27 février 2013

L'école et mes vacances !

Vous savez quoi, je suis en vacances ! Encore !!!!!
Pour répondre à Juan, très égoïstement moi aussi, j'ai réagi aux propos de Peillon : quand on te supprime 2 semaines de vacances, comment tu réagis, toi ?

Évidemment, je pense à l'organisation des familles, mais comme Nicolas, je tiens à rappeler que l'école n'a pas pour but de nourrir, de loger et d'occuper les enfants pendant que leurs parents travaillent. L'école ne devrait pas être une garderie, c'est un lieu où l'on apprend des choses bien définies dans les programmes. Mais tu notes le conditionnel, dans ma phrase précédente : l'école est une garderie...

Alors, observons le problème :

- D'un côté, on nous dit qu'avec 144 jours travaillés, l'école française est la plus fainéante d'Europe et qu'on ne peut pas apprendre plus en moins de temps. Ce qui s'entend parfaitement.

- Par ailleurs, on nous dit aussi qu'il fut un temps où les vacances d'été durait deux mois et demi. Et que le niveau n'était pas plus mauvais, voire bien meilleur (ce qui se discute)...

On ne sait plus que penser. 

Personnellement, je travaille 4 jours et demi par semaine. Je fais 18 ou 19 ou 20 heures devant les élèves, selon les années. J'en fait autant à la maison, voire plus, ça dépend. Et je passe souvent mes soirées au collège, en CA, conseils de discipline, réunions pédagogiques, concertations...

Ma vraie crainte, face à cette réduction de deux semaines de mes vacances, c'est que ce soit du bénévolat, qu'on me demande. Je rappelle qu'un enseignant est (mal) payé 10 mois, répartis sur 12. Depuis quelques années, ces deux mois, qui ne sont pas des congés payés, sont déjà "rognés" aux deux bouts : nous finissons le 5 juillet, cette année et l'année dernière, nous avons repris le 31 août. On ne dit rien, parce qu'on est gentils. Parce qu'on nous fait bien sentir notre statut de privilégiés, aussi, dans les médias et dans la société. Mais si on doit bosser un demi mois de plus, j'espère bien qu'on aura un demi salaire de plus par an. Ce ne serait pas trop demander. (mais je ne vois pas comment on va trouver tous ces sous...)

Ce que je crains, c'est qu'on nous dise que nos journées seront plus courtes. Celles des élèves, peut-être, mais les nôtres, non. C'est d'ailleurs aussi le problème des rythmes scolaires. Et en plus, il y a des chances pour que les journées des élèves ne soient pas plus courtes. Tout simplement, parce que l'école est une garderie. Même si elle ne devrait pas l'être. On en revient au problème de départ. 

Et vous savez quel est ce problème ? A quelques jours de la journée de la femme, il faut oser le dire : le problème, c'est que les bonnes femmes travaillent ! Tous les problèmes viennent de là !

Alors pour résoudre quelques problèmes d'envergure, dans notre belle société, il serait urgent d'organiser de vraies solutions de garderie, performante et à grande échelle. Cela créerait des emplois, en plus !

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

22 février 2013

Le coup de la dette et le coût du travail

Je trouve le billet de Seb Musset tellement brillant que je ne vois rien à rajouter. 

Sauf que le coup de la dette, c'est déjà celui qui avait été fait aux pays pauvres, précédemment : l'Afrique, l'Amérique du Sud l'avait testé pour nous. Un coup d'essai, aujourd'hui transformé pour nous...

Et pour le coût du travail, aussi, il serait bon de se dire qu'il n'y a pas de profit sans travail. Et que par conséquent, le travail n'est pas un coût...

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

20 février 2013

Benoît XVI aurait des problèmes d'argent

J'avoue que j'ai du mal à préciser à quel point je me fiche du pape, de sa succession, de la possibilité de voir élu un pape noir - ce qui ne serait pas une révolution, mais sans doute un peu plus de rigueur et de connerie - mais je dois dire que lorsque j'entends à France info un reportage d'au moins 4 minutes sur le denier du culte, j'hallucine, pire que si j'avais fumé de l'encens...

Quand j'étais petite, je me souviens que ma mère donnait un peu chaque année au denier du culte. Une sorte de tradition. Et puis on aimait bien le curé et les moines de l'abbaye juste à côté de chez nous. Ils étaient un peu comme des amis. A cette époque, il y avait une messe tous les dimanches au village. Mais c'est comme les services publics, ça s'est dégradé méchamment. Une messe tous les 36 du mois...et même, lors de la Toussaint 2011, une bénédiction avait été annoncée au cimetière et personne n'est venu. Les familles se sont retrouvé désemparées.

Les moines sont partis. Ils étaient vieux et malades, d'ailleurs. La crise des vocations. A la place, dans l'abbaye, une sorte de secte s'est installée. Des familles, des chants autour du feu, tous habillés en blanc avec des croix autour du cou, un seul curé pour des tas de "laïcs"...L'entretien de l'abbaye est devenu plus que léger, les belles oeuvres d'art se sont couvertes de poussière, mais une fois par an, ils font venir des tas de gens qui campent dans les prés pour faire des retraites spirituelles...Bref, du grand n'importe quoi. Surtout que la plupart des adultes travaillent et donnent leur salaire à la communauté.

Au niveau de la paroisse, les curés changent tout le temps. Le plus souvent, ils sont africains et on ne comprend pas tout ce qu'ils disent. C'est étrange. 

Alors forcément, donner au denier du culte, dans ces conditions, pas question.

Alors, tout ça mis bout à bout, j'en suis à me demander si ce n'est pas un licenciement financier, pour Benoît.

CC


Rendez-vous sur Hellocoton !

16 février 2013

Réclame

Au moment où des papas montent sur des grues pour réclamer le droit de voir leurs enfants (parce que la Justice va contre le droit qu'a chacun d'avoir un papa et une maman, comme dit Frigide)...

...au moment où d'autres malheureux s'immolent par le feu devant Pôle Emploi pour réclamer un boulot, (réduisant ainsi un peu le chômage, finalement, merci à eux...)

...à ce même moment, les magasins de la chaîne Leclerc font des pubs pour réclamer le droit de vendre des médicaments.

On vit une époque étrange. Néanmoins formidable. Sans aucun rapport avec la choucroute.

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

14 février 2013

Peut-on blasphémer en paix ?

Quand je vois le scandale soulevé par les Femen, je me demande si on peut se permettre de blasphémer un peu, dans ce pays.

Il me vient alors l'idée d'essayer. Et puis, ça nous réchauffera toujours un peu.

Mélanie. Georges Brassens. 1976.

Les chansons de salle de garde
Ont toujours été de mon goût,
Et je suis bien malheureux, car de
Nos jours on n'en crée plus beaucoup.
Pour ajouter au patrimoine
Folklorique des carabins, x2
J'en ai fait une, putain de moine,
Plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains. x2

Ancienne enfant d'Marie-salope
Mélanie, la bonne au curé,
Dedans ses trompes de Fallope,
S'introduit des cierges sacrés.
Des cierges de cire d'abeille
Plus onéreux, mais bien meilleurs, x2
Dame! la qualité se paye
A Saint-Sulpice, comme ailleurs. x2

Quand son bon maître lui dit : "Est-ce
Trop vous demander Mélanie,
De n'user, par délicatesse,
Que de cierges non encore bénits ?"
Du tac au tac, elle réplique
Moi, je préfère qu'ils le soient, x2
Car je suis bonne catholique
Elle a raison, ça va de soi. x2

Elle vous emprunte un cierge à Pâques
Vous le rend à la Trinité.
Non, non, non, ne me dites pas que
C'est normal de tant le garder.
Aux obsèques d'un con célèbre,
Sur la bière, ayant aperçu, x2
Un merveilleux cierge funèbre,
Elle partit à cheval dessus. x2

Son mari, pris dans la tempête
La Paimpolaise était en train
De vouer, c'était pas si bête,
Un cierge au patron des marins.
Ce pieux flambeau qui vacille
Mélanie se l'est octroyé, x2
Alors le saint, cet imbécile,
Laissa le marin se noyer. x2

Les bons fidèles qui désirent
Garder pour eux, sur le chemin
Des processions, leur bout de cire
Doiv'nt le tenir à quatre mains,
Car quand elle s'en mêl', sainte vierge,
Elle cause un désastre, un malheur. x2
La Saint-Barthélemy des cierges,
C'est le jour de la Chandeleur. x2

Souvent quand elle les abandonne,
Les cierges sont périmés;
La saint' famill' nous le pardonne
Plus moyen de les rallumer.
Comme ell' remue, comme elle se cabre,
Comme elle fait des soubresauts, x2
En retournant au candélabre,
Ils sont souvent en p'tits morceaux. x2

Et comme elle n'est pas de glace,
Parfois quand elle les restitue
Et qu'on veut les remettre en place,
Ils sont complètement fondus.
Et comme en outre elle n'est pas franche,
Il arrive neuf fois sur dix x2
Qu'sur un chandelier à sept branches
Elle n'en rapporte que six. x2

Mélanie à l'heure dernière
A peu de chances d'être élue;
Aux culs bénits de cett' manière
Aucune espèce de salut.
Aussi, chrétiens, mes très chers frères,
C'est notre devoir, il est temps, x2
De nous employer à soustraire
Cette âme aux griffes de Satan. x2

Et je propose qu'on achète
Un cierge abondamment béni
Qu'on fera brûler en cachette
En cachette de Mélanie.
En cachette car cette salope
Serait fichue d'se l'enfoncer x2
Dedans ses trompes de Fallope,
Et tout s'rait à recommencer. x2



CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

13 février 2013

Dieu : un manager moderne...

Comment convertir un Pape au protestantisme ? Filez lui un coup de pied au cul, il se retournera en protestant...
L'autre jour, j'ai noté qu'il fallait qu'un pape démissionne pour que la neige ne fasse pas la une des JT. Ce n'est pas une surprise totale : les médias ne sont jamais tellement surprenant. Un pape qui démissionne, ça n'arrive qu'une fois tous les...600 ans, à peu près.

En 1415, je me souviens bien, les JT avaient aussi fait leur une là-dessus, mais c'était en juillet : il n'y avait pas de neige. Peut-être la canicule.

Cela me rappelle ce film très drôle de Nanni Moretti, dans lequel un pape fraîchement élu, se trouve tellement abasourdi par la nouvelle qu'il erre, désorienté, qu'il disparaît dans la nature, qu'il faut engager une doublure pour occuper sa chambre afin de faire croire que tout va bien.

Il est intéressant de se mettre dans la peau de cet homme désigné par Dieu. Avoir un patron qui a donné ses consignes il y a 2000 ans, que personne n'a vu depuis, qui a l'air d'être vraiment sévère, mais qui brille par son absence...Il est vrai que c'est un coup à démissionner.

J'ai connu des patrons comme ça ! C'est du management moderne : quand tu arrives, tu édictes des lois super sévères, mais un peu vagues, interprétables à merci. Ensuite, tu laisses les loups de ton service s'écharper et te faire de la lèche à volonté. Tu n'interviens surtout pas. Le management par le pourrissement de la situation.

Idéal pour provoquer des dépressions, du harcèlement moral, des burn-out, des crises de foi, des guerres, de la mégalomanie. Des démissions.

Rien de plus normal.

CC


Rendez-vous sur Hellocoton !

12 février 2013

Le diable, les détails et les rythmes scolaires

Au premier abord, une demi-journée de plus de travail sans être payé plus et une pause méridienne interminable, je ne trouve pas que ce soit une bonne idée.

D'un point de vue pratique, je travaille le mercredi matin et je ne trouve pas que ce soit une contrainte. J'aime beaucoup cette matinée, d'ailleurs, je trouve que les élèves sont détendus car ils savent qu'ils pourront se reposer ou jouer et pour certains, qu'ils iront faire de la musique ou du foot, l'après-midi.

D'un point de vue pratique, je déteste manger à la cantine et avoir trois heures pour se cuisiner des petits plats, pourquoi pas...

Malgré cela, c'est vraiment ce point qui m'inquiète parce que je pense à l'organisation des familles. J'ai un peu l'impression que l'organisation des horaires de l'école se heurte toujours à cette putain de question : "Mais bon sang, pourquoi est-ce que les femmes travaillent au lieu de rester à la maison pour s'occuper des gosses ? Tout serait tellement plus simple..."

Je me fais l'avocate du diable. 

Il y a une deuxième question, aussi, à laquelle on se heurte inévitablement : "Mais comment faire pour satisfaire tout le monde et son père ainsi que les lobbies du tourisme ?"

La réponse du ministre est assez simple et me semble belle : il dit qu'il faut d'abord satisfaire les élèves. Et il paraît que les élèves ont besoin d'une pause méridienne longue. Je ne suis pas chronobiologiste. Mais je ne suis pas sûre qu'après s'être (au choix, rayez les mentions inutiles) ennuyé, abruti devant la télé, excité dans la neige, après avoir mal mangé en 5 minutes, après avoir été livré à lui-même dans la rue ou dans un appartement, l'élève moyen soit vraiment au top quand il revient en classe.

On verra à l'usage, bien sûr. Mais évidemment, si les mamans étaient là pour faire à manger, pour chouchouter les enfants et leur faire faire quelques activités sympa, ça serait sans doute top. Elles n'ont qu'à être professeur des écoles, après tout.

Et ne parlons pas des élèves qui seront pris en charge par le périscolaire. Ils auront couru dans la cour pendant deux heures, mal mangé à la cantine, ils se seront battus, ils auront hurlé dans une salle d'étude surchauffée, surveillés par des étudiants sous-payés et débordés. Enfin, je ne sais pas.

Je me fais l'avocate du diable, j'ai dit. 

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

9 février 2013

Parler d'autre chose

Allez, cette fois, c'est voté, un peu plus vite que prévu, grâce à la bonne volonté des députés de gauche ! Merci à eux !

Maintenant, il est temps de passer à autre chose.

Mardi, il y aura le vote définitif, une formalité. J'espère que les députés de gauche seront bien tous là. On n'est pas à l'abri d'une panne de réveil...

Ensuite, il faudra parler de la nouvelle loi bancaire, qui a pour objectif de séparer les banques d'affaires des banques de dépôt. Il paraît que la loi est un peu molle du genou et nous comptons donc sur Messieurs Le Fur, Mariton, Jacob, Douillet...pour viriliser un peu tout ça.

Mais je crois qu'on peut toujours rêver : ils ont fait leur taf pour des années, là...

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

7 février 2013

#DirectAN : des ânes en direct ?

Même si parfois il m'arrive de regarder les questions au gouvernement, j'avoue que c'est la première fois que je suis avec assiduité un débat parlementaire.

C'est donc sur le mariage pour tous que les députés discutent (ou disputent) en ce moment.

Le principe est simple : le gouvernement a fabriqué une loi. Une commission l'a examinée, corrigée, discutée. Elle a entendu des intervenants, des pour, des contre, des intéressants, des religieux... Et puis, pendant ce temps, l'opposition a lu le projet, n'a pas tellement profité aux débats (pour pouvoir dire ensuite qu'il n'y en a pas eu) et puis a produit des milliers d'amendements au projet. Pour en faire des milliers, il a fallu se répéter souvent, en faire des ridicules, faire preuve de beaucoup d'imagination et de mauvaise foi.

Et puis voilà le temps des débats. La majorité a dit "On prend 15 jours, pas plus." Alors l'opposition a dit : "C'est pas assez : on a pas le temps de débattre." La majorité a répondu : "Z'avez qu'à venir pendant les débats de la commission." Ce à quoi l'opposition a répondu : "15 jours, c'est trop long, alors qu'il y a tant de chômage et de précarité, on s'en fout du mariage des tapettes...euh...des homos."

Bref. Dès le début, on s'est dit que l'opposition allait être cohérente dans ses récriminations.

Et puis la défense des amendements a commencé. La plupart parlait de la PMA et de la GPA alors que ces deux sujets ne font pas partie du projet de loi. Mais la Garde des Sceaux eut beau répondre que c'est hors-sujet, les députés de l'UMP insistèrent, encore et encore. Ils y sont toujours.

Ce soir, ils avaient moins de mordant que les premiers jours : ils semblaient mâcher mollement les mots, machinalement, les épaules tombantes, les paupières lourdes. Les autres, à l'arrière plan, baillaient en jouant au solitaire sur leur ipad. Depuis mon canapé, je sentais l'odeur pas fraîche des haleines fatiguées, les relents de repas trop riches et le délicat fumet bestial de ces corps enfermés là depuis trop longtemps.

Le cœur n'y est plus : la plus grande partie des amendements sont passés. La majorité est à gauche, elle fait son travail, soutenue par une Garde des Sceaux de caractère : Christiane Taubira s'est révélée à la hauteur, cultivée, compétente, rigoureuse, intelligente, pleine d'humour et de conviction.

Ce soir, cependant, elle était fatiguée aussi, me semble-t-il. Le débat aurait pu être plus serein, plus court, plus efficace. L'opposition n'a pas joué le jeu, depuis le début, pour des raisons bassement politique : créer du buzz, faire semblant d'exister. Il y a quelques années, l'UMP était pour le mariage, beaucoup plus libéral encore. Mais la droite se replie, se recroqueville, cherche l'électrochoc pour renaître, en oubliant qu'il y a des gens derrière cet article de loi : il y a des enfants vivants dans des familles homoparentales, il y a des couples désirant être reconnus, il y a des jeunes découvrant leur sexualité où l'homophobie est décomplexée à cause des politiques qui se permettent de raconter n'importe quoi sur les bancs de l'Assemblée...

C'est navrant.

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

3 février 2013

Ce qui risque maintenant de nous arriver #MariagePourTous

Voilà, c'est voté : les mariages vont pouvoir avoir lieu entre les hommes, les femmes, les hommes et les femmes. 

Que va-t-il nous arriver ? On a parlé de pluie de sauterelles, Christine Boutin est au bord de l'AVC et Dieu merci, sa religion lui interdit le suicide, on a parlé de météorite divine, de déluge à la manière de Noé, celui qui a ensuite repeuplé le monde avec sa femme et ses fils, ce qui a dû faire beaucoup de dégâts génétiques...

Ce qui serait plus intéressant, ce serait de regarder un peu ce qui se passe dans les pays où cela fait longtemps qu'on a instauré ces lois scélérates : par exemple, en Hollande. Cela fait 12 ans que les couples de même sexe peuvent se marier.

Le mieux, c'est de lire le témoignage d'un homme qui vit là-bas et qui connait bien la culture du pays.

Sa conclusion a de quoi effrayer certains, en effet : "Donc oui, les intégristes de tout poil qui se sont rassemblés par centaines de milliers à Paris ont des soucis à se faire. On voit bien, avec une décennie de recul, qu’aux Pays-Bas l’ouverture du mariage a eu des conséquences tangibles : plus grande tolérance envers les homos ; stigmatisation des violences homophobes, verbales comme physiques ; énorme perte de crédibilité pour l’Église catholique ; pressions pro-femmes et pro-homos au sein des Églises protestantes ; isolement/talibanisation de l’extrême droite chrétienne, coupée de l’extrême droite politique et de l’immense majorité des habitants..."

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

2 février 2013

Mariage pour tous : l'article 1 est adopté

Avec l'ami DesFraisesetc.
Voilà cet article qui a fait couler tant d'encre, tant de salive, tant de tweets...

I. - Le chapitre Ier du titre V du livre premier du code civil est ainsi modifié :

1° Il est inséré au début de ce chapitre un article 143 ainsi rédigé :


« Art. 143. - Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe. » ;

2° L'article 144 est ainsi rédigé :

« Art. 144. - Le mariage ne peut être contracté avant dix-huit ans révolus. » ;

3° L'article 162 est complété par les mots : « , entre frères et entre sœurs » ;

4° L'article 163 est ainsi rédigé :

« Art. 163. - Le mariage est encore prohibé entre l'oncle et la nièce ou le neveu, la tante et la nièce ou le neveu. » ;

5° Le 3° de l'article 164 est ainsi rédigé :

« 3° Par l'article 163. »

II. - Après le chapitre IV du titre V du livre premier du code civil, il est inséré un chapitre IV bis ainsi rédigé :

« Chapitre IV bis
« Des règles de conflit de lois

« Art. 202-1. - Les qualités et conditions requises pour pouvoir contracter mariage sont régies, pour chacun des époux, par sa loi personnelle.

« La loi personnelle d'un époux est écartée, sous réserve des engagements internationaux de la France, en tant qu'elle fait obstacle au mariage de deux personnes de même sexe, lorsque la loi de l'Etat sur le territoire duquel est célébré le mariage le permet.

« Art. 202-2. - Le mariage est valablement célébré s'il l'a été conformément aux formalités prévues par la loi de l'Etat sur le territoire duquel la célébration a eu lieu. »

Donc, avec ma compagne, nous allons pouvoir nous marier et nous en sommes très heureuses !

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !