30 septembre 2009

Brèves (de comptoir) !

[...ou comment boire pour oublier...]

Il paraît que Sarkozy a encore réussi à débaucher un type de gauche : Claude Evin. Sûrement une victime de la boisson...


Il paraît que Woody Allen aimerait bien embaucher Carla Bruni-Sarkozy pour son prochain film. Encore un qui boit...

Demain, Sarkozy réunira les principaux patrons de banques pour leur faire encore une fois la leçon. On va rigoler. Espérons qu'il y ait au moins un coup à boire.

Balladur évoque son slip. Ou celui de Sarkozy...enfin, on ne sait pas trop, mais ce qui est sûr, c'est que ce type picole...


Une semaine après avoir arrêté le corbeau qui envoyait des balles à Sarkozy, la Poste a livré une nouvelle lettre chargée de plomb au président. Avait-on fait boire le premier corbeau pour le faire avouer ?

Sarkozy déclare qu'il aime les jeunes. Euh...oui ! Les femmes plus jeunes que lui ! On avait remarqué, avec Carla !


Aujourd'hui, De Villepin, n'a pas évoqué Sarkozy, au tribunal, dans l'affaire Clearstream. Du coup, les médias n'ont parlé que de ça. Sarkozy a brillé par son absence. Il faudrait boire pour l'oublier, Sarko...

CC
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29 septembre 2009

Jeune, réjouis-toi, et baise les pieds de Sarkozy, ton prince qui t'aime...

Sarkozy promet le RSA* pour les jeunes.

C'est une idée belle, généreuse, évidente...C'est une idée sociale, qui nous remet le sourire, qui nous donne envie d'y croire...


*le RSA ne sera attribué qu'aux jeunes de 25 ans sans emploi ayant déjà travaillé à temps plein pendant deux ans. Les clauses restrictives sont toujours écrites en tout petit, vous avez remarqué ?

Il est trop fort, ce Sarkozy, votons tous pour lui en 2012. Surtout vous, les jeunes qui allez bénéficier de cette manne substantielle*, de ce don du ciel, de cette véritable providence, ce cadeaux royal d'une largesse extraordinaire.

*Une fois que l'assurance chômage classique ne vous versera plus rien, vous toucherez 450€ par mois. Vous devrez sans doute renoncer à votre studio kitchenette et à votre vieille twingo, mais vous remercierez quand même la générosité de Monsieur le Président. Il est vrai qu'il est plus difficile de trouver un job quand on est SDF et qu'on n'a pas de voiture. Mais vous pourrez manger chez MacDo, quand même, de temps en temps. Vous les jeunes, vous aimez le MacDo, non ?

Il est trop fort, ce Sarkozy !

CC
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28 septembre 2009

Prime au privé...

Jusque là, la technique éprouvée pour détruire gentiment les services publics, c'était de les assécher doucement, l'air de rien.

Par exemple, pour la Poste, magnifique cas d'école, on a progressivement embauché moins de monde, on a fermé de plus en plus de guichets dans les agences, on a fermé des bureaux, on a multiplié les tâches, en faisant vendre de magnifiques stylos à paillettes et des DVD de "Bienvenue chez les Ch'tis" aux guichetiers transformés en marchands du temple pour l'occasion.

Après, évidement, quand vous allez à la Poste, vous devez patienter trèèèèès longtemps, les employés sont fatigués, aigris et peu aimables et vous râlez. Du coup, vous êtes prêts à accepter l'idée que le service public, c'est le Mal et qu'il vaudrait mieux privatiser.

Quand on veut tuer son chien, on lui colle des puces, on dit qu'il a la rage et on finit par avoir bonne conscience quand on le jette au fond d'un puits, ligoté dans un sac avec des gros cailloux.

Mais aujourd'hui, on a trouvé encore mieux.

On a créé une loi qui va permettre de donner l'argent du public au privé.

C'est à l'école que ça se passe : si vous décidez de mettre votre enfant dans le privé, même dans une ville différente que celle où vous vivez, votre municipalité de résidence devra vous verser une aide financière.

On croit rêver.

L'éducation est gratuite, dans le public. Mettre ses enfants dans le privé est un choix délibéré. Il est normal que les familles payent pour ce choix.

C'est un de nos principes les plus fondamentaux, en plus : une certaine loi de 1905 déclare que l'Eglise et l'Etat sont séparées.

Visiblement, c'est du passé...

Le résultat, c'est qu'en plus de réduire les moyens du public, en supprimant des postes, on pousse les élèves à s'inscrire dans le privé. On assèche de tous les côtés : profs et élèves.

CC
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27 septembre 2009

La cuisine vaut mieux que la politique...


A Pittsburg, capitale de la marmotte, où la température ne passe pas les 30° au mois de juillet, dans cette belle Amérique profonde, on a tenté, paraît-il, encore une fois, de "moraliser" le capitalisme.

Les bonus que les traders peuvent engranger ou pas, à vrai dire, on s'en fout un peu, puisque qu'il y a quand même une petite guerre contre l'Iran qui menace...

Ce n'est rien qu'une bonne idée de plus pour relancer l'économie...


(Image de Riss, extraite du livre Bonne fête Nicolas, ed. Vent des savanes, 2007)



Bon...Allez. Aujourd'hui, c'est dimanche. Je n'ai pas d'inspiration, faut bien l'avouer !

Parlons d'autre chose.

Je vais vous dévoiler en exclusivité ma recette de risotto tomate basilic à moi que j'ai.

Alors voilà : il vous faut du riz rond, 1 litre de bouillon de poule, 1/4 de litre de vin blanc, un oignon et de l'ail, du parmesan, du poivre, un bouquet de basilic, un peu d'huile d'olive et deux tomates.

Dans une poêle faites revenir l'oignon, l'ail et les tomates dans un peu d'huile d'olive. Laissez mijoter doucement puis réservez.

Faites chauffer le bouillon avec le vin blanc.

Dans une casserole, mettez un peu d'huile d'olive et faites revenir votre riz jusqu'à ce qu'il soit translucide. Ensuite, incorporez petit à petit le bouillon, en recouvrant le riz. Rajoutez du bouillon à chaque fois que celui-ci s'évapore, en remuant bien.

Poivrez.

Avant d'avoir incorporé tout le bouillon, mettez le parmesan et les légumes que vous aviez réservés, puis le restant du bouillon. Coupez finement votre basilic et ajoutez-le à la fin de la cuisson.

Quand la préparation a la consistance du risotto, c'est à dire bien collant, c'est bon. On peut manger.

Il paraît que c'est divin. C'est pas moi qui le dit !

En parlant de cuisine, je vous conseille le blog de Moka...C'est trop beau, c'est trop bon et ça met vraiment l'eau à la bouche !

CC
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24 septembre 2009

Rafales de mauvaises nouvelles

Le Brésil se marre et le vieux Dassault reprend un verre, désabusé sans doute, par les 35 heures de ces feignants de Français, qui auront sans doute causé ce drame affreux : deux Rafales viennent de plonger dans la Méditerranée.

On pourrait tenter de rattraper le coup en titrant demain à la une du Figaro :
Dassault relance l'économie en se lançant dans la fabrication de sous-marin.

On y croit fort.

CC
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23 septembre 2009

L'Homme orangé a parlé

Il était orange et tout à fait grisonnant. Dans ce décor new-yorkais, franchement, il avait de la gueule. Une sorte de George Clooney pour qui la maquilleuse aurait eu la main lourde.

Cet homme, c'est la force de conviction absolue.

Il est persuadé que sa parole est magique, tel un dieu de l'Olympe qui aurait forcé un peu sur l'ambroisie.

Il a dit. La sentence est sans appel. Les traders, les bonus, les paradis fiscaux, c'est fini.

C'est magique.

Terminado. Et c'est grâce à lui. "J'ai fait, J'ai dit, J'ai écrit."

Bon. Évidemment, comme pour tout ce qui est magique, on se doute bien qu'il y a un truc. Un petit homme tout seul, même orange, ne peut pas faire autant.

Mais quand même, la méthode Coué, à ce niveau là, on pourrait presque appeler ça du grand art...Ou de la connerie, non ?

C'est comme pour le lait, il est persuadé qu'il va tout régler. On attend de voir...

Sinon, il a défendu tout ce qui était défendable et même ce qui ne l'était pas.

Certes, Hortefeux a commis une maladresse, mais on ne peut pas le soupçonner de racisme.

Certes, la taxe carbone fait râler les gens, mais elle est ultra bonne et belle. Elle va sauver le monde.

Certes, faire payer des impôts à des gens en arrêt pour accident du travail, ça fait râler, mais ces gens touchent des indemnités, il est normal, juste et bon qu'ils les rendent.

Il a carrément assassiné Villepin, toutes ses dents de loup dehors, carnassier, il l'a déchiqueté. Mais il fallait bien qu'il y ait une victime.

Il a taclé la gauche aussi. Mais c'est tellement facile, qu'il vaut mieux avoir un ennemi dans son propre camp, ça fait plus honnête...

Égal à lui-même. Mais un peu trop orange...

Un clin d'œil à Bayrou ?

CC
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22 septembre 2009

Sarko sauve le monde grâce à ses voyages !

Sarkozy veut exporter la taxe carbone à la Terre entière.

Il paraît qu'il a été le plus virulent, à la tribune de l'ONU, sur le climat. Il a un peu recyclé le sermon qu'il avait fait aux banques au début du mois : "Il va falloir arrêter les beaux discours qui ne sont pas suivis d'effets...le temps nous est compté, il ne faut plus refaire les erreurs du passé..." Blablabla...

Pendant ce temps-là, dans son pays, Sarkozy met en place un vague impôt sur les émissions de CO2 à destination des heureux possesseurs d'une Clio de 1997...

Je me pose une question : Sarkozy paiera-t-il la taxe carbone ?

Si l'on compte tous les déplacements qu'il effectue en Falcone pour parcourir la France, la Navarre et le reste du monde...Si l'on ajoute les déplacements éclairs dans la région parisienne et qu'on a l'audace de se souvenir que pendant l'été, l'homme effectue des aller-retour plus qu'il se doit entre Paris et la Côte d'Azur...On se dit qu'il va à lui seul, renflouer les caisses de l'Etat...

Non ?

CC
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21 septembre 2009

On tremble à Sarkoland...

La France a peur, la France n'a pas le moral...

La guerre entre Sarkozy et Villepin, c'est un peu David contre Goliath. On ne sait pas trop qui est Goliath et pour le rôle de David, il est vrai que c'est une question de taille.

Ce qu'on constate, cependant, c'est que pour une fois, ce n'est pas Sarkozy qui occupe la une. Villepin prend mieux la lumière, il n'y a rien à faire.

Alors Sarkozy prend la tangente. Courage ! Fuyons ! Il se la joue americano ! Il promet de faire du bruit au niveau international, histoire de ne pas avoir à souffrir de la comparaison avec Villepin, sur le plan national.

Et puis sur le plan national, on est vraiment rassuré : l'homme dont les lettres menaçaient le président a été arrêté.

On a appris qu'il s'agit d'un homme très dangereux. Il est vieux et malade.

Les enquêteurs ont été particulièrement performants, puisqu'il leur a fallu plusieurs mois pour trouver un homme qui postait des lettres depuis la boîte jaune de sa rue. Des lettres qu'il fermait avec sa propre salive. Là où les Experts Miami ne mettent même pas 50 minutes pour trouver des assassins...

Bref. Encore un sujet dont Sarkozy ne pourra pas se vanter à la table du G20, avec Obama...

Qu'est ce qu'on se marre, quand même avec toute cette com'...

CC
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20 septembre 2009

Ne pas se tromper d'ennemi !

C'est ce que nous rappelle Juan avec force et justesse aujourd'hui.

Merci Juan, de rebooster les troupes quand le moral est dans les chaussettes, tout comme les bulletins des élections du PS...ou quand l'horizon est aussi blafard que le fond d'écran du nouveau site de Ségolène...

On s'en fout un peu qu'il n'y ait pas pour l'instant de relève bien faraude.

Pour l'instant, il convient juste de faire remarquer au pourcentage encore trop élevé de Français satisfaits de la politique de Sarkozy, que c'est tout simplement impossible de se contenter de ça et de ne pas avoir honte.

Juste dénoncer, railler, démonter...

CC
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19 septembre 2009

Les Français sont détachés...

J'ai appris aujourd'hui que la France était le pays où la grippe A comptait le plus de cas.

J'ai aussi entendu que la plupart des Français se fichaient complètement de cette grippe, qu'ils ne prenaient pas le sujet au sérieux.

C'est sans doute parce que les gens s'en fichent que le virus se propage autant.

En gros, les gens éternuent sans mettre leur main devant leur bouche, ne se lavent pas les mains, jettent leurs mouchoirs n'importe où et crachent parterre...

J'aime bien, ce détachement à la Française...mais quand même c'est un peu crade, non ?

CC
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18 septembre 2009

Informations pour fin de semaine fatiguante...

Aujourd'hui, Filip des 2b3 est enceint et Laure Manaudou est morte.

Si Sarko boit du petit lait, c'est parce qu'il veut soigner son foie. Il a le teint cireux et la cirrhose le guette.

Dominique de Villepin, lui n'a pas le teint cireux : il s'est fait faire un soin Clearstream en institut. Quel bel homme !

La grippe A ne s'attaque pas au foie, a priori. Mais les symptômes peuvent être variés : il faut se laver les mains, mais aussi les pieds. Les cors aux pieds pourraient bien être un des signes aggravant. On a déjà vu mourir un jeune randonneur par ailleurs en pleine forme. Et ceux qui parlent de psychose ne sont pas loin de la vérité : tout cela pourrait bien avoir à faire avec le rhume de cerveau.

Les suicides continuent à France Télécom. Drôle de mode. D'ailleurs les Postes parisiennes seront en grève la semaine prochaine. (Tout le monde croit encore que la Poste et France Télécom, c'est pareil, il paraît même qu'il y en a qui ramènent leurs vieux postes téléphoniques au guichet de la Poste...Eh ! Bien ! Rassurez-vous, ce sera bientôt, à nouveau, la même chose.)

Les producteurs de lait ont tenté une nouvelle expérience qui mérite d'être saluée : ils ont planté du lait dans les champs. S'il repousse, à la hauteur de leurs espérances, il est probable que nos paysans français auront réglé à eux seuls, le problème de la faim dans le monde.

C'est sur cette bonne nouvelle que nous terminons notre petit bulletin d'informations.

Le monde va bien, nous pouvons dormir tranquille.

CC
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17 septembre 2009

Politique Saoulante

Vaudrait mieux pas de gauche du tout.

Vaudrait mieux pas d'opposition. On saurait à qui on a à faire.

Avec un Jack Lang qui défend Hadopi, avec une ex-candidate qui se saborde sur internet, où elle pouvait pourtant trouver ses meilleurs partenaires, et les militants qui commencent à prendre le large, je pense qu'on est très mal lotis pour 2012.

Help !

CC
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15 septembre 2009

Flower power P.I.B !

Oh ! la nouvelle com' du jour, comme elle est belle...

Voilà que Sarkozy souhaite mesurer la croissance autrement. Certes, avec le peu de résultat du calcul actuel, on ne peut qu'espérer mieux. Un peu comme pour le calcul du chômage : au cours des ans, pour simplement affirmer qu'il n'augmentait pas trop, on a dû en faire des nouveaux calculs d'apothicaire !

Quand même, cette fois-ci, Sarkozy a trouvé un truc vraiment super génial. Et je pèse mes mots ! En s'inspirant de Joseph Stiglitz et de la politique du Bouthan, il veut calculer notre taux de bonheur.

C'est très peace and love, très flower power comme idée ! Je pense qu'on va voir s'organiser des distributions d'herbe qui fait rigoler un peu partout, depuis les écoles jusqu'au maison de retraite !

On va faire péter l'indice, une croissance de 118%, on aura jamais vu ça !

Franchement, j'ai hâte que la crise soit finie grâce au nouvel outil statistique de Notre Président !

CC
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14 septembre 2009

Ce que j'attends

Ce que j'attends d'un père ou d'un supérieur, ce que j'attends d'un professeur envers les élèves, ce que j'attends d'un ministre de la République, c'est un peu la même chose : c'est du respect et de la retenue.

Montrer l'exemple, être irréprochable.

Même ces gens-là sont humains et imparfaits, certes, mais il est des circonstances dans lesquelles on doit se contenir.

En classe, je châtie mon langage, je pèse mes mots...Et même quand je fais mes courses dans le quartier, je veille à m'habiller de respectabilité, puisque je suis susceptible d'être vue par des élèves...

Pour un ministre, donc, en public, j'attends la même chose.

Merci, messieurs Besson et Hortefeux, et puis aussi tout les autres, de ne pas suivre votre supérieur sur la voie putassière qu'il a ouverte au début de son mandat...

CC
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12 septembre 2009

Brevet de gauche

Romain me taggue : je dois passer mon brevet de gauche. Moi qui fais passer des brevets à mes élèves de troisième tous les ans, je dois dire que je n'en mène pas large, aujourd'hui !

Cette épreuve consiste à expliquer quelques-unes de leurs convictions les plus à gauche, d'après eux.

Pas simple. Romain le fait très très bien. Mais il faut dire que lui, c'est un vrai politique, élu et tout...

Je ne suis qu'une simple amatrice (féminisons, même quand c'est malheureux !)...

Pour moi, l'idée qu'il faut absolument développer, c'est la défense du service public. C'est l'idée number 1, jusqu'à l'idée number 5.

1. Éducation nationale : une éducation performante, solide en ce qui concerne la culture générale et toutes les bases du savoir, pour tout le monde. Et professionnalisante dès la 4ème, si ce choix s'impose. Quand je dis professionnalisante, je veux dire, vraiment. Avec des stages de terrain. Il faut aussi qu'en France, les études supérieures soient synonymes d'autonomie, avant tout. C'est à dire que quelqu'un qui aura une thèse de lettres soit aussi capable de prendre en main une entreprise de travaux publics. Que l'on considère que le savoir et la capacité d'apprendre est une qualité transférable.

2. Services de santé : rendre les hôpitaux performants et développer les services à la personne, à domicile.

3. Transports publics dignes de ce nom. L'environnement ne s'en sortirait que mieux.

4. Poste : service public de proximité, qui doit s'élargir et devenir une des branches des services de proximité.

5. Sécurité, police de proximité, police préventive : c'est sur le terrain que ça se passe...

Bon. Si déjà, les gens sont mieux formés et mieux éduqués, s'ils sont en meilleure santé, si on améliore un peu l'air qu'on respire avec des transports en commun de qualité, si on a plus de services de proximité dans un peu tous les domaines, je crois que la vie sera un peu plus supportable pour tout le monde.

Bien sûr, il faudra aussi penser à de meilleures rémunérations, à plus de souplesse pour créer des emplois et monter des projets professionnels...Il faudra aussi plus d'ouverture d'esprit sur les problèmes de société, sur les drogues douces, sur l'homosexualité ou sur les religions, mais je crois qu'on serait déjà sur la bonne voix avec ces cinq petites choses.

Certes, on va me dire : "Et les sous, tu les prends où, cocotte ?"

Déjà, j'aime pas trop qu'on m'appelle cocotte, alors qu'on ne me connaît pas, mais en plus, je pense que ces projets sont des investissements à long terme. Il est temps d'arrêter de voir à l'aune de la longueur de son pif...

Et puis je ne serais pas contre rogner un peu sur le budget de la défense, parce que franchement, pour faire ce qu'on fait, on a pas besoin d'autant de fric. Alors, hop, on rapatrie nos gentils soldats d'Afganistan, on se déclare pays neutre, on ne fait qu'une petite armée composée essentiellement de musicien, pour que ce soit joli le 14 juillet et on utilise cette belle jeunesse dans les hôpitaux.

Elle ne serait pas plus belle, la vie, comme ça ?

Allezn tagguons, puisque c'est un tag !

Hypos, je ne sais jamais vraiment si tu es tout à fait à gauche, c'est le moment de le prouver...Ne le prends pas mal, je sais, on t'a déjà demandé...Mais écrire est le bon moyen pour se réconcillier avec son blog et avec la politique !

Kamizole, parce que je suis sûre qu'elle va avoir des idées formidables.

Olympe, parce que l'article que j'ai mis en lien sous son nom est fort intéressant.

Voilà !

CC
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11 septembre 2009

Thriller médical : Eric Nataf



J'ai oublié de vous signaler que si vous appréciez les thrillers médicaux (comme ce que j'ai essayé de faire modestement ), il faut absolument découvrir l'auteur Eric Nataf. (qui n'est pas une femme, mais qui est un bon auteur quand même !)

Je vous conseille particulièrement L'Autobiographie d'un virus, son premier roman et Régime mortel, que je suis entrain de dévorer !



Le suspense est très bien mené, mais on ne fait pas que se divertir : on apprend aussi beaucoup de choses et on est plongé dans des sujets d'actualité brûlants.

Bonne lecture !

CC
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10 septembre 2009

Brice, gare !

Brice Hortefeux est l'ex-ministre à l'immigration.

Pour ce job, il avait sacrément la gueule de l'emploi. (Il est de bon goût de taper dans les généralités, les poncifs, les idées reçues et les lieux communs...)

Tout comme pour Jack Lang, ministre de la culture à vie, je propose qu'on nomme Brice ministre à l'immigration et au délit de sale gueule, pour toujours.

D'ailleurs, les roux, ça sent mauvais des pieds. Encore, quand il n'y en a qu'un, ça passe. Il suffit de faire brûler un peu d'encens...Mais c'est quand ils sont plus nombreux, que ça pose des problèmes.

CC

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Epidémie, la série en entier !

La sonnerie l'a réveillé sur le coup des 4h du matin. Il a d'abord cru que c'était le réveil et a tâtonné sur sa table de nuit pour l'éteindre. Ensuite, il a eu un moment de doute. Il était en plein rêve légèrement érotique. Il ne savait plus du tout où il était.

Entre la belle blonde qui s'était dissipée au premier retentissement de l'engin électronique, et la brume du sommeil pâteux dans lequel il glissait souvent à cause de la cocaïne, il ne savait plus.

Pourtant, les plafonds ouvragés et les lourdes tentures de la déco lui remirent vite les pieds sur terre. Il était maintenant président, même s'il n'était pas encore habitué. Il était à l'Elysée.

"Putain ! Mais qui peut bien me déranger à cette heure !", bougonna-t-il en saisissant son téléphone portable.

Les consignes étaient pourtant claires : uniquement en cas de force majeure.

Il n'avait pas été élu pour bosser. Déjà qu'il était beaucoup moins payé que ses amis patrons...

En pleine nuit, ce ne pouvait être qu'un drame affreux sur lequel il pourrait rebondir médiatiquement le lendemain. Il l'espérait. Parce qu’autrement, son interlocuteur allait passer un sale moment.

"Allo, Monsieur le président ?" lança une voix gênée et obséquieuse.

"Non, c'est Pizza Hut !", répondit l'interlocuteur élyséen. Ce n'était pas de l'humour. Juste de l'agacement.

"Monsieur le président, si nous nous permettons de vous contacter en pleine nuit, c'est pour une bonne raison. L'épidémie de Grippe A/H1N1, ça vous dit quelque chose ?", enchaîna la voix, d'une manière beaucoup plus assurée.

"C'est une plaisanterie ? Bien sûr...enfin...la grippe...Mais qui êtes-vous d'abord ?"

"Peu importe qui nous sommes. Nous devons juste vous informer plus précisément sur la grippe A/H1N1.", reprit la voix.

Le président n'y comprenait plus rien. Il pensa un instant que son rêve érotique s'était juste transformé en cauchemar. Ou en canular.

Il avait pourtant eu de bon briefing sur la grippe. Il avait écouté pendant des heures ses conseillers, les types du ministère de la santé et même le ministre lui-même, qui était pourtant un abruti notoire.

Ils lui avaient tous dit à peu près la même chose. En substance, le virus était pour l'instant celui d'une grippe ordinaire, simplement un peu plus contagieux, mais pas vraiment de quoi s'inquiéter. Certes la bête pouvait muter, au contact du virus de la grippe saisonnière, et devenir un peu plus virulent. Malgré tout, il ne devrait pas faire beaucoup plus de morts que chaque hiver, soit entre 2000 et 5000...

Tout de suite, évidemment, il avait pensé plan de com'.

On allait facilement occuper les médias pendant quelques mois avec ça. Un os à ronger pendant que le capitalisme sauvage repartirait de plus belle dans le reste du monde.

"Tout ce que vous savez sur cette grippe n'est rien au regard de la réalité et de la complexité médicale du virus. Tout ce que je vais vous révéler est strictement confidentiel. Il faut que vous sachiez que tous les chefs d'Etat importants de la planète sont informés en même temps que vous, au moment même où je vous parle."

Le président se trouvait propulsé dans une sorte de film d'espionnage mondial. Il se sentit soudain investit d'une mission qui le grandissait...

"Je suis à votre écoute."

"Un congrès ultra secret de médecins du monde entier et de grands patrons de l'industrie pharmaceutique s'est réuni il y a trois jours à Seattle. Nous avons mis en commun tout ce que nous savions et tout ce que nous avions observé sur cette grippe qui n'en est pas tout à fait une, reprit la voix au bout du fil.

- Comment ça ? Ce n'est pas la grippe ?, s'étonna le premier homme de France.

- Non. Les cas dont la presse a parlé ne sont qu'un tout petit bout de l'iceberg. Même pas toute la partie immergée. La situation est bien plus grave."

La voix au bout du fil restait très solennelle. Après avoir repris son souffle, elle reprit son explication. Tout était clair et on sentait que l'homme, sans doute un scientifique, faisait tout pour simplifier.

"Beaucoup de cas n'ont pas été signalés au grand public. La communauté scientifique n'a pas tenue à affoler la population. Seulement, ces derniers temps, quelques informations ont filtré : vous avez sans doute déjà entendu parler des cas qui sont morts alors qu'ils ne présentaient aucune prédisposition pour cela : pas de problème respiratoire, pas de grossesse...Des personnes en bonne santé.

C'est là que ça se corse.

En fait, l'épidémie est déjà beaucoup plus avancée que ce qu'on pense. Les symptômes ne sont pas forcément ceux de la grippe au début."

"Pas forcément les mêmes signes ? Vous savez que je suis un peu hypocondriaque ? Un peu comme Michel Drucker...", plaisanta le président. Il s'était réveillé, sous le coup de la surprise, mais il tenta de détendre l'atmosphère. Cependant, la plaisanterie ne fit pas beaucoup rire le mystérieux correspondant téléphonique...

"Revenons-en justement aux symptômes cliniques : ils peuvent être variés. Ganglions gonflés et douloureux, boutons douloureux à l'arrière de la langue, malaise, trouble de la vue, fortes migraines...En fait, plus nous examinons les cas déclarés, plus nous analysons les dossiers des personnes décédées, plus nous notons une variété presque infinie de signes. C'est ce qui est effrayant. Après s'être manifesté d'une manière anodine, le virus agit très vite et de manière très virulente."

Le président se surprit à transpirer. Non, vraiment, ce n'était pas le moment de plaisanter...

"Combien de cas ont été cachés au public ? C'est incroyable : pourquoi n'avez vous pas prévenu les autorités plus tôt ? Depuis combien de temps tout ce truc dure-t-il ??? s'énerva soudain l'élu, nous devons faire quelque chose ! Si ça venait à se savoir, on serait dans de beaux draps ! Pire que l'affaire du sang contaminé ! L'attitude de la communauté scientifique est irresponsable, nom de Dieu !

- Ne vous énervez pas. Nous ne pouvons rien faire. Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire !, martela la voix au bout du fil, trop tranquille pour ne pas agacer encore plus son interlocuteur.

- Rien ?! Mais vous ne savez pas d'où viens ce problème ? Vous ne savez pas combien de victime cela fera ? Vous n'avez pas identifié le virus ? Vous ne trouvez pas de vaccin ??? Et comment se protéger ?

- Calmez-vous. Soyez digne de votre fonction, faites preuve de sang-froid."

Du sang froid, alors qu'une épidémie de plus en plus visible ravageait la planète ? Difficile.

La voix reprit, toujours calmement, toujours froide.

"L'épidémie, dans l'hémisphère sud, là où l'hiver a déjà commencé, est beaucoup plus rapide que tout ce que nous connaissons. Même le SIDA n'était pas aussi rapide. Nous savons que le virus se transmet par les voix respiratoires, nous savons qu'il est volatile, que la salive est un vecteur de choix. Cependant, le virus pourrait bien être plus virulent que d'habitude. Il reste vivant entre deux et quatre heures sur les surfaces froides. Mais surtout il ne tue pas seulement des gens malades. Vous demandiez des chiffres, voici le plus significatif : parmi les décès constatés, entre 40 et 50 % sont ceux de porteurs "en bonne santé".

Dans un premier temps, l'OMS prévoyait les chiffres des victimes en milliers. Il faut sans doute revoir tout ça à la hausse : ce seront sûrement des millions d'êtres humains qui vont y passer. "

Le jour se glissait doucement entre les lourdes tentures de la chambre présidentielle.

En 2007, dans le monde, 2 millions de personnes sont mortes du SIDA. Une épidémie aussi, mais qui ne fait pas les gros titres des journaux. Le mandat présidentiel pourrait peut-être encore résister à cette nouvelle pandémie...

Qu'y pouvait-il, lui, d'ailleurs ?

"- On n'a aucune idée d'où cela vient ?, relança-t-il.

- Si. On en a une idée. Il ne serait pas impossible que la pollution y soit pour quelque chose."

"La pollution ? Qu'est-ce que la pollution peut bien avoir à faire là-dedans ?"

Encore un sujet qui l'agaçait au plus haut point. Un sujet porteur, à la mode, certes : il fallait communiquer sur le thème, ça plaisait à l'électorat. Dans le fond, le président ne croyait pas au réchauffement climatique. Pas vraiment. Et puis, il s'en fichait. La planète survivrait, l'homme se débrouillerait et après lui, le déluge !

"Comme on le sait maintenant, argumenta le scientifique, il n'existe plus d'espace exempt de pollution sur Terre. Même les neiges éternelles, au sommet des plus hautes montagnes, quand on les analyse, présentent des taux de carbone anormalement élevés. La pollution humaine est dans chaque particule du monde.

Pour les êtres humains, il en est de même : plus un seul être humain ne peut être considéré "en bonne santé". Au cours des millénaires précédents, les évolutions du milieu dans lequel l'homme vit étaient suffisamment lentes pour que l'homme effectue les mutations génétiques pour s'adapter. Mais la pollution des 50 dernières années a modifié l'environnement si rapidement, que les êtres vivants n'ont pas pu muter.

Vous saisissez ? Les êtres humains ne sont pas vraiment malades, mais ils ne sont plus adaptés au milieu qu'ils ont pourtant contribué à créer..."

L'esprit du président s'était échappé. Il se tenait debout, devant la fenêtre de sa chambre, il avait ouvert les rideaux. Une belle journée s'annonçait. Au cœur de Paris, évidemment, la pollution devait être maximum. Il venait d'apprendre qu'il était un inadapté, comme tout le monde...

"Je ne comprends pas forcément le rapport avec cette grippe qui n'en est pas une...", murmura le président.

Il avait parlé presque pour lui-même, mais l'interlocuteur se mit en devoir d'expliquer :

"- Les êtres sont moins résistants. Même s'ils paraissent en bonne santé, selon tous les critères que nous connaissons, ils sont néanmoins malades. Ou du moins, diminués. Leurs défenses immunitaires sont moins bonnes et une pneumonie virale les tue.

- Vous en parlez comme si cela ne vous concernait pas ! Tout le monde est dans le même panier, si j'ai bien compris ! ironisa le président, comme pour se rassurer de n'être pas tout seul dans cette galère.

- L'élite de la communauté scientifique, en toute connaissance de cause, a pris la décision de se protéger prioritairement. Mais là n'est pas la question...Durant les prochains mois, donc, des tas de gens vont...

-Comment !, l'interrompit l'homme politique. Vous vous êtes protégés prioritairement !!! Mais c'est une aberration !!! Ce sont les chefs d'État qu'il faut protéger !!! Ceux qui dirigent le monde !"

Il était à deux doigts de raccrocher, angoissé comme jamais.

"- Ceux qui pourront trouver une solution au problème doivent être protégés ! Sans eux, point de salut pour les autres, repris, goguenard, la voix mystérieuse. Et pour trouver au plus vite une solution, les chefs d'État devront faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les aider. Les services hospitaliers, tous les services de santé vont devoir être au maximum de leur capacité pendant le pic de la pandémie. Il va falloir renflouer ce secteur trop négligé par une politique libérale. C'est à ce prix que la belle mécanique du système capitaliste pourra continuer à tourner, Monsieur !"

Sans voix, tournant en rond dans sa chambre élyséenne, l'élu s'essuya le front.

Tous les hommes d'État qui comptaient, étaient eux aussi, au même moment, sommés d'en revenir à de plus sages et à de moins libérales dispositions.

La paralysie du système pour grippe A, évidemment, l'idée l'avait effleuré. Mais en bon français, finalement, il avait évacué ça d'un geste de la main et d'un rire moqueur. En France, on croit toujours un peu que le malheur, c'est pour les autres.

On a toujours tendance à croire que les médias en font trop, qu'on alimente la psychose avec des fantasmes et qu'on ne va pas mourir demain.

Et le libéralisme, tout le monde le sait : there is no alternative...

A ce moment-là, alors que le correspondant du président s'apprêtait à raccrocher, en promettant de rappeler, la première dame de France entra dans la pièce en éternuant.

Vers 13 heures, comme tous les jours depuis le début de l'été, escorté d'une petite dizaine de gardes du corps, l'homme que les Français avaient choisi pour diriger leur pays sortit pour faire son jogging.

Le malaise qu'il fit ce jour-là, en secret, par les chirurgiens éminents du Val-de-Grâce, fut diagnostiqué comme un symptôme avant coureur de la grippe A...

FIN.
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9 septembre 2009

Epidémie 10

Tous les hommes d'État qui comptaient, étaient eux aussi, au même moment, sommés d'en revenir à de plus sages et à de moins libérales dispositions.

La paralysie du système pour grippe A, évidemment, l'idée l'avait effleuré. Mais en bon français, finalement, il avait évacué ça d'un geste de la main et d'un rire moqueur. En France, on croit toujours un peu que le malheur, c'est pour les autres.

On a toujours tendance à croire que les médias en font trop, qu'on alimente la psychose avec des fantasmes et qu'on ne va pas mourir demain.

Et le libéralisme, tout le monde le sait : there is no alternative...

A ce moment-là, alors que le correspondant du président s'apprêtait à raccrocher, en promettant de rappeler, la première dame de France entra dans la pièce en éternuant.

Vers 13 heures, comme tous les jours depuis le début de l'été, escorté d'une petite dizaine de gardes du corps, l'homme que les Français avaient choisi pour diriger leur pays sortit pour faire son jogging.

Le malaise qu'il fit ce jour-là, en secret, par les chirurgiens éminents du Val-de-Grâce, fut diagnostiqué comme un symptôme avant coureur de la grippe A...

(Fin)

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8 septembre 2009

Epidémie 9

"Je ne comprends pas forcément le rapport avec cette grippe qui n'en est pas une...", murmura le président.

Il avait parlé presque pour lui-même, mais l'interlocuteur se mit en devoir d'expliquer :

"- Les êtres sont moins résistants. Même s'ils paraissent en bonne santé, selon tous les critères que nous connaissons, ils sont néanmoins malades. Ou du moins, diminués. Leurs défenses immunitaires sont moins bonnes et une pneumonie virale les tue.

- Vous en parlez comme si cela ne vous concernait pas ! Tout le monde est dans le même panier, si j'ai bien compris ! ironisa le président, comme pour se rassurer de n'être pas tout seul dans cette galère.

- L'élite de la communauté scientifique, en toute connaissance de cause, a pris la décision de se protéger prioritairement. Mais là n'est pas la question...Durant les prochains mois, donc, des tas de gens vont...

-Comment !, l'interrompit l'homme politique. Vous vous êtes protégés prioritairement !!! Mais c'est une aberration !!! Ce sont les chefs d'État qu'il faut protéger !!! Ceux qui dirigent le monde !"

Il était à deux doigts de raccrocher, angoissé comme jamais.

"- Ceux qui pourront trouver une solution au problème doivent être protégés ! Sans eux, point de salut pour les autres, repris, goguenard, la voix mystérieuse. Et pour trouver au plus vite une solution, les chefs d'État devront faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les aider. Les services hospitaliers, tous les services de santé vont devoir être au maximum de leur capacité pendant le pic de la pandémie. Il va falloir renflouer ce secteur trop négligé par une politique libérale. C'est à ce prix que la belle mécanique du système capitaliste pourra continuer à tourner, Monsieur !"

Sans voix, tournant en rond dans sa chambre élyséenne, l'élu s'essuya le front.

(Suite bientôt)

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7 septembre 2009

Epidémie 8

"La pollution ? Qu'est-ce que la pollution peut bien avoir à faire là-dedans ?"

Encore un sujet qui l'agaçait au plus haut point. Un sujet porteur, à la mode, certes : il fallait communiquer sur le thème, ça plaisait à l'électorat. Mais dans le fond, le président ne croyait pas au réchauffement climatique. Pas vraiment. Et puis, il s'en fichait. La planète survivrait, l'homme se débrouillerait et après lui, le déluge !

"Comme on le sait maintenant, argumenta le scientifique, il n'existe plus d'espace exempt de pollution sur Terre. Même les neiges éternelles, au sommet des plus hautes montagnes, quand on les analyse, présentent des taux de carbone anormalement élevés. La pollution humaine est dans chaque particule du monde.

Pour les êtres humains, il en est de même : plus un seul être humain ne peut être considéré "en bonne santé". Au cours des millénaires précédents, les évolutions du milieu dans lequel l'homme vit étaient suffisamment lentes pour que l'homme effectue les mutations génétiques pour s'adapter. Mais la pollution des 50 dernières années a modifié l'environnement si rapidement, que les êtres vivants n'ont pas pu muter.

Vous saisissez ? Les êtres humains ne sont pas vraiment malades, mais ils ne sont plus adaptés au milieu qu'ils ont pourtant contribué à créer..."

L'esprit du président s'était échappé. Il se tenait debout, devant la fenêtre de sa chambre, il avait ouvert les rideaux. Une belle journée s'annonçait. Au cœur de Paris, évidemment, la pollution devait être maximum. Il venait d'apprendre qu'il était un inadapté, comme tout le monde...

(Suite bientôt)

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5 septembre 2009

Epidémie 7

Du sang froid, alors qu'une épidémie de plus en plus visible ravageait la planète ? Difficile.

La voix reprit, toujours calmement, toujours froide.

"L'épidémie, dans l'hémisphère sud, là où l'hiver a déjà commencé, est beaucoup plus rapide que tout ce que nous connaissons. Même le SIDA n'était pas aussi rapide. Nous savons que le virus se transmet par les voix respiratoires, nous savons qu'il est volatile, que la salive est un vecteur de choix. Cependant, le virus pourrait bien être plus virulent que d'habitude. Il reste vivant entre deux et quatre heures sur les surfaces froides. Mais surtout il ne tue pas seulement des gens malades. Vous demandiez des chiffres, voici le plus significatif : parmi les décès constatés, entre 40 et 50 % sont ceux de porteurs "en bonne santé".

Dans un premier temps, l'OMS prévoyait les chiffres des victimes en milliers. Il faut sans doute revoir tout ça à la hausse : ce seront sûrement des millions d'êtres humains qui vont y passer. "

Le jour se glissait doucement entre les lourdes tentures de la chambre présidentielle.

En 2007, dans le monde, 2 millions de personnes sont mortes du SIDA. Une épidémie aussi, mais qui ne fait pas les gros titres des journaux. Le mandat présidentiel pourrait peut-être encore résister à cette nouvelle pandémie...

Qu'y pouvait-il, lui, d'ailleurs ?

"- On n'a aucune idée d'où cela vient ?, relança-t-il.

- Si. On en a une idée. Il ne serait pas impossible que la pollution y soit pour quelque chose."

(Suite bientôt)

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4 septembre 2009

Epidémie 6

"Combien de cas ont été cachés au public ? C'est incroyable : pourquoi n'avez vous pas prévenu les autorités plus tôt ? Depuis combien de temps tout ce truc dure-t-il ??? s'énerva soudain l'élu, nous devons faire quelque chose ! Si ça venait à se savoir, on serait dans de beaux draps ! Pire que l'affaire du sang contaminé ! L'attitude de la communauté scientifique est irresponsable, nom de Dieu !

- Ne vous énervez pas. Nous ne pouvons rien faire. Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire !, martela la voix au bout du fil, trop tranquille pour ne pas agacer encore plus son interlocuteur.

- Rien ?! Mais vous ne savez pas d'où viens ce problème ? Vous ne savez pas combien de victime cela fera ? Vous n'avez pas identifié le virus ? Vous ne trouvez pas de vaccin ???? et comment se protéger ?

- Calmez-vous. Soyez digne de votre fonction, faites preuve de sang-froid."

(Suite bientôt)

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3 septembre 2009

Epidémie 5

La voix au bout du fil restait très solennelle. Après avoir repris son souffle, elle reprit son explication. Tout était clair et on sentait que l'homme, sans doute un scientifique, faisait tout pour simplifier.

"Beaucoup de cas n'ont pas été signalés au grand public. La communauté scientifique n'a pas tenue à affoler la population. Seulement, ces derniers temps, quelques informations ont filtré : vous avez sans doute déjà entendu parler des cas qui sont morts alors qu'ils ne présentaient aucune prédisposition pour cela : pas de problème respiratoire, pas de grossesse...Des personnes en bonne santé.

C'est là que ça se corse.

En fait, l'épidémie est déjà beaucoup plus avancée que ce qu'on pense. Les symptômes ne sont pas forcément ceux de la grippe au début."

"Pas forcément les mêmes signes ? Vous savez que je suis un peu hypocondriaque ? Un peu comme Michel Drucker...", plaisanta le président. Il s'était réveillé, sous le coup de la surprise, mais il tenta de détendre l'atmosphère. Cependant, la plaisanterie ne fit pas beaucoup rire le mystérieux correspondant téléphonique...

"Revenons-en justement aux symptômes cliniques : ils peuvent être variés. Ganglions gonflés et douloureux, boutons douloureux à l'arrière de la langue, malaise, trouble de la vue, fortes migraines...En fait, plus nous examinons les cas déclarés, plus nous analysons les dossiers des personnes décédées, plus nous notons une variété presque infinie de signes. C'est ce qui est effrayant. Après s'être manifesté d'une manière anodine, le virus agit très vite et de manière très virulente."

Le président se surprit à transpirer. Non, vraiment, ce n'était pas le moment de plaisanter...

(Suite bientôt)

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Epidémie 4

"Tout ce que vous savez sur cette grippe n'est rien au regard de la réalité et de la complexité médicale du virus. Tout ce que je vais vous révéler est strictement confidentiel. Il faut que vous sachiez que tous les chefs d'Etat importants de la planète sont informés en même temps que vous, au moment même où je vous parle."

Le président se trouvait propulsé dans une sorte de film d'espionnage mondial. Il se sentit soudain investit d'une mission qui le grandissait...

"Je suis à votre écoute."

"Un congrès ultra secret de médecins du monde entier et de grands patrons de l'industrie pharmaceutique s'est réuni il y a trois jours à Seattle. Nous avons mis en commun tout ce que nous savions et tout ce que nous avions observé sur cette grippe qui n'en est pas tout à fait une, reprit la voix au bout du fil.

- Comment ça ? Ce n'est pas la grippe ?, s'étonna le premier homme de France.

- Non. Les cas dont la presse a parlé ne sont qu'un tout petit bout de l'iceberg. Même pas toute la partie immergée. La situation est bien plus grave."

(Suite bientôt)

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2 septembre 2009

Epidémie 3

"Peu importe qui nous sommes. Nous devons juste vous informer plus précisément sur la grippe A/H1N1.", reprit la voix.

Le président n'y comprenait plus rien. Il pensa un instant que son rêve érotique s'était juste transformé en cauchemar. Ou en canular.

Il avait pourtant eu de bon briefing sur la grippe. Il avait écouté pendant des heures ses conseillers, les types du ministère de la santé et même le ministre lui-même, qui était pourtant un abruti notoire.

Ils lui avaient tous dit à peu près la même chose. En substance, le virus était pour l'instant celui d'une grippe ordinaire, simplement un peu plus contagieux, mais pas vraiment de quoi s'inquiéter. Certes la bête pouvait muter, au contact du virus de la grippe saisonnière, et devenir un peu plus virulent. Malgré tout, il ne devrait pas faire beaucoup plus de morts que chaque hiver, soit entre 2000 et 5000...

Tout de suite, évidemment, il avait pensé plan de com'.

On allait facilement occuper les médias pendant quelques mois avec ça. Un os à ronger pendant que le capitalisme sauvage repartirait de plus belle dans le reste du monde.

(Suite bientôt)

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Epidémie 2

"Putain ! Mais qui peut bien me déranger à cette heure !", bougonna-t-il en saisissant son téléphone portable.

Les consignes étaient pourtant claires : uniquement en cas de force majeure.

Il n'avait pas été élu pour bosser. Déjà qu'il était beaucoup moins payé que ses amis patrons...

En pleine nuit, ce ne pouvait être qu'un drame affreux sur lequel il pourrait rebondir médiatiquement le lendemain. Il l'espérait. Parce que autrement, son interlocuteur allait passer un sale moment.

"Allo, Monsieur le président ?" lança une voix gênée et obséquieuse.

"Non, c'est Pizza Hut !", répondit l'interlocuteur élyséen. Ce n'était pas de l'humour. Juste de l'agacement.

"Monsieur le président,si nous nous permettons de vous contacter en pleine nuit, c'est pour une bonne raison. L'épidémie de Grippe A/H1N1, ça vous dit quelque chose ?", enchaîna la voix, d'une manière beaucoup plus assurée.

"C'est une plaisanterie ? Bien sûr...enfin...la grippe...Mais qui êtes-vous d'abord ?"

(Suite bientôt)

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Epidémie...

La sonnerie l'a réveillé sur le coup des 4h du matin. Il a d'abord cru que c'était le réveil et a tâtonné sur sa table de nuit pour l'éteindre. Ensuite, il a eu un moment de doute. Il était en plein rêve légèrement érotique. Il ne savait plus du tout où il était.

Entre la belle blonde qui s'était dissipée au premier retentissement de l'engin électronique, et la brume du sommeil pâteux dans lequel il glissait souvent à cause de la cocaïne, il ne savait plus.

Pourtant, les plafonds ouvragés et les lourdes tentures de la déco lui remirent vite les pieds sur terre. Il était maintenant président, même s'il n'était pas encore habitué. Il était à l'Elysée.

(Suite bientôt !)

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1 septembre 2009

En Suisse, j'ai un compte

J'ai un compte chez Ikéa. Parce que j'habite plus près du Ikéa Suisse que du Ikéa Français. Tu crois qu'ils vont me chercher des problèmes pour ça ? Non, parce que quand même, j'ai la carte family, tu vois...

Bon, j'ai aussi un compte chez Nestlé. Tu sais, le chocolat, il est mieux, quand on l'achète là-bas, même si on trouve le même dans les supermarchés en France. Mais le chocolat, c'est pas pareil. Je veux dire, c'est un peu comme la monnaie en chocolat, tu vois...

Tu crois que je risque rien, alors. Non, parce que comme on paye les impôts bientôt, je ne voudrais pas avoir des ennuis avec le FISC. D'autant que grâce au bouclier fiscal, je paye un peu moins, pour le tiers de septembre.

Et Johnny, alors ? Comment il va faire, Johnny. Il est quand même parti en Suisse pour échapper aux impôts...Mais je croyais que c'était un copain de Sarko...



Dis, tu crois qu'il y a une manipulation qu'on ne saisit pas tout à fait, là-dessous ?

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