25 mai 2012

Faire une bonne campagne pour les législatives

Ce n'est pas évident de faire une bonne campagne pour les législatives. Il faut être sur le terrain. Il faut être connu et reconnu par les gens. Il faut avoir le contact facile. Il faut faire sentir aux gens qu'on est proche d'eux, qu'on comprend leurs préoccupations.

Il faut être capable de boire du blanc à 9h du matin, en mangeant du comté, tout en serrant la pince des commerçants et en faisant la bise aux mamies.

Il faut être capable de répondre que oui, on a remarqué le nid de poule sur le rond point Jules Ferry, même si ce n'est pas du tout l'attribution d'un député. Il faut être capable d'expliquer simplement qu'un député est là pour faire voter les lois, pour discuter et affiner la politique du gouvernement. Et que si on veut que le gouvernement puisse faire ce qu'il a prévu, il lui faut une majorité au parlement.

Il faut être d'ici, mais il faut être capable de représenter ceux d'ici à Paris. Il faut surtout être d'ici et instaurer une proximité avec les gens.

Il ne faut pas tomber dans les pièges...

C'est un don pour certains. D'autres n'y arriveront jamais.

Cependant, il faut pour une circonscription, un élu qui est une aura nationale. C'est toujours positif, un député connu sur le plan national. Un député ministre, voilà qui semble encore mieux. Dans ma région, on a des exemples célèbre : Edgar Faure dans le Jura ou Jean-Pierre Chevénement dans le Territoire de Belfort.

Dans ma circonscription, ce serait donc une bonne chose que Moscovici soit élu. Il resterait ministre, ce qui sera forcément bon pour le Doubs...Et ce qui est bon pour le Doubs est bon pour nous !

CC
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10 commentaires:

  1. J'ai l'impression en lisant ce billet qu'on y décrit une coquille excessivement enjolivée,mais terriblement vide de contenu et de sens. Cette façon de faire de la politique ne cherche ni à élever le niveau du débat,ni à élever la conscience politique de l'électeur. A moins que ce n'en soit le but ultime...

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    1. @Didier
      Erreur; Ce billet n'est pas vide, il est bien rempli.
      Il est rempli des gens qu'on croisent, qui nous sourient, rempli de cordialité de gentillesse, rempli d'images de nos rues, d'odeurs de nos marchés, rempli des petites difficultés quotidiennes, rempli des petites satisfactions quotidiennes.
      Il est rempli de la vie, quoi.
      Pas d'inquiétude, le débat n'est pas loin, la conscience politique est sous jacente.
      La preuve? Edgar Faure, Chevènement, Moscovici.

      Merci pour ce billet Cycee

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    2. Edgar Faure...euh...paix à son âme mais il a fait énormément de mal au pays: c'était un type corrompu jusqu'à la moelle, qui régissait sa circonscription comme un petit chef. Franchement, ce type était une honte, le symbole du député- maire rond de cuir...
      Des parts dans la société de miel qui fait du bas de gamme.
      D'ailleurs, comme exemple, qui connait Port-Lesney?
      Parfois, il vaut mieux avoir un élu local qui n'est pas connu mais fait son job comme le maire de Besançon, qui en a fait une très jolie ville.

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    3. @Didier : au quotidien, en province (pour ce que je connais) c'est aussi comme cela que la politique existe. Je rencontre mon sénateur presque tous les dimanches au marché et je trouve cela normal et sain. La politique, c'est aussi du concret, des réfections de façades, des nids de poule dans les rues, des ampoules de lampadaires à changer, l'accès à l'adsl pour tel quartier ou un décret interdisant de jouer au foot sur telle place pour protéger les vitrines des commerçants...C'est la base et pour beaucoup d'entre nous, c'est un moyen pour juger de la valeur d'un politique : est-ce que c'est quelqu'un de bien ou est-ce qu'il méprise tout le monde ? S'il sait prendre le temps d'écouter et qu'en plus, l'ampoule du lampadaire est changée rapidement, alors ce n'est pas qu'un arriviste qui serre des pinces pour sa carrière...

      @tebruc : voilà...je crois qu'on parle de la même chose...Merci !

      @Rosa Elle : un homme politique parfait, ça n'existe pas. Mais je pense qu'il a associé pour longtemps son nom à la Franche-Comté, qu'il a su la faire rayonner : l'A36 par exemple, a désenclavé la région...La vie quotidienne, c'est une chose, mais le rayonnement d'une région c'est important aussi...

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    4. Si je comprend bien,le PS continue à faire de la politique comme avant, comme toujours: Maintenir l'électeur dans une forme d'infantilisation permanente. On lui fait des cadeaux ,ce que tu appelles du concret,pour obtenir sa voix. Réduire la pratique démocratique à ce troc qui porte uniquement sur le matériel ne libère pas le citoyen. Le changement il est où?

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    5. Je crois que ce ne sont pas des cadeaux, mais juste le deal de la démocratie : les citoyens payent des impôts et élisent des gens pour gérer cet argent, selon un programme préétabli. On espère ensuite que l'argent des impôts serve effectivement à des choses concrètes : des ampoules qui marchent sur les lampadaires, des routes correctes, des hôpitaux qui fonctionnent, des écoles efficaces, une sécurité sociale juste...

      (Enfin, ça dépend, évidemment : si tu votes pour la droite libérale, tu votes pour réduire les impôts et te démerder tout seul pour payer ton triple pontage...)

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  2. J'avais compris qu'Hollande ne souhaitait pas le cumul des mandats, il y est favorable pour les députés ministres ?

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    1. Bonjour Igitur,
      Pour les législatives, les ministres qui avaient prévu de se présenter avant la composition du gouvernement, sont autorisés à maintenir leur candidature à deux conditions : s'ils gagnent, ils devront choisir entre leur poste de député et leur mandat de ministre. Je pense que la plupart choisira d'être ministre et que ce seront donc les suppléants qui seront député. La deuxième condition, s'ils perdent, alors ils devront démissionner de leur poste de ministre aussi. Quitte ou double...

      Je pense que le charisme d'un ministre fraîchement nommé, sur une affiche, peut faire gagner des circonscriptions et le but est d'avoir une majorité à l'assemblée. C'est de la politique politicienne, mais c'est le jeu...Et puis quand c'était perdu d'avance, les ministres ont abandonné avant le départ (Najat Vallaud-Belkacem a déclaré forfait à Lyon, parce qu'elle était sur une circonscription imprenable par la gauche.)

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  3. Ok merci pour ta réponse.

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  4. Parmi les 17 rapports d'inspection enterrés depuis 2009 que vient de publier le nouveau ministre de l'Éducation Vincent Peillon, le plus explosif concerne peut-être le remplacement des enseignants. Car les élèves sans professeur restent pour l'opinion la face la plus sensible du mauvais fonctionnement de l'Éducation nationale.

    Rien d'étonnant dans le fait que la précédente administration a maintenu ce rapport au secret : sous l'avalanche de sigles et le jargon inimitable des inspecteurs de l'Inspection générale de l'administration de l'Éducation nationale et de la recherche (IGAENR) se cache un constat au lance-flamme. Il démontre à quel point, malgré les discours, les actions successives de Xavier Darcos et de son successeur Luc Chatel n'ont en rien amélioré la gestion du remplacement. Voire l'ont aggravée. On se souvient pourtant que Darcos avait promis la fin des aberrations grâce à la création d'une "agence du remplacement" : de cette agence, il n'est pas question une seule fois dans les quelque 91 pages de ce rapport.

    Quelques chiffres : dans le premier degré, la Direction centrale de l'enseignement scolaire (DGESCO) comptabilisait en 2009-2010 "5 570 000 journées d'absence sur l'année 2009-2010", en hausse de 1,34 %. Dans le second degré, les absences s'élèvent à 12 millions d'heures, dont 2,6 non remplacées.

    Mais l'essentiel est ailleurs. C'est la première des aberrations révélées par l'Inspection : le système de mesure du phénomène est biaisé et semble avoir été conçu pour le minimiser. Ainsi, il ne comptabilise pas les absences pour cause de formation continue ou celles résultant des autorisations exceptionnelles d'absence (liées à un décès, un déménagement ou un rendez-vous médical...). Pas plus que celles, non négligeables, dues à l'organisation des examens.

    Si les chiffres mentent, c'est parce que la réalité décrite par le rapport est préoccupante. Dans le premier degré, l'administration a pris la fâcheuse habitude de nommer remplaçants des enseignants fragilisés. De fait, ils sont plus souvent absents que ceux qu'ils sont censés suppléer. Un phénomène là encore sous-évalué par le ministère : "La DGESCO estime qu'a minima cela concerne 500 personnes. Une projection réalisée à partir des réponses des responsables des inspections académiques visitées conduit (les inspecteurs, NDLR) à un chiffre supérieur, de l'ordre de 1 500 à 2 000 personnes."

    Autre réalité : les remplaçants sont amenés à être utilisés pour pallier des absences devenues réglementaires, autrement dit structurelles : ainsi les décharges horaires des directeurs d'école ont-elles été accordées sans accroître les moyens de remplacement. Autant de ressources qui ne sont plus mobilisables pour remédier aux absences traditionnellement importantes dans le premier degré, en raison de la forte féminisation du corps des professeurs des écoles et à son exposition aux épidémies hivernales.

    Dans le second degré a eu lieu un phénomène comparable. Alors que Xavier Darcos promettait d'améliorer l'efficacité du remplacement, mandatant un cabinet privé pour mener une étude (non publiée, soulignent malicieusement les inspecteurs), il faisait dans le même temps une réforme du lycée qui allait inciter les recteurs à doter généreusement les lycées au détriment des moyens de remplacement. "Le système est arrivé aujourd'hui à un point de rupture, écrivent les inspecteurs. La continuité du service public d'éducation n'est plus toujours et partout assurée."

    http://www.lepoint.fr/societe/remplacement-des-enseignants-le-rapport-qui-accuse-28-05-2012-1465849_23.php

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