28 février 2012

Sarkozy ose tout avec les enseignants

Banané !
Incroyable : Sarkozy est tellement persuadé qu'aucun professeur ne votera pour lui qu'il tente le tout pour le tout !

Il nous ressort carrément LE slogan de 2007, rien que pour nous, les enseignants. Attention, c'est cadeau, c'est collector, c'est vintage et même totalement has been : "Travailler plus pour gagner plus !"

Oui, il a osé ! Si c'est pas nous prendre pour des cons puissance 10, je ne sais pas ce que c'est !

Et en plus, il pense que dans la salle, il n'y a pas de professeurs de mathématiques ! Parce que si on calcule, il nous propose de travailler 44% de temps en plus pour seulement 25% de salaire en plus ! C'est clair, ça va pas le faire ! Il n'y a pas le compte !

Il peut se moquer de François Hollande, il n'empêche que ses propositions sont un peu plus raisonnables...

CC
Rendez-vous sur Hellocoton !

18 commentaires:

  1. Attention, vous vous tirez une balle dans le pied : vous passez votre temps à essayer de convaincre que les 16h de cours ne sont qu'une partie de votre travail. J'en suis convaincue pour une très grande partie d'entre vous. Mais dire que vous demander d'effectuer une plus grande partie de votre travail au sein de l'établissement équivaut à vous demander 44% de boulot en plus-ça risque de mal passer pour ceux qui savent le poids de l'emprise horaire du travail sur poste non modulable.

    Pour le reste, on est bien d'accord que le discours du President sur l'éducation c'est une incitation à la fabrication de grilles de BullshitBingo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sauf qu'il n'est pas question de corriger les copies et préparer les cours pendant les heures de présence. C'est des heures de présence au portail pour le contrôle des carnets de liaison des élèves à la place des surveillants qui pourront être viré.

      Supprimer
    2. Il y a des chances, en effet !

      Supprimer
  2. Bonsoir
    Déjà, c'est 18 heures et pas 16. Ensuite, bien entendu qu'on fait beaucoup plus que ces 18 h. D'ailleurs : "Selon une enquête du ministère de l'Education nationale de 2008, les enseignants travaillent actuellement 39 heures et 54 minutes par semaine, consacrant notamment 8 h 50 à la préparation des cours et 5 h 24 à la correction des devoirs. Des heures la plupart du temps effectuées en dehors de l'établissement, au domicile du professeur."
    Le problème, c'est qu'on ne sait pas ce qu'il entend dans ce travailler plus : si ce sont d'heures de classe qu'il parle, alors, c'est de la folie pure. Si c'est du temps de présence, ça ne changera pas grand chose, puisqu'on fait déjà beaucoup d'heure sur place, pour des réunions, des concertations, des bulletins à remplir, à rendre, des réunions parents-profs...

    Il faut effectivement une rémunération à la mesure. Mais ce n'est pas ce qu'il propose.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Justement, il me semble indispensable de déterminer clairement le temps de travail des enseignants. Le nombre d'heures de cours, celui de la concertation, celui du suivi de l'elève... Travail effectué par les profs, mais pas comptabilisé, ce qui favorise les à prioris.

      Supprimer
    2. Oui. Mais je ne suis pas certaine que ce soit à l'avantage de l'employeur... :)

      Supprimer
    3. Il serait intéressant que ce soit négocié par les syndicats, Non ?

      Supprimer
  3. Bonjour,
    Voilà comment je comprends cette proposition du candidat président (à moins que ce ne soit l'inverse) :
    Pour tout le temps que nous passons déjà dans nos établissements, estimé à 26 heures, nous allons être tous augmenté de 500 €.
    Non, ce n'est pas ça ?
    '-)

    N2Martin
    Mon blog : ceuxquipossedentsipeu sur blogspot

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, mais on aura une pointeuse ! :)

      Blog très intéressant ! A suivre !

      Supprimer
  4. Qu'en sera-t-il des professeurs des écoles qui font déjà plus de 26h, ou pas loin, devant des élèves : ils ne peuvent pas raisonnablement faire 8h de plus, seront-ils augmentés de 25% ou n'auront-ils aucune augmentation ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je te rassure, aucune augmentation parce que ...
      tu n'es tout de même pas en train d'envisager une seule seconde de considérer ce type d'argument ? Tu vas faire le nécessaire autour de toi pour qu'il ne soit pas réélu, c'est tout !
      ça m'écoeure de voir certains de mes collègues (je suis professeur des écoles, c'est du vécu)qui sont toujours fort diserts quand on parle de leur feuille de paie et moins courageux quand on parle d'innovation en pédagogie, de réduction des inégalités et de réformes vraiment profondes du système scolaire.
      Et ces quelques collègues m'inquiètent car chacun va discuter bruyamment des inepties de Sarkozy mais que feront ils dans le secret de l'isoloir ? ("mmmh, après tout... 25% d'augmentation tout de suite... pour ma retraite... pour les études de mes enfants...")
      N'oubliez pas que nombre d'entre nous ont accepté cette ineptie de SRAN (stages de remise à niveau) organisés pendant les vacances scolaires pour rassurer les parents en se portant volontaires pour seulement 400 euros... Et que peu d'entre nous osent condamner cet état de fait, la plupart préférant les excuser.
      J'attends avec impatience l'élection de François Hollande, mais après, il y a du boulot pour lancer une vraie réforme dans un monde somme toute très traditionaliste.

      Supprimer
    2. @Brassus : Sarko n'y connait rien ! Il a dit 26h au pif, il ne sait pas si cela concerne les professeurs du secondaire ou du primaire...Il s'en fiche...

      @Félix : Oui, il y aura des volontaires pour se faire couillonner. Parce qu'on est presque des travailleurs pauvres...
      Mais il est évident qu'on doit discuter de notre métier et remettre en cause nos pratiques...

      Supprimer
  5. Rappelons des choses simples: le temps de travail des professeurs du secondaire sont toujours régis par les accords de 1950: soir 18x2.5 = 45 heures par semaine sur 36 semaine - Quelle autre profession n'a pas vu son temps légal de travail diminuer depuis 1950?
    Sarkozy (et Chatel) n'ignorent évidemment pas cela. Je ne pense pas qu'il faille les prendre des imbéciles mais plutôt des démagogues prêt à "cliver" l'opinion contre les profs - Et le service public d'éducation - avec un seul objectif: être réélu à n'importe quel prix!

    RépondreSupprimer
  6. Une heure de cours en collège devant élève vaut bien deux heures de travail de bureau, surtout dans les zones difficiles qui sont partout maintenant avec la belle politique sociale de sarkozy.Et je ne parle même pas du temps de préparation et de correction; que ceux qui critiquent le temps de travail et de vacances des enseignants aillent enseigner un an en collège en banlieue sensible, on en reparlera!

    RépondreSupprimer
  7. De toute façon c'est un coup de bluff de Sarko issu des cerveaux fébriles de ses conseillers en communication. Sachant pertinemment que le vote des enseignants ne lui est pas acquis mais que par ailleurs taper sur le temps de travail des enseignants est très populaire et satisfait la clientèle qu'il est en train d'essayer de récupérer (droite dure et milieux populaires) il tente le va tout avec cette carte. Il y a longtemps que l'avenir des élèves ne le préoccupe guère sinon il n'aurait pas passé cinq ans à tout détruire.

    RépondreSupprimer
  8. Je suis secrétaire d'un collège en ZEP. Je suis sous-payée (1160 euros net pour 35 heures par semaine, 400 élèves à gérer, une équipe de 33 profs plus 15 personnels) mais lorsque je rentre chez moi le soir, je suis déconnectée de mon travail. Les profs que je côtoie tous les jours, avec lesquels je sympathise, font effectivement 18 heures de présence hebdomadaire auprès des élèves. C'est sans compter leur emploi du temps souvent hasardeux qui leur laisse parfois deux heures, voire trois, entre deux cours.
    Je les vois alors, studieux, en salle des profs, préparant des lkeçons ou corrigeant des copies.
    26 heures par semaine au lieu de 18? C'est pure folie.
    Nous savons tous qu'ils deviendront tous fous. La Verrière, vous connaissez?
    PROFS, je vous admire, mais pour rien au monde je ne ferais votre job (j'ai pourtant les diplômes...)je ne suis pas assez "bonne".
    On vous crache dessus, on vous insulte quotidiennement, on vous frappe même, parfois, je vous vois pleurer, encaisser ou craquer, vos voitures sont caillassées, pour rien, et le seul sourire d'un enfant suffit à vous faire tout oublier.
    18 heures?
    ça fait rêver les salariés du privé... mm

    RépondreSupprimer
  9. Pourquoi cet acharnement sur les enseignants ? Pourquoi sommes-nous toujours sommés de justifier nos heures de travail ?
    Travail "visible" comptabilisé en heures de présence au sein de l'établissement, qui vont bien au-delà des heures statutaires (emplois du temps rarement "compacts" avec des "trous" durant lesquels nous travaillons, organisons nos cours, réglons les questions administratives et pédagogiques?etc). Et puis ce travail "invisible" qui semble embêter ceux qui sont prompts à nous suspecter de dilettantisme et d'amateurisme : on ne nous voit pas corriger nos copies, préparer nos cours, planifier nos séquences, concevoir nos "activités" pédagogiques. Or le travail visible ne saurait exister sans tout ce temps consacré à nos classes à domicile. Et que dire de ces sorties, voyages, projets que nous acceptons d'effectuer en dehors de nos heures statutaires et pour lesquelles nous ne sommes pas rémunérés ? Cette polémique a quelque chose d'insultant.
    Heureusement me reste la confiance de mes élèves. Car en presque 30 ans de carrière, ce sont les seuls à n'avoir jamais mis en doute mon travail...

    RépondreSupprimer
  10. Ce n'est pas la première fois que le temps de présence dans les établissements est sur la sellette .
    - La majorité de mes collègues du collège restent beaucoup plus de 26 h dans les locaux et ce n'est pas pour s'amuser!! La plupart du temps notre pause déjeuner est transformée en pause coordination
    ( vive le micro-onde)
    - Rappel , le nombre d'heures supplémentaires imposées dans les DHG augmentent chaque année ( 18 h de cours vont devenir très rares )
    - A chaque proposition , quelque soit le politique , il a été oublié
    un côté pratique non anodin ! Travailler où ? dans une salle des profs avec 6 ordinateurs et quelques tables pour 60 profs , pas d'imprimante couleur, des quotas drastiques pour les photocopies .
    - Pourquoi faire ? les propositions sont toujours floues; en voici quelques unes qui fonctionnent déjà: du tutorat pour nos élèves en PPRE , des projets innovants genre comédie musicale , journée européenne , classes à projets qui demandent une concertation de chaque instant , des rendez-vous particuliers avec des groupes d'élèves pour aller en salle informatique ( ceux qui n'ont pas internet ) .....Ne pas oublier , en dehors des réunions obligatoires , les rendez-vous individuels avec les familles ...
    - Bien sur , je compte dans mon collège un ou deux énergumènes qui ne viennent que rarement en salle des profs , quittent le collège à la fin de leurs heures de cours mais ......Justement c'est ce que j'aime dans mon travail , la liberté pédagogique qui m'a été accordée jusqu'à ce jour car j'aime mon travail et j'ai le sentiment de le faire du mieux que je peux .
    - Je recommande à M Sarkozy et son ministre de l'éducation de faire un stage dans un collège Lambda , de se pointer sans médias dans une salle des profs de 8 heures à 18 h.

    RépondreSupprimer

Les commentaires sont modérés pour les billets de plus de deux jours.