernement. Et du Conseil d'Orientation des Retraites. Pour être orienté, c'est orienté : libéral, tendance MEDEF...

Ça concerne donc les retraites cette fois. C'est un dossier délicat, puisque tout le monde est concerné, en principe.

Certes, l'idéologie qu'on nous transmet en intraveineuse depuis des mois, voire des années, c'est que sur la retraite, faut pas y compter. Du tout. Qu'elle va disparaître, mais que les progrès de la pharmaceutique nous permettrons bien de bosser jusqu'à la tombe.

C'est la peur qui nous tient.

Mais réfléchissons deux minutes : on nous a dit hier que si on se projetait en 2050, on voyait bien que les retraites, c'était râpé, fichu, cuit et recuit.

2050...

En fait, les experts du COR (aux pieds de Sarko...ça fait mal ?) ce ne sont pas des experts, c'est madame Irma.

D'habitude, pour prévoir le chômage du mois prochain, ils se plantent, ces mêmes experts. Et pourtant, tout le monde sait bien que les chiffres seront mauvais, pour le coup, mais eux, ils annoncent toujours que ça ira mieux.

Alors comment on pourrait les croire sur une prévision à très long terme ?

C'est quand même une belle rigolade, non ?

CC
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Fansolo : l'affaire continue

Drôle de monde, dans lequel on ne peut plus se moquer...Courage Fansolo...

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Dans le litige qui m’oppose à M. Serge GROUARD depuis septembre 2008 (l'affaire du blog "les amis de Serge Grouard", crée en septembre 2007), perdu devant la cour d’appel d’Orléans le 22 mars 2010, j’ai décidé de me pourvoir en cassation.

Ce recours non suspensif m’oblige à verser à M. Serge GROUARD la somme provisoire de 9.776,29€ (4.103,60€ à titre personnel et 5.672,69€ es-qualité de Maire d’Orléans) pour l’avoir « dénigré ».

Au regard des graves atteintes à la liberté d’expression et aux droits fondamentaux qui se sont multipliés au cours de cette affaire, il apparaît désormais indispensable que la Cour de Cassation puisse enfin dire le droit.

La juridiction suprême se prononcera à l’aune des principes républicains qui fonde toute sa jurisprudence ; jurisprudence selon laquelle notamment « les abus de la liberté d’expression envers les personnes ne peuvent être poursuivis sur le fondement de l’article 1382 du code civil ».

Antoine BARDET
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14 avril 2010

Qui met de l'huile sur le feu ?

C'est l'histoire d'un mec dont on raconte partout qu'il est cocu.

Le mec, évidemment, n'est pas totalement ravi de ça, mais il s'en fiche, parce que finalement, il sait que c'est faux, il n'en parle pas et au bout de quelques jours, la rumeur meurt.

//

C'est l'histoire d'un mec dont on raconte partout qu'il est cocu.

Le mec évidemment, n'est pas ravi du tout de ça. Il s'énerve, se défend, va jusqu'en Amérique pour déclarer que c'est rien que des mensonges.

Cent ans après, on en parle encore.

CC

* Merci à Nicolas qui m'a signalé le billet de Yann ! (et qui nous raconte l'histoire de la fermeture de la Comète...Triste...)
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13 avril 2010

Cas de sang quatre : Eve Angeli ou Eve Ruggieri ?


Deux fois taguée, je me vois bien obligée de répondre ! Merci Disparitus, merci Le Coucou...

Allons-y donc pour un questionnaire sympa et quelque peu religieux, néanmoins.

1. Voteriez vous pour Dieu s'il se présentait à la présidentielle ?

Quoi ? Comment ? On m'aurait menti ? Ce n'est pas déjà Dieu qui nous gouverne ? Le Père du Fils, le sain d'esprit ? Et la sainte vierge à ses côtés ? Oh ben merdre !

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas voté pour lui...Et je suis prête pour recommencer !

2. Jésus se présente à votre porte, il est a. Avec des chaussures de ville b. une paire de All Stars c. Pieds Nus d. Autre, Précisez.

En santiags, comme Dick Rivers. Jésus est une rock star...

3. Comment éviter que l'église catholique ne se radicalise devant tant d'attaques ?

Je propose qu'on mette des caméras de surveillance dans les confessionnaux. Sinon, je propose que Ségala devienne conseiller spécial du Pape. "La force tranquille", voilà qui péterait sa race, non, pour parler de Dieu ? (Merdre, il a déjà fait le coup ?) En tout cas, si les membres de l'Église se durcissent, ça ne fera pas la joie des petits enfants. Si vous me permettez.

4. Si Lucifer était une personne, à qui ressemblerait-il ?

Sans doute, ressemblerait-il à un ange. Quel meilleur costume de planque ? En tout cas, quand je vois le pape, même tout habillé de blanc, j'ai les ch'tons !

Allez, hop, je passe le relai à Yves Lande, à Edelihan, à Polluxe et à Grattepoil.

CC
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12 avril 2010

Désorganisation


Vous avez remarqué ?

D'un côté, les salariés du public ne sont pas contents. Leur pouvoir d'achat n'augmente pas, leurs conditions de travail se dégradent.

Ils doivent quand même acheter des grosses berlines avec un toit en verre et une cafetière nespresso pour faire comme leurs collègues.

Mais ils gueulent : contre les salariés du privé, qui assurément, à études égales, gagnent bien plus, contre les professions libérales, ces bourgeois méprisant qui votent à droite, contre les paysans qui touchent les subventions de l'Europe, contre les routiers qui sont bien plus efficaces qu'eux quand il s'agit de faire la grève...

D'un autre côté, les salariés du privé ne sont pas contents. Leur pouvoir d'achat n'augmente pas, leurs conditions de travail se dégradent et ils sont de plus en plus précaires, à cause de l'usine/la société/l'entreprise (rayez la mention inutile) peut s'amuser à délocaliser ou à fermer au moindre petit coup de fièvre de la bourse.

A côté de ça, il va de soi, ces salariés se voient obligés d'acheter des grosses berlines avec un toit en verre et une cafetière nespresso, pour faire comme leurs collègues.

Mais, autour d'une tasse "What else ? (le dimanche, seulement et quand on a des invités, oh ! il t'est déjà venu à l'idée de ramener le prix du café "What else ?" au prix du litre ? Non ? Ne le fais pas, tu vas t'étouffer...), autour d'un kawa, donc, ils râlent.

En plus, pile le jour où ils ont décidé d'aller sur la côte pour décompresser, ces cons du service public décident de faire grève. (Oui, on ne prend pas non plus la grosse berline, vu que l'essence, ça coûte presque aussi cher que le café nespresso, sans déc'...)

Alors, non seulement, les salariés du privé gueulent contre leur vie, mais aussi contre les fonctionnaires qui sont quand même bien privilégiés.

Par ailleurs, les gens des professions libérales et les indépendants ne sont pas contents. Leur pouvoir d'achat n'augmente pas et leurs conditions de travail se dégradent. Qu'ils soient docteurs, commerçants, artisans ou paysans, bon sang, ça eut payé, mais ça paye plus.

Mais bien sûr, il faut quand même acheter des grosses berlines avec des toits en verre et des cafetières nespresso. C'est bien le minimum pour ne pas passer pour des miséreux.

Et donc, ça râle : contre les impôts d'un Etat trop/pas assez (rayez..., etc.) libéral, contre ces putains de fonctionnaires, contre les salariés du privé qui préfèrent épargner plutôt que consommer...Bref, ça gueule.

Enfin, les chômeurs, les retraités, les inactifs ne sont pas contents. Ils ne voient pas leur niveau de vie augmenter, bien au contraire. Et ils sont de plus en plus précaires.

La raison voudrait qu'ils ne s'achètent pas des berlines avec un toit en verre et des cafetières nespresso. Mais après tout, avec Sofinoga et Cofidéco, tout est possible. Et comme tout le monde, ils gueulent, dans leur coin...

Bref, tout le monde gueule de son côté. Tout le monde gueule les uns contre les autres.

On est pourtant tous dans la même mouise. Mais on est complétement désorganisé. Au lieu de gueuler les uns avec les autres, on joue le jeu de la division.

Et le chef d'orchestre de tout ça, qui est-ce ? Qui trouve son compte dans ces querelles de clochers ? Je vous laisse répondre...

...

CC
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11 avril 2010

De belles têtes de vainqueurs...



On annonce, en ce moment, un duel DSK-Juppé pour 2012.

Les revenants.

La nuit des morts vivant.

L'horreur.

L'embarras du choix : entre la droite molle et la gauche dure, vous reprendrez bien un peu de Sarkozy ?

Bref.

Vivement 2017.

Ou pas.

CC
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8 avril 2010

Apprendre à éviter les couteaux...


Forcément, je pourrais facilement m'offusquer des dernières déclarations de Luc Chatel.

Vous pensez bien : des formations pour que les professeurs apprennent à gérer les situations de crise, par exemple...Ce sera quoi ? Genre cours de karaté, de self-défense ? Travail sur les réflexes histoire de savoir éviter les couteaux, comme au cirque ?

Cerise sur le gâteau : ce ne seront que les "nouveaux" enseignants qui seront formés à cela. Les "vieux", plus il en crèvera, mieux ce sera pour les économies de l'État.

Autre exemple : les "élèves particulièrement perturbateurs pourront être sortis de la classe" et "placés dans des structures adaptées, aussi longtemps que nécessaire", a affirmé Luc Chatel.

C'est déjà un peu le cas. Mais les "structures adaptées", qu'est-ce que c'est, au juste ? Les classes-relais ? Elles sont rapidement pleines et en aucun cas, on peut y laisser les élèves "aussi longtemps que nécessaire"...Ou alors les internats éducatifs ? il y en a très peu et les places y sont chères.

Autre morceau de bravoure : les "parents qui n'assument pas leurs responsabilités" pourront voir leurs allocations familiales suspendues, a ajouté le ministre, en souhaitant que cette mesure -déjà possible- soit "plus facilement effective".

Bonne idée : on punit les parents. On les infantilise, on les culpabilise. On ferait mieux de les aider. Mais ce serait trop cher. D'ailleurs, la première idée est bien meilleure, puisqu'elle permet de faire des économies.

En enfin, le truc le plus rigolo, le "Code de la vie scolaire" qui sera diffusé dans tous les collèges et lycées à la rentrée prochaine. Les règlements intérieurs pourront imposer aux élèves de se ranger avant d'entrer en cours, de se lever en présence d'un adulte, de lever le doigt pour demander la parole, de vouvoyer le professeur, etc.

Les règlements intérieurs, et ceux qui les ont écrits, ont déjà pensé à tout ça depuis belle lurette. Oui, les élèves doivent se ranger, oui, ils doivent lever la main pour prendre la parole, oui, ils vouvoient les profs...

C'est une bonne idée de faire croire aux gens qui sont assez prompt à critiquer les profs sans qu'on les y pousse, que ceux-là sont des babas qui laissent tout faire aux élèves...

Inévitablement, le péquin lambda qui aura entendu qu'il faut désormais que les élèves voussoient leurs enseignants pensera : "Mais comment, ils se laissent tutoyer ? Et ils se plaignent que ça ne va pas ? Ah, de mon temps, ça ne se passait pas comme ça et blablabla..."

Alors non. Je ne me plaindrai pas. Je ne dirai rien. Je laisserai juste échapper un rire ironique et désabusé.

Et je reviendrai quand même sur le pire. Plus tard...

CC
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5 avril 2010

Liberté "surveillée" d'expression ?

Maintenant, quand de vagues rumeurs d'adultères entre les membres d'un couple très en vue dans la presse à scandale se mettent à courir dans le tout Paris puis sur Internet, on en appelle au complot ? On pousse un journal à porter plainte ? Des journalistes sont poussés à la démission ?

Désormais, quand un gendarme très en verve écrit quelque chose d'un peu ironique et potache dans un canard à usage professionel, il est suspendu de ses fonctions ?

Un seul média autorisé, bientôt, et tenu par Pernault, le midi sur TF1...?

La France a peur...

CC
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2 avril 2010

1% vs 99%

Il faut redéfinir l'idée de lutte des classes.

(Une classe, désormais, c'est 30 ou 35 élèves minimum. C'était la minute de la prof.)

Donc, la lutte des classes est un terme obsolète à l'heure où "les revenus moyens des 1 % de Français les plus aisés ont augmenté plus rapidement que ceux de l'ensemble de la population entre 2004 et 2007, entraînant une augmentation des inégalités par le haut, comme le montre une étude publiée par l'Insee.

Le taux d'imposition moyen pour cette catégorie privilégiée est de l'ordre de 20 % des revenus déclarés, ajoute l'étude publiée en plein débat sur la justice fiscale."

Quand les classes se divisent en 1% contre 99%, on ne peut plus parler vraiment de "classe".

On peut avant tout noter un rapport de force impressionnant.

Évidemment, le gouvernement préfère créer des taxes et des impôts touchant les 99%. C'est plus rentable que de taxer 1% de la population, même si celle-ci est la plus riche.

Cependant, il est bon de prendre conscience que la majorité est du côté des précaires, des pressurisés, bref, des pauvres. Et largement...

Et pourtant, nous avons peur. Nous craignons pour notre job, pour notre niveau de vie, pour le remboursement de nos crédits, pour nos retraites, pour le job de nos enfants, pour payer la maison de retraite de nos vieux parents, pour l'avenir de la planète...

Le gouvernement nous tient par la peur et ça ne va pas s'arranger avec le "choc d'austérité" qu'on nous promet. Comme l'écrit si bien Seb Musset, la Grèce n'était qu'un bêta-test...

Nous sommes 99% à être tenus par la peur. Nous sommes l'unanimité de l'humanité moins une voix.

Pourquoi avons-nous peur ? Ensemble, on est plus fort, pourtant...Et tout est possible, ensemble !

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Estrosi, est-ce trop demander ?

Estrosi est le petit soldat le plus fidèle, le fayot le plus aplati devant Sarkozy.

Le seul qui a mis en place le couvre-feu pour les mineurs dans sa belle citée niçoise. Par exemple.

Aujourd'hui, ce brave ministre de l'industrie "dénonce les méthodes de voyous" des salariés de l'usine Sodimatex qui sont entrain de se faire virer salement. L'usine ferme. Dans quelques jours ou dans quelques semaines, les ouvriers recevront une lettre en bonne et due forme les invitant à postuler pour un poste au Maroc, payé 137 Euros par mois.

Alors évidemment, ces "voyous" se révoltent un peu. Pour la forme. Parce que dans le fond, qu'est-ce que 20 000 Euros d'indemnités de licenciement ? Est-ce vraiment trop demander ?

20 000...Même pas de quoi payer la bagnole du patron.

Les plus voyous, dans l'affaire, ce ne sont sans doute pas ces salariés qu'on n'entend que parce qu'ils risquent de faire péter une usine qui de toute façon est vouée à devenir une friche industrielle...

Les plus voyous, ce sont les patrons qui préfèrent aller faire plus de bénéfices sur le dos de salariés encore plus précaires dans des pays du tiers-monde, pour fournir plus de dividendes au système boursier...

Le plus voyous, c'est Estrosi qui soutient ces patrons et qui a l'hypocrisie de nous faire croire que les victimes sont les coupables...

CC
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1 avril 2010

Visite présidentielle sur mon blog...

Hier, j'ai eu sur mon blog, une visite de la présidence de la République.

On peut voir ça dans les statistiques, grâce à google analytique, notamment.

Je crois bien que c'est Monsieur Sarkozy qui est passé. Eh oui ! Himself ! La requête était la suivante : "compte-rendu de ma rencontre avec Obama". Il est tombé sur ce billet. Il a laissé un commentaire, mais comme je modère les commentaires après deux jours, je ne l'ai pas publié.

J'ai fait un copier-coller, j'ai imprimé ça sur du papier de luxe, j'ai encadré et collé le truc au mur.

Dans mes toilettes, comme ça, je le verrai plusieurs fois par jour.

C'est un beau message, il faut dire : allez, je vous le mets...En exclu, hein !

"J'aime beaucoup ce que vous faites.

Il faut dire que ce n'est pas trop difficile à lire et que parfois, vous mettez des images. Mais pas assez, à mon goût.

Pour répondre à votre article, je vous le confirme : manger avec Barak, c'est la classe. Franchement, ces américains, ils ne s'embarrassent pas avec des complications. De la viande, des patates, du coca, bref, c'était super. Carla n'a presque rien touché, elle fait attention à sa ligne. Mais moi, j'ai pu me goinfrer : après j'avais footing avec mes gardes du corps à Central Park...

Me présidentialiser, vous savez, au fond, c'est pas ce qui compte. Moi, j'ai la classe, sans ça...

Allez, je vous laisse.

Faites attention à ce que vous racontez, quand même : tout le monde est un peu à cran...Vous avez vu, ce qui se passe pour Guillon ? Eh bien croyez-moi si vous voulez, mais je n'ai même pas eu besoin de lever le petit doigt...C'est Val qui a pris la décision tout seul comme un grand...Comme quoi...pas besoin d'être "présidentialisé" pour avoir du pouvoir !"


CC
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Le merci du mois en liens !

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Merci, merci, merci !

Je remercie aussi les 7418 visiteurs et leurs 9544 visites !

Et ceci n'est pas un poisson !

CC
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