13 mars 2017

Et alors ?

Ce n'est pas grand chose, dira-t-on. Que ce soit 13 500 € ou 45 000 €, quelle importance ? Et puis ce n'est pas la première fois : souvenez-vous des pompes sur mesure de l'autre grand dadais de Roland Dumas. Et j'en oublie sûrement. Mais là, c'est un peu le petit bout de bidoche avariée de trop dans la machine à scandales de la campagne électorale qui fait dégueuler la petite électrice déjà très écoeurée que je suis.

Je ne suis pourtant pas du genre démagogue et j'admets volontiers que les femmes et les hommes qui prennent des décisions politiques, que ceux qui prennent les risques d'être élus, de se mettre en avant, de nous représenter aux inaugurations, aux défilés militaires et aux réunions de l'ONU, doivent être payés correctement. C'est normal. Ils sont par ailleurs beaucoup moins payés que les grands chefs d'entreprise, beaucoup moins payés que certains rentiers qui ne font rien. Tout est relatif. Cependant, ils sont payés avec l'argent de nos impôts. Comme moi qui suis fonctionnaire - mais moi, beaucoup moins.

Et ils sont bien nos représentants. Donc ils se doivent d'avoir un peu de moralité vis-à-vis de cet argent. Ils ne peuvent pas simplement lever leurs épaules arthritiques et se fendre d'un "Et alors !" désinvolte, puis, dans la même phrase ou presque, nous affirmer que l'on peut bien augmenter la TVA, parce que les pauvres pourront toujours adapter leur consommation.

Et puis ils ne peuvent pas non plus nous répondre sans vergogne que c'est un ami qui a offert lesdits costumes. Je n'en ai pas, moi, des amis qui me font des cadeaux à 10 000 balles. En vrai, nous sommes bien peu nombreux à en avoir, des amis comme ça. Mais nous sommes bien nombreux, par contre, à redouter un peu la hausse de la TVA, relativement au beurre qu'on mettra ou pas dans ses épinards en branche ou en boîte.

Par contre, des cadeaux comme ceux-là, à un mec comme celui-ci, permettez-moi de penser que c'est un tout petit peu louche. Surtout à la veille d'une élection où le mec est susceptible de gagner, si vous voyez ce que je veux dire : qui achète qui ? Qui espère en retour de son costard un peu surévalué et tout à fait surfait qu'on lui taille une place à sa mesure, qu'on lui offre des opportunités, bref, qui espère un retour sur investissement ? Permettez-moi de poser la question...

CC


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4 commentaires:

  1. « Je n'en ai pas, moi, des amis qui me font des cadeaux à 10 000 balles. »

    Mais qu'attendez-vous pour changer d'amis ? C'est bien des pauvres, ça : on pratique exclusivement l'entre-soi et, après, on s'étonne de ne recevoir que des cadeaux de merde, dont même sur e-bay personne ne veut !

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  2. Dis, Didier, tu veux être mon ami ?

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  3. Ah mais, c'est que je ne suis pas un Crésus, moi, contrairement à ce qu'un vain peuple pense !

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  4. Mais choisissez-vous donc des bons amis, bon sang ! Salauds de pauvres, ils s'infiltrent partout !

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