13 décembre 2009

La violence appelle la violence...

Berlusconi s'est fait casser la gueule par un type pas content de sa politique.

C'est malheureux de voir ce vieil homme, la figure ensanglantée, les lèvres rougies, comme outrageusement maquillées, les pommettes tuméfiées.

En même temps, il ne faudrait pas se laisser trop attendrir. Ce type, à l'arrogance vulgaire, n'a pas que des amis en Italie. Il y a quelques jours, un NO BERLUSCONI DAY était organisé, remportant un fort succès.

L'homme truste les médias depuis plusieurs années, multiplie les déclarations racistes qui font sans doute la honte de beaucoup d'Italiens plus réfléchis que lui, accumule les affaires judiciaires dont il arrive toujours plus ou moins à s'en tirer...Il est soupçonné d'aimer les très jeunes filles, d'organiser des parties fines...Bref, il mélange les vices et les défauts, mais parvient toujours à se faire réélire.

Il est le parangon de ces hommes d'États qui se croient tout permis et qui se conduisent en porc.

Aujourd'hui, il se prend une mandale dans la tronche.

Rien d'étonnant.

En France, quand Sarkozy se déplace, il est bardé de gardes du corps et éloigne tout ce qui pourrait le gêner à des kilomètres à la ronde. Comment penser que Berlusconi ne fait pas la même chose en Italie ?

Un jour, pourtant, quelqu'un arrive à se faufiler.

La violence de la société appelle la violence.

Je me faisais déjà la réflexion ce matin, en écoutant des histoires d'agression, qui à Lille, qui dans le métro parisien. Certes, il s'agit sans doute de personnes déséquilibrées ou droguées...Mais je me demande combien de temps et combien de vexation, combien de chômage, de RSA ou de jours dans la rue il faut pour devenir fou. Pour tirer sur des passants ou pour agresser un homme politique.

La violence de la société appelle la violence...

CC
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13 commentaires:

  1. Je lisais cette actu sur Rue89 et je me faisais la même remarque que toi ; surtout en lisant ceci :

    "Les réactions politiques en Italie ont été très rapides pour condamner [...] l'irruption de la violence dans le débat politique."

    Parce qu'on ignore toutes les autres formes de violences ; on est clairement dans une société violente pour ceux qui en font parti : les déclarations des politiques sont infâmes à entendre et pourtant, il n'y à qu'une beigne qui soit appelée "violence".

    Quand on regarde la gueule de Berlusconi, on est choqué par le sang et l'aspect bouffi de la figure, pourtant, il est clair qu'il n'a pris qu'1 coup de poing (et sans "être assisté d'objet"), ce n'est pas de l'acharnement !

    Enfin, la "babouche de Bush" à crée une petite mode, les présidents devraient faire attention aux revendications à venir.
    :$

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  2. Je ne suis pas trop d'accord avec ta tentative de légitimer quelque chose d'injustifiable. Ca aurait été un élu (on n'aime ou non Berlusconi, il est élu...) de gauche, les commentaires auraient ils été les mêmes ? La société sous Jospin ou sous Prodi était elle moins violente pour ceux qui souffraient ?

    Je suis mal à l'aise ce matin par la manière dont on traite ce sujet... Mal à l'aise.

    Que cela ne nous empêche pas de passer une bonne semaine (courage, bientôt les vacances !)
    Bisous et bonne semaine

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  3. Bonjour,

    @Hanabi : oui, le mot violence peut être élargie à la violence morale ou psychologique...

    @FalconHill : je ne justifie rien, je ne pardonne pas, je dis même en préambule que c'est triste de voir un homme dans cet état. Je souligne juste (et pas comme une menace) que cela ne m'étonne pas, que la société est violente et qu'elle engendre la violence. C'est un constat et en toute honnêteté je ferai le même constat avec un homme politique de gauche.
    J'ai horreur de la violence, mais force est de constaté que les gens le deviennent de plus en plus en période de crise.

    Par exemple, il y a quelques temps, j'ai eu un accrochage sur un rond point, sans gravité, (je n'étais pas en tort, mais la loi veut qu'on soit considéré responsable à 50% sur un rond point) et j'ai bien failli me faire casser la figure par la femme qui m'étais rentrée dedans...

    Autres exemples : mes élèves qui sont prompts à se jeter les uns sur les autres au moindre problème...

    Bref, je répète que je ne justifie rien, que je n'excuse rien, mais que je constate...avec tristesse...

    CC

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  4. Tristesse, c'est le mot de la matiné, tu as raison.

    Et je comprends mieux ton billet. Merci.

    Bonne semaine à toi

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  5. On dit un peu la même chose quand un professeur arrogant et sadique se fait un jour frapper par un élève... On comprend sans le dire par devant que l'élève en soit arrivé là, mais néanmoins... on vire l'élève.

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  6. Bonjour Suzanne,
    La violence est inexcusable, dans tous les cas...
    Ensuite, certains élèves n'ont pas besoin qu'on soit terriblement arrogant et sadiques avec eux pour qu'ils soient violents.
    Souvent, il suffit juste de leur rappeler la règle pour qu'ils le deviennent.
    Que pensez-vous de ces élèves qui ont écrit une lettre qui se terminait par la gentille formule de politesse "allez vous faire enculer", pour faire renvoyer leur professeur d'anglais qui leur demandait juste d'éteindre leurs portables durant les cours ?

    Malgré tout, il existe des profs arrogants. Ils ne le reste jamais longtemps...(prof...)

    CC

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  7. CC : vous vous doutez bien de ce que j'en pense, de ce type d'élèves, en bonne réactionnaire que je suis. Et que les élèves se comportent en jeunes cons, ça ne me fait pas gémir, ni bondir. C'est réponse empreinte d'appel à la raison, de douceur pédagogique, la faiblesse des adultes et leur attitude de serpillière publique qui m'énerve dans ce genre de cas.

    La violence, inexcusable dans tous les cas ?
    Et les barricades, et les révolutions, et la Résistance ?

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  8. @CC : "Que pensez-vous de ces élèves qui ont écrit une lettre qui se terminait par la gentille formule de politesse "allez vous faire enculer"?"

    Lisez ce que disent les élèves concernés de cette affaire avant de reprendre la propagande de ces médias iniques qui veulent ridiculiser la jeunesse qui ose parfois dire non :
    La contre-enquête de "l'Etudiant"(La lettre contenant le "allez vous faire enculer" n'était pas celle envoyée par les délégués et signée par toute la classe, mais une lettre d'origine inconnue. Seconde lettre qui contenait aussi l'étrange formule : "Ce sera la guerre comme dans les Pokémon", pouvant indiquer que l'ensemble était à prendre au second degré... Je ne vous remercie pas de vous faire l'écho de la mauvaise propagande du gouvernement.).

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  9. C'est une société d'une extrême violence pour les plus fragiles et...les autres aussi finalement.

    Une société où on inflige la "torture moderne"et où on méprise toutes sortes de vie. J'apprécie la dernière phrase de ce commentaire ; oui, combien de temps faut il pour ne pas devenir fou et passer à l'acte?

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  10. Dr Ma boule

    Oui après coup j'ai senti la supercherie mais avec d'autres éléments beaucoup plus "interessants".Il fallait attendre un peu.....

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  11. La seconde lettre était peut-être anonyme, mais ça ne la rend pas plus sympathique...Au contraire...

    Bref...Je retourne à mes élèves et à mes copies...

    Pas de portable dans mes classes.

    CC

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  12. Vous faites exprès de ne pas comprendre ou de déformer mes propos.
    Non la seconde lettre n'est pas sympathique, mais elle est anonyme.

    Celle qui ne l'est pas et dont le contenu peut, lui, être imputée aux élèves est censée et ne contient pas la demande des élèves d'avoir le droit aux portables en classe; la déléguée déclare :
    "« On lit des trucs absurdes. Nous n'avons jamais voulu changer de prof d'anglais parce qu’elle ne veut pas qu'on utilise nos téléphones en classe. On voulait juste des vrais cours d'anglais, parce qu’honnêtement, avec elle, on n’apprenait rien. Alors, c’est vrai, on a demandé à l’administration qu’elle change de méthode ou qu’on change de prof »"

    Ohhhhh mon dieu! Quelle horreur des élèves qui n'aime pas leur prof et qui le disent!!
    En fait, ça n'a rien de nouveau, ni rien d'anormal.

    Par contre ridiculiser leur propos en le déformant c'est très malvenu. J'espère que vous n'êtes pas prof de français, je ne goûterais guère alors vos explications de texte!

    Pas de portable en TSG2 non plus!! (la classe en question)

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  13. Dr Maboul, mon cher...
    Je ne déforme rien. Mais cette seconde lettre existe bien ? Elle est bel et bien choquante ?

    La première exigeait des cours de qualité. Ce qui exige de l'attention de la part des élèves. Les torts sont, pour le moins, partagés...

    Je suis prof de français et j'apprends aussi à mes élèves à lire entre les lignes. Et aussi à pratiquer le sarcasme...C'est plus marrant comme ça...

    CC

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