11 avril 2012

Une soirée à Besançon, avec François Hollande !

Hier soir, j'étais à Besançon, pour le meeting de François Hollande.



Grâce à Romain, j'avais une accréditation presse, ce qui m'a permis de griller tout le monde dans la file d'attente et de rentrer dans la salle, dans les gradins, de pouvoir m'asseoir pour tweeter tranquillement. La grande classe ! Merci Romain !

La salle était bondée. Je connais des gens pourtant bien motivés qui n'ont pas pu rentrer du tout. Il y avait une autre salle avec un écran géant qui était pleine aussi. Les organisateurs ont parlé de 11 000 personnes. Je dirais qu'il y avait bien au moins 7000 ou 8000 personnes. On a dû aller se garer à un kilomètre, au moins !

Bref, il y a une véritable attente : les gens viennent voir, viennent écouter. Cet intérêt pour la politique me rassure sur l'état de la démocratie.

La salle était enthousiaste. Les discours se sont enchaînés : Najat Vallaud-Belkacem, Jean-Louis Fousseret, Marie-Guite Dufay, Claude Jeannerot, Jean-Pierre Chevènement, le Lion de Belfort, qui ne sait pas faire un discours rapide et qui a su rendre la salle encore plus impatiente qu'elle n'était, et Pierre Moscovici, toujours meilleur sur une scène qu'à la télé.

La salle n'en pouvait plus de tous ces longs discours. Même s'ils étaient passionnants ! Surtout celui de Chevènement, sur le SPD, la BCE, l'OTAN et Maastricht. Au moins, lui, il s'y connaît, en économie.



Quand Hollande est arrivé, j'ai tout de suite été rassurée : il avait dû avoir Céline Dion au téléphone et il avait dû suivre ses conseils. Sa voix allait mieux. D'ailleurs, un peu plus tôt, le maire de Besançon nous avait confié qu'il avait passé la journée à boire l'eau du robinet : la Bisontine. C'est sûrement le secret de sa forme !

Doucement, son discours est monté en puissance. Hier soir, il a répondu, point par point aux attaques de l'UMP et de Sarkozy. Il s'est amusé à démonter la partie adverse. A montrer les mensonges et les failles.

C'était du très bon Hollande.



Quelques petites phrases bien senties, quelques arguments bien pesés ont même réussi à faire s'enthousiasmer les plus réticents.

Le premier message, c'est le combat contre l'abstention. Rien n'est joué : "Entre l'intention exprimée par un sondage et le suffrage universel il y a tout ce qui fait la démocratie ! Surtout, pas d'emballement." C'est une façon de répondre aux critiques sarkozystes sur la prétendue "arrogance" de Hollande.

Ensuite, la deuxième attaque à laquelle Hollande a répondu, c'est celle qui est au coeur du programme de l'UMP et du FN : l'immigration. Alors que l'immigration n'a fait qu'augmenter depuis 10 ans, Sarkozy prétend aujourd'hui réduire les flux migratoires. "Sarkozy prend l'immigration comme cible et la peur comme levier. Il se veut protecteur aujourd'hui alors qu'il n'a protégé personne pendant 5ans"

Puis vient la critique du projet de réforme des impôts. Il est vrai que la critique est amusante : "Créer plus d'impôts ?! Mais c'est impossible ! Sarkozy en a créé 41 pendant son mandat ! Nous ferons la réforme fiscale avec un seul objectif : la justice !" (Engagements 14, 15, 16, 17)

Hollande, pour détendre un peu l'assistance, fait aussi de l'humour. Il se laisse plus aller en meeting qu'à la télé et c'est appréciable : sous le candidat, il y a un homme drôle, proche des gens, spirituel. Par exemple, il a repris les propos de Sarkozy :  "Dimanche, il disait sentir monter la vague : moi aussi je la sens monter, la vague de colère du peuple qui n'en peut plus."

En parlant de vague, François Hollande nous a raconté que Sarkozy disait s'y connaître en tsunami. Il prétend même être allé à Fukushima. C'est un mensonge, mais le président n'a peur de rien. Rappelons-nous qu'il avait prétendu être à Berlin le jour de la chute du mur...Peut-on vraiment lui faire confiance ? Non ! "On le disait bling-bling...il est surtout zig-zag !"

D'autres thèmes ont été évoqués : la laïcité, qui doit garantir la liberté de conscience de chacun, l'idée de rassemblement, quand la droite fait le procès du communautarisme. Gonflé, de la part du type qui fait des discours devant l'UOIF. La crainte de voir les riches fuir le pays si la gauche passe : "J'entends des gens qui veulent s'exiler...mais que fait le smicard quand ça va mal ? Il reste et défend son pays !".

Et enfin, deux thèmes principaux, pour finir en beauté : l'éducation et l'environnement. (Engagements 36 à 43)

C'était un très beau meeting, qui redonne de l'énergie pour continuer la campagne, jusqu'au 22 avril : n'oublions pas d'aller voter, de prévoir une procuration et d'en parler autour de nous !

CC


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3 commentaires:

  1. Mercredi 11 avril 2012 :

    Les défaillances de PME s'envolent au premier trimestre.

    La conjoncture se précise pour 2012 et elle n’est pas reluisante. Même sans récession au sein de l’Hexagone, les petites et moyennes entreprises (PME) de plus de 50 employés traversent cette période avec la plus grande des difficultés. Les défaillances d’entreprises enregistrées en France au premier trimestre sont en légère hausse par rapport à la même période de 2011, et restent pour la quatrième année consécutive au-dessus du seuil de 16.000, a indiqué la société Altares dans un communiqué, relayé par Les Echos de ce mercredi.

    Le nombre de défaillances s’élève à 16.206 jugements de redressement ou liquidation judiciaire directe, 3.500 de plus qu’avant la crise début 2008.

    « Les PME de 50 salariés et plus sont, comme au quatrième trimestre 2011, très exposées » (+27 % sur an, par rapport au 1er trimestre 2011), note la société de services aux entreprises. A noter toutefois que neuf PME défaillantes sur dix sont des micro-entreprises (moins de dix salariés). De quoi s’imaginer le nombre de PME toutes tailles confondues défaillantes en France.

    http://www.20minutes.fr/economie/914737-defaillances-pme-envolent-1er-trimestre

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