7 mars 2011

Et elle est où, la gauche ?

Rien ne sert de se lamenter.

Il faut se mettre au boulot. Se bouger les fesses.



Un an, c'est long et c'est court à la fois et pour l'instant, le projet du PS est aussi vague que vaste, ce qui ne le rend pas tellement précis.

On dit depuis maintenant...depuis...si longtemps, qu'il faut que la gauche se mette au travail, que c'est devenu une sorte de voeux pieu.

Je suis une paresseuse, je connais bien ce syndrome : "Il faut que je me mette au travail, il faut que je me mette au travail. Oui, mais j'ai encore le temps." 

Comme quand le réveil sonne et que vous vous dites "J'ai de l'avance, je peux encore dormir 5 minutes, je prendrais mon petit déj' un peu plus vite...Oh ! Allez, encore 5 minutes, je sauterai vite fait dans mes fringues, ça va passer...Encore 5 minutes ? Oui, pas grave pour le petit déj', de toute façon, je n'ai pas faim...Je me contenterai de me brosser les dents...Oui, encore 5 minutes, je peux bien me passer d'un coup de peigne...Allez, je mettrai mes boots qui n'ont pas de lacets..."

Ce jour-là, on arrive en retard, mal coiffé, avec une haleine de bouc et on tombe d'inanition à 10 heures...

Le PS va finir par arriver aux élections comme un cheveu sur la soupe...

Pourtant, il y a des gens qui pensent et qui travaillent dans ce parti. On ne leur laisse pas de place dans les médias. On laisse les cadors aux manettes, on les écoute parler d'eux et de leur petit problème d'égo. Ils parlent d'eux, de qui ira, de qui ira pas. Les seuls moments où ils ne parlent pas d'eux, ils parlent de Sarkozy. Celui qui est méchant et qui fait beaucoup de mal à la France. Celui qui ne fait pas ce qu'il faut. Oui. Mais que faudrait-il faire à sa place ? On ne sait pas.

Sur l'intégration, sur l'Islam, sur le travail, sur le chômage, sur la politique étrangère...

Il faut non seulement se mettre au travail mais encore prendre ces sujets à bras le corps et donner une vision claire de ce qu'on pense à ce sujet.

Faire un lien, peut-être entre ce chômage et cette pauvreté qui gagne du terrain et cette montée du FN ? Dire qu'effectivement, la délinquance est souvent le fruit d'une grande misère, que cette misère est installée dans les banlieues et que c'est là qu'il faut agir, de manière responsable, en dosant avec justesse, prévention et répression, en favorisant l'installation des services publics, en développant une éducation nationale forte dans ces endroits, en remettant de la police de proximité...

Je ne sais pas, je ne sais rien. Mais il est temps aussi de s'appuyer sur les travaux de Martial Bourquin pour lutter contre les délocalisations, pour garder et développer l'emploi en France...

Il est temps de cesser d'en parler et de se mettre au boulot réellement...

CC
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5 commentaires:

  1. Au boulot, bordel !

    Cela dit :

    1. Ce sont les médias eux-mêmes qui font leurs contenus, pas les pontes du PS.

    2. Le planning est connu. Présentation du projet fin avril, débat sur le candidat cet été, choix du candidat à la fin de l'été, il aura le temps de se mettre en ordre de bataille avant la fin de l'année, personnalisant le projet...

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  2. Oui, Nicolas, au boulot !

    Certes, ce ne sont pas les pontes du PS qui font les unes. Mais ils leur donnent bien du grain à moudre, avec leur attitude. Ils se contenteraient de faire des propositions intéressantes, les médias les reprendraient...Sans doute...peut-être...qui sait...?

    Ce planning n'est-il pas un peu trop "à la cool", pour une broutille comme l'élection présidentielle...A mon avis Sarko a les idées bien plus claires sur sa campagne...

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  3. CC,

    Je pense que le PS aussi, c'est nous qui sommes impatients. On SAIT que la campagne se fera dans les tous derniers mois, dans l'attente, il faut montrer l'image d'un parti qui bosse, ce que fait Martine Aubry (et s'en sortirait beaucoup mieux si "on" ne tapait pas dessus tous les trois jours).

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  4. Je ne sais pas si Martine bosse...On verra bien...mais "on" est peut-être impatient, mais "on" n'est pas les seuls à l'être.

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  5. Mon p'tit BB CC, je vous conseille, en plus de Martial Bourquin, d'écouter Jacques Sapir sur le site de Pascale Fourrier, son effort pour tracer une alternative est très réfléchi, très conscient du possible et de l'impossible :

    http://jaidulouperunepisode.org/les_dernieres.htm

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