7 juillet 2010

Internet c'est le Mal

Grosse comme une maison secondaire de milliardaire, la stratégie du gouvernement pour répondre aux attaques assez bien étayées du site Mediapart !

Oui, on peut dire que des témoignages de cette qualité, des investigations poussées et sérieuses, c'est assez étayé. On peut aussi ne croire personne d'autre qu'Eric Woerth, qui fait de drôles de lapsus pour quelqu'un d'honnête. Mettons cela sur le compte de l'agacement. Cela suffit !

Notons tout de même qu'il a déclaré qu'il attaquerait en diffamation lorsque tout ça serait avéré. "Si ce qui est dit est vrai."

Si c'est vrai, ce serait dommage de faire un procès pour perdre.

Pour ceux qui connaissent un peu internet, ce qui n'est pas le cas des ministres, visiblement, Mediapart est réputé pour son sérieux et ses qualités d'investigation.

Ce n'est pas le Post.fr, ce n'est pas Closer ou Public.

Cependant, pour un téléspectateur moyen de TF1...


Affaire Woerth : le 13h de TF1 en pointe
envoyé par Nouvelobs. - L'actualité du moment en vidéo.

Et voilà...Internet, c'est voyous et compagnie. Tous dans le même panier. C'est bien simple, quand on ne connaît pas, quand on ne sait pas utiliser quelque chose, ça nous semble obscur. Pire, comme Monsieur ne sait faire marcher l'ordinateur que pour aller mater des films pornos, alors Madame est persuadée que c'est le lieu de perdition que Morano ou Bertrand dénonce.

Le terrain est prêt, plaçons les mines.

Donc, attendez-vous à savoir que Mediapart est le Diable, d'ailleurs, l'attaque est déjà lancée.

Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage. Technique éprouvée. Vieille ficelle. Trop grosse pour marcher, pense-t-on !

Mais on peut s'attendre à tout, surtout dans la moiteur de l'été.

CC
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10 commentaires:

  1. Le ministre du Travail Eric Woerth a annoncé mercredi qu'il avait décidé de déposer plainte contre X pour "dénonciation calomnieuse" auprès du tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine).

    Dans un communiqué, l'ancien ministre du Budget mis en cause dans l'affaire Bettencourt "dénonce les accusations mensongères dont il a fait l'objet, en particulier concernant la réception de fonds en espèces au fin de financement illégal d'activité politique".

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/societe/20100707.FAP5061/affaire-bettencourt-woerth-porte-plainte-pour-denonciation-calomnieuse.html

    L'ex-comptable des Bettencourt s'appelle Claire Thibout. Son nom est dans tous les journaux : c'est elle qui a raconté le scandale des enveloppes remplies de billets de banque.

    Alors pourquoi Eric Woerth porte plainte contre X ?

    Et pourquoi Eric Woerth ne porte pas plainte contre Claire Thibout ?

    Pourquoi ?

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/07/la-police-confirme-le-retrait-de-50-000-euros-fin-mars-2007_1384483_823448.html#ens_id=1373579

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  2. Je me suis posée exactement la même question, en écoutant cette nouvelle.

    Peut-être pour continuer à faire croire au grand public que toute cette histoire est basée sur des calomnies, des ragots, des lettres anonymes ou je ne sais quoi...?

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  3. Internet fait-il peur?
    Je crois surtout qu'il fait peur aux politiques parce que c'est une "presse" incontrôlable, qui peut mettre la main là où ça fait mal.

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  4. Il me semble quand même que les journalistes dans leur ensemble n'ont pas apprécié l'attaque, il se pourrait que la tiédeur de l'été ne dissolve pas tout.

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  5. Florence Woerth, l'épouse du ministre du Travail éclaboussé par l'affaire Bettencourt, a demandé au parquet de Nanterre à être entendue dans les meilleurs délais, a annoncé jeudi son avocat.
    Elle a écrit au procureur de Nanterre, Philippe Courroye, "afin de lui décrire les conditions de son embauche et les fonctions qu'elle a exercées", a dit Maître Antoine Beauquier dans un communiqué.

    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE6670OB20100708


    Pourquoi Florence Woerth a-t-elle écrit au procureur de Nanterre Philippe Courroye ?

    Parce que Philippe Courroye est un ami : lui-aussi fait partie du clan Sarkozy.

    Lisez ces enregistrements dévastateurs : ce sont deux dialogues entre Liliane Bettencourt (L.B.), Patrice de Maistre son gestionnaire de fortune (P. de M.), et Fabrice Goguel son avocat (F.G.) :

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  6. 12 juin 2009.

    – P. de M. : Bonjour, Madame. – F.G. : Bonjour, comment allez-vous ? – L.B. : Bien. Ça fait longtemps que je ne vous ai pas vu ! – F.G. : Une semaine. Je suis ravi que vous trouviez le temps long quand vous ne me voyez pas, mais…– L.B. : Alors, où en sommes-nous ? – F.G. : Je sors du bureau du procureur de la République. Je suis allé discuter avec M. Courroye, le procureur, du dossier. J’ai voulu lui expliquer pourquoi vous refusiez qu’il y ait une nouvelle expertise [médicale]. – L.B. : Est-ce qu’il a compris, d’abord ? – F.G. : Je pense qu’il a compris, mais ça l’ennuie. En réalité, il voudrait faire juger l’affaire par l’expert. Pour lui, en fait, l’expertise est une façon de ne pas avoir de décision à prendre lui-même. Donc, il est déçu que vous n’acceptiez pas l’expertise. Mais je lui ai expliqué que vous aviez le sentiment que c’était votre fille qui poussait toute cette procédure. – L.B. : Il faut lui dire que je suis expertisée tout le temps ! (De Maistre rit.) – F.G. : C’est un peu ce que je lui ai dit. (Elle rit.) Je lui ai dit qu’il y avait une question de dignité de votre part, et que refuser de se contenter des expertises que vous avez déjà faites, ce serait sous-entendre qu’elles auraient pu être manipulées, qu’elles ne correspondraient pas à la vérité, et que vous trouvez que ce serait contraire à votre dignité. – L.B. : (S’adressant à de Maistre.) Vous êtes d’accord ? – P. de M. : Cent pour cent. – F.G. : La conclusion de cet entretien, c’est qu’il va réfléchir maintenant au dossier. Et il ne m’a absolument pas dit s’il allait arrêter l’affaire ou s’il allait saisir le tribunal. […] Il n’y aura en tout cas pas de juge d’instruction. – P. de M. : Moi, j’ai été appelé par l’Elysée pendant que Maître Goguel était chez le procureur, et donc j’y vais cet après-midi. Je ne sais pas ce qu’il va me dire. Mais, enfin, tout le monde suit ce cas. – L.B. : Qui va me voir ? – P. de M. : Non, moi, je vais à l’Elysée cet après-midi puisque le conseiller de Sarkozy m’a appelé ce matin – je ne lui avais rien demandé – pour me dire : « Je sais que Maître Goguel est chez le procureur et je veux vous voir. » […] Donc peut-être que cet après-midi, j’aurai quelque chose de nouveau. – L.B. : C’est quand même plutôt bon signe, non ? – P. de M. : Oui, il suit l’affaire…– L.B. : Et s’il s’en lavait les mains ? – P. de M. : Il suit l’affaire. Mais ils font ce qu’ils peuvent. C’est Courroye qui est le nœud du truc. C’est pas Sarkozy, c’est Courroye. – L.B. : Il est gêné aux entournures. – F.G. : Courroye aussi est très gêné. Il a très peur de devoir prendre une décision. Il pense qu’il y a des risques. C’est pour ça qu’il aurait préféré l’expertise, qui lui aurait évité le risque. – P. de M. : En tout cas, Maître Goguel et moi, on est tout à fait derrière vous pour dire que les expertises, ça suffit. Vous en avez eu assez. Et il ne peut pas vous l’imposer. – F.G. : D’autant plus que – il me l’a dit ce matin – l’expertise qu’il voulait aurait été quelque chose de très long et de très approfondi, donc de très désagréable pour vous. Il voulait faire beaucoup de recherches…

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  7. Deuxième dialogue hallucinant concernant le procureur de Nanterre Philippe Courroye :

    21 juillet 2009.

    – L.B. : Vous êtes content ? – P. de M. : Je suis très content. Pour vous. – L.B. : Pourquoi ? – P. de M. : Euh, il faut vraiment que ça ne parte pas vers François-Marie [Banier] ce que je vais vous dire. J’ai eu l’Elysée et l’Elysée m’a dit que…– L.B. : Qui ? – P. de M. : Le palais de l’Elysée. Le conseiller de Nicolas Sarkozy. Il m’a appelé, il y a… – L.B. : Sarkozy ? – P. de M. : Non, son conseiller juridique, à l’Elysée, que je vois régulièrement pour vous. Et il m’a dit que le procureur Courroye allait annoncer le 3 septembre, normalement, que la demande de votre fille était irrecevable. Donc classer l’affaire. Donc, voilà. Mais il ne faut le dire à personne, cette fois-ci. Il faut laisser les avocats travailler. Voilà.

    http://www.lepoint.fr/societe/document-affaire-bettencourt-les-enregistrements-secrets-05-07-2010-1211175_23.php

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  8. Dans son édition à paraître samedi 9 juillet, Marianne publie en exclusivité les fameux « carnets Bettencourt », ces cahiers de caisse sur lesquels Claire T., l'ex-comptable de la richissime héritière du géant des cosmétiques L'Oréal, notait scrupuleusement chaque retrait d'argent liquide (environ « 50.000 euros par semaine ») en précisant à qui cet argent était destiné. Un carnet de bord qu'elle a tenu au jour le jour, avec une incroyable minutie, de la date de son embauche en mai 1995 jusqu'à celle de son licenciement en novembre 2008.

    Marianne s’est en effet procuré l'un de ces cahiers, le plus instructif sans doute, celui de l'année 2007. Et plus précisément les pages qui concernent les mois de janvier à avril, c'est-à-dire les quatre mois qui précédèrent l'élection présidentielle et la victoire de Nicolas Sarkozy.

    Ces carnets de caisse, qui sont depuis mercredi dernier entre les mains des policiers de la Brigade financière et de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), comportent, mois par mois, de façon manuscrite, la date de chacune des opérations réalisées en liquide, la désignation de l’opération et, bien sûr, les recettes (l’argent liquide tiré à la banque) et les dépenses. Avec, à la fin de chaque mois, une balance des opérations.

    Première constatation : Claire T. a dit vrai aux enquêteurs. A la date du 26 mars 2007, elle a bien noté, dans la colonne « recettes », un retrait d'argent liquide de 50.000 euros, désigné « BNP ». La BRDP a d'ailleurs retrouvé, à l'agence BNP-Paribas de l'avenue de La Grande-Armée à Neuilly, la trace de ce retrait d'argent, avec la certitude qu'une telle somme était retirée à cette agence au moins deux fois par mois.

    Deuxième constatation, plus frappante : ces retraits en liquide étaient non seulement fréquents, mais très élevés : 45.000 euros le 9 janvier 2007, 50.000 euros le 14 janvier, 50.000 euros le 25 janvier, 50.000 euros le 2 février, 50.000 euros le 12 février, 45.000 euros le 20 février, 50.000 euros le 26 mars, 48.000 euros le 2 avril…

    Au total sur quatre mois, de janvier à avril 2007, pas moins de 388.000 euros sortis en liquide !

    Question : Tracfin, la cellule de renseignements financiers qui dépend du ministère des finances et lutte contre les mouvements suspects de capitaux, a-t-elle ou non été alertée par la ou les banque(s) concernée(s) ? Et si oui, Tracfin en a-t-elle informé Bercy ?

    Ce qui est sûr, c'est que durant les treize années passées au service de Mme Liliane Bettencourt, Claire T. assure que sa patronne n'a jamais été inquiétée de près ou de loin par le ministère des finances ou celui du Budget. Mieux, pendant treize ans, Mme Bettencourt n'a jamais été contrôlée par le fisc ! Ce qui, au passage, contredit les propos d'Eric Woerth, ex-ministre du Budget, et de Philippe Parini, directeur général des finances publiques.

    Laurent Neumann.

    http://www.marianne2.fr/Exclusif-les-carnets-Bettencourt-enfin-reveles-dans-Marianne_a194964.html?com

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  9. Woerth : le rapport déjà contesté.

    François Baroin veut "obtenir de l'inspection générale des finances (IGF) la preuve de l'absence d'intervention de son prédécesseur, Eric Woerth, dans le dossier fiscal de la milliardaire Liliane Bettencourt" constate Le Monde, mais la procédure choisie n'est pas habituelle.

    "Le rapport n'a pas été commandé à l'IGF, comme il est d'usage, mais à son chef, Jean Bassères. L'IGF n'a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l'IGF, mais de son patron. Il a été confié directement par le ministre au haut fonctionnaire qu'il a nommé ", souligne un ancien chef de l'IGF.

    "Le délai très court imparti à M. Bassères pose aussi question."

    "Ce ne sont pas de bonnes méthodes, relève un autre expert de l'IGF. Comment huit jours peuvent-ils suffire pour voir ce qu'a fait l'administration générale, aller au fond du dossier transmis par le procureur de Nanterre en janvier 2009, sur de possibles fraudes fiscales liées à l'enquête pour "abus de faiblesse" visant le photographe François-Marie Banier ?"

    "Jamais par le passé, rappelle cette source, un rapport de l'IGF n'a mis en cause un ministre ou un gouvernement. On ne peut demander l'impossible à ses membres, ils ne bénéficient pas des garanties de neutralité ou d'inamovibilité des magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d'Etat."

    Gilles Klein.

    http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=8619

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  10. L'ancienne secrétaire d'André Bettencourt confirme les dires de l'ex-comptable.

    Chantal Trovel parle elle-aussi d'argent versé à des politiques.

    Chantal Trovel, ancienne secrétaire particulière d’André Bettencourt, "a confirmé", selon son avocat, les affirmations de Claire Thibout sur l’argent versé à des politiques. Chantal Trovel, qui a travaillé pour André Bettencourt de la fin des années 90 jusqu’à son décès en novembre 2007, a été à son tour entendue, hier, par la Brigade Financière. Elle disposait d’un bureau au domicile du couple Bettencourt.

    Si, comme la comptable, elle n’a jamais assisté à la remise d’une enveloppe, explique son conseil Antoine Gillot, elle a assuré aux policiers qu’elle savait que "Monsieur" donnait de l’agent à un certain nombre de personnalités. Selon elle, tout le personnel était "au courant".

    C’est aussi ce qu’affirme le maître d’hôtel, Pascal Bonnefoy, auteur des enregistrements pirates.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100709.OBS6885/info-obs-l-ancienne-secretaire-d-andre-bettencourt-confirme-les-dires-de-l-ex-comptable.html

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