12 décembre 2009

Physique-Chimie, Histoire-Géo, même combat...

L'histoire-géo, c'est grave. Évidemment, quand on ne sais pas d'où on vient, on ne sait pas où on va.

Mais, évidemment, ce qui est visé, ce n'est pas forcément l'histoire. On n'a pas pensé à ça : on a surtout pensé aux postes de profs en moins et aux économies substantielles que ça représentait...

Évidemment, le plan de casse du service public passe par ces petits sacrifices. Si on veut faire le beurre des systèmes privés, des Acamerdia et autres boîtes à bac, il faut bien rendre le service public plus mauvais. (Sans que toutefois, cela se voie trop.)

Manque de bol, en plein débat sur l'identité nationale, ça se voit beaucoup, cette atteinte à la connaissance de ce qui constitue, justement, notre identité nationale.

Mais on a beau gueuler sur le fond, dire qu'avoir un peu culture générale, ça ne mange pas de pain et même que ça ajoute un peu de confiture, on tombe du mauvais côté de la tartine. On ne parle pas de la même chose.

Cependant, Luc Châtel ne manque pas totalement son coup, puisque dans le même temps, il réduit drastiquement les horaires de Physique-Chimie dans les filières scientifiques, sans qu'on s'en aperçoive : le texte de la pétition* explique très clairement ce que prévoit le projet de réforme du lycée : il "entraîne une diminution de 144 h des horaires de sciences sur l’ensemble du lycée. Soit une demi-journée hebdomadaire, pour un élève ayant choisi un parcours scientifique dès la seconde.

En Première S, l’enseignement de sciences physiques subirait une perte de 33% par rapport à l’horaire actuel. Ainsi, l'horaire hebdomadaire de cours de physique et chimie passerait de 2,5h à 1h ! et cette diminution ne serait pas compensée en terminale. De plus, sans cadrage national des dédoublements, la pratique expérimentale, indispensable au scientifique, ne serait plus garantie.

En repoussant la formation aux sciences vers la classe terminale et l'enseignement supérieur, c'est toute la dimension scientifique de la filière S qui est appauvrie. Les conséquences de cette réforme sur le recrutement et la formation en sciences des futurs techniciens, ingénieurs et scientifiques en seraient désastreuses."

Les sciences, on pouvait penser que c'était, dans notre société, plutôt valorisé.

A vrai dire, s'il y a encore une filière qui fonctionne, c'est bien la filière S : une filière généraliste, qui ouvre toutes les portes, même celles des prépas et à l'issue de celles-ci, les études les plus nobles, des écoles d'ingénieurs aux Mines, ou encore à Normal Sup, en passant par les écoles de commerce...

Mais comme je vous le disais plus haut, en raisonnant, en tentant d'expliquer et de comprendre, on tombe à côté : le but de cette réforme, c'est la casse du système public et rien d'autre. Partant de là, peu importe. Cela fera le lit du privé, pour les enfants qui ont la chance d'avoir des familles fortunées. Les autres se contenteront d'une éducation qui mène nulle part.

CC

*(cliquez pour la signer, ça ne mange pas de pain...)

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3 commentaires:

  1. > l'horaire hebdomadaire de cours de physique et chimie passerait de 2,5h à 1h

    TP inclus O_o ?

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  2. Et en filière littéraire, on veut nous créer des gens qui ne savent pas compter ! Ou tout au moins, qui ne comprennent pas les stats dont les media nous abreuvent à tour de bras comme nourriture au débat "politique".
    Les maths deviennent optionnelles en Terminale L, et même en Première !!!

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