14 février 2011

La santé a un prix...

Tiens, c'est peut-être une idée du doc...
Voilà une idée qui revient sur le tapis. On en a parlé aujourd'hui, on en avait déjà parlé durant le mois de janvier.

Rendre l'assurance santé privée obligatoire, pour tout le monde.

Evidemment, cette idée vient du Medef, de Laurence Parisot, de la droite, des patrons d'assurance...Tout ce petit milieu qui n'a aucun rapport, bien sûr, avec le gouvernement en place.

En janvier, un député du nouveau centre proposait l'idée, pour l'assurance dépendance.

Et l'autre jour, à la télévision, Sarkozy lui-même est venu faire le pathos sur le sujet d'Alzheimer...Tout en nous martelant que la santé est gratuite en France ! Gratuite ! Vous avez remarqué, vous !

Et si c'est gratuit, pour l'instant, alors on peut bien se payer une petite assurance en plus, ça ne mange pas de pain...

L'idée gagne du terrain, donc.

Pour résumer, jusque là, tout le monde paye la sécurité sociale. Enfin, ceux qui ont un travail. Et comme le chômage dépasse 10 %, le système craque un peu.

Mais pour l'instant, le principe, c'est que tout le monde paye selon ses moyens et tout le monde et chacun est remboursé en cas de pépin. Le système a fonctionné depuis les années 50, parce que c'était un choix de société fort, instauré par le conseil national de la résistance.

Aujourd'hui, on veut tout bazarder pour que le privé s'en mette plein les poches...C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis. C'est ce que Michael Moore raconte très bien dans son documentaire Sicko.

Ce qu'on aimerait, c'est que tout le monde paye selon ses pépins et que le moins de monde possible soit remboursé. Vous savez, comme quand on a un pépin avec la voiture : y'a toujours une ligne du contrat d'assurance qui vous piège et qui ne vous permet pas d'être remboursé...

L'idée est simple : si on continue de dormir en se faisant rembourser de moins en moins, en hésitant de plus en plus à aller chez le dentiste ou chez l'ophtalmo, parce qu'on est pas sûr d'avoir les moyens d'assumer le coût, alors bientôt, on sera obligé de prendre une assurance chez le frangin de Monsieur notre président.

Le pire, c'est que j'entendais l'argumentaire de la droite à ce sujet, à la radio, ce midi : le type disait que c'était normal..."C'est comme pour la voiture !" qu'il a conclu, content de lui...

Mes chères concitoyennes, mes chers concitoyens, c'est bien la première fois qu'on nous compare à des bagnoles...

CC
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2 commentaires:

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