18 février 2012

Sarkozy : président de la République de la Malbouffe ?

Il va vomir, là, non ?
Sarkozy n'est pas un homme du terroir. Il déteste l'agriculture et tout ce qui en est issu et ça se voit. En plus de l'esclandre ridicule que personne n'a oublié, au salon de l'agriculture, on se souvient de cet homme grimaçant quand il est obligé de manger un bout de fromage, une tranche de saucisson ou de tremper les lèvres dans un verre de vin.

Malgré cela, il n'est aucune bonne raison pour avoir autant démolit l'agriculture en 5 ans. La France tenait la première place en Europe, et la troisième dans le monde. L’Allemagne nous a doublé.

Les agriculteurs se sentent floués et délaissés. Pourtant, ils étaient traditionnellement porté vers l'UMP et faisaient confiance à la droite. Et pourtant, Sarkozy laisse la ruralité dans un état de crise et de délabrement incroyable.

On attend pourtant d'un président qu'il donne une ligne directrice forte pour ce secteur important lié à celui de l'agro-alimentaire, de tout premier plan.

J'aime beaucoup ce que je lis dans le programme de François Hollande, à ce sujet :

"Je défendrai un budget européen ambitieux pour l’avenir de l’agriculture dans sa diversité, en particulier l’élevage, dans le cadre de la révision de la politique agricole commune. J’encouragerai la promotion de nouveaux modèles de production et de l’agriculture biologique. Je donnerai aux producteurs les moyens de s’organiser pour rééquilibrer les rapports de force au sein des filières face à la grande distribution. Je garantirai la présence des services publics locaux dans le monde rural. J’assurerai la protection de notre économie maritime et redonnerai à la pêche les moyens de sa modernisation. Je ferai de notre pays le leader européen des énergies marines renouvelables."

Il me semble évident qu'il faut favoriser l'agriculture respectueuse de la santé et de l'environnement et qu'il faut mettre en place des coopératives dans des schémas de proximité, pour retrouver le chemin direct du producteur au consommateur. Pour cela, il va falloir développer la filière agricole : mettre en avant ces métiers auprès de jeunes, favoriser leur installation, booster les circuits de distributions...

Les lobbies de l'agro-alimentaire n'iront pas dans ce sens et ce ne sera pas forcément facile. Pourtant, il me semble que ce soit la seule façon de s'en sortir. Vous savez que la France n'a qu'une autonomie alimentaire très limitée, avec 2% d'agriculteurs parmi nous : nous ne pourrions vivre qu'une vingtaine de jours, en cas de paralysie du pays...Inquiétant, non ?

Hier soir, j'ai eu l'occasion de voir le film "La République de la Malbouffe.", avec Xavier Denamur, agitateur touche-à-tout passionnant. Le propos de son film est simple : le passage à 5,5% de la TVA dans la restauration n'a été qu'un cadeau aux grosses entreprises comme Louvre Hôtel, MacDo ou Quick. Un cadeau comme le paquet fiscal tant décrié. Sauf que c'est passé inaperçu sous couvert de "Les prix vont baisser." Dans les faits, les prix n'ont pas baissé, mais l'Etat  a perdu 3 milliards de revenus, qui sont allés presque exclusivement dans la poche des grands groupes qui nous vendent de la bouffe de merde...

Alors voilà 3 milliards que la gauche pourra trouver facilement pour financer une autre vision de l'agriculture, non ?

Le film est passionnant et je vous le conseille : en ce moment, il est offert avec le nouveau numéro de Rue89, en kiosque. N'hésitez pas !

CC

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2 commentaires:

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