7 octobre 2012

Frontaliers ?

Je connais quelques frontaliers et je les aime bien. Mais j'ai quand même du mal à comprendre qu'on fasse le choix de travailler en Suisse pour gagner plus, de vivre en France pour payer moins et qu'on refuse de participer à la Sécu du pays où l'on vit.

Pourtant, des hommes de droite comme des hommes de gauche ont défendu ce fait.

Dans ce cas, je serai plutôt de l'avis de Bison Teint : qui ne paye pas n'a pas le droit de prétendre au service de la Sécu. Ni maintenant, ni jamais. Décharge à l'appui. Et nous restons bons amis.

Mais doit-on rester bons amis avec les assurances privées ? Là est la question...Car s'il y a lobby, c'est peut-être bien de ce côté-là qu'il faudrait aller le chercher...

Ce qui ne doit pas nous empêcher de nous pencher sur le dossier des footballeurs et de leurs arrêts maladie hors de prix ou des ambulanciers qui facturent tout et n'importe quoi. La Sécu a aussi besoin d'inspecteurs, ne l'oublions pas...

CC
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14 commentaires:

  1. Je croyais que les frontaliers souscrivaient à une assurance privée en Suisse, donc étaient remboursés en Suisse par ces assurances en cas de maladie.
    Là, tu nous dis qu'il se font rembourser en France alors qu'ils ne cotisent pas à notre Sécu : elles sont moins "intéressantes" les assurances privées suisses ?
    Et pour la retraite, ça se passe comment ?

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    1. Non, ils ne se font pas rembourser par la Sécu, mais par leur assurance, jusqu'au moment où ils ont par exemple un cancer ou de gros problèmes cardiaques, ou des maladies liées à la vieillesse, trop chers à assurer avec une assurance privée et où ils font le choix de revenir dans le giron rassurant de la Sécu...

      Voir l'article en lien :
      "Bien sûr, les frontaliers qui cotisent à une mutuelle privée ne sont remboursés que pour les soins couverts par cette mutuelle, mais les chiffres sont formels: plus ils sont âgés, plus leurs soins coûtent cher, et plus les frontaliers reviennent vers la Sécurité sociale française. Pas folle la bête. D’ailleurs, certaines caisses primaires d’assurance-maladie constatent un taux de fraude largement supérieur à la moyenne: « Les travailleurs frontaliers représentent 10 % de la population mais 30 % des anomalies que nous détectons », a confié à l’AFP un responsable de la CPAM d’Annecy, cité par Le Monde. Le préjudice, pour le seul département de Haute-Savoie, est estimé à 200 000 euros par an."

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  2. Aujourd'hui, les français ont le choix entre la sécu suisse, une assurance privée ou souscrire a la sécu française. La plupart font le choix de l'assurance privée, moins chère.
    Maintenant, c'est bien de se renseigner avant de parler de quelque chose, ça aide.
    Le problème n'est pas de participer a la sécu, le problème n'est même pas idéologique. Il était prévu que les frontaliers devraient choisir entre les secus suisses et françaises pour mai 2014, et que la variante privée disparaîtrait. Content ou pas, c'est comme ça. Mais dernièrement le gouvernement a essayé de changer la date a mi-janvier 2013, et d'enlever l'option de la sécu suisse...
    Donc imposer à tous les frontalier de passer la sécu. Juste un petit rappel, en France, l'employeur cotise 12,75% sur les 13,55% que coûte la sécu. Aujourd'hui, le frontalier qui choisit la sécu, paie 8% de son revenu net imposable. Il a une petite ristourne, mais en même temps, il se tape la part du patron. Ben notre cher gouvernement veut également faire passer cette charge à 13.55%, histoire que tout le monde soit égal, donc le frontalier aura le droit de payer la part du patron et du salarié en entier.
    On peut aussi parler des nombreux patients d'institutions médicales en Suisse que la sécu ne remboursera pas et qui devront revenir en France, on peut aussi donc parler du manque de praticiens dans la région frontalière et de l'embouteillage à prévoir si tout le monde revient se faire soigner en France.
    Mais je suppose que cela n'a pas d'importance, ce qui en a, c'est d'écrire un billet de 10 lignes, sans contenu, ou l'on tape un peu sur des privilégiés encore trop méconnus du grand public.
    Pour la retraite, on ne touche rien en France, juste en suisse, sachez aussi que partie de nos impôts sont rétrocédés vers la France et que nous dépensons aussi notre argent en France. Et d'ailleurs, que le coût de la vie en région frontalière est quasiment comparable au coût de la vie à Paris.

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    1. Il était prévu de vous retirer le régime dérogatoire d'adhérer à une mutuelle privée et non pas au régime suisse. On vous laisse ce privilège manifestement.
      Les soins sont remboursés par votre mutuelle tant que vous l'a payé mais d'après ce que j'ai pu lire, les statistiques montrent que plus les frontaliers sont âgés plus les soins coûtent chers, et plus ils se tournent vers la sécurité sociale. Ce qui par déduction signifie, que n'ayant jamais cotisé, ils peuvent malgré tout bénéficier un jour de ce régime : c'est un peu fort !
      Quand vous dites que des patients se font soigner en Suisse et que la sécu ne rembourse pas et qu'ils devront revenir en France avec le problème du manque de praticiens : bienvenue dans notre monde et la désertification des diverses régions de France !
      Je ne vois pas où est le problème quand vous dites que vous ne touchez rien pour votre retraite : là encore vous ne cotisez pas si vous ne travaillez pas.
      Vous avez le choix, de gagner plus en travaillant en Suisse (il faut le reconnaître), et rester vivre en France.
      On ne peut avoir tous les avantages non plus !

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    2. Et ceux, comme moi, qui vivent en zone frontalière, chère à cause de frontaliers, mais qui ne travaillent pas en Suisse ? On y arrive quand même...Ne nous faites pas pleurer, les salaires suisses sont pas mal, tout de même...Surtout que le coût de la vie est bien moins élevée qu'en Suisse : quand on veut manger au restaurant là-bas, il faut téléphoner à sa banque pour faire un crédit...

      Ce qui me chiffonne, si vous me lisiez correctement, c'est ceux qui reviennent vers la Sécu quand l'assurance privée devient trop chère...Vous ne répondez pas à cela, Manuel...

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  3. Bonjour Bah. On ne devrait pas pouvoir faire l'aller-retour entre sécu et privé, je vous l'accorde, donc tant qu'on bosse en Suisse on ne devrait pas avoir droit à la sécu française, si vous voulez mon avis.
    Ensuite, je ne pleure pas, et je ne vois pas le rapport entre ce que j'ai écrit et le fait que les salaires suisses soient confortables; c'est un amalgame typiquement français, ça, tu gagnes bien donc tu peux payer. Si vous me lisiez correctement, vous auriez compris que ce qui m'agace, c'est le manque de professionnalisme avec lequel ils ont voulu tout précipiter, sans penser aux conséquences collatérales. Quand on prend une décision affectant toute une région, la moindre des choses c est de voir un peu plus loin que le bout de la calculatrice.
    Et Helena, vous arrivez à me lire? En ce qui concerne la retraite, je répondais simplement à un commentateur, je ne me plains pas.
    Quand au manque de praticiens, c'est un problème qui touchera aussi les habitants de région frontalière travaillant en France. Et surtout la désertification médicale dans le 74 est supérieure à la normale nationale, du fait justement de la proximité avec la Suisse. Maintenant, s'il faut que tout le monde soit dans la merde et que votre idéal de société c'est de tirer vers la bas, je comprends.

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    1. L'expression "tant qu'on bosse en Suisse" m'inquiète un peu...Quand on prend sa retraite, alors ? C'est en général à ce moment-là, malheureusement, que les thérapies lourdes et coûteuses commencent.

      Et sinon, soyons un peu ironique, ça ne fait pas de mal...Vous écrivez "tu gagnes bien donc tu peux payer"...Oui, en effet...quand on gagne mal, on a plus de difficultés, aussi...

      :)

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  4. Vous dites donc qu'on a le droit d’être soigné en France que lorsqu'on a cotise toute sa vie en France? L'expatrié qui revient vivre en France pour sa retraite, non. Et l'étranger qui arrive en France à un age avancé? Ça me parait quand même super restrictif comme condition. Ou alors peut-être que cela ne concerne que les frontaliers...?
    On peut toujours rigoler un peu, mais cette tendance à montrer du doigt celui gagne un peu mieux sa vie me dérange au plus haut point. Le coup du, vous vous goinfrez en Suisse, vous pouvez raquer, ça me saoule. si on se goinfre autant, ben les français n'ont qu'à venir tenter leur chance et découvrir les joies d'un meilleur salaire et aussi découvrir les cotés moins sympatiques de la vie pro en suisse, car y en a quand meme...

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    1. On a le droit d'être soigné où on veut, mais il faut payer. Si on a cotisé toute sa vie en France, on peut être remboursé, si on a choisi d'enrichir une assurance privée toute sa vie et qu'au moment de son petit cancer, on choisit la Sécu, je trouve que ce n'est pas juste, c'est tout. C'est pareil pour les traders bien libéraux qui vont bosser à Londres et qui reviennent en France pour toucher le chômage...

      Et je ne doute pas que la vie professionnelle en Suisse est difficile. Mais, tout de même, ouvrez les yeux : j'habite dans le Doubs, il y a presque une usine qui ferme toutes les semaines, un chômage qui flambe, des conditions de vie qui se dégradent...Un peu de solidarité ne ferait pas de mal, je crois...

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  5. On peut être un expatrie et ne pas être un trader, on peut légitimement décider de vivre a l’étranger pour des raisons familiales et ensuite revenir sans être un millionnaire. Et si l'on est de ceux la, on ne devrait pas avoir les mêmes droits qu'un autre français? Vivre a l’étranger deviendrait une arnaque contre la société?
    Je ne rejette pas en bloc la solidarité, mais pour quoi faire? On voulait m'enlever 10% de mon salaire pour quoi faire? Combler le trou de la sécu? Ou le trou du budget 2013? Et tout ça, fait en catimini, vite fait, sans réelle réflexion, histoire de gagner 3 thunes qui disparaîtront dans le marasme du budget de la France? Quand les choses sont faites correctement et professionnellement, on a plus facilement tendance a les accepter, comme ça, non.

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  6. Nosu avions à la maison ce week-end des Français qui travaillent en Suisse et ont fait le choix de vivre en Suisse pour aller jusqu'au bout de la logique. Nés tous les deux en zone frontalières, ils connaissent les limites du travailler en Suisse/vivre en France et sont les premiers à pointer du doigts les abus de nos concitoyens français qui passent parfois pour des rapias auprès des Suisses. Car si leur revenu est plus élevé que le notre, le coût de la vie en Suisse est aussi difficilement comparable.

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