10 juillet 2009

On n'a rien compris au travail du dimanche

On se fait tout doucement à l'idée du libéralisme.

Le concept infuse lentement dans nos cerveaux surbouillis du mois de juillet.

On entend parler du travail du dimanche et alors qu'on navigue doucement entre la grasse matinée et la sieste, on serait presque réceptif aux arguments douçâtres que Darcos nous distille.

Après tout, pourquoi ne pas autoriser cela. Pourquoi le dimanche est si différent d'un autre jour, après tout, l'idée du repos du Seigneur, tout le bastringue chrétien nous débecte, nous les laïques républicains...

Dans les brumes du thé matinal et levée plus tôt que prévue, cependant, mes signaux d'alarmes se sont allumés : le ton doucereux de Darcos quand il nous déclare, la main sur le coeur : "Quoi de plus agréable que d'aller faire quelques courses en famille, le dimanche..."

Comme quelque chose qui sonne casserole, là.

Quoi de plus agréable...Faire des courses...Antithèse de base pour la ménagère qui est bien obligée de remplir le frigo.

Et puis avec ce genre de "quoideplusagréablisme", on peut faire passer le pire : "Quoi de plus agréable que de prendre rendez-vous chez le dentiste le dimanche..."

"Quoi de plus doux, le dimanche, de poster ses colis, d'aller régler ses problèmes de déclaration d'impôts"...

Là où ça coince encore plus fort, c'est quand le journaliste demande, très justement, pourquoi le gouvernement s'obstine, alors que 55% des français, selon une étude récente, sont opposés au principe du travail du dimanche.

Darcos, toujours aussi mielleux, prend les gens pour des cons. Tout simplement. "Mais c'est parce qu'on leur a mal présenté, aux gens."



Attention : le pédago Darcos est de retour. Ouais ! Et ça va chier...

CC
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12 commentaires:

  1. De plus ceux qui sont pour, ils sont pour mais pour les autres !!!
    Ils ne pensent pas que eux aussi à terme faudra qu'ils y aillent...

    Continuons de mobiliser...

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  2. Absolument, MHF...Demandons leur avis à ceux qui sont obligés de bosser le dimanche : les paysans, les infirmières...

    Mobilisons...
    (mais c'est dur de penser pendant l'été, quand même...)

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  3. hé oui, Darcos, après s'être fait la main sur l'education nationale, tente d'appliquer ses méthodes à l'ensemble du monde du travail...

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  4. Il est con ce Darcos ! Si je bosse le dimanche, quand est ce que je vais faire mes courses avec les magasins fermés le lundi, hein ?
    Il fait ses courses quand lui ?
    Chez E.Leclerc ou chez Fauchon ?
    :-)

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  5. tu sais que tu me plais, toi ..... !!!!

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  6. ça y est , c'est à nouveau tout beau ! Sinon, Darcos, on s'en est débarrassé à l'EN, on le retrouve au social... Il va y aller en force avec ses gros dabots...

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  7. Certains services le dimanche, c'est effectivement utile, mais tout comme pour le travail la nuit, quand les "volontaires" sont candidats du fait du "gagner plus", pour certains ça peut vouloir dire laisser ses enfants à l'abandon (ce qui d'ailleurs peut générer du travail à des vigiles pour justement venir gérer ces enfants plus gérés dans leurs familles... et rentrer dans une spirale fatale).

    L'avantage des métiers la nuit ou le WE reste de permettre par exemple aux étudiants de gagner de l'argent tout en poursuivant leurs études, mais ça ouvre sur tant de dérives possibles qu'on a du mal à imaginer comment effectivement encadrer correctement le concept.

    Ceci précisé, je continuerai à passer par la file avec une personne dans la cabine au péage ou avec l'hôtesse de caisse au supermarché : si tous les automatismes ont le mérite de supprimer la question du travail le dimanche, la suppression des postes en question non seulement a un impact sur l'emploi mais aussi dégrade la notion même de service.

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  8. Cela fait un moment qu'on fait aller le peuple contre nature.... Je me marre quand je vois les gens fustiger tout ce qui a trait à la religion.... Ils ignorent qu'elle est en fait la transmission de l'Histoire, de l'époque où les gens étaient certainement plus proches de la nature, de leur nature, que des supermarchés.... Le jeûne est une excellente médication, comme ne pas manger de viande ne serait-ce que le vendredi, se reposer le dimanche. Il faut aller un peu plus loin que les idées reçues. L'anti religion est un concept comme un autre, curieusement prôné par le capitalisme. Des amalgames, il y en a à la pelle. Mais bon, c'est trop long à expliquer en un commentaire. Toujours est-il que le corps et l'esprit vont de pair

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  9. Le ministère de la Défense a bien reçu les demandes de levée du secret-défense des juges chargés de l’attentat de Karachi. Le cabinet d’Hervé Morin s’est engagé à répondre dès septembre. La procédure agace les militaires car ils ont le sentiment de jouer les boucs-émissaires de l’hyperprésident. Un jeu de dupes où la première victime risque bien d’être la vérité judiciaire. Enquête.

    http://www.rue89.com/2009/07/11/attentat-de-karachi-le-secret-defense-leve-en-septembre

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  10. Travailler le dimanche plutôt mourir, ils peuvent se brosser au gouvernement, jamais je n'accepterai !

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  11. Comme dit CC en début de Blog : On se fait doucement au libéralisme.
    Le plus sidérant, en ce qui me concerne, c'est de voir qu'il n'y plus personne pour remettre en question la notion même de travail salarié, quel que soit le jour de la semaine.
    Le travail c'est (pas) la santé. On ne pourra vraiment mettre fin à toute cette misère qu'en fondant notre vie sur de l'activité et non du travail, sur de l'échange et non du salariat.
    Vous êtes tous conditionnés ou quoi ?
    C'est vrai, quoi, ça m'énerve à la fin (désolé, je m'emporte :-)) d'entendre tout le monde dire qu'il faut changer les choses sans vouloir remettre en question la misère du travail salarié !

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  12. @ plume de cib

    On n'est pas obligé de croire dans le dieu des religions pour jeûner ou pour manger moins de viande.
    Ce prosélystime lourdingue (désolé) a justement détourné les gens de tout ce qui concerne la spiritualité. Mais cela fait partie justment du jeu de toutes ces religions qui veulent avant tout contrôler et enroler.
    La religion est le dernier obstacle à la foi.
    Je crois en dieu, mais pas dans les religions.
    Encore un effort camarade.

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