30 janvier 2010

Profs ? Haine !

Libération publie un petit article relatant la manifestation des profs, aujourd'hui même, à Paris et dans quelques autres grandes villes françaises.

En question, la réforme du lycée, la nouvelle non-formation des profs, le non remplacement des professeurs, la disparition progressives des sujets tabous du programme de SES (le chômage, rien que ça...)...

Déjà, on peut noter que cette manif, bien qu'elle soit importante, passe totalement inaperçue : rien ou presque dans les journaux télés et radio, depuis ce matin. C'est une manifestation qui ne dérange personne : les enfants sont en week-end et les profs, qu'ils soient rangés dans leur casier ou dans la rue, on s'en fout.

Ensuite, bien que l'article dont je vous parle soit sur Libération, journal prétendument de gauche, les commentaires sont haineux, comme toujours, quand il s'agit d'éducation.

Quand je dis haineux, je pèse mes mots. Je me suis habituée à cela. A chaque fois, c'est pareil et aussi bien dans le Figaro, sur le site de TF1 ou sur Marianne2.

Quand on est prof et qu'on a l'impression de tenter de faire son métier le mieux possible, c'est à se tirer un balle.



Voilà, c'est tout.

CC
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4 commentaires:

  1. C'est hélas ce qu'on appelle un maronnier: regardez ce que j' écrivais en juin dernier. Ce qui me révoltait!
    http://nouvelhermes.blogspot.com/2009/06/les-poubelles-de-tf1.html
    Bon courage... et plus, même... parce que j'ai une admiration totale pour la profession.

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  2. A tous ceux qui m'envoient à la gueule mes vacances et ma sécurité de l'emploi, je leur propose de postuler à un poste de vacataire (ou de passer le concours, s'ils ont les diplômes). Systématiquement, ça calme tout de suite : "Ah non, je pourrais jamais !". Moi par contre, je me sens capable d'être employé de bureau. Connards...
    Tout ça ressemble à des vengeances d'ex-lycéens qui ont mal supporté leur scolarité.

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  3. Pour quelques profs verreux profitant de leur statut pour cumuler les abus, c'est l'ensemble une fois des profs qui est pénalisé. En France, on ne sait pas faire dans la demi mesure c'est tout ou rien, ça évite de penser et de réfléchir. Nous avons des bureaucrates qui agissent sans réfléchir.

    Vrai que, je n'ai qu'à regarder le primaire à côté de chez moi, sur les 12 profs et la direction, une seule prof mérite les palmes académiques, une seule !
    Les autres auraient dû changer d'orientation professionnelle.

    Quand on décide de travailler avec des mômes, on ne les pénalise pas du matin au soir sous prétexte que l'Etat en veut à votre statut.
    Tu te rends compte si les mômes devaient payer ce prix là, plus de cours, plus d'étude, et pourquoi pas non plus, plus de cantine car le personnel de restauration collective aurait décidé de prendre en otage les enfants et les parents, alors que le problème est ailleurs ?

    Les torts sont partagés mais l'Etat tout d'abord est en faute, pour ne pas avoir cherché à négocier avec les interlocuteurs directement.

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  4. Le rocrocodile met l'accent sur un sujet important à savoir le plaisir à enseigner à des enfants. Il faut reconnaître que nombreux sont ceux qui viennent à l'enseignement par défaut.
    Or enseigner ne devrait pas être choisi par défaut, mais par vocation. Dans la manière d'enseigner la différence est frappante entre ceux qui le font par choix et les autres.

    Ceci dit ce n'est pas le sujet de ce billet.

    La mobilisation n'arrive pas à faire bouger les lignes. Pourquoi ? Est-ce que ce sont les syndicats qui ne sont pas suffisamment motivés ou est-ce qu'ils sont de moins en moins suivis ?

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