5 août 2010

Fiction de l'été - Episode 8


On avait encore interrogé la femme du ministre. Elle était en fait l’alibi de ce dernier, sans surprise. Et ils avaient de toute façon été vus au restaurant de l’hôtel Crillon où ils avaient passé la soirée, jusqu’à 22h30. L’anniversaire de madame ? Quelque chose à fêter, en tout cas. Il faudrait vérifier.

Le légiste avait évalué l’heure de la mort à 23h, cependant...

Mais étrangement, tout le monde avait un alibi pour la soirée et même pour la nuit.

Fallait-il chercher ailleurs ?

Valandier, pourtant, lors des différents interrogatoires avait senti à chaque fois quelque chose. Il avait cru que c’était la veuve : sur le contrat de mariage, il n’était sans doute pas stipulé que son mari viendrait faire des scandales sur ses plateaux de tournage...

Puis, l'enquêteur avait été persuadé que le ministre se vengeait de sa carrière fichue.

Enfin, il avait eu l’intime conviction que le comptable était suffisamment amer pour passer à l’acte.

La femme du ministre l’avait conforté dans ses intuitions : elle faisait parfaitement le lien entre chacune de ces personnes. Elle avait été embauchée par le comptable, sur les conseils de son mari. Elle avait été une collaboratrice avisée de Madame. Elle avait aussi connu l’artiste qui était un ami intime des milliardaires. Enfin, de monsieur, surtout, parait-il, dans un premier temps, avant de se rabattre sur le dernier des vivants du couple, pour se faire coucher sur le testament, à défaut d’autre chose. Enfin, c’était une bonne amie de la première dame de France.

Elle était sans doute la clé de l’enquête : elle représentait à merveille toutes les collusions entre le pouvoir, les affaires et l’argent. Elle était au carrefour des arrangements.

Le président aussi était le stigmate de politique de classe, le symbole voyant du bling-bling assumé. Mais comme l’avait si bien expliqué la milliardaire, il ne faisait pas vraiment parti de ce monde, dans le fond. Il était bien trop voyant, en somme et représentait donc une menace pour la classe des riches.

Mais les pièces du puzzle avaient beaucoup de peine à se mettre en place.

(A suivre)

CC
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4 commentaires:

  1. Un meurtre à la Agatha
    Christie dans le Crime de l'Orient express?

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  2. Argh ! Je suis dévoilée ! :)

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  3. Eric Woerth a tué Sarkozy.

    Eric Woerth est capable de tout.

    Une nouvelle casserole pour Eric Woerth ? Cette fois, ce serait la déclaration de revenus...

    Le ministre du Travail semble traîner une nouvelle casserole.

    En 2008, en pleine campagne municipale à Chantilly, Eric Woerth sollicite auprès d'une banque un prêt de 6.500 euros sur huit mois. Jusque-là, rien d'anormal.

    Parmi les documents demandés par la banque : une déclaration de revenus. Et c'est là que ça coince.
    Le ministre (qui s'occupait alors du Budget) "n'a pas déclaré d'impôts sur le revenu", assure Médiapart.

    Eric Woerth "a certifié gagner seulement 3.000 euros par mois, et avoir comme revenu disponible à peine plus de 100 euros mensuels", ajoute le site Médiapart qui a pris sa calculette et estime qu'entre son salaire de ministre et ses indemnités de maire, Eric Woerth touchait "au moins 16.000 euros par mois".

    On est donc loin des 3.000 euros par mois qu'aurait déclarés le ministre-maire.

    La banque étudie alors le dossier du ministre et en déduit qu'il "dispose pour lui-même de 112 euros par mois pour vivre", selon Médiapart.

    L'établissement n'ira pas plus loin dans ses recherches et accordera sans problème l'emprunt demandé.

    http://www.lepost.fr/article/2010/08/15/2185079_eric-woerth-a-t-il-fait-une-fausse-declaration-de-revenus-pour-un-pret.html#xtor=EPR-275-[NL_732]-20100816-[politique]

    Mais, m'objecterez vous, on est en janvier 2008, il doit parler de ses revenus de 2006, quand il n'était pas ministre !

    Et quand bien même ce serait le cas, il y a quelque chose qui "ne colle pas".

    En effet, non seulement, Éric Woerth perçoit 2.400 euros par mois en tant que maire de Chantilly, depuis avril 2005, mais il occupe, du 19 septembre 2005 au 19 juillet 2007, le siège de député de la 4ème circonscription de l'Oise.

    Et, à cette date, jusqu'en 2007, un député percevait 5 257,78 euros par mois, plus 157,73 euros d'indemnité de résidence, plus 1 353,88 euros d'indemnité de fonction défiscalisée.

    Donc, en admettant qu’Éric Woerth se soit basé sur ses revenus de 2006 pour faire sa demande de prêt, il aurait dû déclarer plus de 10 000 euros de revenus mensuels, non ?

    Pourquoi ne déclare-t-il que 3000 euros ?

    Et comment, en gagnant plus de 10 000 euros mensuellement, peut-il être non-imposable ?

    Source : Le Post.fr

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  4. Woerth et le Crédit agricole : Mediapart persiste et prouve.

    Eric Woerth et le Crédit agricole ont remis en cause l'exactitude des documents publiés par Mediapart, et qui montrent qu'en 2008, le ministre, candidat aux municipales, avait fait une fausse déclaration sur ses revenus et ses impôts lors d'un emprunt sollicité auprès de sa banque.

    Mediapart maintient ses affirmations, publie les documents qui font preuve et précise comment il les a obtenus.

    http://www.mediapart.fr/journal/france/160810/woerth-et-le-credit-agricole-mediapart-persiste-et-prouve

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