29 mai 2009

Perturbations passagères

Oh ! la !

C'est violent, là, non ?

En ce moment ? Vous trouvez pas ?

C'est plus violent qu'il y a quelques jours, oui ! Juste avant, la police obtenait même des résultats superbes, hein...

Les statistiques de la délinquance étaient extraordinaires, les crimes étaient en baisse ! Pensez-vous, avec Sarko Karcher, avec l'ex-ministre de l'intérieur, tout allait super bien.

Et puis là, patatras, ça ne va plus du tout...

Mais ne vous en faites pas, les meilleurs pronostiqueurs, un peu comme des météorologues du climat social, nous affirment qu'à partir du 8 juin, ça ira de nouveau très bien.

Ce n'est qu'une bête petite perturbation provoquée par une petite tornade électorale...

Trois fois rien...

CC
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28 mai 2009

L'éducation nationale, à la page !

Je rentre ce soir un peu plus exténuée que d'autres soirs : je sors d'un énième conseil d'administration de mon collège.

Je suis élue (et même tête de liste) de cette institution inutile qui sert à entériner des décisions qui sont prises par avance et sur lesquelles nous n'avons aucun pouvoir : pour les budgets, ils nous sont attribués d'autorité et nous ne pouvons que décider de placer quelques euros à la cantine plutôt qu'aux photocopies...Pour les heures de cours, pareil : nous avons un quota et nous devons faire le choix cruel des maths contre le français, ou vice versa.

Ce soir, je râle, parce que ce n'est pas tant au système éducatif ou au rectorat que j'en veux, mais plutôt à Darcos...

A vrai dire, Darcos ou un autre...Mais ce gouvernement là est pris d'une vrai diarrhée législative : l'année dernière, donc, le gouvernement a décidé de changer plein de programmes scolaires : en maths, en histoire-géo (la Chine des Han, en 6ème !), en éducation civique (avec le grand retour de la morale...), en français, en physique, en langues...

Bref, Darcos veut laisser sa marque avant de tomber dans l'oubli...

Qui dit nouveaux programmes dit normalement budget pour changer les manuels, histoire de faire travailler les élèves sur des supports corrects...(Et histoire de faire travailler les éditeurs, qui ont des lobbies efficaces, évidemment...)

Mais malheureusement, le calcul est rapide : nous obtenons une subvention qui ne permet de changer que deux séries de manuels...Il va falloir choisir...Et se taper de vieux bouquins dans les autres matières.

Dans mon collège de ZEP, les 5èmes ont des manuels d'histoire-géo qui datent de 1991.(Le monde a changé, depuis, non ?) Et les 6èmes, des manuels de français de 1999...

CC
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27 mai 2009

Reconquête du mois de juin

Darcos se vante d'un truc révolutionnaire.

Carrément guerrier, il a gagné la bataille de la "reconquête du mois de juin".

Déjà, nous sommes encore au mois de mai. Mais passons.

Il nous dit qu'au lycée, "on retarde les conseils de classe et les conseils d'orientation de quinze jours, trois semaines, on fait en sorte que les centres d'examen soient plus nombreux, que les épreuves soient surveillées non pas par des professeurs mais par d'autres personnels"

Oh ! Se dit-on ! Les élèves vont donc gagner 15 jours ou 3 semaines de cours !

Oh ! Se dit-on ! Les professeurs vont échapper aux surveillances longues et ennuyeuses pour faire cours aux élèves !

Oh ! Se dit-on ! Mais si les élèves sont entrain de passer des examens, pendant que les profs sont entrain de faire cours, à qui les profs vont-ils bien faire cours ?

Oh ! Se dit-on ! On nous prend pour des cons !

Et puis sur le terrain, moi qui suis en collège, je constate que cette année, les conseils de classe de mes troisièmes sont la semaine prochaine, que mes bulletins sont déjà remplis et que les notes sont donc arrêtées.

Le brevet est le 30 juin et le 1er juillet.

Pendant un mois, donc, je vais aussi batailler, guerroyer, même, face à des élèves à reconquérir.

Monsieur Darcos, venez m'aider !

CC
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26 mai 2009

Ah ! ah ! ah ! No ! Ni ! Me !

Je suis anonyme, ici...

Mais là-bas...Allez savoir !

Cliquez donc pour le savoir...



Et profitez en pour mettre à jour vos flux ! Femmes Engagées a changé de crémerie !

CC
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25 mai 2009

Coupat : le désespoir qui vient...

Coupat a écrit entre désespoir et courage.

Cet homme n'a peut-être pas écrit L'insurrection qui vient, mais il écrit bien.

Coupat ne "clame pas son innocence". Coupat ricane.

Coupat est trop beau pour être une victime. Sans doute un martyr...Et là, pour l'image, pour le symbole, pour qui vous savez, c'est pas le bon plan.

Coupable ? Non, c'est un intellectuel qui parle : il cite Hegel, il analyse, il dissèque, il prend du recul.Il décortique l'intox avec lucidité, calme et sang froid.

Il ne propose rien : il n'est ni dans le rôle du politique, ni dans le rôle du meneur. Il affirme juste que la solution viendra de la rue et qu'elle ne pourra venir que de là.

Dans cette interview, rien d'étonnant, pour qui a suivi un peu cette affaire qui n'en est pas une.

Mais ce qui surprend, ce qui choque, peut-être, c'est l'incroyable pessimisme de ce beau texte. Gauche, droite, pas d'alternative : historiquement, un pacte branlant, qui arrive à son terme et que la droite est entrain de trahir sans complexe :

Les termes de ce pacte pourraient se formuler ainsi pour faire vite : tandis que la droite renonçait à ses accents ouvertement fascistes, la gauche abandonnait entre soi toute perspective sérieuse de révolution. L'avantage dont joue et jouit, depuis quatre ans, la clique sarkozyste, est d'avoir pris l'initiative, unilatéralement, de rompre ce pacte en renouant "sans complexe" avec les classiques de la réaction pure – sur les fous, la religion, l'Occident, l'Afrique, le travail, l'histoire de France, ou l'identité nationale.
 Pour lui, le PS ne pourra pas prendre ce problème à bras le corps...

L'analyse n'est sans doute pas d'une finesse à toute épreuve. "Pour faire vite" prévient-il...

Cependant, dans sa situation, on ne peut pas en faire d'autre : accusé et enfermé au mépris de la présomption d'innocence, sur des faits inexistants, il est la preuve même du retour d'un État sinon totalitaire, autoritaire.

Ce qui est choquant, c'est la vision de la prison, aussi. Ce n'est pas un scoop, on sait bien que les prisons françaises sont une horreur, une honte.

L'analyse est intéressante : on prépare les gens à la prison avec l'école, on ne fait rien pour améliorer les conditions de détention, parce que dans le fond, on espère que la prison constituera une menace assez forte. Mais on ne s'honore pas en ayant les pires prisons d'Europe et on paye ce pari hasardeux, chaque jour et au centuple, dans les quartiers.

Le constat est rude. On ne peut pas nier, cependant, qu'il est assez juste.

Mais il est sombre et sans appel. Certains diront, non sans ironie, qu'il faut donc attendre le grand soir. Coupat ne propose pas de solution. Il met en garde seulement : il fait partie des gouttes d'eau qui finiront par faire déborder un vase...

CC
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24 mai 2009

Nous sommes en démocratie

Difficile de tenir le choc : nous ne sommes pas encore au milieu du gué...Un peu plus de deux ans, que nous tenons le coup et que nous tentons chaque jour de déjouer les intox et les stratégies de communication du Grand Homme qui nous gouverne. Nous sommes une armée de l'Ombre...Ou un armée d'ombres...

Il est des jours où l'on n'en peut plus. On craque et on se demande à quoi ça sert. On se sent seul, on se sent vulnérable.

On se sait observés, on se sent menacés. On découvre nos statistiques avec stupeur : ON nous lit à l'Elysée, ON nous lit dans les ministères...

On sait bien que la peur est aussi une stratégie.

On est là quand même. Parce qu'on croit à la démocratie. On croit que l'on peut encore dire ce qu'on pense, ici, parce qu'on est dans un pays où la liberté d'expression est une réalité.

On ne VEUT pas en douter.

On ne VEUT pas croire qu'un homme, parce qu'il a fait de l'humour dans un hall de gare, s'est vu embarquer par des agents de police et qu'il a eu une amende de 100 EUR pour ça. Les gens ont ri, pourtant, dans cette gare marseillaise.

Ce qui semble grave pourtant, c'est que Sarkozy n'était pas dans cette gare. Ce qui est inquiétant, c'est que les forces de l'ordre ont intégré le fait qu'on ne peut pas prononcer impunément le nom de Sarkozy sans avoir des problèmes. Quand on commence à intégrer des consignes qui ne sont pas explicites, quand on commence à sentir peser sur soi, le poids d'un regard pourtant absent, alors...

Mais non, on ne VEUT pas croire qu'un homme est en prison depuis 6 mois sans qu'on sache réellement pourquoi...Nous sommes en démocratie.

Ah oui ?

...

La liste est longue. On lutte. Il nous faut plus de force, il nous faut plus de soutien.

Si on est désespéré, c'est aussi qu'on s'attend à une vague(lette) bleue aux élections européennes.

Nous, on saura bien que ce n'est qu'une histoire d'abstention. Qu'il y a plus d'anti que de pro Sarko. Mais on sait aussi que l'UMP se rengorgera de ses résultats...





C'est quand le sursaut ?

CC
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Aujourd'hui, j'aimerais savoir...

Je suis curieuse.

Quand je ne pense rien (ça m'arrive assez souvent, de ne rien penser, en fait), je vais voir ce que pense les autres...

Alors aujourd'hui, j'aimerais bien qu'Olympe me dise ce qu'elle pense du traitement de Rachida Dati par la classe politique et les médias. On a tendance à dire en ce moment qu'elle est victime de machisme et de racisme...Qu'en penses-tu, Olympe ?

Aujourd'hui, j'aimerais aussi comprendre mieux le libéralisme. J'aimerais que Sébastien, de ça réagit m'explique une petite phrase qu'il a lancé sur Twitter : "Le libéralisme ce n'est pas aucun service public." J'aimerais donc qu'il me dise quels services publics, et combien de services publics. Précisément, où commence et où finit le service public dans la théorie du libéralisme idéal ?

Aujourd'hui, j'aimerais que Fil de Filablomb nous explique comment il a réussi à capter le dessinateur Marcel Uderzo au sein de sa maison d'édition...Bravo ! (et pensez à vous abonner, ça vaut le coup !)

J'aimerais aussi que Darcos me dise s'il a mis ses 3 enfants dans le public ou dans le privé et s'il a une idée de ce qu'est vraiment la violence scolaire...

J'aimerais que Sarkozy me dise ce qu'il a derrière la tête concernant l'ouverture à gauche (phase 1 : des ministres au gouvernement, phase 2 : une femme "de gôche" qui lui amène des amis à la maison (comme par exemple Philippe Val) et en phase 3 : que se trame-t-il ?) (au passage, pensez à soutenir médiapart en prenant un abonnement...et en signant la pétition...)

Mais pour les deux derniers, en fait, je n'attends pas vraiment de réponse !

CC
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23 mai 2009

Coming out

Ce soir, je vous l'avoue...

J'aime...les rouflaquettes, les costumes ridicules, les strass et les paillettes, les cors d'harmonie et les choristes qui braillent...

J'aime aussi le rock'n'roll crooner, la voix de velours et la lèvre supérieure qui frise...

Bref, j'aime Elvis Presley...



Bonne soirée !

CC
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21 mai 2009

Il est temps que les pantoufles volent...

On nous gave, on nous assomme, on nous anesthésie, on nous bourre le mou : horreur à tous les étages, matin, midi et soir...Et pour mettre une fleur sur tout ce malheur, on nous balance du glamour en fin de JT. Une Cannes pour notre soif...

Pendant ce temps-là, devant notre télé, une bière ou un whisky à la main, pour oublier, on ne réagit plus : des gens qu'on envoie en Inde pour 69EUR par mois, en guise de reclassement. Et dites merci au monsieur, avec ça...

Même qu'on apprend que c'est une obligation pour l'entreprise de proposer un reclassement...N'importe où et pour n'importe quel salaire...

Pendant ce temps-là, on déploie des forces policières pour arrêter des gamins de 6 ans...

Et nous, on dort.

Heureusement, à la fin, il y a toujours les seins de Sophie Marceau pour nous réconforter.



Est-ce qu'on est vraiment à l'aise dans nos pantoufles ?

CC
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20 mai 2009

Ma culture, c'est aussi l'agriculture

Je défends une agriculture paysanne, avec des agriculteurs capable d'organiser seuls la chaîne qui va de la production au consommateur...J'aime les marchés et les coopératives de vente. C'est aussi un gage de proximité. L'environnement, en plus des producteurs et des consommateurs, seront gagnants...

Ce qui m'inquiète, je dois dire, c'est une civilisation où l'on maltraite le besoin fondamental que constitue l'alimentation : il est devenu tellement naturel de n'avoir qu'à tendre la main pour attraper des choses emballées et posées sur des rayons, pour manger, qu'on ne pense pas à ce qu'il y a en amont : de la terre (arable), des matières premières, des savoir-faire de culture, de récolte, de transformation...

Une société qui renonce à connaître ce qui se passe avant son assiette prend des risques sur sa santé et sur son environnement...

Mais tout ça dépasse le problème du lait...C'est même un peu philosophique ! On pourra même me rétorquer qu'au contraire, c'est un bien, puisque nous ne sommes plus dans une société de subsistance...

Pour le lait, finalement, c'est surtout une histoire de libéralisme. A l'époque de mon grand-père, lui aussi agriculteur, les coopératives ont été organisées : production, transformation, ventes et gestion par les producteurs eux-mêmes : donc, contrôle sur la chaîne de A à Z. Et puis l'appât du gain a fait que beaucoup de ces coops ont été vendues à des grands groupes comme danone, pour ne citer que lui...qui font toutes les merdes qu'on trouve maintenant dans les supermarchés à des prix épouvantables...

Mon père s'est battu toute sa vie pour conserver les coopératives laitières...La ferme où mon frère travaille livre toujours son lait à une coopérative, heureusement, et il y a donc maintenant une filière bio qui fait des tommes de Savoie formidables !

CC
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19 mai 2009

Le lait tourne au vinaigre...

Un peu de café, deux cuillers de nesquik et une tombée de lait...

Un délice...J'appelle ça un chocafélé...

Le lait, c'est du bio, parce que je me dis que certes, même la neige tout en haut des montagnes de l'Himalaya est polluée, mais quand même un peu moins que le centre ville de Mexico...

Ce lait, même bio, n'a pas tout à fait le même goût que le lait que je buvais, enfant, lorsqu'il était encore tout tiède, tout juste sorti des pis d'une vache de mon père...

Mon père est agriculteur bio. C'est aussi pour ça que je suis plus encline à acheter du lait bio.

En ce moment, les producteurs de lait sont en colère. Les producteurs de lait bio, un peu moins, je crois...Mais il faut dire qu'il y a de quoi être en colère...

C'est qu'une vache, il faut l'entretenir...Une vache ça mange et ça boit drôlement...Et une vache, ça produit environ une quarantaine de litres de lait par jour... (pour les vaches bio en tout cas)

Pour les agriculteurs qui ont choisi de vivre uniquement de cette production, une baisse du prix de vente de leur lait de 30%, c'est une baisse de revenu de 30%.

Imaginez donc un agriculteur qui arrive habituellement à s'en tirer avec un SMIC net par mois, soit 1 037,53 EUR. A cause de cette crise laitière, il perd en ce moment 311,259 EUR sur son salaire.

Tout à coup tout devient très difficile.

On en parle aujourd'hui dans la presse, parce que les agriculteurs sont en colère. Mais le problème n'est pas nouveau. Il y a même eu des actions de même type que celles des "Conti" ou autres ouvriers de l'industrie...Mais on en parle moins, parce que ce dont on ne parle pas n'existe pas et que parler d'agriculture pendant la campagne électorale des Européennes, c'est embarrassant, sans doute...

Ca nous obligerait peut-être à parler de la PAC, ce qui ne serait pas forcément une bonne chose pour la tête de liste UMP (aussi ministre de l'agriculture, jusqu'à nouvel ordre) Michel Barnier.

Cela est étonnant, mais il a plutôt favorisé les petits producteurs, l'agriculture de montagne (en bon savoyard qu'il est resté) au détriment des gros céréaliers ou des gros producteurs...Ce qui n'est pas une bonne idée quand on veut se faire élire en Ile-de-France !

Courageux de sa part...Mais il ne vaut mieux pas en parler.

On s'est un peu éloignés de mon délicieux chocafélé...

A la lecture de mon article, on peut se dire : "Chouette, le lait a baisser de 30%, je vais pouvoir faire des oeufs à la neige, des flancs, des purées, des chocafélés...moins chers..."

Eh ben non...

Pour nous, le prix est le même.D'ailleurs, le prix avait énormément augmenté, ces derniers temps à cause, nous avait-on expliqué, d'une pénurie...

Mais comme pour le pétrole ou le gaz, ce n'est pas parce que c'est moins cher à la bourse que c'est moins cher pour nos bourses !

D'ailleurs, je l'écrivais déjà il y a 5 mois...

CC
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18 mai 2009

Cas d'école

On ne nous a pas proposé ce cas d'école à l'IUFM...Et pourtant...

Un élève -peu importe le niveau, mais disons que ça se passe à l'école primaire- sort son sexe pendant la classe et le montre sans pudeur à ses camarades.

Comment réagissez vous ? Vous n'avez pas 4 heures pour composer.

(Annexe : Article 222-32 du Code Pénal français: "L'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu accessible aux regards du public est punie d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende".)
Forcément, dans un premier temps, vous n'êtes pas préparés. Vous n'aviez pas songé que le métier de prof pouvait vous mettre dans une situation embarrassante de la sorte.

C'est un peu comme quand un collégien se masturbe sous la table. Vous ne savez pas, vous qui êtes pure et fraichement diplômée du CAPES de lettres. Vous, vous aviez choisi les lettres, parce que vous pensiez que vous feriez découvrir toute la subtilité de la belle langue de Molière à vos élèves.

Et vous découvrez que vos élèves pubères se masturbent sous la table, que les plus petits profitent que vous avez le dos tourné pour montrer leur zigounette à leurs petites camarades ou que les lycéens...non, je vous laisse imaginer...le pire.

Bon. Le sexe mène le monde. La prochaine fois, vous le saurez et vous choisirez un extrait de Manon Lescaut plutôt qu'un chaste sermon de Bossuet.

Mais sur le moment, que faites-vous ?

Moi, modestement, j'ai tourné et retourné la question. J'ai pensé d'abord que les gros yeux et la leçon de moral pourrait peut-être...Et puis non. C'est inefficace. Les mômes rigolent.

J'ai pensé que je pourrais ne rien faire.

Dans ce cas, les élèves...rigolent. Et recommencent.

Le seul moyen, selon moi, c'est l'humour...

Moi-même, j'avoue avoir très souvent recours au grotesque grandiloquent, à l'exemple de mon père qui dit souvent des choses du genre "Je te pends par les oreilles !" ou de ma grand-mère qui adorait me menacer de me mettre 15 jours dans une cuve avec des oignons, si je ne finissais pas mes haricots verts.

A vrai dire, je n'ai jamais vraiment cru mon père et ma grand-mère disait cela avec un tel humour que je n'avais pas peur. Mais je comprenais le message.

En classe, souvent je prends la voix d'une ogresse en roulant des yeux immenses et en promettant pour de rire de manger tout cru un élève ou deux si l'on ne se met pas au travail tout de suite...

Je n'ai pas encore eu de procès.

Mais j'ai sans doute tort de l'écrire parce que ça va me tomber sur le coin du nez...

On vit une époque formidable...

Pour information, ne vous engagez pas dans un procès, ce n'est pas rentable : le prof n'a eu que 500 EUR de dédommagement à payer.

CC
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17 mai 2009

Un collège si tranquille

Quelques précisions sur l'établissement "fort bien doté" où a eu lieu ce fait-divers qui a opposé un gentil élève un peu timide à une prof sans doute incompétente, qui ne se faisait pas respecter et qui commettait l'imprudence de donner des devoirs à ses élèves et qui, le comble, exigeait qu'ils les fassent...

Il s'agit d'un collège classique. Pas un collège de ZEP. Ceci signifie qu'on considère que les élèves ne sont pas suffisamment en difficulté pour qu'on limite la taille des classes à 24. Dans ce collège, on peut aller jusqu'à 30.

Dans ce collège, pourtant, les résultats et les difficultés sont bien présents, comme l'expliquait une professeur d'histoire-géo de l'établissement dans le journal de 20 heures hier, sur France2.

Encore une fois, on nie la réalité : Darcos et l'inspecteur d'académie persistent à ne voir qu'un collège "tranquille"...

Dormons sur nos deux oreilles...

CC
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16 mai 2009

Prof : ce qu'on en dit au PMU...

"Ouh la...Prof, attention, c'est plus le métier que c'était.

Avant, les gars, y pouvaient tout se permettre : et que ça filait des paires de taloches aux gamins, et que ça humiliait les nuls en leur foutant un bonnet d'âne...Et tout le monde trouvait ça normal.

Et même que le père, quand tu rentrais avec la marque de la main de l'instit sur la joue, il te filait une torgnole de l'autre côté, pour équilibrer. Ni une, ni deux : si lui ne savait pas pourquoi, toi, tu le savais bien.

A la dure, dans le temps : ça nous a pas perturbé plus que ça, on n'est pas devenus des tafioles, au moins.

Non, aujourd'hui, c'est plus pareil : je connais des profs, moi, ça fait belle lurette qu'ils ne s'avisent plus de toucher le moindre élève, même une petite tape amicale dans le dos. De toute façon, il n'y a pas de demi-mesure : c'est soit t'es un peu rude et c'est un procès pour violence, soit t'es un peu tendre et tu te retrouves fiché pédophile.

Ah non, si y a bien un métier de con, c'est celui-là : s'occuper des gamins des autres. Non, c'est vrai, déjà que les parents ne s'en occupent plus...mais si les enseignants ne le font pas comme il faut, attention. Y'a des parents qui sont près à débarquer avec un fusil, ça s'est déjà vu...

Et puis si ce ne sont pas les parents, ce sont les gosses eux-même qui se font justice !

Regardez, encore il y a peu, ce gamin qui se venge d'une mauvaise note à coup de poignard.

Je connais des profs, moi, ça fait belle lurette qu'ils ne mettent plus de mauvaises notes. Pas fous ! C'est pas la peine de tenter le diable pour récolter des coups de couteau...

Là, le gamin avait été puni par sa prof de maths pour devoir non rendu...Moi, je connais des profs, ça fait belle lurette qu'ils ne donnent plus de devoir...Pas fous...En plus, après, faut les corriger !

Encore, si c'était un métier bien payer, je dis pas. Mais aller risquer sa peau pour des clopinettes en bois, ben tiens...Moi, je comprends qu'il y ait des profs qui bâclent.

C'est pas puis étonnant qu'ils ne savent plus lire les jeunes...

Enfin, c'est pas grave, parce que l'équipe du gouvernement sait lire, écrire et faire des lois.

Vous avez entendu Darcos : il a dit que dans le collège où la prof a été plantée, il n'y avait pas de problème, que c'était un établissement très bien doté...Et puis il a rencontré la famille de l'enfant.

Et après, il a dit qu'il fallait "sanctuariser" les établissements scolaires. On va transformer les écoles en églises ?

Bon, j'ai pas tout compris ce qu'il a dit, mais je crois qu'on a mis la prof en garde à vue : tout le monde est rassuré, au collège. C'est vrai que c'était quand même bien de la provoc, de donner des devoirs."

...

CC
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15 mai 2009

Psychose collective

Alors voilà, c'est officiel : la France rentre en récession.

En fait, avant, c'était pareil, mais c'était officieux.

En fait, comme ça commençait à se voir, on a décidé, en haut lieu, là où les décisions importantes se prennent, de le dire : dire les choses, les formaliser, ça aide à les accepter.

On fait son deuil de son emploi, quand on est touché par la crise mais qu'on a pris conscience que la récession est officielle.

J'ironise un peu, parce que l'INSEE nous dit que ça fait un an que ça dure, la récession.

Pour nous protéger, sans doute, notre gouvernement nous l'avait caché. Pour ne pas nous faire de mal...C'est un peu infantilisant mais c'est gentil, hein !

Côté psychologie (de comptoir, comme il se doit), on nie toujours un peu la réalité à Matignon, puisque François Fillon déclare que "la France résiste mieux que les autres pays de la zone euro".

C'est la méthode Coué, on se rassure comme on peut. Il y a longtemps déjà que Madame Lagarde se persuadait que le pire de la crise était derrière nous.

Ce déni de réalité ("la non considération d'une partie de la réalité", nous dit Wikipédia), fait partie d'une sorte de psychose collective : celle qui consiste à croire que la France est la meilleure. Même si le moral des ménages n'est pas au plus haut, on est tous pris du syndrome "Dany Boon" : "je vais bien, tout va bien !"

Il y a bien quelques mouvements de "grogne" ça et là. Mais ces grognements (sons inarticulés, inintelligibles produits par des animaux) doivent sans doute être des grognements de plaisir...

CC
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Mon Président, je te vois


Merci à Dedalus pour la bannière !

Partout...à la télé, dans les journaux, à la radio (oui, oui, je te vois même à la radio). Je te vois même la nuit. Je suis carrément obsessionnelle mais avoue quand même, cher Président, que tu m'aides un peu.

Depuis deux ans, j'ai bien compris le message ! Tu adores te faire voir.

Le problème, c'est que visiblement, on a pas le droit de dire qu'on te voit.

Nain porte quoi !

CC
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14 mai 2009

...

Aujourd'hui, j'ai perdu quelqu'un qui était cher à mon cœur. Quelqu'un qui a accompagné le début de ma carrière d'enseignante.

C'était une personnalité forte et optimiste. Elle m'a appris beaucoup, elle a su me guider avec tact, elle a su me montrer comment m'améliorer dans mon métier.

Elle avait des qualités humaines qui me touchaient et je me sentais très proche d'elle.

Ce soir, j'ai envie de me souvenir des bons moments, des discussions toujours passionnantes, sur des films ou des livres, sur cette culture que nous avions un peu en commun et que nous aimions partager.

Paix à votre âme, après de si longues souffrances...

Je pense et penserai souvent à vous.

CC
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Lisons la presse de travers...

...et rions tous en chœur.

Le Pape veut sortir un album.

Rachida Dati risque enfin de mettre les pieds dans un tribunal. Au bout de deux ans comme Garde des Sceaux, c'est une bonne nouvelle.

Les banques françaises peinent à sortir de la crise dans laquelle elles n'étaient pourtant jamais rentrées. Les banques françaises sont très étonnantes.

Sarkozy à la fac. Il est plus ferme que le cul de Carla. Malgré tout, il n'est pas près d'avoir ses partiels de littérature. Même au rabais.

...

CC
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Déception du côté du coeur

La déception est un sentiment de gauchistes. A droite, on joue pour son camp, pour sa pomme, on ne peut être déçu que par soi. Et puis par la droite, on ne peut pas être déçu : on ne s'attend à rien, ou au pire.
Non...je m'exprime mal. On me le fait remarquer en commentaire et je m'amende. C'est un point de vue de gauche : je ne peux pas être déçue par la droite...Je peux être indignée, agacée, en colère...Mais pas déçue, puisque je n'investis rien de ce côté là.
Mais les gauchistes sont des idéalistes, de fervents créateurs d'utopie.

Ils investissent toutes sortes de rêves de société dans la politique. Ils veulent croire que les partis peuvent apporter le bonheur aux gens. Belle idée. Mais on ne peut imposer le bonheur à personne.

Je suis gauchiste, cependant.

Et quand j'entends brailler Martine Aubry qu'il faut "voter utile", je suis déçue.

Cette déception m'étreint régulièrement. Mes valeurs profondes, mon humanisme, ma tolérance, mon ouverture (ouh ! le vilain mot !), souffrent.

Lorsque un maire, lorsque un conseiller général de gauche, me fait le coup de privilégier le centre commercial à l'école, quand on me fait le coup de la démocratie participative pour mieux me planter un couteau dans le dos, je prends cette déception en pleine tronche.

Ce qui ne me rend pas tout à fait cynique, pour autant, car aux prochaines élections, je voudrais y croire encore, je sais bien que je ferai encore campagne pour ces valeurs qui me tiennent tant à cœur. Et surtout que je combattrai les idées de libéralisme économique et d'individualisme que la droite me propose.

Mais il restera toujours comme une brûlure, là où l'épée de la déception aura planté sa lame...

CC
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13 mai 2009

Débauche de lois

Travailler plus pour...pour* ?

Travailler plus, voilà au moins la moitié d'une promesse présidentielle que nos chers députés auront tenue.

70 réformes en deux ans, me glisse-t-on dans l'oreillette...

Certains députés, même UMP, sans doute un peu usés, un peu fatigués, se demandent si, finalement, c'était bien judicieux, toutes ces lois d'un seul coup.

Tant de lois et pas de moyens pour les appliquer. Un peu comme HADOPI, la dernière en date qui promet de surveiller les ordinateurs de chacun d'entre nous.

Mouais.

J'en ai trois à la maison, un dans ma salle de cours...Et à peu près la même chose sur mon téléphone portable. Ca va faire de l'emploi, pour surveiller tout ça.

Il y a donc des chances pour que ce travail en plus coûte cher et ne rapporte rien.

Mais le gouvernement n'en a pas grand chose à faire, visiblement, de dépenser sans compter. On apprend aujourd'hui que Madame la Garde des Sceaux, Rachida Dati, dépense 500€ par jour pour acheter des journaux.

*Ahhh !!! C'est ça ! Travailler plus pour...dépenser plus !

C'est étonnant. Mais ce qui le serait encore plus, ce serait qu'on tente de nous faire croire qu'elle lit tout ça.

Je viens de payer mes impôts, là. Je suis ravie d'avoir payé environ une journée de journaux pour Mme Dati. J'espère quand même que pour ce prix là, le papier est recyclé dans les toilettes du ministère.

Ou pas.

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12 mai 2009

Souris dans pizza, drôle de repas...

L'info du jour est sans conteste l'histoire de cet homme qui a trouvé une souris dans une pizza.

Le type est outré, il jure ses grands dieux que jamais plus on ne l'y reprendra. Plus de Pizza Hut pour lui.

Après tout, il n'avait qu'à faire sa propre pizza avec ses petits doigts et une souris bien à lui.

C'est bien meilleur quand c'est "maison".

Et puis une pizza, c'est facile (de tête, 250gr de farine, un sachet de levure de boulanger, un peu d'eau tiède et du sel. Pour la garniture, si vous n'avez pas de souris, mettez ce qui traîne dans le frigo, ça fera l'affaire aussi.)

En attendant, il y a scandale : la une de yahoo.fr ce matin, la une de la page aol.com, la faveur du journal de 13h de France Inter (et sans doute à la télé aussi...)...

On peut vraiment se demander ce que c'est qu'une "information".

Enfin, ce qui me semble plus dramatique, dans ce banal fait divers, c'est qu'un employé risque de se faire virer.

Et que la souris est morte.

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11 mai 2009

Sarkozy et l'hôpital

Nicolas Sarkozy veut rassurer les personnels de santé, nous dit-on.

Et ça donne ça :



C'est rassurant, hein ?

Sans rire, il a déclaré "Personne n'a dit que l'hôpital allait devenir une entreprise"

Tant mieux.

Personne, ce n'est pas le nom de Roselyne Bachelot, il faut dire.

On est dans une sorte de contradiction permanente : le but affiché, il y a quelques temps, c'était de rendre l'hôpital plus compétitif, mieux organisé, moins lourd, moins cher mais plus rentable.

Comme une entreprise gérée en bon capitaliste, quoi. Et cela avec un patron à la main de fer, bien sûr.

Mais aujourd'hui, Monsieur le Président nous dit le contraire. Bien. Très bien.

Ajout du 12/05 à 9h37 :

Roselyne nous rassure aussi. Ouf ! (Merci Kropotkine de La Rage Au Ventre)



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Pour qui voter le 7 juin ?

Le 7 juin, il faut le rappeler, il y a...des élections.

Nan !

Si.

Des élections européennes. Vous n'en avez pas entendu parler ? Normal : Nicolas Sarkozy n'a pas encore lancé officiellement la campagne. Comme c'est lui qui décide de tout...

Bref. Il va quand même falloir faire un choix.

Le Coucou des Claviers (et avant lui, Polluxe) m'invite à tester mes idées grâce à eu profiler qui propose un questionnaire très bien fait (mieux qu'un autre test qui ne fonctionne pas vraiment)...

Le résultat, en image est le suivant :


Je suis un peu dans un no man's land. Mais dans le fond, ça correspond très bien à mes aspirations. Pas loin du PS, pas loin des Verts.

Je voterai pour les Verts, c'est une certitude. Ce parti est le seul qui me semble réellement européen, déjà, grâce à Danny le rouge, un peu français, un peu allemand et Eva Joly, un peu française et un peu suédoise.

Ensuite, pour moi, l'écologie doit être au centre de la relance économique et doit surtout être au coeur de nos préoccupations.

Enfin, le modèle de société que propose ce parti est proche de ma vision des choses.

Et puis ils font des vidéos avec de la bonne musique. Et c'est presque déjà une raison suffisante !



Voilà...Puisqu'il faut tagger, taggons...Euh...Tout le monde l'a déjà eu, non ?

Bon, disons que s'il y a des volontaires, ils sont les bienvenus !

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10 mai 2009

Retraite : la promesse de trop

Mon grand-père, qui est paysan et qui a une toute petite retraite, mais qui n'a pas voté pour Sarkozy, n'a pas cru à cette promesse. Pas plus qu'aux autres. Mon grand-père dit toujours que les promesses, ça n'engage que ceux qui les croient.

Le problème, c'est que beaucoup de vieux n'ont pas la sagesse de mon grand-père. Et ils sont tombés dans le panneau : ils ont voté pour Sarko.



Deux ans plus tard, on attend toujours.

Alors, il serait bon, qu'une bonne fois pour toutes, les vieux arrêtent de croire Sarkozy. Mais surtout qu'ils arrêtent de voter pour lui...

(au fait, le 7 juin, on a des élections)

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Ce qui n'est pas à la télé n'existe pas

La télé, c'est joyeux : sur TF1, dans combien ça coûte, on nous explique que les contraventions bidons pour faire du chiffre, c'est de plus en plus courant. Un juge explique qu'il voit de plus en plus de gens condamnés pour des infractions extrêmement minces voire inexistantes.

La conclusion du reportage, c'est : "Il est fini le temps où un agent vous laissait repartir avec un sourire, il va falloir s'y habituer."

Sur la 2, on nous montre un nouveau phénomène mondial dans Stade 2 : l'ultimate figthing. C'est un "sport" de combat qui consiste à frapper son adversaire à terre et à lui faire saigner le nez et les gencives.

Quand le journaliste reprend la parole sur le plateau, il se demande pourquoi le sport est encore interdit en France...Il est étonné, parce que maintenant, ce sport est "évolué"...Genre cro-magnon...

Sur M6, on nous rediffuse 66 minutes : des vieilles françaises vont se faire draguer au Sénégal par des sénégalais qui ne pensent qu'à un éventuel visa pour l'Europe...

La présentation par de "nouvelle tendance de l'amour"...Où va se nicher l'amour...




C'est surtout la nouvelle tendance de la télé : comment bien faire passer les messages du gouvernement...

Par exemple, jamais nous aurions un reportage de combien ça coûte sur cette action des universitaires ou de ces Jeunes agriculteurs qui dénoncent le fonctionnement de la grande distribution...

Ce n'est pourtant pas faute de tenter de faire des actions originales : ce serait un beau reportage, cette prof de fac déguisée en Ronald et faisant son cours dans un MacDo...Et ces jeunes paysans sportifs à poils...?

Mais l'idée, c'est que tout ce qui ne passe pas à la télé n'existe pas. La loi LRU ? Connais pas ! Et le 1er mai ? Cette année, ça a été un échec, à cause de la grippe porcine...

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Alors on danse...

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7 mai 2009

Glam' Prez

Ce qui manquait un peu à notre glam' prez, c'est une Marilyn Monroe qui tienne la route...


On va me rétorquer que Carla n'est pas mal de sa personne et qu'elle pourrait bien faire l'affaire.

Là, je m'insurge ! Non, Carla n'a pas les formes et les charmes d'une Marilyn...

Il faut quelqu'un de plus blond, déjà...Et puis quelqu'un qui sache chanter...Happy Birthday en digne héritière de la star hollywoodienne !

Et ce matin, on l'a trouvée...C'est Christine Lagarde !


Je préfère quand même l'hommage de Chritophe Alévèque qui chante aussi...


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6 mai 2009

Putain...Seulement 2 ans...

L'année dernière, quel courage, j'avais fait le bilan d'un an de présidence : vous pouvez le retrouver en cliquant sur la catégorie Menu Best Of ! dans la colonne de droite. C'est à droite, oui...Normal...

Cette année, Sarkofrance a fait un boulot bien meilleur que celui que je pourrais faire...

Il y a deux ans, je publiais juste ça :

"Soyez tranquille, l'histoire le tient.

Du reste, si ceci flatte l'amour-propre de M. Bonaparte d'être saisi par l'histoire, s'il a par hasard, et vraiment on le croirait, sur sa valeur comme scélérat politique, une illusion dans l'esprit, qu'il se l'ôte.

Qu'il n'aille pas s'imaginer, parce qu'il a entassé horreurs sur horreurs, qu'il se hissera jamais à la hauteur des grands bandits historiques. Nous avons eu tort peut-être, dans quelques pages de ce livre, çà et là, de le rapprocher de ces hommes. Non, quoiqu'il ait commis des crimes énormes, il restera mesquin. Il ne sera jamais que l'étrangleur nocturne de la liberté ; il ne sera jamais que l'homme qui a soûlé les soldats, non avec de la gloire, comme le premier Napoléon, mais avec du vin ; il ne sera jamais que le tyran pygmée d'un grand peuple. L’acabit de l'individu se refuse de fond en comble à la grandeur, même dans l'infamie. Dictateur, il est bouffon ; qu'il se fasse empereur, il sera grotesque. Ceci l'achèvera. Faire hausser les épaules au genre humain, ce sera sa destinée. Sera-t-il moins rudement corrigé pour cela ? Point. Le dédain n'ôte rien à la colère; il sera hideux, et il restera ridicule. Voilà tout. L'histoire rit et foudroie.

Les plus indignés même ne le tireront point de là. Les grands penseurs se plaisent à châtier les grands despotes, et quelquefois même les grandissent un peu pour les rendre dignes de leur furie ; mais que voulez-vous que l'historien fasse de ce personnage?

L'historien ne pourra que le mener à la postérité par l'oreille.

L'homme une fois déshabillé du succès, le piédestal ôté, la poussière tombée, le clinquant et l'oripeau et le grand sabre détachés, le pauvre petit squelette mis à nu et grelottant, peut-on s'imaginer rien de plus chétif et de plus piteux ?"

Hugo, Napoléon-le-petit, Conclusion

Les liens sont frais du jour, par contre !

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2 mariages sur 3 sont homosexuels ou du retour du sécuritaire

C'est monsieur Besson, homme de "confiance" de Sarkozy qui le dit. Enfin...il dit qu'un mariage sur trois est mixte. Ce qui revient à dire que 2 mariages du trois sont non-mixtes. Donc homosexuels.

Non ?

Je me trompè-je ?

Bon, sérieusement, c'est très bien expliqué ici : en gros, Besson reprend des vieux chiffres, additionne des carottes et des patates et ajoute une dernière lampée pour la route...Dans son chapeau, il y a ce chiffre effrayant pour le bon électorat de droite.

On est en période électorale, il est bon de le rappeler. Il est bon de rappeler que le mariage blanc existe mais que le bon gouvernement met toutes ses forces à le combattre.

Parce qu'il le combat et le fait savoir.

Ne regardez surtout pas 66 minutes demain (sur M6), si vous voulez vous convaincre du contraire.

Le mariage mixte, le nouveau sujet tabou...

On est en pleine résurgence du tout sécuritaire...On nous ressort le karcher...

D'ailleurs, la seule réponse à la crise n'est-elle pas plus de protection ?

Il faut que les bons français qui votaient jusqu'en 2007 pour Le Pen, ne retombent pas dans leur affreux travers (de porc...surtout avec la grippe porcine, ça craint...)

En fait, la campagne des Européenne est bien lancée, mais de manière plus insidieuse qu'il n'y paraît. On nous parle donc de sécurité, d'intégration, d'immigration, de la Turquie...Mais à mots couverts et par des chemins détournés.

Ce n'est pas de la politique, c'est de la communication.

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Il trompe sa femme, mais c'est lui qui est humilié

Imaginez un chef d'Etat petit et pas très beau, marié à une femme plus jeune que lui issue du show-bizz...

Imaginez une femme un peu soumise, un peu obligée de se conduire à la manière d'une prude mamie et de s'habiller comme dans les années 60, avec des robes ayant déjà servies à Mme Kennedy.

Vous voyez ce que je veux dire ? Un peu comme ça :


Alors qu'avant, la dame aimait plutôt les robes comme ça :


Oui...je crois que vous visualisez assez bien...

Bon, alors continuons la petite histoire...

Le président aimait donc les belles femmes. Il ne savait guère se contenter de la sienne, puisqu'il avait l'habitude de s'entourer de très belles ministres, de députées au décolleté pigeonnant et de jeunes filles à peine majeures...

La Première Dame a quand même bien supporté...au début...

Mais au bout de 19 ans...(vous ne pensiez pas à ceux-là ? Oh ?!), elle a craqué : elle demande le divorce...

A vrai dire, nous, les vraies femmes de la vraie vie, nous aurions appelé un avocat depuis longtemps...Non ?

Si !

Le pire, dans cette histoire, c'est que le bonhomme, non seulement est assez ignoble, mais en plus, c'est lui qui déclare : Veronica devrait me présenter des excuses publiques et je ne suis même pas sûr que cela suffirait"

Ma...Che ! è un uomo, un vero...

Gageons que nous aussi, dans quelques années on aura un homme, un vrai à la tête de l'État !

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Il me faut un patch anti-Sarko...

Évidemment, il en est toujours pour LE défendre, envers et contre tout.

Il en est toujours pour dire qu'IL agit, lui, au moins.

Il se trouve toujours suffisamment de monde pour déclarer qu'ils vont voter pour LUI. Si le premier tour de l'élection présidentielle était là, aujourd'hui, par ce beau dimanche de mai, l'homme serait encore le premier. Le premier de quoi ? Mieux vaut se taire.

On peut toujours discuter sur la manière dont la question du sondage a été posée, on peut toujours gloser sur qui pose la question, avec quel objectif, pour qui...On peut toujours supposer que les chiffres sont bidonnés...

On peut toujours argumenter que les Français sont des veaux et que la politique n'intéresse plus personne, que les gens s'en remettent au plus bruyant, au plus visible...

A longueur de semaines, on s'échine de tous les côtés pour démolir, pour dénoncer, pour montrer le plus clairement possible combien l'homme et bien au-delà, sa politique, sont mauvais, dangereux, inefficaces.

On a beau faire, rien ne change.

On y avait pourtant cru, le 29 janvier et le 19 mars. On s'était dit que les gens prenaient conscience. Et puis le 1er mai a été moyen. Et puis les sondages continuent de dire le contraire.

On a honte pourtant, quand on en parle dans la rue, au bistro ou au marché : trop la tehon...

Il faut croire que la honte, c'est bon et que toute honte bue, on ne garde que le plaisir de se faire du mal...

Le 7 juin, date des Européennes, la mécanique bien huilée et bien préparée par Sarko himself se sera mise en marche : une campagne courte, avec, cerise sur le gâteau, Nicolas et Obama sur une plage du débarquement, se serrant chaleureusement la pince. Une belle mise en scène pour faire rêver le péquin moyen, dans Voici et un score assuré aux élections. Certes, le score de l'UMP sera un peu moins bon que celui de l'abstention, mais est-ce vraiment un problème ?

On va me dire, je le sais, je le sens : "Mais qui d'autre ? Rends-toi à l'évidence : il n'y a personne en face...C'est pas Besancenot, le gentil facteur ou Royal, la folledingue du Poitou qui peuvent faire le poids...En plus Royal, elle est presque SPF : sans parti fixe, le PS ne veut plus d'elle..."

Pas d'opposition crédible...Mais la majorité non plus n'est plus crédible...Soyons francs...

"Oui, mais ils sont là, alors bon, qu'ils fassent le boulot ! c'est quand même pas facile en temps de crise...Il n'a pas de bol, aussi, Sarko : aussitôt élu, une crise lui tombe dessus, qu'est-ce que tu voulais qu'il fasse...Tu crois vraiment qu'ils auraient fait mieux, les autres ?"

En fait, ce qui nous manque cruellement, c'est une putain d'autre alternative.

Entre les loosers et les autres loosers, il faut absolument un plan B.

Vite, ça déborde, comme dit la pub.

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L'Histoire est en marche

Je suis née à la toute fin des années 70. Une période tout à fait fascinante : on nous a fait croire que tout progresserait encore et encore sans jamais s'arrêter, sur un air post disco un peu mou et un dans un monde où les pays pauvres s'appelait désormais "pays en voie de développement".

Un peu comme les Romantiques, j'ai eu peur, pendant un moment, de m'ennuyer un peu.

Et puis finalement, aujourd'hui, on a une crise mondiale comme on en avait pas vue depuis presque un siècle. On a de quoi discuter, on a de quoi rentrer dans l'Histoire, on a de quoi réfléchir pour refaire le monde.

Et puis surtout, on a une grippe aviaire porcine mexicaine A H1N1 de niveau bientôt 6.

On ne s'emmerde pas.

Surtout que si on passe en niveau 6, on restera à la maison : toutes les écoles, les collèges, les lycées, les facs seront fermés.

Les profs comme moi, ces feignasses, n'attendent que ça...C'est encore mieux que la crise !

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Penser autrement est dangereux

Je me dis souvent qu'il faut absolument changer notre société, nos façons de vivre. Je suis tentée par la décroissance...Je le pense, mais je ne le dis pas forcément. Pas avec n'importe qui.

S'il m'arrive, un soir que je suis un peu échauffée, de laisser s'échapper cette pensée, je rencontre des réactions diverses : dans le meilleur des cas, des réponses amusées : "Ouais, et la guerre, c'est moche !"...Sinon, je passe pour une folle ou pour une dangereuse communiste révolutionnaire, une rouge gauchisse sanguinaire, le couteau entre les dents.

Si la soirée n'est pas trop avancée, cependant, certaines personnes argumentent quand même, un peu : "Franchement, la démocratie c'est...euh...le système le...moins pire qu'on a trouvé..." Devant mon air un peu supérieur sans doute, il y a toujours une hésitation à dire "le meilleur".

"Franchement, la démocratie donne à bouffer à tout le monde, à peu près...Du pain pour tout le monde...ou presque...Ouais, y'a des exclus, mais quand même, tu me feras pas penser que ceux qui sont exclus le cherchent un peu...non ?"

Ils cherchent, c’est sûr, les chômeurs qui font foison depuis quelques mois. Tous les virés de chez Mital, Continental, Key plastic...

Est-ce que ce n’était pas eux qui jouaient le plus le jeu de la société de consommation, du capitalisme : quoi ? Ce n’est pas ça qu’on nous propose comme démocratie ?

N’était-ce pas ces ouvriers qui achetaient des écrans plats quand on leur disait que leur poste cathodique n’était plus d’actualité ? N’était-ce pas ces salariés du privé qui s’engageaient dans des prêts de 20 ans pour acheter des maisons ? En contrepartie, qu’on leur foute la paix, c’est tout !

(Kevin Bauman - 100 abandoned houses)



Ce sont eux les plus appliqués à faire tourner le système. Des bons élèves. Sans aucun doute, de bien meilleurs élèves que les vagues bobos décroissant dont je fais partie.

Pourtant, ce ne sont pas ceux qui râlent. Quand ils ont un emploi et que tout va à peu près bien, ils ne vont pas voter ou votent à droite, pour des motifs sécuritaires, par peur de perdre ce peu qu’ils ont.

La peur. Voilà le pilier de cette démocratie : si un citoyen a peur de perdre le peu qu’il a, alors, il ferme sa gueule.

C’est bien le problème de ces feignasses de fonctionnaires : ils n’ont pas la trouille de perdre leur boulot. C’est bien pour ça qu’ils gueulent tout le temps. Ils mettent en danger le système qui les nourrit…

Et les prolos râlent : eux, ils ne peuvent pas se permettre de faire grève. Eux, ils bossent, oui Môssieur, et dans le fond, ils ne se rendent pas compte : tant qu’ils ont un salaire, tant qu’ils ont de quoi se payer une petite mutuelle, les franchises médicales, les déremboursements, la dégradation de l’enseignement, le RSA, la casse progressive de la sécurité sociale («...la sécurité sociale est basée sur une idée que les pouvoirs centraux trouvent extrêmement dérangeante, c'est-à-dire la solidarité, le souci de l'autre, la communauté, etc. [...] c'est dangereux parce que ça pourrait les conduire à s'intéresser à d'autres choses.» Noam Chomsky, 2009)…tout ça, ne les concerne pas.

Et puis quand ils se retrouvent au chômage, c’est trop tard.

Ils ont pourtant tout fait comme on leur avait dit : « Ne vous occupez de rien, on s’occupe de tout. Dormez sur vos deux oreilles, braves gens ! Consommez ! »

Comme ces gens qui ont acheté des maisons aux États-Unis et qui se retrouvent à la rue aujourd’hui…(visitez le site où j'ai piqué l'image)

Trop tard…

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Twitter aura-t-il raison de mon blog ?

Je suis adepte du bloging court : rappelez-vous, les citations sarkozystes du jour ont longtemps été le fleuron de ma production !

Aujourd'hui, je twitte sans relâche. Si je m'étais connectée à Twitter plus tôt, peut-être que mon blog n'aurait jamais connu ce succès. C'est bien dommage.

Il n'empêche que je me rends compte que je diffuse désormais sur twitter des choses que j'aurais publiées ici avant...

Petit florilège :

Poétique : "Les marronniers pointent en ce moment leurs fières fleurs comme des phallus vers le ciel..."

Pratique : "Pour lutter contre la grippe porcine , manger du lapin !"

Jean-Michel empathie (ou pas) : ""Bouton était au bout du rouleau" c'est bizarre, c'est pas un mec que j'ai envie de plaindre..."

Probabilités : "Ah tiens, aujourd'hui, je pourrais remporter la cagnotte exceptionnelle du loto...ou alors chopper la grippe porcine."

People : "Aïe...RIP Porcinet !"

...

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