31 juillet 2009

Bourse à la hausse

Aujourd'hui, comme tous les jours ou presque, quand le monsieur de France Inter a parlé de la bourse, j'ai monté un peu le son et je me suis concentrée sur ce qu'il racontait.

Comme tous les jours ou presque, le monsieur faisait passer la pluie de chiffres et de valeurs en modulant sa voix, un peu comme un acteur de la comédie française.

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais le présentateur de la bourse met toujours beaucoup d'empathie dans ce qu'il dit : il est heureux et son ton est enjoué quand "la bourse est en hausse à la mi-journée". Il pleurerait presque, et nous avec lui, quand la bourse s'écroule.

Ce n'est pas parce que j'ai des actions que j'écoute. C'est une sorte de réflex. Mon père fait pareil, depuis toujours, sans pourtant boursicoter. C'est une sorte d'indicateur. C'est la météo du monde comme il va.

Aujourd'hui, donc, par ce beau jour d'été, la voix du commentateur hésitait entre la joie et un air faussement affecté...

"Aujourd'hui, la bourse connaît une légère hausse, puisque les principales sociétés du CAC 40 ont enregistré des bénéfices finalement plus hauts que ce qu'on avait espérés..."

Juste avant de partir en vacances, ça met du baume au cœur. (Et une bonne nouvelle n'arrive jamais seule)

Pendant ce temps là, les Fabris ont cédé durant la négociation : ils ont accepté les 12 000 Euros de prime. 12 000 Euros pour 30 ans de boîte. Quand on a 50 ou 55 ans, ces 12 000 Euros vont devoir suffire pour tirer jusqu'à la retraite. Retrouver du travail, à cet âge, c'est une gageure.

Les Fabris n'ont pas tout fait péter, avec leurs bombonnes de gaz.

Dans le fond, c'est vrai qu'il aurait été dommage de faire péter des usines qui "font plus de bénéfices que prévu..."

CC
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2 commentaires:

  1. 12 000 € c'est le budget fleurs de l'Élysée pour ... 15 jours !

    :-((

    bésitos

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  2. Le problème est le suivant :

    Quand une entreprise cotée en bourse annonce un plan de licenciements, son action explose à la Bourse.

    Quand une entreprise annonce qu'elle envoie des centaines d'ouvriers au chômage, le cours de son action augmente aussitôt.

    Dans ces conditions, il est inconcevable d'être actionnaire.

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