11 mai 2010

Tony Musulin vs le système

Faire cracher les pauvres, c'est une bonne technique : ils sont plus nombreux. Le problème, c'est qu'en cas de révolution...ils sont plus nombreux...

Évidemment, c'est une stratégie d'avocat, une défense comme une autre, plutôt bien vue. Et rien n'excuse le forfait de l'homme...Mais quand même...

Tony Musulin déclare : "C'est toujours les petits qui reçoivent, alors je me suis révolté"

Les petits contre les gros. Le peuple contre les riches, la vengeance de ceux qui n'ont rien, rien à perdre contre ceux qui ont tout.

Le lendemain de cette gabegie de 750 milliards d'Euros, forcément, les quelques petits millions de Tony passent pour une belle rigolade.

Comment garder une échelle de valeur raisonnable, quand de tels chiffres se bousculent à la une...

Comment raison garder, quand on gagne le SMIC, soit 1.056 euros net mensuel, quand on doit se payer un loyer, subvenir aux besoins d'une famille...et qu'on transporte chaque jour des millions d'euros pour des banques qui jouent avec des milliards en bourse, il y a de quoi avoir le tournis.

Surtout quand on prend en compte les risques du métier...

"J't'en trouverais moi des jobs d'été, transport de fond, c'est mal payé
Tant qu'il s'passe rien, tout va très bien mais c'est un boulot qui tue bien
En connais-tu toi des (boulots) où t'emmerder te sauve la vie?", comme dit Sanseverino dans Frida...


Quand les différences entre richesse et pauvreté s'accroissent trop, ça finit par énerver.

Nous ne serons bientôt pas du tout étonnés de voir des actes violent commis pour prendre une part du gros gâteau. D'ailleurs, je ne voudrais pas travailler derrière un guichet de banque, en ce moment. Je l'ai fait, il y a quelques années, quand j'étais étudiante : job d'été...

J'ai vu les rapports étonnants que certaines personnes entretiennent avec l'argent. J'ai vu combien les gens peuvent être agressifs, quand on touche à ce nerf...

Quand on travaille pour RIEN ou quand on ne peut pas travailler, quand on ne peut pas finir le mois, c'est difficile. Quand en plus, on trouve des milliards pour sauver un système virtuel de monopoly, c'est insupportable. C'est pousse-au-crime.

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

3 commentaires:

  1. Non, la pauvreté ne peut pas excuser les gestes idiots type Muselin, qui est tout sauf un héros.

    Pas d'accord sur la forme, on ne peut pas excuser que ça devienne le farwest.

    Mais oui, c'est le bordel dans cette société, mais respectons certaines règles. Ou alors brulons tout, mais on risque de se bruler tous...

    Bon mercredi

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,
    Il ne s'agit pas d'excuser. Mais alors que les "grands" s'amusent à nous prendre pour des cons, s'amusent à faire tourner les milliards qu'ils vont nous demander de rembourser un jour ou l'autre, alors là il s'agit de constater et de comprendre...

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour,
    @FalconHill : je l'ai écrit, noir sur blanc, dès le début du message : "Rien n'excuse le forfait de l'homme"...C'est une évidence et ça va mieux en le disant, mais il n'empêche que le contexte explique (et n'excuse pas, je le répète), le pétage de plomb individuel (et impardonnable) !

    @françois64 : voilà, c'est un constat ! soyons franc : quand on soumet des gens à de grandes injustices, il y a un moment où ces gens deviennent injustes à leur tour...C'est humain...

    Mais inexcusable !

    CC

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont modérés pour les billets de plus de deux jours.