Ce matin, lorsque j'ai ouvert un oeil et une oreille, j'ai entendu la radio me tenir à peu près ce langage : "Mouvement de grève interprofessionnel, aujourd'hui, manifestations prévues un peu partout, mais la mobilisation promet d'être moyenne et les perturbations dans les transports, notamment, seront bien contrôlées, avec un train sur deux, prévus dans la région parisienne".
S'en suivait un petit reportage d'une dame sur un quai de gare se déclarant heureuse : "Le train va arriver, il y a du soleil et moi aussi, tiens, j'aurais bien envie de faire grève !".
Et enfin, deuxième témoignage, celui d'une mère en colère, parce qu'elle se retrouve avec ses enfants sur les bras.
Si on résume le traitement de l'info du jour, on peut déjà remarquer, qu'on ne sait pas bien pourquoi il y a une grève...L'expression "troisième tour" social a été évoquée, mais réfutée aussitôt, puis on a vaguement parlé des retraites, puis Jean-François Chérèque est venu dire lui-même que les retraites n'étaient pas le dossier prioritaire...
Alors bon sang ! Pourquoi cette grève ?
Si on continue le résumé, on peu noter que dès 8 heures du matin, on nous annonçait l'échec de la mobilisation. Chronique d'un échec annoncé. A quoi bon, alors, cette manif sans motif qui en plus, mobilise peu...?
On se le demande...
Enfin, on laisse le dernier mot à la dame qui prend l'école pour une garderie et qui râle parce qu'elle est prise en otage...
Jolie couverture médiatique, pour ce mouvement social...
Espérons que les défilés soient beaux pour que les images de ce soir, aux JT, soient positives, au moins...
Allez, je file, j'ai manif !
CC
Une nouvelle fois, ce sont les médias qui ont le pouvoir de faire de cette grève un mouvement revendicatif d'importance, ou de l'étouffer dans l'oeuf.
RépondreSupprimerVous avez tout dit de la façon dont fonctionne "l'information"(!)
RépondreSupprimerMais la réalité est ailleurs, dans la rue par exemple: Dans une ville où on manifeste peu,Draguignan, beaucoup de monde....