Le premier secrétaire fédéral du Doubs publiait un communiqué de presse qui semblait enfin rendre la situation plus nette : le député fraîchement élu ayant fait un choix en entrant dans le groupe "En Marche" à l'assemblée, il n'était plus membre du PS.
On était soulagé, même si on avait une pensée émue pour tous les militants PS qui avaient tracté pendant la campagne, en pensant soutenir un candidat de gauche et qui se retrouvaient sans doute pour la première fois de leur vie, militant d'un parti de droite.
Mais voilà. Rien n'est simple en politique. Le député n'accepte pas le fait qu'on ne peut pas être En Marche et PS en même temps.
Le concept "en même temps" échappe largement aux gens de gauche : peut-on être en même temps pour les travailleurs et contre les acquis sociaux ? Pour la protection de l'environnement et pour les néonicoïdiques ? Pour le mariage pour tous et pour les ministres homophobes ? Pour la protection des retraités modestes et pour la hausse de la CSG ? Pour le CCAS et les politiques sociales locales et pour les baisses de dotations aux collectivités ?
Solidaires des agneaux le jour de l'Aïd ? Protecteur des dindes et fan de Noël ?
Selon Frédéric Barbier, on peut, visiblement. Car ce matin, dans le journal, surprise !
Tout est dit dans le sous-titre : virer les gens qui gagnent...
RépondreSupprimerQui gagnent pour un autre camp...Comme si un joueur de l'OM sous prétexte qu'il gagne pouvait faire partie aussi du PSG ? C'est absurde...
RépondreSupprimerCe n'est pas du foot, mais de la politique. Il ne s'agit pas de faire gagner un parti mais la France. Et pour cela, il faut gagner des élections...
RépondreSupprimerDonc en attente d'un hypothétique miracle ("Faire gagner la France"), on devrait abdiquer devant des idées qu'on ne partage pas ? On prie pour que ça marche et on arrête de penser et de militer ?
SupprimerNon. Mais le PS a toujours eu un large panel de membres, de Filoche à Valls, en gros. Il faut faire avec ou rester dans l'opposition. Je m'en fous, je ne suis pas au PS.
SupprimerLe PS n'existe plus. Le groupe a changé de nom et ne fait plus aucune référence au "socialisme". Enfin une réaction de perdants !
RépondreSupprimerOui, le PS a perdu, ce qui arrive environ une fois sur deux aux élections. Mais une réaction de perdant, c'est tout le contraire que de dire "Puisque mon camp a perdu, je change de camp..."
SupprimerC'est complètement immature, comme réaction...
Ce n'est pas toi qui change de camp mais le camp qui change de toi. Valls (que je n'aime pas) l'a dit autrement.
SupprimerCe n'est pas la girouette, c'est le vent, comme dirait Edgar Faure... (c'est pas neuf, ces histoires...)
SupprimerJoli billet. ce député a arnaqué ses militants et, sans doute, une partie de son électorat, en voulant des voix de droite et de gauche. Quelle misère.
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