6 juin 2010

Anne Onyne, tel est mon nom

L'anonymat -tout relatif- de mon blog est un protection minimale que je m'impose parce que je suis prof et que je me fixe chaque jour les limites les plus strictes de neutralité devant mes élèves. Le droit de réserve des fonctionnaires est une chose et la valeur républicaine qui me pousse à ne pas être prosélyte est encore plus forte.

En vrai, tout cela est assez illusoire et théorique.

En vrai, si j'étais élue, par exemple, je vivrais mon engagement en plein jour et ça ne gênerait personne. Et je ne ferais pas pour autant de la propagande auprès de mes élèves...

Des questions se posent quand un député propose une loi sur l'anonymat sur internet, même si c'est pour des questions qui semblent assez personnelles - entre nous, ce ne serait pas un petit règlement de compte, cette histoire, monsieur le député ? Pas très pro, de régler ses petits soucis en proposant des lois, monsieur le député...-

Est-ce qu'on est vraiment dans un pays libre et démocratique, quand on ressent aussi fort le besoin de se protéger contre...contre quoi, d'ailleurs, au juste ? Ah...Si, contre des procès, par exemple. Des procès qui ont lieu malgré l'anonymat, d'ailleurs...

La liberté d'expression, c'est un mythe, en fait...

Quel est ce monde étrange de l'entreprise où les lois n'ont pas droit de cité ? Où l'on a peur d'exprimer ses opinions de crainte de se faire virer ?

Être poussé à la démission, même si l'on a pas tenu de propos racistes, c'est pas injuste, ça ?

En fait, j'aimerais pouvoir bloguer sans craindre google, sans craindre d'avoir à me retrouver dans le bureau de mon supérieur hiérarchique, pour un remontage de bretelles en règle...

A priori, ce serait meilleur pour le wikio, en plus, si je signais de mon vrai nom : regardez, Nathalie et Guy, par exemple !

CC
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3 commentaires:

  1. Bravo pour ce billet!
    Et la preuve que sur les blogs circule une parole transversale aux médias qui doit vivre.

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  2. Merci Nouvel Hermes...c'était juste une contribution modeste au débat qui fait rage...mais porté par un vrai questionnement sur la "liberté d'expression"...

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  3. Attentat de Karachi : François Léotard a signé le contrat de vente de trois sous-marins au Pakistan le 21 septembre 1994. A l'époque, il était ministre de la Défense.

    Le 24 novembre 2009, devant la commission d'enquête parlementaire, François Léotard a donné des noms : il a balancé Renaud Donnedieu de Vabres et Hervé Morin.

    Lisez cet article :

    L'ancien ministre a toutefois minimisé sa connaissance du dossier, assurant que "c'étaient principalement les membres de son cabinet qui recevaient les négociateurs" et citant à ce propos ses directeurs de cabinet (civil et militaire) d'alors, son conseiller spécial Renaud Donnedieu de Vabres et... l'actuel ministre de la Défense Hervé Morin, qui n'était pourtant qu'un simple collaborateur.

    http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-06-08/info-lepoint-fr-karachi-leotard-croit-a-une-vengeance-liee-aux-commissions/917/0/464301

    En 2009, Hervé Morin n'a pas donné au juge tous les documents classés secret-défense que le juge lui demandait. On comprend pourquoi.
    Le ministre de la Défense Hervé Morin faisait partie du clan Balladur-Sarkozy à l'époque (1993-1995).

    Le clan Balladur-Sarkozy (1993-1995) :

    - le Premier ministre Edouard Balladur,
    - son directeur de cabinet : Nicolas Bazire,
    - le ministre du Budget Nicolas Sarkozy,
    - le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy : Brice Hortefeux,
    - le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua,
    - le ministre de la Défense François Léotard,
    - le directeur de cabinet de François Léotard : Renaud Donnedieu de Vabres,
    - le conseiller de François Léotard : Hervé Morin.

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